Une députée musulmane britannique accuse l'animateur de "mépris sournois" à propos d'une interview sur les émeutes au Royaume-Uni

Le Royaume-Uni est confronté à une vague de violence d'extrême droite, notamment des attaques contre des hôtels hébergeant des demandeurs d'asile. (AFP/File)
Le Royaume-Uni est confronté à une vague de violence d'extrême droite, notamment des attaques contre des hôtels hébergeant des demandeurs d'asile. (AFP/File)
Short Url
Publié le Mardi 06 août 2024

Une députée musulmane britannique accuse l'animateur de "mépris sournois" à propos d'une interview sur les émeutes au Royaume-Uni

  • Zarah Sultana a parlé de l'importance de qualifier les incidents d'"islamophobes".
  • Ed Balls, animateur de Good Morning Britain, l'a interrompue à plusieurs reprises lors d'une interview "inacceptable et profondément inconfortable".

LONDRES : La députée musulmane britannique Zarah Sultana a accusé le présentateur de Good Morning Britain, Ed Balls, d'avoir tenté de la traiter avec condescendance lors d'une interview lundi matin sur les récentes émeutes d'extrême droite au Royaume-Uni.

La députée travailliste Zarah Sultana s'est engagée dans un débat animé avec le présentateur et ancien homme politique, soulignant l'importance de qualifier les violences d'extrême droite d'"islamophobes".

Le mépris narquois des "journalistes" ne m'empêchera jamais de dénoncer le racisme et la haine islamophobe", a écrit Mme Sultana sur X.

Au cours de l'entretien, M. Balls a interrompu à plusieurs reprises Mme Sultana, l'accusant de ne pas répondre aux questions.

"Si vous voulez répondre aux questions, vous pouvez le faire, mais vous n'êtes pas obligée de le faire", a déclaré M. Balls à Mme Sultana.

Lors d'un échange tendu, la coprésentatrice Kate Garraway a demandé à Sultana pourquoi il était important d'utiliser le terme "islamophobe" aux côtés de "raciste" et "voyou" pour décrire les événements. M. Balls l'a de nouveau interrompue en déclarant : "Ils ont définitivement dit raciste au cours du week-end".

Alors que Sultana expliquait comment les manifestants avaient attaqué une mosquée au cours du week-end, Balls s'est à nouveau interposé, déclarant : "Mais Keir Starmer a condamné les actes de racisme et de xénophobie : "Mais Keir Starmer a condamné ces propos", ce à quoi Mme Sultana a répondu : "Je termine juste la question, si vous êtes d'accord".

L'incident a suscité des critiques en ligne, certains qualifiant l'épisode d'"inacceptable et profondément inconfortable" et accusant M. Balls d'être "imprudent" pour ses interruptions répétées de la députée.

M. Balls et la chaîne ITV ont fait l'objet d'un examen minutieux pour avoir interviewé sa femme, la ministre britannique de l'intérieur Yvette Cooper, dans la même émission, ce qui a soulevé des questions quant à l'impartialité de l'entretien.

Le Royaume-Uni est confronté à une vague de violence d'extrême droite, notamment des attaques contre des hôtels hébergeant des demandeurs d'asile.

Ces troubles font suite à une agression à l'arme blanche lors d'un cours de danse à Southport, qui a fait trois morts et plusieurs blessés, et qui a été alimentée par de fausses rumeurs en ligne selon lesquelles le suspect, âgé de 17 ans, était un immigrant musulman.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.