Attaque israélienne au Yémen: l'incendie dans le port de Hodeida toujours en cours

Les frappes de samedi étaient les premières menées par Israël dans le pays le plus pauvre de la péninsule arabique, en réponse à une attaque de drone qui avait déjoué les défenses anti-aériennes d'Israël et tué la veille une personne à Tel-Aviv. (AFP)
Les frappes de samedi étaient les premières menées par Israël dans le pays le plus pauvre de la péninsule arabique, en réponse à une attaque de drone qui avait déjoué les défenses anti-aériennes d'Israël et tué la veille une personne à Tel-Aviv. (AFP)
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Publié le Lundi 22 juillet 2024

Attaque israélienne au Yémen: l'incendie dans le port de Hodeida toujours en cours

  • Des colonnes de feu et de fumée noire s'élevaient dans le ciel de Hodeida pour la troisième journée consécutive
  • Des images satellite de haute résolution de Maxar Technologies montrent des flammes dévorant des dépôts de carburant fortement endommagés dans le port

HODEIDA: Les équipes de pompiers s'efforçaient lundi de contenir un gigantesque incendie dans le port de Hodeida au Yémen provoqué par une frappe israélienne menée samedi en riposte à une attaque des Houthis à Tel-Aviv.

Des réservoirs de pétrole et une centrale électrique ont été notamment touchés dans ce port de l'ouest du Yémen sur la mer Rouge, principal point d'entrée pour les importations de carburant et l'aide internationale destinée aux régions tenues par les Houthis.

Des colonnes de feu et de fumée noire s'élevaient dans le ciel de Hodeida pour la troisième journée consécutive, selon un correspondant de l'AFP sur place. Les pompiers peinent à contenir le feu qui risque de s'étendre à des installations de stockage des denrées alimentaires.

Des images satellite de haute résolution de Maxar Technologies montrent des flammes dévorant des dépôts de carburant fortement endommagés dans le port.

Ces dépôts sont gérés par la Yemen Petroleum Company, qui a déclaré dimanche que les six personnes tuées lors des frappes israéliennes étaient ses employés.

Les Houthis affirment que plus de 80 autres personnes ont été blessées dans l'attaque, beaucoup d'entre elles souffrant de brûlures graves.

« Vital »

Une cérémonie funéraire s'est déroulée lundi en hommage aux victimes sur fond de fumée noire. Leurs casques ont été exhibés lors d'un défilé dans Hodeida au rythme d'une fanfare.

Les frappes de samedi étaient les premières menées par Israël dans le pays le plus pauvre de la péninsule arabique, en réponse à une attaque de drone qui avait déjoué les défenses anti-aériennes d'Israël et tué la veille une personne à Tel-Aviv.

Dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, les Houthis se positionnent comme un membre clé du réseau régional d'alliés de Téhéran, qui comprend des groupes au Liban, en Syrie et en Irak.

Ils ont lancé depuis novembre près de 90 attaques contre des navires marchands dans la mer Rouge et dans le golfe d'Aden en affirmant agir en soutien aux Palestiniens.

En dépit de l'incendie, des responsables du port de Hodeida ont affirmé qu'il "fonctionne à pleine capacité", selon l'agence de presse des rebelles houthis Saba.

"Nous travaillons 24 heures sur 24 pour accueillir tous les navires et il n'y a aucune inquiétude concernant la chaîne d'approvisionnement et les livraisons de nourriture, de médicaments et de dérivés du pétrole", a déclaré dimanche Nasr Al-Nousairi, un responsable du port, cité par Saba.

Cependant, le groupe américain de consultants Navanti Group a indiqué que les frappes sur Hodeida ont détruit cinq grues et réduit la capacité de stockage de carburant du port de 150.000 tonnes à 50.000 tonnes.

Plus de la moitié de la population du Yémen a besoin d'une aide humanitaire selon l'ONU.

"Le port de Hodeida est vital pour l'acheminement de l'aide humanitaire au Yémen", a déclaré l'International Rescue Committee (IRC) dans un communiqué envoyé à l'AFP.

"Tout impact sur cette infrastructure compromet l'entrée des biens essentiels et entrave les efforts d'aide", prévient l'ONG.


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.


Syrie: Chareh lance un appel à l'unité un an après la chute d'Assad

Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
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  • Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence
  • Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer

DAMAS: Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile.

"La phase actuelle exige que tous les citoyens unissent leurs efforts pour bâtir une Syrie forte, consolider sa stabilité, préserver sa souveraineté", a déclaré le dirigeant, endossant pour l'occasion l'uniforme militaire comme le 8 décembre 2024, quand il était entré dans Damas à la tête de forces rebelles.

Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence.

Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer.

Il a rompu avec son passé jihadiste et réhabilité la Syrie sur la scène internationale, obtenant la levée des sanctions internationales, mais reste confronté à d'importantes défis sécuritaires.

De sanglantes violences intercommunautaires dans les régions des minorités druze et alaouite, et de nombreuses opérations militaires du voisin israélien ont secoué la fragile transition.

"C'est l'occasion de reconstruire des communautés brisées et de panser des divisions profondes", a souligné dans un communiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

"L'occasion de forger une nation où chaque Syrien, indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique, peut vivre en sécurité, dans l'égalité et dans la dignité".

Les célébrations de l'offensive éclair, qui ont débuté fin novembre, doivent culminer lundi avec une parade militaire et un discours du président syrien.

Elles sont toutefois marquées par le boycott lancé samedi par un chef spirituel alaouite, Ghazal Ghazal. Depuis la destitution d'Assad, lui-même alaouite, cette minorité est la cible d'attaques.

L'administration kurde, qui contrôle une grande partie du nord et du nord-est de la Syrie, a également annoncé l'interdiction de rassemblements et événements publics dimanche et lundi "en raison de la situation sécuritaire actuelle et de l'activité accrue des cellules terroristes".