Mode : Le style « boho » propulsé sur la scène régionale grâce à la marque saoudienne Rebirth

Tala Abukhaled, née à Riyad, est la fondatrice, créatrice et directrice artistique de la marque de prêt-à-porter bohème de luxe Rebirth. (Photo fournie)
Tala Abukhaled, née à Riyad, est la fondatrice, créatrice et directrice artistique de la marque de prêt-à-porter bohème de luxe Rebirth. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Vendredi 23 août 2024

Mode : Le style « boho » propulsé sur la scène régionale grâce à la marque saoudienne Rebirth

  • Le style boho favorise généralement une approche libre de la créativité, empruntant à d'autres formes d'art sans pour autant s'en tenir à des doctrines rigides en matière de design
  • « Nous voulons raconter des histoires à travers nos pièces », dit la fondatrice de Rebirth

RIYAD : Tala Abukhaled, née à Riyad, est la fondatrice, créatrice et directrice artistique de la marque de prêt-à-porter bohème de luxe Rebirth. Créée en 2021, cette marque de slow-fashion durable pour hommes et femmes a pour but de célébrer le patrimoine artistique saoudien et de le faire revivre grâce à des pièces uniques et modernes, reflétant la transformation culturelle actuelle du Royaume.

La marque Rebirth, explique Abukhaled à Arab News, « a trait à la liberté, au lien avec la Terre et s’inspire de la nature ». Tout revient à ce sentiment de bohème, à l'utilisation de matériaux naturels dans les créations.

« Pour moi, ce que vous portez reflète la personne que vous êtes », poursuit-elle. « Vous pouvez être qui vous voulez. Cela peut vous donner confiance en vous et même changer votre façon d'agir, c'est donc très important. »

La mode est une passion de longue date pour Abukhaled. « Depuis que je suis petite, je sais que je veux m’orienter vers le domaine de la création et des arts, mais je n'ai pris ma décision que lorsque j’ai voulu choisir une université. En grandissant, je m'intéressais vraiment à ce que je portais et à ma garde-robe, ce qui m'a incitée à suivre des études de stylisme et de modélisme (à l'institut de mode français Esmod).»

Le style bohème – ou boho – qu'Abukhaled affectionne est depuis longtemps associé aux anticonformistes pionniers et a eu un impact majeur sur les styles artistiques au fil des siècles. Il favorise généralement une approche libre de la créativité, empruntant à d'autres formes d'art sans pour autant s'en tenir à des doctrines rigides en matière de design. Les palettes de couleurs naturelles, les imprimés ethniques et le confort sont des caractéristiques importantes de la mode bohème.

Les réseaux sociaux ont contribué à rendre le style bohème encore plus populaire, mais le Royaume n'a pas encore produit de marque qui s'identifie aussi clairement à ce style. Après avoir travaillé dans la direction artistique de sa marque, c'est cette lacune du marché qu'Abukhaled a identifiée.  

Si je veux acheter du « bohème de luxe », c'est très difficile à trouver et ce n'est pas disponible partout, explique-t-elle. « C'est sur cette idée que je me suis appuyée. »  
Cependant, il ne s'agissait pas seulement d'une décision motivée par une étude de marché, souligne Abukhaled. « Je suis en quelque sorte le reflet de ma marque et de son esprit », dit-elle. « Beaucoup de gens supposent que je viens de Djeddah, parce que c'est plus proche de la plage et de l'esprit libre, alors que ce n'est pas le cas. »

Sa dernière collection s'inspire des palmiers saoudiens. Elle comprend des vêtements inspirés des stations balnéaires, notamment des sweats à capuche en résille qui font écho au commerce historique de la pêche côtière, ainsi que des accessoires pour le cou qui réutilisent des feuilles de palmier séchées. Le bohème est à l'honneur dans le mélange éclectique de matériaux traditionnels (graines de lin, raphia, perles de bois de palmier) et de motifs modernes.

« J'ai également créé d'autres collections, comme ma ligne qui incorpore la broderie bisht dans les motifs d'une manière qui n'avait jamais été présentée auparavant », ajoute Abukhaled. «J'ai également utilisé le shemagh dans de nouvelles couleurs et de nouvelles manières. »

Sa collection bisht présente les broderies en question sur une veste de bombardier, un pantalon palazzo et un tour de cou asymétrique, ainsi qu'une nouvelle conception du tissu traditionnel shalki pour en faire un corset, qu'elle a appelé « A Modern Heirloom » (un héritage moderne).

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

A post shared by Rebirth (@rebirth.sa)

« J'espère que Rebirth préservera une partie de l'art et de la culture », dit-elle. « Nous voulons aussi raconter des histoires à travers nos pièces. Chacune d'entre elles a une histoire à raconter. »

Et ces histoires ne sont pas uniquement centrées sur le Royaume. En octobre, Rebirth a produit une ligne en l'honneur de la Palestine. Une publication Instagram présentant l'une des pièces était accompagné de la légende suivante : « Chaque point représente un fil d'espoir, la broderie palestinienne sera à jamais gravée sur notre peau et nous avons représenté ce sentiment en créant une pièce à partir d'un délicat tulle blanc finement cousu selon la méthode de broderie palestinienne. Les manchettes, qui enserrent solidement vos poignets, symbolisent l'unité en laçant le cordon à travers chaque boucle de tissu transparent, pour mettre en lumière la diversité de la communauté que nous sommes désormais devenus. »

Abukhaled accorde une grande importance à la durabilité de sa marque. Aucune de ses pièces n'est produite en masse, mais elle défend le modèle de production circulaire, ce qui signifie que chaque pièce de tissu est pleinement mise à profit.

« Honnêtement, le nombre de tissus restants, de stocks morts et même de vêtements cousus qui sont jetés à la poubelle chaque année est considérable », dit-elle. « J'en ai pris conscience lorsque j'ai commencé à produire de manière éthique. Me rendre dans les centres commerciaux et voir des piles interminables d’un même produit est devenu particulièrement pesant », précise-t-elle.  

Selon la Bibliothèque nationale de médecine des États-Unis, l'industrie mondiale de la mode produit 92 millions de tonnes de déchets par an. Et ce chiffre devrait passer à 134 millions d'ici à la fin de l'année 2030.

« J'ai donc ressenti le besoin d'insister sur ce point », déclare Abukhaled. « J'apprécie le fait que le développement durable soit un aspect en pleine expansion dans le monde entier et également en Arabie saoudite. C'est le segment de la mode qui connaît la croissance la plus rapide. »

Toutefois, la créatrice note que l'approvisionnement en matériaux durables implique des dépenses plus importantes, ce qui l'a obligée à rechercher des tissus en Turquie, en Inde et dans d'autres pays.

« Quand je repense à mes débuts, j’ai reçu pas mal de claques en raison des erreurs que j'ai commises », dit-elle. « Mais c'est la seule façon d'apprendre lorsqu'on lance son entreprise. »

« N'ayez pas peur de demander l'aide du gouvernement », ajoute-t-elle, citant l'Autorité générale pour les petites et moyennes entreprises (Monsha'at) et d'autres programmes, notamment l'initiative Saudi 100 Brands de la Commission de la mode, comme des ressources utiles.  

« Ils nous offrent tellement de soutien. Il suffit de savoir où aller. Ils sont là et prêts à vous aider », a-t-elle déclaré.

Ce soutien aide déjà Abukhaled à établir Rebirth sur la scène internationale. Elle a récemment signé un accord avec le concept store new-yorkais DOORS NYC, qui portera le nom de la marque dans l'une des plus grandes capitales mondiales de la mode.  

Abukhaled a également promis de faire bientôt part d’un « projet passionnant » et suggère aux amateurs de boho de « rester à l'affût ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

Short Url
  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
Short Url
  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

--
L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Short Url
  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com