Loin des projecteurs, Alain Delon inhumé samedi en toute intimité dans sa propriété

Les obsèques du monstre sacré du cinéma français se tiendront à 16H00 (14H00 GMT), ont précisé ses trois enfants Anthony, Anouchka et Alain-Fabien à l'AFP. Une cinquantaine de personnes, des intimes du clan Delon, ont été conviées. (AFP)
Les obsèques du monstre sacré du cinéma français se tiendront à 16H00 (14H00 GMT), ont précisé ses trois enfants Anthony, Anouchka et Alain-Fabien à l'AFP. Une cinquantaine de personnes, des intimes du clan Delon, ont été conviées. (AFP)
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Publié le Dimanche 25 août 2024

Loin des projecteurs, Alain Delon inhumé samedi en toute intimité dans sa propriété

  • Après une vie sous les projecteurs, c'est dans l'intimité que famille et proches de l'acteur français Alain Delon lui diront adieu samedi après-midi lors d'une cérémonie religieuse dans la chapelle privée de sa propriété à Douchy
  • Les obsèques du monstre sacré du cinéma français se tiendront à 16H00 (14H00 GMT), ont précisé ses trois enfants Anthony, Anouchka et Alain-Fabien à l'AFP

DOUCHY, FRANCE: Après une vie sous les projecteurs, c'est dans l'intimité que famille et proches de l'acteur français Alain Delon lui diront adieu samedi après-midi lors d'une cérémonie religieuse dans la chapelle privée de sa propriété à Douchy, dans le centre de la France.

Les obsèques du monstre sacré du cinéma français se tiendront à 16H00 (14H00 GMT), ont précisé ses trois enfants Anthony, Anouchka et Alain-Fabien à l'AFP. Une cinquantaine de personnes, des intimes du clan Delon, ont été conviées.

Parmi les invités, Rosalie van Breemen, l'ex-femme de l'acteur et mère d'Anouchka et d'Alain-Fabien, les actrices Nicole Calfan, Muriel Robin et Géraldine Danon - qui est aussi la filleule de l'acteur - , devraient être présentes, selon des sources proches à l'AFP. Selon le journal Le Parisien, Paul Belmondo, fils de l'ancien rival et ami Jean-Paul Belmondo, est également invité.

Les téléphones portables devraient être retirés à l'ensemble des personnes présentes aux funérailles, par souci de confidentialité. A la demande de la famille, la préfecture a par ailleurs interdit le survol de la propriété pendant tout le week-end.

Les obsèques se dérouleront à huis clos, loin des caméras et objectifs, dans la chapelle située au coeur de la propriété de Douchy-Montcorbon achetée par Alain Delon en 1971, La Brûlerie.

Conformément aux volontés du défunt, qui avait défini depuis plusieurs années les modalités de ses funérailles, la cérémonie sera célébrée en petit comité par Jean-Michel Di Falco, 82 ans, ancien évêque de Gap (sud) et longtemps considéré comme l'aumônier des célébrités.

La tête d'affiche du "Guépard" ou de "Borsalino", croyant, avait évoqué sa foi catholique, notamment lors d'une interview en 2018, dans laquelle il avait confié sa "passion folle" pour la Vierge Marie. "C'est la femme au monde que j'aime le plus (...) et celle à qui je m'adresse le plus souvent", disait-il alors.

Alain Delon sera enterré comme il le souhaitait chez lui vers 17H00 (15H00 GMT) près de ses chiens, une procédure à "titre exceptionnel" qui a nécessité une autorisation préfectorale.

"Je n'ai absolument pas peur de la mort", déclarait en 2011 l'acteur à Paris-Match, qui a republié une photo de 2011 où il se tient à côté du caveau où il compte reposer, dans la chapelle qu'il avait fait construire.

Alain Delon, une des légendes de l'histoire du cinéma, est mort dimanche à l'âge de 88 ans, entouré de ses trois enfants.

- Des milliers de personnes attendues -

"Nous sommes extrêmement touchés et émus par la ferveur et l'affection dont a fait preuve son public en France et dans le monde", ont-ils déclaré mercredi dans un message commun transmis à l'AFP.

Toute la semaine, des anonymes, venus par centaines et parfois de très loin, sont venus signer les registres de condoléances, déposer des fleurs ou simplement se recueillir devant les grilles de la propriété.

Commerçants, voisins ou élus locaux ont vécu ces derniers jours au rythme des hommages.

La fleuriste du village, par exemple, "n'a pas arrêté depuis dimanche".

"Je suis débordée: le téléphone n'a pas arrêté depuis dimanche et certains admirateurs sont venus de très loin pour acheter une rose", a confié à l'AFP Agnès Bourgoin.

A la veille des funérailles, deux de ses amies sont même venues en renfort pour préparer à temps "les centaines de commandes" qui doivent être déposées par les pompes funèbres pour les obsèques.

De nombreux journalistes sont attendus, mais aussi plusieurs milliers de curieux qui viendront devant les grilles du domaine rendre un ultime adieu au "Samouraï".

Au moins 80 gendarmes seront mobilisés pour sécuriser et surveiller les alentours de la propriété, selon les autorités.

Un temps évoquée, l'option d'une messe dans l'église de la commune n'a pas été retenue par les enfants de l'acteur, d'après la mairie. Une messe publique pourrait en revanche être organisée en septembre.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.