Taekwondo: la première Saoudienne qualifiée à des JO rêve d'or à Paris

Enfant, la taekwondoïste Donia Abou Taleb s'entraînait dans un club de garçons, faute d'alternative. (AFP)
Enfant, la taekwondoïste Donia Abou Taleb s'entraînait dans un club de garçons, faute d'alternative. (AFP)
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Publié le Mardi 06 août 2024

Taekwondo: la première Saoudienne qualifiée à des JO rêve d'or à Paris

  • Forte du soutien de l'Etat, Donia Abou Taleb a remporté une médaille d'or au championnat arabe de taekwondo en 2020, puis le bronze aux championnats asiatiques et aux championnats du monde 2022
  • Et après avoir décroché l'or en mai aux championnats asiatiques, elle dit avoir de grands espoirs pour Paris

ABHA: Enfant, la taekwondoïste Donia Abou Taleb s'entraînait dans un club de garçons, faute d'alternative. Devenue la première femme saoudienne à se qualifier pour les Jeux olympiques, elle rêve de décrocher l'or à Paris.

Si son visage souriant s'affiche désormais sur les pancartes officielles, Donia Abou Taleb, 27 ans, a connu des débuts plus discrets.

"J'ai commencé le taekwondo à huit ans et il n'y avait pas de soutien comme maintenant", raconte-t-elle à l'AFP, en sortant d'un entraînement à Abha, ville du sud de l'Arabie saoudite.

"J'ai toujours pratiqué avec les garçons dans des centres pour garçons, sans filles à l'origine. Je me couvrais les cheveux pour ne pas montrer que j'étais une fille". Cette expérience "m'a rendue forte (...) J'aime les défis", ajoute la jeune femme, diplômée en droit.

En 2012, la judoka Wojdan Shaherkani avait été la première Saoudienne à participer à des JO, à Londres, mais comme invitée du Comité international olympique (CIO). Ses débuts historiques n'ont duré que 82 secondes, puisqu'elle a été battue au premier tour. Autre invitée, la coureuse de 800 m Sarah Attar avait fini dernière de sa série.

Cinq autres saoudiennes ont également bénéficié d'invitations en 2016, à Rio, puis à Tokyo, en 2021, mais Donia Abou Taleb est la première à se qualifier de droit.

Ambitions saoudiennes 

Forte du soutien de l'Etat, Donia Abou Taleb a remporté une médaille d'or au championnat arabe de taekwondo en 2020, puis le bronze aux championnats asiatiques et aux championnats du monde 2022 (-49 kg).

Et après avoir décroché l'or en mai aux championnats asiatiques, elle dit avoir de grands espoirs pour Paris.

"Depuis le début, je rêve d'être championne du monde, de participer aux Jeux olympiques et de remporter l'or", raconte la Saoudienne.

L’Arabie saoudite n'a, dans son histoire, remporté que quatre médailles olympiques, deux de bronze et deux d'argent, toutes chez les hommes.

Le pays devrait accueillir la Coupe d'Asie de football en 2027, les Jeux asiatiques d'hiver en 2029 et les Jeux asiatiques en 2034. Il est seul candidat à l'organisation du Mondial de football de 2034.

En 2022, son ministre des Sports, Abdelaziz ben Turki Al-Faisal, avait déclaré à l'AFP que l'organisation des JO était le "but ultime" du gouvernement.

Accomplir quelque chose

Si le taekwondo n'est pas la plus médiatique des disciplines, l'équipe saoudienne a voulu mettre toutes les chances de son côté en recrutant l'entraîneur russe Kurban Bogdaev qui, au départ, ne misait pas forcément sur Donia Abou Taleb.

"La première fois que je l'ai rencontrée, son niveau était faible mais j'ai vu sa détermination à grandir et à réussir", affirme-t-il. Elle "s'entraîne dur, croit toujours en elle et a confiance en ce qu'elle peut faire".

A l'entraînement, à Abha, la jeune femme coiffée d'un casque bleu esquive avec agilité les coups portés par des athlètes russes et ouzbeks.

"La préparation d'un champion olympique prend de nombreuses années et c'est un projet d'Etat", souligne le président de la Fédération saoudienne de taekwondo, Shaddad Al-Omari.

À l'approche des Jeux, la taekwondoïste assurait pouvoir supporter cette pression, inhérente à son statut de première Saoudienne qualifiée: "Je dois accomplir quelque chose".


L'équipe saoudienne a été sacrée championne arabe aux Olympiades mondiales de robotique en Turquie

Al-Jawhara Al-Qahtani et Aseel Al-Jasser ont construit le robot en utilisant l'IA, l'apprentissage automatique, l'impression 3D et des capteurs connectés à des technologies de caméra et de radar (SPA).
Al-Jawhara Al-Qahtani et Aseel Al-Jasser ont construit le robot en utilisant l'IA, l'apprentissage automatique, l'impression 3D et des capteurs connectés à des technologies de caméra et de radar (SPA).
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Riyad : les Saoudiens Al-Jawhara Al-Qahtani et Aseel Al-Jasser ont décroché la première place parmi les pays arabes et la neuvième place au niveau mondial dans la catégorie « futurs ingénieurs » lors de la finale internationale des Olympiades mondiales de robotique.

Organisé dans la ville turque d'Izmir du 26 au 30 novembre, le concours a attiré des participants de tous âges venus de plus de 90 pays, autour de la créativité en matière de robotique et d'intelligence artificielle.

Le Royaume a envoyé 15 équipes de 30 étudiants de différentes régions, soutenues par 11 conseillers et 15 formateurs, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le ministère saoudien de l'éducation, la Fédération saoudienne de robotique et de sports RC, l'académie Tuwaiq et la société Tatweer Education Holding Co.

Le concours comprenait des catégories telles que « Robo Missions », « Robo Sports », « Innovateurs du futur » et « Ingénieurs du futur ».

Selon SPA, Al-Qahtani et Al-Jasser attribuent leur succès à plusieurs mois de travail dans un camp de l'Académie Tuwaiq.

Ils ont construit le robot en utilisant l'intelligence artificielle, l'apprentissage automatique, l'impression 3D et des capteurs connectés à des technologies de caméra et de radar.

Un camp d'entraînement pour les participants saoudiens a été organisé à l'Académie Tuwaiq, l'organe de formation de la Fédération saoudienne pour la cybersécurité, la programmation et les drones, afin d'améliorer la créativité, les capacités de conception et les compétences en matière de résolution de problèmes des étudiants par le biais de compétitions de robotique et d'activités alignées sur les plans d'enseignement.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le festival du chameau du roi Abdulaziz débute à Al-Sayahid

Le neuvième festival du chameau du roi Abdulaziz a débuté dimanche à Al-Sayahid, dans le sud du désert d'Al-Dahna (Photo Fournie)
Le neuvième festival du chameau du roi Abdulaziz a débuté dimanche à Al-Sayahid, dans le sud du désert d'Al-Dahna (Photo Fournie)
Le neuvième festival du chameau du roi Abdulaziz a débuté dimanche à Al-Sayahid, dans le sud du désert d'Al-Dahna (Photo Fournie)
Le neuvième festival du chameau du roi Abdulaziz a débuté dimanche à Al-Sayahid, dans le sud du désert d'Al-Dahna (Photo Fournie)
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  • Il a mis l'accent sur les attractions culturelles telles que le musée Aqilat, qui offre un aperçu de l'histoire de la péninsule arabique, et les expositions célébrant la créativité des artisans saoudiens. Les visiteurs peuvent notamment participer à des
  • Fahd bin Falah bin Hathleen, le président du Club du chameau, a déclaré que ce festival d'un mois reflète l'attention significative que les dirigeants saoudiens accordent au patrimoine national.

RIYADH : Le neuvième festival du chameau du roi Abdulaziz a débuté dimanche à Al-Sayahid, dans le sud du désert d'Al-Dahna, sous le thème « La fierté de son peuple ».

L'événement poursuit sa mission de préservation et de promotion du chameau en tant que pilier de l'identité culturelle du Royaume, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Fahd bin Falah bin Hathleen, le président du Club du chameau, a déclaré que ce festival d'un mois reflète l'attention significative que les dirigeants saoudiens accordent au patrimoine national.

Il a ajouté que l'édition de cette année devrait être la plus importante et la plus diversifiée de l'histoire du festival, avec davantage d'activités et de participants.

M. Bin Hathleen a indiqué que diverses activités culturelles et patrimoniales mêlant authenticité et innovation seraient proposées, notamment des concours de beauté de chameaux attirant des propriétaires et des visiteurs du monde entier.

Il a mis l'accent sur les attractions culturelles telles que le musée Aqilat, qui offre un aperçu de l'histoire de la péninsule arabique, et les expositions célébrant la créativité des artisans saoudiens.

Les visiteurs peuvent notamment participer à des expériences interactives telles que monter à dos de chameau, le traire et le nourrir.

M. Bin Hathleen a déclaré que la poésie occupait une place centrale dans le festival, avec un duel poétique qui est une forme d'art traditionnel de premier plan et qui devrait captiver les passionnés dans une atmosphère vivante et engageante.

Des concours innovants mettant en valeur le patrimoine camelin par la photographie et la réalisation de films, présentés dans un style contemporain pour séduire les jeunes générations, seront également organisés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Une exposition à Paris sur le « Boléro » de Ravel, le crescendo le plus célèbre de tous les temps

Cette photographie prise à la Cité de la musique à Paris le 29 novembre 2024, montre un buste du compositeur français Maurice Ravel (1875-1937) présenté lors d'une visite de presse précédant l'ouverture de l'exposition « Ravel Boléro » à la Cité de la Musique à Paris, du 3 décembre 2024 au 15 juin 2025. (Photo AFP)
Cette photographie prise à la Cité de la musique à Paris le 29 novembre 2024, montre un buste du compositeur français Maurice Ravel (1875-1937) présenté lors d'une visite de presse précédant l'ouverture de l'exposition « Ravel Boléro » à la Cité de la Musique à Paris, du 3 décembre 2024 au 15 juin 2025. (Photo AFP)
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  • D'abord « avant-gardiste », le « Boléro » de Maurice Ravel est devenu un succès planétaire : une exposition à la Cité de la musique à Paris plonge le public dans son histoire.
  • Composée en 1928 et créée le 22 novembre de la même année à l'Opéra Garnier à Paris, l'œuvre symphonique est à l'origine une musique de ballet commandée par la danseuse russe Ida Rubinstein, amie et mécène de Ravel

PARIS : D'abord « avant-gardiste », le « Boléro » de Maurice Ravel est devenu un succès planétaire : une exposition à la Cité de la musique à Paris plonge le public dans son histoire, tout au long d'un parcours fait d'objets inédits, d'images et de musique.

« L'idée est de montrer une œuvre phare de l'histoire de la musique », explique à l'AFP Pierre Korzilius, musicologue, directeur du pôle art et culture au Collège des Bernardins et commissaire de cette exposition qui débute mardi et se tient jusqu'au 15 juin.

« Tout en faisant découvrir des facettes inconnues de la personnalité du compositeur (1875-1937), dont le 150^e anniversaire de la naissance sera célébré l'an prochain », ajoute-t-il.

Composée en 1928 et créée le 22 novembre de la même année à l'Opéra Garnier à Paris, l'œuvre symphonique est à l'origine une musique de ballet commandée par la danseuse russe Ida Rubinstein, amie et mécène de Ravel. Aussitôt saluée par la critique, elle connaît rapidement un immense succès.

« C'est toujours une des œuvres les plus jouées au monde », affirme Pierre Korzilius. En 2016, année où elle est tombée dans le domaine public, la Sacem indiquait qu'une exécution du Boléro commençait environ toutes les dix minutes dans le monde.

Son écriture se révèle toutefois « minimaliste », avec sa mélodie uniforme et un « rythme incessant » répété 169 fois, avant le crescendo menant au « coup d'éclat final », souligne-t-il.

Et de rappeler que, quand on lui demandait de dire quel était son chef-d'œuvre, Ravel s'amusait à répondre : « Le Boléro, bien sûr ! Malheureusement, il est vide de musique. 

- « La machine tourne » -

L'exposition propose d'écouter un enregistrement inédit de l'Orchestre de Paris, projeté sur un écran de 10 mètres de large en son immersif. Un système lumineux, avec un code couleur (lumière blanche ou rouge), disposé autour de chaque musicien, permet de suivre le motif rythmique et la mélodie.

Plus loin, un guide d'écoute détaille la structure de la partition, avec ses « différentes strates » : « l'ostinato », le thème, l'intervention des instruments (flûte, bois, cuivres, violons, altos) au cours des 16 minutes du morceau.

L'exposition s'arrête également sur les sources d'inspiration de Maurice Ravel : son affinité avec l'Espagne (sa mère était originaire du pays basque français), mais aussi l'influence des machines et de l'industrie, pour ce fils d'ingénieur fasciné par les inventions.

« On peut voir Le Boléro comme ça : vous appuyez sur le bouton start et la machine tourne. » « C'est l'invention mécanique ! », s'enthousiasme Pierre Korzilius, y voyant un geste « extrêmement audacieux, avant-gardiste, anti-conformiste ».

Parmi les objets jamais ou rarement exposés figurent la partition originale, « trésor » de la Bibliothèque nationale de France, le bureau de composition, le métronome, ainsi que des manuscrits et des vêtements du compositeur.

On peut également y voir des livres de magie, des meubles, des morceaux de tapisserie et des objets sortis pour la première fois de l'ancienne maison du compositeur à Montfort-l'Amaury (Yvelines), révélant un personnage attachant et raffiné.

Des projections sur écran rappellent par ailleurs la multitude d’adaptations chorégraphiques, de Maurice Béjart (1961) à Thierry Malandain (2001).

Pour célébrer le musicien, la Philharmonie a prévu, en mars, une programmation éclectique : l'intégrale pour piano seul avec le pianiste Bertrand Chamayou, « La Valse » (Orchestre national de Lyon) avec Ibrahim Maalouf à la trompette, ou un « Boléro électro » proposé par le chorégraphe Olivier Dubois.

De son côté, le Festival Ravel (fin août-début septembre, au Pays basque) « reprendra une très grande partie » de son répertoire, dont Daphnis et Chloé et Don Quichotte à Dulcinée, selon les organisateurs.