Des drones et des missiles Houthis visent deux navires en mer Rouge, selon les agences maritimes

Des explosions ont lieu sur le pont du pétrolier Sounion, battant pavillon grec, en mer Rouge, le 29 août 2024. (Reuters)
Des explosions ont lieu sur le pont du pétrolier Sounion, battant pavillon grec, en mer Rouge, le 29 août 2024. (Reuters)
Une image satellite montre le pétrolier Sounion, suite aux attaques des rebelles Houthi en Mer Rouge, 26 août 2024. (Reuters)
Une image satellite montre le pétrolier Sounion, suite aux attaques des rebelles Houthi en Mer Rouge, 26 août 2024. (Reuters)
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Publié le Mardi 03 septembre 2024

Des drones et des missiles Houthis visent deux navires en mer Rouge, selon les agences maritimes

  • Un pétrolier battant pavillon panaméen est touché par des missiles balistiques, mais s'en tire avec des dégâts mineurs
  • Un deuxième navire a été touché par un drone, mais aucune victime n'a été signalée

DUBAI: Un pétrolier transportant du pétrole russe et un second navire ont été attaqués par les milices houthies en mer Rouge lundi, selon les rapports de trois agences maritimes.

La nouvelle est tombée alors que des remorqueurs tentaient de sauver un pétrolier en flammes qui avait été attaqué par les milices soutenues par l'Iran à la fin du mois dernier.

Les UK Maritime Trade Operations ont déclaré avoir reçu un rapport du capitaine d'un navire voyageant à 70 milles nautiques au nord-ouest de Saleef, sur la côte de la mer Rouge du Yémen, indiquant qu'il avait été touché par deux projectiles inconnus et qu'une troisième explosion s'était produite près du navire à 1 h 30 du matin, heure de Greenwich.

"Il n'y a aucune victime à bord et le navire fait route vers son prochain port d'escale. Les autorités enquêtent", a déclaré l'agence.

Un deuxième service maritime basé au Royaume-Uni, Ambrey, a identifié le navire comme étant un pétrolier battant pavillon panaméen qui aurait pu être visé car d'autres navires appartenant à sa société mère s'étaient rendus dans des ports israéliens, ce qui est l'un des motifs invoqués par les Houthis pour organiser de telles attaques.

Toujours lundi, l'UKMTO a rapporté qu'un drone avait frappé un navire commercial à 6h30 GMT alors qu'il naviguait à 58 milles nautiques de la ville yéménite de Hodeidah. Il n'y a pas de victimes ni de dégâts signalés sur le navire, qui "se dirige vers son prochain port d'escale".

Ambrey a publié des informations similaires sur l'incident.

Le Centre conjoint d'information maritime a identifié le pétrolier battant pavillon panaméen comme étant le M/T Blue Lagoon I et a indiqué qu'il avait été visé par trois missiles balistiques.

Deux des missiles ont frappé le côté bâbord du navire, causant des dommages mineurs, tandis que le troisième est tombé à 50 mètres de sa poupe, a indiqué le centre.

"Le JMIC a confirmé que le M/T Blue Lagoon I a été la cible de trois attaques de missiles balistiques. Tous les membres de l'équipage à bord sont sains et saufs (aucune blessure n'a été signalée). Le navire a subi des dommages minimes mais n'a pas eu besoin d'assistance", a déclaré la JMIC.

Selon Marinetraffic.com, le Blue Lagoon I, navire-citerne de 278 mètres de long battant pavillon panaméen, quittait la Russie en passant par la mer Rouge pour une destination inconnue.

Depuis novembre, les Houthis ont attaqué de nombreux navires commerciaux et militaires en mer Rouge et sur d'autres voies de navigation au large du Yémen à l'aide de missiles, de drones et de bateaux-drones. La milice a déclaré qu'elle ne visait que les navires à destination d'Israël ou ayant des liens avec ce pays, afin de faire pression sur ce dernier pour qu'il mette fin à sa guerre d'agression dans la bande de Gaza.

Les Houthis n'ont pas encore revendiqué les deux attaques de lundi, mais de telles reconnaissances interviennent souvent plusieurs heures, voire plusieurs jours plus tard.

Les rapports des agences ont été publiés alors que deux remorqueurs étaient en route pour tenter de sauver le pétrolier Sounion, qui est en proie aux flammes depuis qu'il a été attaqué en mer Rouge le 21 août, selon un responsable du gouvernement yéménite.

"Nous ne savons pas avec certitude si les deux remorqueurs sont arrivés sur le site du navire et ont commencé l'opération, mais nous sommes certains qu'ils ont quitté les eaux au large de Djibouti", a déclaré ce responsable basé à Aden, qui a demandé à ne pas être nommé.

Les Houthis ont attaqué le Sounion, qui transportait près d'un million de barils de pétrole, d'abord à l'aide d'armes légères, de projectiles et d'un drone avant de monter à bord et de faire exploser des explosifs. L'incident, qui constitue une menace majeure pour l'écologie et la navigation en mer Rouge, a été condamné dans le monde entier.

La milice a déclaré que des remorqueurs et d'autres navires commenceraient à essayer de sauver le navire dimanche, ce qui fait craindre qu'elle ne cherche ensuite à perturber l'opération et à l'utiliser comme outil de négociation pour obtenir des concessions de la part de la communauté internationale. Le groupe a utilisé des tactiques similaires lors de l'opération de sauvetage du pétrolier Safter au large des côtes du Yémen l'année dernière.


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.


Un mort dans des frappes israéliennes au Liban (ministère)

Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
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  • Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé, Israël affirmant viser des membres du Hezbollah malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Sous pression internationale, le Liban s’est engagé à désarmer le Hezbollah au sud du Litani, mais Israël accuse le mouvement de se réarmer, une accusation relayée par le sénateur américain Lindsey Graham

BEYROUTH: Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé dimanche, a annoncé le ministère libanais de la Santé, tandis que l'armée israélienne a déclaré avoir visé des membres du Hezbollah.

Israël continue à mener régulièrement des frappes au Liban et affirme viser le mouvement islamiste soutenu par l'Iran, malgré un cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an d'hostilités, en marge de la guerre dans la bande de Gaza.

Israël maintient également des troupes dans cinq positions frontalières du sud du Liban qu'il estime stratégiques.

Selon le ministère libanais de la Santé, deux frappes israéliennes ont touché dimanche un véhicule et une moto dans la ville de Yater, à environ cinq kilomètres de la frontière avec Israël, tuant une personne et en blessant une autre.

L'armée israélienne a déclaré avoir "frappé un terroriste du Hezbollah dans la zone de Yater" et ajouté peu après avoir "frappé un autre terroriste du Hezbollah" dans la même zone.

Dimanche également, l'armée libanaise a annoncé que des soldats avaient découvert et démantelé "un dispositif d'espionnage israélien" à Yaroun, une autre localité proche de la frontière.

Sous forte pression américaine et par crainte d'une intensification des frappes israéliennes, le Liban s'est engagé, comme prévu par l'accord de cessez-le-feu, à désarmer le Hezbollah et à démanteler d'ici la fin de l'année toutes ses structures militaires entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres plus au nord.

Israël a mis en doute l'efficacité de l'armée libanaise et accusé le Hezbollah de se réarmer, tandis que le mouvement chiite a rejeté les appels à abandonner ses armes.

En visite en Israël dimanche, le sénateur américain Lindsey Graham a lui aussi accusé le mouvement de se réarmer. "Mon impression est que le Hezbollah essaie de fabriquer davantage d'armes (...) Ce n'est pas un résultat acceptable", a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Plus de 340 personnes ont été tuées par des tirs israéliens au Liban depuis le cessez-le-feu, selon un bilan de l'AFP basé sur les chiffres du ministère libanais de la Santé.