Les Emirats demandent un accès consulaire au patron de Telegram arrêté

Accompagné de son garde du corps et de son assistante qui le suivent en permanence, le milliardaire franco-russe de 39 ans, Pavel Durov, a été interpellé samedi soir dans l'aérogare du Bourget, au nord de Paris. (AFP)
Accompagné de son garde du corps et de son assistante qui le suivent en permanence, le milliardaire franco-russe de 39 ans, Pavel Durov, a été interpellé samedi soir dans l'aérogare du Bourget, au nord de Paris. (AFP)
Short Url
Publié le Mardi 27 août 2024

Les Emirats demandent un accès consulaire au patron de Telegram arrêté

  • Les Emirats arabes unis ont annoncé mardi avoir demandé à la France un accès consulaire à Pavel Durov, fondateur de Telegram établi à Dubaï
  • Le Kremlin a mis en garde Paris mardi contre une "tentative d'intimidation" du patron franco-russe de Telegram Pavel Durov, arrêté en France

DUBAI: Les Emirats arabes unis ont annoncé mardi avoir demandé à la France un accès consulaire à Pavel Durov, fondateur de Telegram établi à Dubaï, après son arrestation en France pour douze infractions présumées relevant de la criminalité organisée.

"Les Emirats arabes unis suivent de près le cas de leur citoyen Pavel Durov, fondateur de Telegram, qui a été arrêté par les autorités françaises à l'aéroport de Paris-Le Bourget", a déclaré le ministère des Affaires étrangères de l'Etat du Golfe dans un communiqué.

Le pays a "demandé au gouvernement de la République française que tous les services consulaires nécessaires lui soient fournis d'urgence", a-t-il ajouté.

 

Le Kremlin met Paris en garde contre toute « tentative d'intimidation »

Le Kremlin a mis en garde Paris mardi contre une "tentative d'intimidation" du patron franco-russe de Telegram Pavel Durov, arrêté en France où il est soupçonné de douze infractions relevant de la criminalité organisée.

"Les accusations avancées sont très graves et elles demandent des preuves tout aussi solides", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

"Sinon, il sera évident que c'est une tentative de restriction de la liberté de communication (...) et même d'intimidation directe à l'encontre du patron d'une grande entreprise", a-t-il estimé.

"Il sera évident que ce n'est rien d'autre que de la politique", malgré les démentis du président français Emmanuel Macron, a ajouté M. Peskov.

M. Macron a déclaré lundi que l'arrestation en France du patron de la messagerie cryptée Telegram n'était "en rien une décision politique" et relevait "d'une enquête judiciaire", rappelant que la France était "attachée à la liberté d'expression et de communication".

Accompagné de son garde du corps et de son assistante qui le suivent en permanence, le milliardaire franco-russe de 39 ans, Pavel Durov, a été interpellé samedi soir dans l'aérogare du Bourget, au nord de Paris.

Il était visé par un mandat de recherche émis par des enquêteurs français visant diverses infractions de sa messagerie cryptée. Sa garde à vue a été prolongée jusqu'à mercredi.

La justice française reproche à M. Durov de ne pas agir contre les utilisations délictuelles de sa messagerie par ses abonnés, notamment par absence de modération et de collaboration avec les enquêteurs.

M. Durov, le fondateur milliardaire de la plateforme de messagerie, âgé de 39 ans, a été arrêté à l'aéroport de Paris dimanche en fin de journée. Il est accusé de ne pas agir contre la diffusion de contenus délictueux sur Telegram, qui compte plus de 900 millions d'utilisateurs.

Son entreprise a rejeté ces accusations.

Le président français Emmanuel Macron a récusé lundi toute "décision politique" dans l'arrestation du magnat de l'internet, dont la garde à vue a été prolongée jusqu'à mercredi.

M. Durov, qui a créé Telegram après avoir quitté la Russie il y a dix ans, est selon le magazine Forbes à la tête d'une fortune estimée à 15,5 milliards de dollars.

Selon Telegram, son fondateur a "la double nationalité des Emirats arabes unis et de la France", en plus de la nationalité russe.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré lundi que Moscou, qui a également demandé un accès consulaire au milliardaire, n'avait reçu aucune information de la part de la France sur les raisons de son arrestation.

"Pavel Durov n'a rien à cacher et il voyage fréquemment en Europe", avait assuré dimanche soir Telegram sur son propre canal. "Il est absurde de dire qu'une plateforme ou son patron sont responsables des abus" relevés sur ladite plateforme, a ajouté l'entreprise.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.