Un artiste saoudien ajoute une couleur locale aux mouvements artistiques français

En puisant dans les mouvements artistiques modernes qui repoussent les limites, Mohammed Al-Aameri vise à remettre en question le statu quo et à inspirer les artistes émergents à penser au-delà des méthodes conventionnelles. (Photo/Rahaf Jambi)
En puisant dans les mouvements artistiques modernes qui repoussent les limites, Mohammed Al-Aameri vise à remettre en question le statu quo et à inspirer les artistes émergents à penser au-delà des méthodes conventionnelles. (Photo/Rahaf Jambi)
L'artiste visuel Mohammed Al-Aameri présente actuellement sa collection "Red Line" à la galerie Kenz, au centre Al-Mousa, à Riyad, du 10 au 20 septembre. Cette exposition est un témoignage de son évolution artistique et une célébration de son héritage saoudien à travers le prisme du cubisme. (Photo/Rahaf Jambi)
L'artiste visuel Mohammed Al-Aameri présente actuellement sa collection "Red Line" à la galerie Kenz, au centre Al-Mousa, à Riyad, du 10 au 20 septembre. Cette exposition est un témoignage de son évolution artistique et une célébration de son héritage saoudien à travers le prisme du cubisme. (Photo/Rahaf Jambi)
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Publié le Dimanche 15 septembre 2024

Un artiste saoudien ajoute une couleur locale aux mouvements artistiques français

  • Dans sa dernière exposition, l'artiste saoudien Mohammed Al-Aameri présente sa propre vision du cubisme et du fauvisme, avec une touche saoudienne
  • Les œuvres d'art vibrantes sont une "rébellion contre les paysages ternes du passé", déclare Mohammed Al-Aameri

RIYAD: Dans sa dernière exposition, l'artiste saoudien Mohammed Al-Aameri présente sa propre vision du cubisme et du fauvisme, avec une touche saoudienne.

L'exposition "Red Line", à la galerie Kenz du centre Al-Mousa de Riyad, est ouverte jusqu'au 20 septembre. Les œuvres exposées s'inspirent particulièrement du fauvisme, un mouvement artistique du début du XXe siècle connu pour ses couleurs vives et son coup de pinceau expressif, qui privilégie l'expression émotionnelle par la couleur plutôt que le strict respect du réalisme.

Al-Aameri a déclaré à Arab News: "Mon exposition se concentre sur l'expression des sentiments et des émotions comme alternative à la photographie réaliste, tout en mélangeant mon propre style avec des techniques inspirées du fauvisme et du cubisme. Bien que le fauvisme ait été éphémère, il a constitué les bases de nombreux mouvements artistiques modernes".

"Red Line" est le résultat d'un parcours artistique qui s'étend sur plusieurs décennies. Les peintures d'Al-Aameri résument des histoires, des émotions et un héritage culturel.

“Grâce à mes recherches, mes voyages et mes interactions avec de nombreux artistes (internationaux), je souhaite faire revivre l'esprit novateur de ces écoles dans mon propre style, en le présentant d'une manière nouvelle et distinctive en Arabie saoudite.”

- Mohammed Al-Aameri, artiste saoudien

"Grâce à mes recherches, mes voyages et mes échanges avec de nombreux artistes (internationaux), je souhaite faire revivre l'esprit novateur de ces écoles dans mon propre style, en le présentant d'une manière nouvelle et distinctive en Arabie saoudite", a déclaré l'artiste de 55 ans.

L'exposition "Red Line" comprend 20 œuvres, dont des peintures représentant des personnages vêtus d'habits traditionnels saoudiens dans une palette vibrante qui contraste fortement avec les couleurs sourdes généralement associées aux représentations historiques de la région.

"J'aime les couleurs et je cherche à exprimer un spectre dans mes peintures", explique-t-il. "C'est une forme de rébellion contre le passé, où nous étions souvent limités à des paysages ternes de brun et de vert".

art

Mohammed Al-Aameri, artiste saoudien

Le travail de Mohammed Al-Aameri est également profondément inspiré par ses souvenirs d'enfance. Ces souvenirs servent de toile de fond à son expression artistique, lui permettant de tisser une histoire personnelle dans ses œuvres.

À 19 ans, Al-Aameri s'est entiché de l'art de Picasso après l'avoir vu dans un magazine. "Son œuvre m'a touché et m'a encouragé à explorer le cubisme", a-t-il déclaré. "J'avais dessiné dans un style classique, mais l'art de Picasso m'a montré qu'il était possible de dépasser les limites. Le cubisme exige une compréhension profonde de la géométrie, ce qui m'a fasciné".

Cette nouvelle passion lui a donné l'occasion de se former auprès d'artistes internationaux en France et à Florence, ce qui a enrichi sa perspective artistique.

L'objectif d'Al-Aameri est de remettre en question le statu quo et d'inspirer les artistes émergents à penser au-delà des méthodes conventionnelles. "Je souhaite élever le concept de l'art en Arabie saoudite, car de nombreux artistes sont encore confinés dans des approches traditionnelles", a-t-il déclaré.

Son propre parcours artistique a commencé dès son plus jeune âge. "J'ai découvert ma passion pour le dessin à l'âge de huit ans, inspiré par ma mère... mon premier portrait était celui du roi Khaled, ce qui a étonné tout le monde et a déclenché ma passion pour l'art", a-t-il déclaré.

À 16 ans, Al-Aameri a vendu sa première peinture, une aquarelle représentant une femme bédouine en train de filer de la laine. "L'œuvre était remplie de couleurs chaudes représentant l'environnement saoudien", se souvient-il. Cette œuvre a attiré l'attention d'un collectionneur britannique et a été vendue pour SR3 500 (933 dollars).

"Red Line" marque un tournant dans le parcours artistique d'Al-Aameri, mettant en évidence non seulement son talent, mais aussi sa vision de l'avenir de l'art en Arabie saoudite.

"L'exposition est une célébration du pouvoir de l'art de transcender les limites et d'établir un lien avec des vérités plus profondes", a déclaré Al-Aameri.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La durabilité à l’honneur à Médine pour la Journée mondiale des sols

Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
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  • Médine renforce ses efforts de conservation des sols face à la salinisation et au changement climatique grâce à des programmes durables et une meilleure gestion des ressources
  • La Journée mondiale des sols rappelle l’importance de protéger le patrimoine agricole et de soutenir les objectifs environnementaux de la Vision 2030

MÉDINE : Médine s’est jointe au monde pour célébrer la Journée mondiale des sols le 5 décembre, mettant en lumière l’importance de la conservation des sols pour la sécurité alimentaire et les écosystèmes, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La journée revêt une importance particulière à Médine en raison de sa riche histoire agricole, de la diversité de ses sols — allant de l’argile au sable en passant par les formations volcaniques Harrat — et de son lien historique avec la production de dattes.

Le sol de la région fait face à plusieurs défis, notamment la salinisation due à un déséquilibre de l’irrigation et au changement climatique, ajoute la SPA.

Les autorités y répondent par des programmes de protection des sols, l’amélioration des techniques d’irrigation et la promotion de pratiques agricoles durables.

Le sol joue un rôle essentiel dans la purification de l’eau, agissant comme un filtre naturel. Avec l’arrivée de l’hiver, c’est une période opportune pour préparer les sols en vue du printemps, étendre les cultures et favoriser les récoltes, rapporte la SPA.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture à Médine met en œuvre des initiatives visant à améliorer l’efficacité des ressources, renforcer la sensibilisation des agriculteurs et lutter contre la désertification. Les agriculteurs contribuent également en utilisant des fertilisants organiques et en recyclant les déchets agricoles.

La Journée mondiale des sols souligne la nécessité d’une collaboration entre les organismes gouvernementaux, les agriculteurs et les parties prenantes pour assurer la durabilité des sols, préserver le patrimoine agricole et soutenir les objectifs de développement durable de la Vision 2030.

Approuvée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture en 2013, la Journée mondiale des sols vise à sensibiliser au rôle crucial des sols dans la santé des écosystèmes et le bien-être humain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com