Un réalisateur d'animation saoudien fait de son art une imitation de la vie

Intro animée du Festival du film saoudien (2023) par le réalisateur d'animation Mahmoud Zaini. (Fournie)
Intro animée du Festival du film saoudien (2023) par le réalisateur d'animation Mahmoud Zaini. (Fournie)
Red Sea International Film Festival (Festival international du film de la Mer Rouge) - intro animée (2022) par le réalisateur d'animation Mahmoud Zaini. (Fournie)
Red Sea International Film Festival (Festival international du film de la Mer Rouge) - intro animée (2022) par le réalisateur d'animation Mahmoud Zaini. (Fournie)
Founding Day (2024) animation NEC par le réalisateur d'animation Mahmoud Zaini. (Fournie)
Founding Day (2024) animation NEC par le réalisateur d'animation Mahmoud Zaini. (Fournie)
Founding Day (2024) animation NEC par le réalisateur d'animation Mahmoud Zaini. (Fournie)
Founding Day (2024) animation NEC par le réalisateur d'animation Mahmoud Zaini. (Fournie)
Red Sea International Film Festival (Festival international du film de la Mer Rouge) - intro animée (2022) par le réalisateur d'animation Mahmoud Zaini. (Fournie)
Red Sea International Film Festival (Festival international du film de la Mer Rouge) - intro animée (2022) par le réalisateur d'animation Mahmoud Zaini. (Fournie)
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Publié le Samedi 10 août 2024

Un réalisateur d'animation saoudien fait de son art une imitation de la vie

  • Depuis son plus jeune âge, Mahmoud Zaini était fasciné par l'art et aimait raconter des histoires
  • Zaini regardait également les clips de Pixar dans les coulisses de ses films, apprenant le plus possible sur l'art de l'animation. À l'âge de 10 ans, il créait ses propres courts métrages d'animation

RIYAD: Beaucoup de gens aimeraient pouvoir transformer leurs rêves en réalité. C'est ce que fait le réalisateur de films d'animation Mahmoud Zaini, en illustrant son propre monde imaginaire inspiré par les films de son enfance et par son admiration pour la culture saoudienne.

Lorsqu’il était enfant, son goût pour les caricatures et les bandes dessinées a été nourri par les journaux, les séries animées japonaises et des films tels que "Finding Nemo", "Toy Story" et "Monsters, Inc".

"Chaque journal saoudien avait une bande dessinée en dernière page qui contenait une sorte de message social", se souvient-il dans une entrevue accordée à Arab News. Ces bandes dessinées ont donné naissance à la célèbre série d'animation saoudienne "Masameer" sur YouTube en 2011.

"En tant que Saoudiens, nous avons grandi en regardant des dessins animés étrangers doublés en arabe. Ces émissions étaient principalement japonaises et contenaient des messages moraux et des thèmes culturels contradictoires. L'animation doit être localisée pour raconter aux jeunes générations des histoires qui les inspirent à devenir de meilleurs êtres humains avec une identité saoudienne unique."

Zaini regardait également les clips de Pixar dans les coulisses de ses films, apprenant le plus possible sur l'art de l'animation. À l'âge de 10 ans, il créait ses propres courts métrages d'animation.

"Enfant, j'ai toujours rêvé de donner vie à mes propres histoires", explique-t-il.

Zaini estime que l'animation a ceci de formidable qu'elle est universelle et qu'elle peut toucher aussi bien les adultes que les enfants.

"Elle permet également de communiquer avec d'autres cultures et d'autres peuples du monde entier grâce à sa nature stylistique abstraite. C'est le média préféré des enfants, car il excite leurs sens et développe leur imagination", a-t-il déclaré.

Après avoir obtenu une licence en beaux-arts et en animation au California College of Arts de San Franciso, aux États-Unis, Zaini a commencé sa carrière dans le Royaume en 2017, en créant des publicités. En 2018, il a lancé Zaini Studios, qui s'est développé grâce à des investissements et à beaucoup de travail.

Entre 2021 et aujourd'hui, Zaini Studios a créé deux introductions au Festival du film de la mer Rouge et deux introductions au Festival du film saoudien, qui ont impliqué des talents locaux et internationaux.

"Un moment décisif dans ma carrière de directeur d'animation a été celui où j'ai travaillé sur l'introduction du Festival du film de la mer Rouge en 2021", a-t-il déclaré à Arab News. "Avec l'aide de Faris Godus et de Sohayb Godus, j'ai dû présenter au Festival du film de la mer Rouge l'idée d'une promotion animée de haute qualité”.

Une fois l'idée acceptée, Zaini a contacté des artistes de toute la région pour travailler sur le projet, notamment Raghad Baidas, Husam Hamed, Riyad Al-Dossari, Yousef Albagshi et Ahmad Shawli pour la musique.

"Ces artistes sont les meilleurs dans leurs domaines respectifs et, grâce à leur dévouement, nous avons produit cette intro de festival à partir de zéro en trois mois. L'intro devait représenter un sentiment lié à l'inspiration artistique et à la poursuite d'une passion", a-t-il déclaré.

Le travail de Zaini reflète l'expérience qu'il a vécue en grandissant dans le Royaume et il est fier de créer des animations qui célèbrent la culture, l'héritage et le mode de vie saoudiens.

"J'aime refléter tous ces détails saoudiens authentiques dans mes histoires et dans les environnements dans lesquels je place les personnages que je crée", a-t-il déclaré. "Je déteste voir des artistes saoudiens créer des personnages dans des environnements étrangers copiés sur des animations japonaises ou américaines bien connues”.

Il ajoute que l'art doit refléter quelque chose d'authentique pour être unique, ce qui ne peut se produire que lorsqu'il s'agit de vos propres histoires et souvenirs.

"Cela ne signifie pas que vous devez toujours inclure un symbole saoudien comme un palmier dans votre œuvre, mais vous devez toujours vous appuyer sur ce qui résonne en vous et reflète vos propres expériences, sans copier ce qui résonne chez les autres", a-t-il déclaré à Arab News.

"J'aime que mes histoires reflètent quelque chose d'authentique en moi. J'ai eu une éducation très heureuse et positive. J'ai eu beaucoup d'oncles, de tantes et de cousins avec qui j'ai partagé de belles histoires”.

Zaini conseille aux animateurs de cultiver une véritable passion pour le métier et "le sentiment qu'il suscite en vous tout en aspirant au résultat final".

Il ajoute: "Si cette flamme reste allumée avec un exercice constant et un engagement à s'améliorer, elle finira par porter de beaux fruits”.

Il a ajouté qu'il était primordial pour un animateur d'avoir des histoires à raconter et a souligné l'importance de nouvelles idées et de nouvelles histoires.

"L'animation ne consiste pas seulement à faire bouger des lignes et des formes, mais aussi à imiter la vie, à donner une personnalité aux personnages et à construire de nouveaux mondes. En tant qu'aspirant animateur, vous devez aimer la vie et avoir une vraie soif d'originalité pour cultiver votre sens artistique”.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vol au Louvre: "les bijoux seront retrouvés", réaffirme Macron

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a assuré depuis le Mexique que les joyaux de la Couronne volés au Louvre seraient retrouvés et que la sécurité du musée serait entièrement repensée
  • Après des critiques sévères de la Cour des comptes, le Louvre lance des mesures d’urgence, dont un coordonnateur sûreté et davantage de caméras de surveillance

MEXICO: Le président français Emmanuel Macron a répété vendredi lors d'un déplacement au Mexique que les joyaux de la Couronne dérobés au Louvre seraient retrouvés et a promis que la sécurité du musée parisien serait revue.

"Nous avons commencé à interpeller une partie de la bande qui a mené ce vol. Les bijoux seront retrouvés, ils seront arrêtés, ils seront jugés", s'est engagé le chef de l'Etat auprès de la chaîne Televisa au cours d'une tournée en Amérique latine.

"De ce qui s'est passé et qui a été un choc pour tout le monde", c'est "l'occasion de sortir encore plus fort", a déclaré Emmanuel Macron.

Le 19 octobre, des malfaiteurs ont réussi à s'introduire dans le musée et dérober en quelques minutes des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros. Les bijoux restent introuvables et quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

Parmi les huit pièces "d'une valeur patrimoniale inestimable", selon les autorités, se trouve le diadème de l'impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III), qui compte près de 2.000 diamants.

La Cour des comptes a vivement critiqué la gestion du musée de ces dernières années, affirmant jeudi dans un rapport que l'institution avait négligé la sécurité au profit de l'attractivité.

"La sécurité du Louvre sera totalement repensée", a assuré Emmanuel Macron vendredi, évoquant le plan de "Nouvelle Renaissance du Louvre" annoncé en janvier qui doit aboutir à une nouvelle grande porte d'accès ou encore une salle dédiée à la Joconde de Léonard de Vinci.

La Cour des comptes a revu à la hausse son coût à 1,15 milliard d'euros, contre 700 à 800 millions évoqués par l'entourage du chef de l'État. Elle a jugé le projet "pas financé" en l'état.

En attendant, la direction du musée le plus visité au monde a présenté vendredi des "mesures d'urgence" lors d'un conseil d'administration extraordinaire, parmi lesquelles la création d'un "coordonnateur sûreté" et le déploiement de caméras de surveillance supplémentaires. Leur manque aux abords du musée avait été pointé du doigt.


Le Salon des Arts met en lumière l’échange culturel à la Résidence de France à Djeddah

La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
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  • Le programme a présenté des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite
  • Le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris

​​​​​​DJEDDAH : La première édition du Salon des Arts s’est tenue mercredi soir à la Résidence de France à Djeddah, réunissant art, musique et échanges entre artistes saoudiens et français.

Le programme a proposé des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite.

Au cours de la soirée, le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris, initiative soutenue par les artistes saoudiennes Zahra Bundakji et Danah Qari. L’événement a également présenté des artistes saoudiens tels que Joud Fahmy, Zahiyah Al-Raddadi, Bricklab et Nour Gary.

Le Consul général de France à Djeddah, Mohamed Nehad, a déclaré : « Beaucoup d’artistes saoudiens présents ont déjà séjourné en France dans le cadre du programme de résidence, que j’aime comparer à un cocon de startup, un espace qui équipe les artistes de nouveaux outils, les connecte avec d’autres à travers le monde et les aide à développer et affiner leurs compétences.

« Des rencontres comme celle-ci sont essentielles pour renouer avec ces artistes, présenter leurs travaux à la Résidence de France et renforcer leurs liens. L’esprit de la France a toujours été de connecter les artistes français aux talents locaux pour créer ensemble, mêler saveurs françaises et saoudiennes, et construire quelque chose de significatif reflétant les deux cultures. »

Il a ajouté : « La scène artistique saoudienne est aujourd’hui incroyablement jeune et pleine d’énergie. Ces artistes nous inspirent et nous dynamisent avec leurs idées brillantes, rechargeant notre énergie créative à chaque rencontre. »

L’attaché culturel Quentin Richard a décrit l’événement comme un reflet du dialogue artistique continu entre les deux pays, déclarant : « Les résidences artistiques à la Cité Internationale des Arts à Paris et ici à Djeddah illustrent la vitalité du dialogue entre artistes français et saoudiens. Elles favorisent une dynamique d’échange basée sur la créativité, le respect mutuel et la découverte partagée de nos cultures. »

Le groupe français Oriki, dont les membres incluent Woz Kaly, Yann Saletes, Mourad Baitiche, Michel Teyssier et Khaled Baitiche, actuellement en résidence à Hayy Cinema en collaboration avec l’artiste saoudienne Salma Murad, a également participé à l’événement.

De nouvelles résidences artistiques débuteront en décembre en partenariat avec le Musée Tariq Abdulhakim et la galerie Athr.

Le chanteur d’Oriki, Woz Kaly, a déclaré : « Entre la première visite et aujourd’hui, il y a un lien émotionnel avec le territoire, la communauté et les artistes. Tant que ce lien existe, tout peut se créer à travers l’art. Lors de l’événement, nous avons interprété trois chansons faisant partie de notre projet de ciné-concert, chacune inspirée d’une scène de film différente.

« Même sans l’écran, l’idée est que le public imagine l’histoire à travers la musique et ressente son émotion. C’est un aperçu de ce que nous développons depuis notre arrivée à Djeddah. »

Pour Bundakji, le Salon des Arts a offert au public une rare plongée dans le processus créatif lui-même.

« Les gens connaissent l’artiste dans son atelier, mais ils ne voient jamais ce qui s’y passe. Ils ne voient pas les recherches, les idées, les expérimentations, les échecs », a-t-elle expliqué, ajoutant que l’événement permettait aux visiteurs d’interagir directement avec le processus artistique.

« Entre l’atelier et l’œuvre finale, il y a un grand espace où nous pouvons nous rencontrer, partager nos idées, où naissent les amitiés et la communauté. Je crois que c’est la vie elle-même, où les gens se connectent, parlent d’art et apprennent à se connaître face à face, pas seulement en voyant mon travail et mon nom sur un titre », a-t-elle poursuivi.

Elle a décrit la soirée comme un espace permettant aux visiteurs de toucher et d’expérimenter les recherches derrière chaque œuvre, « une tranche de la pratique de chacun dans son atelier ».

Qari a ajouté : « Je pense que c’est un bel espace pour que les gens se réunissent et aient réellement une conversation sur la vie qui imite l’art qui imite la vie. Nous voyons tous le travail des autres en exposition, mais nous ne connaissons pas vraiment les sentiments derrière ces œuvres. »

Elle a conclu : « Tout ce que nous créons provient de quelque chose dans nos vies : des histoires, des sentiments, des rêves, des peurs, des échecs. C’est une opportunité intime de créer un lien authentique entre les gens et de s’inspirer mutuellement. Utiliser la création d’autrui comme muse pour ce que nous vivons, pour savoir que nous ne sommes pas seuls. N’est-ce pas là le but de l’art et de la poésie, après tout ? »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Opéra de Saint-Pétersbourg présente Rigoletto de Verdi à Dubaï et Abou Dhabi

Rigoletto de Verdi mis en scène par Yuri Alexandrov, présenté par l’Opéra d’État de Saint-Pétersbourg. (Fournie)
Rigoletto de Verdi mis en scène par Yuri Alexandrov, présenté par l’Opéra d’État de Saint-Pétersbourg. (Fournie)
Direction artistique signée par Yuri Alexandrov, nommé Artiste du Peuple de Russie et lauréat du Golden Mask. (Fournie)
Direction artistique signée par Yuri Alexandrov, nommé Artiste du Peuple de Russie et lauréat du Golden Mask. (Fournie)
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  • L’Opéra de Saint-Pétersbourg, dirigé par Yuri Alexandrov, présente Rigoletto de Verdi à Dubaï et Abou Dhabi du 19 au 23 novembre
  • La mise en scène d’Alexandrov revisite le mythe du bouffon tragique, dans une production somptueuse portée par une troupe d’excellence

Dubaï: Le public des Émirats arabes unis s’apprête à vivre une expérience lyrique exceptionnelle : le chef-d’œuvre de Giuseppe Verdi, Rigoletto, sera présenté par le Théâtre d’État de l’Opéra de Saint-Pétersbourg, sous la direction du célèbre metteur en scène russe Yuri Alexandrov, les 19 et 20 novembre au Zabeel Theatre de Dubaï, puis les 22 et 23 novembre au Cultural Foundation Theatre d’Abou Dhabi.

Organisé par Art For All, cet événement marque le grand retour de la troupe russe aux Émirats, après son succès lors du programme culturel russe de l’Expo 2020. Fondée en 1987, l’Opéra de Saint-Pétersbourg s’est imposée comme l’une des compagnies lyriques les plus respectées d’Europe.

Un metteur en scène au génie reconnu

Figure majeure du monde lyrique, Yuri Alexandrov, nommé Artiste du Peuple de Russie et lauréat des prestigieux prix Golden Mask et Golden Sofit, a signé plus de 300 productions dans des maisons d’opéra de renommée mondiale, parmi lesquelles La Scala, le Metropolitan Opera de New York, l’Arena di Verona et le Théâtre Mariinsky.

Sa mise en scène de Rigoletto se distingue par une approche audacieuse, psychologique et profondément humaine. Alexandrov y réinvente les clichés traditionnels : ici, le bouffon n’est plus un vieillard difforme, mais un homme rusé, sarcastique, habité par la douleur et les contradictions morales d’un monde corrompu.

“Notre version de Rigoletto a triomphé dans de nombreux pays. Nos chanteurs, formés à cette exigence musicale, offrent une interprétation puissante et sincère,” explique Yuri Alexandrov.

Un spectacle grandiose

Mêlant costumes somptueux, décors fastueux et orchestre d’exception, Rigoletto incarne la quintessence de l’opéra italien. Le spectacle, chanté en italien avec surtitres en anglais, dure 3h15 (avec deux entractes).

Avec cette nouvelle tournée, Yuri Alexandrov confirme son rôle de passeur culturel entre la tradition russe et les scènes internationales, offrant au public émirien une immersion dans la puissance émotionnelle du théâtre lyrique.

En savoir plus : rigoletto.platinumlist.net.