Le président iranien en Irak pour sa première visite à l'étranger

Une femme passe devant des bannières électorales du candidat à la présidence iranienne Masoud Pezeshkian dans une rue de Téhéran le 2 juillet 2024, avant le second tour des élections présidentielles. (AFP)
Une femme passe devant des bannières électorales du candidat à la présidence iranienne Masoud Pezeshkian dans une rue de Téhéran le 2 juillet 2024, avant le second tour des élections présidentielles. (AFP)
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Publié le Mercredi 11 septembre 2024

Le président iranien en Irak pour sa première visite à l'étranger

  • Le nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian, est attendu mercredi en Irak pour sa première visite à l'étranger depuis son élection
  • Dans un contexte régional tendu, son arrivée a été précédée, mardi soir, par une explosion sur une base utilisée par la coalition internationale antijihadiste à l'aéroport de Bagdad

TEHERAN: Le nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian, est attendu mercredi en Irak pour sa première visite à l'étranger depuis son élection, en vue d'approfondir les liens déjà étroits entre les deux pays voisins.

Dans un contexte régional tendu, son arrivée a été précédée, mardi soir, par une explosion sur une base utilisée par la coalition internationale antijihadiste à l'aéroport de Bagdad.

Un haut responsable des forces de sécurité a attribué cette explosion à "deux roquettes de type Katioucha". Et un porte-parole militaire des Brigades du Hezbollah, influent groupe armé pro-Iran, a dénoncé une "attaque" dont "le but est de brouiller la visite du président iranien".

M. Pezeshkian s'est engagé à faire des relations avec les pays voisins une priorité, car il cherche à atténuer l'isolement international de l'Iran et à limiter l'impact des sanctions imposées par les Etats-Unis sur son économie.

"Les relations avec les pays voisins peuvent réduire considérablement la pression exercée par les sanctions", a-t-il déclaré en août.

L'Iran a subi des années de sanctions occidentales, en particulier après le retrait unilatéral des Etats-Unis, ennemi juré de Téhéran, de l'accord international sur le nucléaire iranien en 2018 sous le présidence de Donald Trump.

Mardi, les gouvernements français, allemand et britannique ont annoncé qu'ils allaient prendre de nouvelles sanctions contre Téhéran après "l'exportation par l'Iran et l'acquisition par la Russie de missiles balistiques iraniens". La Russie est elle aussi sous sanctions occidentales en raison de l'invasion de l'Ukraine en 2022.

Le président Pezeshkian, qui a pris ses fonctions fin juillet, succédant à Ebrahim Raïssi tué dans un accident d'hélicoptère, a nommé le diplomate de haut rang qui a négocié l'accord de 2015 sur le nucléaire, Mohammad Javad Zarif, vice-président pour les affaires stratégiques.

Les liens entre l'Iran et l'Irak, deux pays à majorité chiite, se sont resserrés depuis l'invasion de l'Irak en 2003 par les Etats-Unis, au cours de laquelle le régime du dictateur Saddam Hussein, dominé par les sunnites, a été renversé.

Cette visite "sera une opportunité de promouvoir et d'approfondir les relations amicales et fraternelles entre les deux pays dans divers domaines", a déclaré lundi à des journalistes le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanani.

- Important partenaire commercial -

L'Iran est devenu l'un des principaux partenaires commerciaux de l'Irak et exerce une influence politique considérable à Bagdad, où ses alliés irakiens sont fortement représentés au Parlement et au gouvernement.

Chaque année, des millions de pèlerins iraniens se rendent dans les villes saintes chiites de Nadjaf et de Kerbala.

Les échanges hors pétrole entre l'Iran et l'Irak se sont élevés à près de 5 milliards de dollars au cours des cinq mois écoulés depuis mars 2024, selon des médias iraniens.

L'Iran exporte également des millions de mètres cubes de gaz par jour vers l'Irak pour alimenter ses centrales électriques, en vertu d'une dérogation régulièrement renouvelée aux sanctions américaines.

L'Irak a des arriérés de paiement pour des milliards de dollars pour ces importations, qui couvrent 30% de ses besoins en électricité.

En septembre 2023, les deux pays ont entamé la construction de leur première liaison ferroviaire: une ligne de 32 kilomètres entre la ville portuaire de Bassorah, dans le sud de l'Irak, et le poste-frontière de Chalamcheh, où elle rejoindra le réseau ferroviaire iranien.

La visite de M. Pezeshkian intervient dans un contexte de tensions au Moyen-Orient en raison de la guerre depuis le 7 octobre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

Au cours de son voyage, M. Pezeshkian se rendra également à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, pour y rencontrer certains hauts responsables de cette région, selon l'agence Irna.

En mars 2023, Téhéran a signé un accord de sécurité avec le gouvernement fédéral de Bagdad après avoir mené des frappes aériennes contre des bases de groupes rebelles kurdes iraniens dans la région autonome. Les deux parties ont depuis accepté de désarmer les rebelles et de les éloigner des zones frontalières.

Téhéran accuse les rebelles d'introduire clandestinement des armes en provenance d'Irak et d'avoir encouragé des manifestations qui ont éclaté en 2022 à la suite de la mort en détention de la Kurde iranienne Mahsa Amini, arrêtée pour infraction au code vestimentaire très strict pour les femmes dans la République islamique.


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.


Le président russe Vladimir Poutine reçoit le ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis 

Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
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  • Les deux parties discutent d'initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police
  • Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police

DUBAI : Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur des Émirats arabes unis, lors d'une réunion officielle, a rapporté jeudi l'Agence de presse des Émirats.

Les deux parties ont discuté des relations bilatérales, soulignant leur engagement commun à promouvoir la paix et la coopération mondiale.

Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police, notamment les progrès réalisés dans le cadre du dialogue stratégique entre les services de police, les programmes de formation en matière de protection de l'enfance et d'autres efforts de collaboration.

Mohammed Ahmed Al-Jaber, ambassadeur des Émirats arabes unis auprès de la Fédération de Russie.


Ukraine: 7 morts après une frappe ukrainienne sur une ville occupée par Moscou

 Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
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  • La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou
  • Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne

MOSCOU: Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local.

"Vers 09H30, à Olechky, dans la zone du marché central, des soldats ukrainiens ont mené une frappe massive de drones (...) sur des civils. Beaucoup de gens se trouvaient au marché au moment de l'attaque", a affirmé sur Telegram Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou.

"Selon des données préléminaires, il y a au moins sept morts et plus de 20 blessés", a-t-il ajouté.

Dans un message distinct, toujours sur Telegram, il a accusé l'armée ukrainienne d'avoir envoyé de nouveaux drones après la première vague de l'attaque pour "achever les survivants" sur place.

Il a publié une vidéo présumée des lieux de l'attaque, filmée depuis les airs et non authentifiée, montrant des volutes de fumée s'échappant de petits batîments.

La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou.

Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne.

Le fleuve Dnipro marque dans cette zone la ligne de front et les attaques de drones, de part et d'autre, sont constantes et font très régulièrement des victimes civiles.