Soudan: HRW dénonce des violences sexuelles généralisées à Khartoum

Des combattants de FSR sont vus en patrouille dans cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée sur les médias sociaux par le groupe paramilitaire. (X : @RSFSudan)
Des combattants de FSR sont vus en patrouille dans cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée sur les médias sociaux par le groupe paramilitaire. (X : @RSFSudan)
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Publié le Lundi 29 juillet 2024

Soudan: HRW dénonce des violences sexuelles généralisées à Khartoum

  • Un nouveau rapport de HRW a enregistré les témoignages de 42 travailleurs de la santé et premiers intervenants sur la violence sexuelle depuis que la guerre a éclaté en avril 2023.
  • Bien que la violence sexuelle ait été principalement identifiée comme une arme systématique utilisée par le groupe paramilitaire FSR, des soldats de l'armée ont également été liés à certains cas.

Les paramilitaires et l'armée se sont livrés à des violences sexuelles généralisées à Khartoum et ses banlieues dans le cadre de la guerre pour le pouvoir qui les opposent au Soudan, s'alarme lundi l'organisation Human Rights Watch (HRW).

L'ONG basée à New York indique avoir recueilli les témoignages de 42 soignants et acteurs de terrain faisant état de 262 cas de violences sexuelles dans la capitale soudanaise entre le début de la guerre, en avril 2023, et février 2024.

Ces violences touchent principalement "des femmes et des filles âgées de neuf à 60 ans" et comprennent "des viols et des viols collectifs", a décrit l'organisation dans un rapport publié lundi.

Parmi les personnes traitées par les professionnels de santé interrogés par HRW, "au moins quatre femmes sont décédées des suites" des blessures qui leur ont été infligées.

La guerre qui oppose depuis plus de quinze mois l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, a fait des dizaines de milliers de morts et ravagé les infrastructures du pays, dont les hôpitaux et centres de soins.

Les FSR sont spécifiquement accusées d'avoir "violé individuellement et collectivement et forcé à se marier un nombre innombrable de femmes et de filles dans les quartiers résidentiels de la capitale soudanaise", affirme Laetitia Bader, directrice adjointe Afrique de HRW.

Le rapport de 88 pages décrit également "des conditions qui pourraient s'apparenter à de l'esclavage sexuel".

Si la plupart des témoignages pointent les FSR, l'armée est aussi mise en cause.

Bien que "moins nombreux", les cas imputés à l'armée signalés à l'ONG ont "augmenté" depuis sa "prise de contrôle d'Omdourman", la banlieue nord-est de Khartoum, début 2024.

HRW accuse spécifiquement les FSR de "crimes de guerre et des crimes contre l'humanité", et les deux parties de "crimes de guerre" pour leurs attaques sur le système de santé.

"Les attaques des belligérants sur le système de santé et le personnel médical", couplées "aux restrictions imposées aux déplacements des civils, aux combats en cours dans les zones peuplées et à l'obstruction délibérée de l'aide" ont notamment rendu indisponibles "les soins de santé d'urgence après un viol", dénonce le rapport.

Des femmes ont ainsi cherché, en vain, à interrompre leur grossesse lorsqu'elles sont tombées enceintes à la suite d'un viol.

Selon HRW, il est difficile d'évaluer l'ampleur des violences sexuelles en raison de la réticence des victimes à témoigner, par crainte d'être stigmatisées.

L'ONG a appelé l'ONU et l'Union africaine à "déployer d'urgence une force de protection des civils" au Soudan.


Le métro de Riyad a enregistré plus de 18 millions de passagers sur un peu plus de deux mois

Un train est photographié dans le métro de Riyad. (Photo AN)
Un train est photographié dans le métro de Riyad. (Photo AN)
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  • Le métro a désormais effectué plus de 162 000 trajets sur son réseau de six lignes, couvrant environ 4,5 millions de kilomètres.
  • Cette ligne traverse certaines des zones les plus commerçantes et les plus densément peuplées de Riyad, ce qui explique sa popularité auprès des navetteurs.

RIYAD : Selon l'Agence de presse saoudienne, plus de 18 millions de passagers ont emprunté le métro de Riyad depuis son lancement le 1er décembre 2018.

Le métro a désormais effectué plus de 162 000 trajets sur son réseau de six lignes, couvrant environ 4,5 millions de kilomètres.

La Commission royale pour la ville de Riyad a révélé que la ligne bleue, parallèle à la rue Olaya et orientée nord-sud, était la plus populaire, avec près de 10 millions de passagers en seulement deux mois.

Cette ligne traverse certaines des zones les plus commerçantes et les plus densément peuplées de Riyad, ce qui explique sa popularité auprès des navetteurs.

La station King Abdullah Financial District a enregistré le plus grand nombre d'usagers, dépassant les trois millions.

Le métro de Riyad a été conçu pour répondre à l'expansion rapide de la capitale et aux embouteillages croissants.

Le système s'étend sur 176 km et est équipé de trains sans conducteur, de cabines climatisées, de sièges réservés aux différents groupes de passagers et d'une automatisation de pointe.

La ligne verte, longue de 13,3 km, relie King Abdullah Road, près du ministère de l'Éducation, au musée national, et dessert les ministères de la Défense, des Finances et du Commerce.

La ligne violette relie la route Abdurrahman bin Awf à la route Sheikh Hassan bin Hussain bin Ali sur une longueur de 29,7 km, tandis que la ligne jaune relie la station KAFD à la route de l'aéroport international King Khalid.

Le projet vise à réduire les embouteillages, à diminuer les émissions de carbone et à encourager les transports respectueux de l'environnement.

Avec ses 85 stations stratégiquement réparties dans la ville, le métro contribue de manière significative au paysage urbain de Riyad.

Certaines stations, comme la King Abdullah Financial District Metro Station conçue par Zaha Hadid Architects et la station STC conçue par l'agence allemande Gerber Architekten, sont même devenues des points de repère architecturaux.

Le succès rapide du métro de Riyad, tel que rapporté par SPA, témoigne d'un changement fondamental dans les habitudes de déplacement des résidents et des visiteurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Soixante camions d'aide humanitaire en provenance d'Arabie saoudite arrivent en Syrie

Un convoi d'aide de KSrelief entre en Syrie par le passage frontalier de Nassib le 14 février 2025. (SPA)
Un convoi d'aide de KSrelief entre en Syrie par le passage frontalier de Nassib le 14 février 2025. (SPA)
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  • La livraison fait partie de l'aide humanitaire du Royaume pour soutenir les efforts de reconstruction de la Syrie après la guerre civile
  • 16 avions de secours saoudiens arrivent également à l'aéroport international de Damas

POSTE-FRONTIÈRE DE NASSIB : Soixante camions d’aide humanitaire transportant de la nourriture, des abris et des fournitures médicales sont entrés en Syrie vendredi via le point de passage de Nassib à la frontière avec la Jordanie, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Cette livraison fait partie de l'aide humanitaire saoudienne destinée à soutenir les efforts des nouveaux dirigeants syriens pour reconstruire le pays après des années de guerre civile.
Organisée par l'agence d'aide saoudienne KSrelief, cette livraison porte le nombre total de camions à 174.

Seize avions de secours sont également arrivés à l'aéroport international de Damas dans le cadre d'un pont aérien saoudien lancé le mois dernier, transportant des fournitures similaires et une équipe de KSrelief.

Le superviseur général de l'agence, Abdullah al-Rabeeah, a souligné le soutien constant de l'Arabie saoudite depuis le début de la crise syrienne en 2011, KSrelief fournissant continuellement de l'aide aux Syriens déplacés à l'intérieur du pays, aux réfugiés dans les pays voisins et aux victimes du tremblement de terre de février 2023.

Le KSrelief a déclaré que l'aide totale fournie par le Royaume au peuple syrien, de 2011 à la fin de 2024, a dépassé les 856 millions de dollars.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Hamas a libéré trois otages israéliens à Gaza

Des militants du Jihad islamique escortent l'Israélo-Russe Sasha Trupanov avant de le remettre à une équipe de la Croix-Rouge à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 15 février 2025, dans le cadre du sixième échange d'otages et de prisonniers.  (Photo Eyad BABA / AFP)
Des militants du Jihad islamique escortent l'Israélo-Russe Sasha Trupanov avant de le remettre à une équipe de la Croix-Rouge à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 15 février 2025, dans le cadre du sixième échange d'otages et de prisonniers. (Photo Eyad BABA / AFP)
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  • Des combattants du Hamas armés ont libéré samedi trois otages israéliens dans la bande de Gaza, lors du sixième échange contre des prisonniers palestiniens depuis le début de la trêve, qui a frôlé cette semaine le point de rupture.
  • Leur libération intervient alors que le secrétaire d'État américain, Mario Rubio, doit arriver samedi soir en Israël.

KHAN- YOUNES, TERRITOIRES OCCUPES : Des combattants du Hamas armés ont libéré samedi trois otages israéliens dans la bande de Gaza, lors du sixième échange contre des prisonniers palestiniens depuis le début de la trêve, qui a frôlé cette semaine le point de rupture.

Après quasiment 500 jours de captivité, Sacha Trupanov, un Israélo-Russe de 29 ans, Yaïr Horn, un Israélo-Argentin de 46 ans, et Sagui Dekel-Chen, un Israélo-Américain de 36 ans, ont été exhibés sur un podium à Khan Younès, entourés de combattants armés et cagoulés du Hamas et du Jihad islamique, un groupe palestinien allié.

Les trois hommes ont été contraints de s'exprimer quelques instants au micro devant la foule, lors d'une mise en scène similaire à celle de chaque libération. Ils ont ensuite été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui les a transmis à l'armée israélienne. Ils doivent être transférés en Israël pour y subir des examens médicaux dans des hôpitaux.

Les trois hommes avaient été enlevés lors d'une attaque d'une ampleur et d'une violence sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste Hamas depuis la bande de Gaza voisine, et qui a déclenché la guerre dans le territoire palestinien.

Leur libération intervient alors que le secrétaire d'État américain, Mario Rubio, doit arriver samedi soir en Israël.

L'Égypte et le Qatar ont joué les médiateurs pour préserver la trêve, après des menaces du Hamas de suspendre les libérations et d'Israël de reprendre la guerre. Les deux camps s'accusent mutuellement de violations de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier.

Comme à chaque libération d'otages, des centaines de combattants cagoulés et armés du Hamas ont formé un cordon autour d'un podium à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien ravagé par 15 mois de guerre.

Une grande affiche y est accrochée avec le logo des Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, et plusieurs messages politiques en arabe, en anglais et en hébreu. L'un d'eux affirme : « Pas de déplacement sauf vers Jérusalem », en allusion au refus des Palestiniens d'un projet américain de déplacer les habitants de Gaza hors du territoire.

Les combattants du Hamas et du Jihad islamique se tenaient devant une foule de badauds, tandis que des chants nationaux étaient diffusés via des haut-parleurs.

- « Très inquiet » -

En Israël, l'inquiétude est vive quant à l'état physique et psychologique des trois hommes. Un ancien captif de 65 ans, Keith Siegel, libéré le 1er février, affirme avoir été « affamé et torturé ».

Le CICR avait exprimé « sa grande inquiétude concernant les conditions de vie » des captifs après avoir appelé à ce que les libérations se déroulent de façon « digne ».

À Tel-Aviv, des Israéliens, drapeau national en main, patientent devant des écrans géants pour assister en direct à la libération des otages.

Lors de la précédente libération, le 8 février, le Hamas avait contraint trois otages très affaiblis à saluer une foule de Gazaouis lors d'une mise en scène qui avait provoqué la colère en Israël.

Sept détenus palestiniens alors libérés par Israël ont pour leur part été hospitalisés en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, « en raison de la brutalité » de leur détention, selon le Club des prisonniers.

Parmi les détenus palestiniens qui doivent être relâchés ce samedi, 36 ont été « condamnés à la perpétuité », dont 24 seront expulsés, d'après cette source.

La première phase de la trêve, d'une durée initiale de 42 jours, a déjà permis la libération de 16 otages israéliens contre 765 prisonniers palestiniens.

Au total, 33 otages et 1 900 détenus doivent être libérés durant cette phase.

- Y aura-t-il une reprise des pourparlers ? -

La suite du cessez-le-feu reste incertaine, les négociations sur la deuxième phase n'ayant pas encore commencé.

Le Hamas a déclaré s'attendre à ce que ces pourparlers commencent « en début de semaine prochaine ». Les médiateurs, à savoir le Qatar, les États-Unis et l'Égypte, espèrent les entamer « la semaine prochaine à Doha », selon une source proche des négociations.

La deuxième étape de l'accord est censée permettre la libération de tous les otages et la fin définitive de la guerre, avant une dernière phase consacrée à la reconstruction de Gaza, un chantier gigantesque estimé à plus de 53 milliards de dollars par l'ONU.

D'après une source proche des négociations, les médiateurs ont assuré au Hamas qu'Israël « autoriserait l'entrée des caravanes et des équipements lourds une fois le processus d'échange de prisonniers achevé ».

Concernant le sort à long terme de Gaza, un sommet de cinq pays arabes est prévu le 20 février à Ryad afin de répondre au plan du président américain Donald Trump, décrié à l'échelle internationale mais salué par Israël. Ce plan prévoit la prise de contrôle du territoire palestinien par les États-Unis et le déplacement de sa population en Égypte et en Jordanie, ce que ces deux pays ont refusé.

L'attaque du Hamas du 7 octobre a fait 1 211 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité à Gaza.

L'offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48 222 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.