"Paris est une fête": ce que l'on sait du climax électro de la clôture des Paralympiques

La Chinoise Gu Hayan (G) affronte la Chinoise Zou Xufeng (D) lors du combat pour la médaille d'or du fleuret féminin en fauteuil roulant, catégorie A, lors des Jeux paralympiques de Paris 2024 au Grand Palais, à Paris, le 4 septembre 2024. (AFP)
La Chinoise Gu Hayan (G) affronte la Chinoise Zou Xufeng (D) lors du combat pour la médaille d'or du fleuret féminin en fauteuil roulant, catégorie A, lors des Jeux paralympiques de Paris 2024 au Grand Palais, à Paris, le 4 septembre 2024. (AFP)
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Publié le Jeudi 05 septembre 2024

"Paris est une fête": ce que l'on sait du climax électro de la clôture des Paralympiques

  • La cérémonie de clôture des Paralympiques, dimanche au Stade de France, promet un bouquet final imaginé "autant comme un spectacle qu'une fête"
  • Le Stade de France, à Saint-Denis (nord de Paris), se transformera en dancefloor géant pendant une heure enviro

PARIS: Apothéose de la parenthèse enchantée des JO de Paris, la cérémonie de clôture des Paralympiques, dimanche au Stade de France, promet un bouquet final imaginé "autant comme un spectacle qu'une fête", emmené par une vingtaine d'artistes de la scène électro française.

- Protocole, touches artistiques et surprise -

Calibrée sur un format d'environ trois heures à partir de 20H30, la cérémonie comprendra un temps protocolaire, la passation entre Paris et Los Angeles, prochaine ville hôte, ponctuée de touches artistiques.

LA-2028 a annoncé la participation d'athlètes et artistes américains, dont Ali Stroker, actrice et chanteuse en fauteuil roulant qui entonnera l'hymne national, le pianiste non-voyant Matthew Whitaker ou encore le rappeur Anderson .Paak.

Le Stade de France, à Saint-Denis (nord de Paris), se transformera en dancefloor géant pendant une heure environ. Ce spectacle musical, autour du thème "Paris est une fête", se veut rythmé et dansant, avec une tonalité entièrement électro.

Mais, comme pour les précédentes cérémonies, Paris 2024 n'a pas dévoilé l'intégralité du programme, notamment parachevé par une "surprise".

- De Jean-Michel Jarre à Ofenbach -

Un florilège de 24 DJ incarnant différentes générations et courants de la scène française sont annoncés, dont Kavinsky (déjà présent à la cérémonie de clôture des Jeux olympiques), Pedro Winter (alias Busy P, ancien manager des Daft Punk) ou les faiseurs de tubes Martin Solveig ("All stars", "Hello"), The Avener ("Fade out lines"), Cassius, Etienne de Crécy...

La jeune garde à succès sera également représentée à travers le duo Ofenbach ou les mélodies tropicales de Polo & Pan, de même que des pépites en pleine ascension avec l'électro-techno d'Irène Drésel ou la house décomplexée de Chloé Caillet.

"C'est une grande famille. On se croise tous dans des clubs ou dans des festivals et, là, on a la chance de pouvoir se produire comme ça devant des millions de personnes à travers le monde", s'enthousiasme Valentin Brunel, alias Kungs, qui espère "faire danser les gens".

Les membres de la "French touch" - cette bannière de l'électro française reconnue à l'international et exportée - seront réunis autour de Jean-Michel Jarre, 76 ans, figure tutélaire du genre.

"Je ne fais pas un show dans le show. L'idée, quand j'ouvre, c'est de passer le relais à la crème des artistes électro et des DJ français, à la jeune génération", a-t-il confié fin août dans un entretien à l'AFP.

- "Ping-pong" musical -

Les artistes ont dû se plier aux figures imposées par l'organisation pour confectionner une playlist unique: un seul morceau par DJ - souvent leur titre phare - et qui ne dure pas plus de deux minutes.

Le pari est d'atteindre "une harmonie d'artiste en artiste et que ça crée une seule et même musique", dessine pour l'AFP Irène Drésel, qui a retravaillé le morceau qu'elle jouera avec son percussionniste.

"L'idée, c'est de faire une espèce de ping-pong: il y en a un qui joue, qui renvoie la balle à l'autre, avec une vraie belle progression musicale" pensée par Victor Le Masne, le directeur musical des cérémonies, dévoile à l'AFP Romain Pissenem, producteur et metteur en scène incontournable du monde de l'électro, également aux manettes de cette soirée.

Sur le CV du Français de 46 ans, des shows dans des clubs londoniens, des soirées à Ibiza ou la tournée mondiale de la star DJ Snake.

Dimanche, il s'agit de "raconter l'histoire de la musique électronique", dit-il, promettant "beaucoup de lumières" et des "designs très symétriques" pour habiller les univers musicaux qui se succèderont.

- "Tous ensemble" -

"En plus d'être une fiesta, l'idée, c'était de dire +comment on va créer un grand spectacle électronique ?+. C'est autant un spectacle qu'une fête", assure Romain Pissenem.

"On célèbre la clôture des Paralympiques, la fin de Paris 2024. La dernière fois qu'on a eu les JO, c'était quand même il y a 100 ans, donc il ne faut pas oublier ça", lance aussi celui qui souhaite que "ce moment festif avec tout le monde ensemble" réussisse "à passer à travers l'écran de télé des gens".

"Ça va être la dernière carte postale envoyée depuis Paris", poétise Jean-Michel Jarre.


Pour sa rentrée parlementaire, Marine Le Pen appelle à une nouvelle dissolution

La situation politique "ne peut pas tenir", a estimé samedi Marine Le Pen, qui a appelé à une nouvelle dissolution l'an prochain, à l'occasion de la rentrée parlementaire des élus de son groupe à l'Assemblée. (AFP)
La situation politique "ne peut pas tenir", a estimé samedi Marine Le Pen, qui a appelé à une nouvelle dissolution l'an prochain, à l'occasion de la rentrée parlementaire des élus de son groupe à l'Assemblée. (AFP)
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  • "Ça ne peut pas tenir", "il reste dix mois et moi je suis convaincue qu'il y aura à l'issue de ces dix mois, ou au printemps ou à l'automne, des nouvelles élections législatives"
  • Une position qui tranche avec celle d'Emmanuel Macron, qui a fait savoir qu'il ne souhaitait pas dissoudre de nouveau l'Assemblée nationale d'ici la fin de son mandat à l'Elysée

PARIS: La situation politique "ne peut pas tenir", a estimé samedi Marine Le Pen, qui a appelé à une nouvelle dissolution l'an prochain, à l'occasion de la rentrée parlementaire des élus de son groupe à l'Assemblée.

Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a lui souhaité que les députés RN incarnent entretemps une opposition "constructive" et "influente".

"On se retrouve dans un système où c'est celui qui a fait le moins de voix qui est chargé de constituer un gouvernement", a pointé Mme le Pen, en référence à l'arrivée de Michel Barnier issu des rangs de LR, à Matignon. "Ça ne peut pas tenir", "il reste dix mois et moi je suis convaincue qu'il y aura à l'issue de ces dix mois, ou au printemps ou à l'automne, des nouvelles élections législatives", a-t-elle développé.

"Espérons que cette mandature soit la plus courte possible", a insisté la cheffe de file du RN.

Si son parti a été remis au cœur du jeu politique avec l'arrivée de M. Barnier à Matignon, sous la menace constante d'une motion de censure conjointe de la gauche et du RN, la cheffe des 126 députés du groupe RN a toutefois estimé que le "grand pays qu'est la France ne peut pas fonctionner ainsi".

Une position qui tranche avec celle d'Emmanuel Macron, qui a fait savoir qu'il ne souhaitait pas dissoudre de nouveau l'Assemblée nationale d'ici la fin de son mandat à l'Elysée.

M. Macron ne peut pas prononcer de dissolution de l'Assemblée "dans l'année qui suit" les dernières élections législatives, convoquées à la suite de sa décision de dissoudre cette chambre au soir des dernières élections européennes, le 9 juin.

S'exprimant avant Mme Le Pen, M. Bardella a appelé les parlementaires RN à devenir "incontournables".

"Nous devons rester une opposition constructive dont la seule boussole est l'intérêt du pays et l'intérêt des Français", a soutenu le président du RN, en appelant toutefois ses troupes à "franchir un nouveau cap et devenir une opposition influente".

"Votre rôle est (...) d'arracher partout des victoires pour le quotidien aussi bien que pour le régalien", a-t-il intimé.


JO de Paris: une dernière fête sur les Champs-Elysées pour célébrer l'équipe de France

L'Arc de Triomphe est vu lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques de Paris 2024 à Paris le 28 août 2024. (AFP)
L'Arc de Triomphe est vu lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques de Paris 2024 à Paris le 28 août 2024. (AFP)
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  • Les sportifs vont parader samedi sur les Champs-Elysées et les médaillés recevront, comme le veut la tradition, leur décoration officielle avant un concert géant devant l'Arc de Triomphe
  • Le principe de ce défilé des sportifs avait été annoncé par le président français Emmanuel Macron pendant les JO

PARIS: Une dernière fête pour les athlètes de l'équipe de France après l'été à succès des Jeux de Paris. Les sportifs vont parader samedi sur les Champs-Elysées et les médaillés recevront, comme le veut la tradition, leur décoration officielle avant un concert géant devant l'Arc de Triomphe.

"Je crois que c'est vraiment fini, on a un peu de mal à réaliser", a lâché vendredi le patron des Jeux de Paris 2024, Tony Estanguet, devant la presse.

Alors pour retrouver un peu de la ferveur olympique, "rendez-vous" pour "un temps fort sur les Champs" et "célébrer les athlètes de l'équipe de France", a-t-il dit.

Le principe de ce défilé des sportifs avait été annoncé par le président français Emmanuel Macron pendant les JO.

Quelque 300 d'entre eux, olympiens et paralympiens, vont défiler sur le haut de cette avenue mythique de Paris. Au total entre 8.000 et 10.000 personnes, artisans des JO comme des bénévoles, des membres du comité d'organisation (Cojo), des agents publics, se joindront aux sportifs.

Sur la place de l'Etoile, ceux-ci recevront leur insigne des mains du président de la République ou de leurs pairs déjà décorés de l'ordre de la Légion d'honneur ou du Mérite.

Avec sa troisième médaille d'or en individuel, le judoka Teddy Riner sera élevé au grade de commandeur de l'ordre national du mérite. Il est de tradition depuis les Jeux d'hiver d'Innsbruck en 1964 que les médaillés soient décorés, et cela répond à des critères très précis.

Après les Jeux de Paris, ils sont 170 à être éligibles (contre 150 environ à Tokyo en 2021). En recevant il y a trois ans à l'Elysée les médaillés de Tokyo, Emmanuel Macron les avait exhortés "à faire beaucoup plus" à Paris. Il avait fixé à cette occasion l'objectif de figurer dans le Top 5 du classement des nations. Il a été atteint: avec 16 titres et 64 médailles, la France a réalisé à domicile les meilleurs JO de son histoire.

- "Esprit de concorde" -

Parmi les stars françaises des JO de Paris, on attend celui qui a fait démarrer le compteur de médailles d'or pour la France avec le rugby à VII, Antoine Dupont. Le nageur quatre fois doré Léon Marchand, l'escrimeuse Manon Apithy-Brunet ou encore la triathlète Cassandre Beaugrand seront aussi là.

Alors que les Jeux ont offert répit et moments de joie aux Français après un mois de juin de sidération suivant la dissolution surprise de l'Assemblée nationale et les élections dans la foulée, le président de la République a expliqué dans un entretien au quotidien Le Parisien publié vendredi: "Nous devons être à la hauteur de cet esprit des Jeux, de cette concorde nationale qui s'est exprimée."

Il a souhaité que le 14 septembre devienne chaque année une fête nationale du sport, comme l'est le 21 juin pour la musique.

Les jeux ont été un succès, avec 12,1 millions de billets vendus, JO et Paras confondus, et une véritable ferveur du public. Le précédent record était de 11 millions de billets, ont fait valoir les organisateurs. A Paris, 2,5 millions l'ont été pour les Paralympiques, un peu moins qu'à Londres en 2012.

Après la remise de décorations samedi, un concert géant se déroulera place de l'Etoile, avec certains des artistes qui ont marqué les cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux olympiques et paralympiques, comme Marc Cerrone, les chanteurs Chris (Christine and the Queens) et Lucky Love, le duo malien Amadou et Mariam, ou encore la mezzo-soprano Axelle Saint-Cirel, qui avait chanté la Marseillaise le 26 juillet.

Pour sécuriser cette ultime fête olympique, plus de 4.000 policiers et gendarmes seront mobilisés, selon le ministre de l'Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin, et les commerces seront fermés sur l'avenue des Champs-Elysées.


La France doit reconnaître l'Etat palestinien «avant qu'il soit trop tard»

La représentante de l'Autorité palestinienne en France Hala Abou-Hassira. (Photo d'archives AFP)
La représentante de l'Autorité palestinienne en France Hala Abou-Hassira. (Photo d'archives AFP)
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  • "J'attends de la France de reconnaître l'Etat de Palestine avant qu'il ne soit trop tard, pour préserver la perspective et déclencher un processus entre les Palestiniens et les Israéliens", a déclaré Mme Abou-Hassira
  • "Ce serait une dynamique qui va créer une perspective politique" pour parvenir à la solution à deux Etats, a ajouté la représentante palestinienne, jugeant que l'autre alternative était "un seul Etat d'apartheid"

PARIS: La représentante de l'Autorité palestinienne en France Hala Abou-Hassira a appelé Paris à "reconnaître l'Etat de Palestine avant qu'il soit trop tard", pour préserver la possibilité d'une solution à deux Etats, dans une interview vendredi à France 24.

"J'attends de la France de reconnaître l'Etat de Palestine avant qu'il ne soit trop tard, pour préserver la perspective et déclencher un processus entre les Palestiniens et les Israéliens", a déclaré Mme Abou-Hassira, en demandant à la France d'être "cohérente".

"Ce serait une dynamique qui va créer une perspective politique" pour parvenir à la solution à deux Etats, a ajouté la représentante palestinienne, jugeant que l'autre alternative était "un seul Etat d'apartheid".

"Il est de la responsabilité de l'Europe et des Etats-Unis de reconnaître immédiatement l'Etat de Palestine, qui vivrait en paix et en sécurité avec l'Etat d'Israël, et qui vivrait aussi en égalité", a-t-elle martelé.

Des représentants de pays arabes et européens, dont le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell, se retrouvent à Madrid vendredi pour essayer de faire avancer cette perspective. Quelques pays européens dont l'Espagne et l'Irlande, la Norvège ont reconnu l'Etat palestinien. Paris de son côté affirme ne pas y être opposé mais répète attendre le moment "favorable" pour le faire.

Au moment où la guerre à Gaza, déclenchée par le massacre du 7 octobre, va bientôt entrer dans sa deuxième année, la représentante palestinienne a réclamé un "cessez-le-feu immédiat" et "la fin de l'occupation militaire israélienne sur l'ensemble des territoires palestiniens occupés".

"Il est temps que la communauté internationale intervienne concrètement et avec force pour imposer ce cessez-le-feu", a-t-elle insisté, alors que des négociations infructueuses se déroulent depuis des mois sous l'égide des Américains, des Egyptiens et des Qataris.

"Le projet israélien est très clair (...)  C'est un projet de colonisation, d'annexion et d'expulser par la force le peuple palestinien de la Palestine occupée", a-t-elle dénoncé.

La guerre à Gaza a fait plus de 41.000 morts selon le ministère de la Santé du gouvernement du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Le conflit a été provoqué par la sanglante attaque du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.