Zelensky réclame "plus d'armes" à ses alliés pour repousser la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'exprime lors d'une réunion du groupe de contact sur la défense de l'Ukraine, le 6 septembre 2024, sur la base aérienne américaine de Ramstein, dans le sud-ouest de l'Allemagne. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'exprime lors d'une réunion du groupe de contact sur la défense de l'Ukraine, le 6 septembre 2024, sur la base aérienne américaine de Ramstein, dans le sud-ouest de l'Allemagne. (AFP)
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Publié le Vendredi 06 septembre 2024

Zelensky réclame "plus d'armes" à ses alliés pour repousser la Russie

  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé vendredi "plus d'armes" à ses alliés réunis en Allemagne et l'autorisation d'utiliser des missiles longue portée pour frapper la Russie
  • Ses alliés, dont ses deux principaux fournisseurs américain et allemand, ont bien donné leur aval pour frapper sous certaines conditions, avec certains de leurs armements, des cibles sur le sol russe

RAMSTEIN: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé vendredi "plus d'armes" à ses alliés réunis en Allemagne et l'autorisation d'utiliser des missiles longue portée pour frapper la Russie à un moment où Moscou progresse sur le front est.

"Nous avons besoin de plus d'armes pour repousser les forces russes de notre pays, en particulier dans la région de Donetsk", à l'est, a déclaré le dirigeant ukrainien lors de la réunion des soutiens internationaux de Kiev sur la base aérienne américaine de Ramstein, dans l'ouest de l'Allemagne.

"Le monde dispose de suffisamment de systèmes de défense aérienne pour garantir que la terreur russe n'ait pas de résultat", a-t-il ajouté, alors que Moscou multiplie ses pilonnages meurtriers comme récemment sur un institut militaire à Poltava, dans le centre de l'Ukraine, qui a fait au moins 55 morts.

Il a réitéré sa demande de pouvoir utiliser les armes à longue portée fournies par ses partenaires "non seulement sur le territoire occupé de l'Ukraine, mais aussi sur le territoire russe".

Ses alliés, dont ses deux principaux fournisseurs américain et allemand, ont bien donné leur aval pour frapper sous certaines conditions, avec certains de leurs armements, des cibles sur le sol russe, mais ils rechignent à le généraliser par crainte d'une escalade avec Moscou, qui agite régulièrement la menace nucléaire.

Interrogé à Ramstein, le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a affirmé que la position de Berlin à cet égard était inchangée.

- Nouvelles aides -

M. Zelensky va continuer à plaider sa cause vendredi lors d'un entretien avec le chancelier allemand Olaf Scholz à Francfort (ouest), non loin de Ramstein.

Il se rendra ensuite en Italie pour un forum économique où il rencontrera la Première ministre Giorgia Meloni.

Deux ans et demi après le lancement de l'invasion russe, l'Ukraine est à la peine: son offensive entamée début août sur le territoire russe, dans la région de Koursk, n'a pas aidé à stopper l'avancée de Moscou dans l'Est.

A Ramstein, le secrétaire d'Etat américain à la Défense Lloyd Austin a annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars qui "permettra d'accroître les capacités pour répondre aux besoins changeants de l'Ukraine".

"Moscou poursuit son offensive dans l'est de l'Ukraine, notamment autour de Pokrovsk. Et le Kremlin continue de bombarder les villes ukrainiennes et de s'en prendre aux civils ukrainiens. C'est un scandale", a déclaré M. Austin.

Londres a également annoncé vendredi un contrat de 162 millions de livres Sterling (192 millions d'euros) pour 650 missiles légers multirôle à courte portée, pouvant être tirés à partir de diverses plates-formes terrestres, maritimes et aériennes.

M. Pistorius a lui rendu public l'envoi de douze obusiers de type 2000, dont six cette années et le reste en 2025, pour un montant de 150 millions d'euros. Berlin avait confirmé mercredi de nouvelles livraisons de systèmes de défense aérienne Iris-T.

- "Soutien vital" -

Depuis le début de la guerre, les ministres de la Défense du groupe de contact se retrouvent régulièrement à Ramstein pour discuter avec des représentants militaires du soutien à Kiev. Quelque 50 nations sont représentées.

"L'Ukraine a besoin d'un soutien militaire accru", a déclaré à Oslo le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, appelant "tous les alliés à poursuivre leur soutien vital, en particulier dans cette phase difficile de la guerre".

S'ils réaffirment régulièrement leur solidarité sans faille, de nombreux gouvernements sont confrontés à des opinions publiques divisées alors que la guerre s'enlise.

C'est le cas en Allemagne, où l'extrême droite, mise en cause de longue date pour ses liens avec le Kremlin, a décroché un résultat historique dimanche en remportant une élection régionale, en Thuringe, dans l'est du pays.

Dans son projet de budget 2025, Berlin a déjà prévu une réduction significative de l'aide à l'Ukraine, qui passerait d'environ huit à environ quatre milliards d'euros.

Kiev s'inquiète d'autant plus que le temps des grands paquets d'aides en provenance des Etats-Unis, où un retour aux manettes de Donald Trump n'est pas exclu, semble révolu et que la France, qui compose avec Berlin le duo de tête de l'UE, est empêtrée depuis des semaines dans une crise politique interne.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.