Dans Rafah dévastée, l'armée israélienne veut employer "tous les moyens" pour ramener les otages

Des soldats israéliens patrouillent à côté de bâtiments détruits à Rafah, dans la bande de Gaza, le 13 septembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et les groupes militants palestiniens. (AFP)
Des soldats israéliens patrouillent à côté de bâtiments détruits à Rafah, dans la bande de Gaza, le 13 septembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et les groupes militants palestiniens. (AFP)
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Publié le Samedi 14 septembre 2024

Dans Rafah dévastée, l'armée israélienne veut employer "tous les moyens" pour ramener les otages

  • L'armée israélienne veut employer "tous les moyens" pour ramener en Israël la centaines d'otages, vivants ou morts, encore captifs dans la bande de Gaza
  • Du fait des restrictions imposées par Israël depuis le déclenchement de la guerre il y a plus de onze mois, les journalistes internationaux ne peuvent se rendre de façon indépendante dans ce territoire palestinien dévasté

Rafah, Territoires palestiniens: L'armée israélienne veut employer "tous les moyens" pour ramener en Israël la centaines d'otages, vivants ou morts, encore captifs dans la bande de Gaza, a déclaré vendredi son porte-parole à un groupe de journalistes étrangers dans la ville de Rafah, dévastée par les combats.

Les otages "sont tous dans [la bande de] Gaza, détenus par le [mouvement islamiste palestinien] Hamas dans des conditions cruelles, comme dans ce tunnel", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari à l'entrée d'un conduit menant au souterrain où l'armée dit avoir retrouvé il y a une quinzaine de jours six des captifs exécutés sommairement par leurs geôliers.

"Nous devons tout faire, tout ce qui est possible, et [utiliser] tous les moyens pour les ramener à la maison", a-t-il ajouté au cours d'une brève visite organisée pour un groupe e journalistes étrangers - dont une vidéaste de l'AFP - embarqués avec l'armée israélienne à l'intérieur de la bande de Gaza.

Du fait des restrictions imposées par Israël depuis le déclenchement de la guerre il y a plus de onze mois, les journalistes internationaux ne peuvent se rendre de façon indépendante dans ce territoire palestinien dévasté par les bombardements et les combats.

L'annonce, début septembre, de la découverte des six otages tués, a provoqué une vague de chagrin et de colère en Israël, où les critiques se multiplient pour accuser le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu de ne pas en faire assez pour parvenir à un accord de cessez-le-feu avec le Hamas qui permettrait la libération des otages.

La guerre a été déclenchée par une attaque du Hamas ayant entraîné la mort, côté israélien, de 1.205 personnes, majoritairement des civils, y compris des otages morts ou tués en captivité, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

La campagne militaire de représailles israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 41.118 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, qui ne précise pas la part de combattants et de civils tués.

- "Labyrinthe" -

A l'extrême sud de la bande de Gaza, jouxtant la frontière avec l'Egypte, la ville de Rafah, où les troupes de l'armée israélienne sont engagées au sol depuis le début du mois de mai, apparaît dévastée, selon les images de la journaliste de l'AFPTV, soumises à la censure militaire israélienne avant leur diffusion.

Hormis les soldats, les rues sont désertes, et n'offrent comme paysage qu'une succession de façades d'immeubles ou de maisons éventrées ou totalement détruits.

Le bourdonnement sourd des drones israéliens est incessant. Au loin, on entend par moments quelques rafales d'armes automatiques.

"Il y a un labyrinthe de tunnels ici [...] sous les maisons. D'où les destructions", a déclaré l'amiral Hagari.

"Pour détruire [le Hamas et retrouver les otages] nous devons prendre le contrôle de ce système souterrain", ajoute-t-il, pour justifier de la durée des combats.

L'armée a également montré aux journalistes embarqués vendredi le "couloir de Philadelphie", zone tampon courant à l'intérieur de la bande de Gaza le long de la frontière avec l'Egypte.

La question de son contrôle ou non par l'armée israélienne est un des points d'achoppements dans les négociations indirectes entre Israël et le Hamas par le biais de la médiation menée par les Egypte, les Etats-Unis et la Qatar.

Le Hamas exige que les forces israéliennes évacuent à terme l'intégralité du territoire de la bande de Gaza. M. Netanyahu, lui, répète à l'envi qu'Israël doit garder le contrôle de ce corridor, récemment goudronné par l'armée israélienne, comme l'AFP a pu le constater vendredi.


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.