Briser les barrières: Les footballeuses saoudiennes brillent sous les feux de la rampe  

Aujourd'hui, six ans seulement après le lancement du programme de réforme de la Vision 2030 du Royaume, elles représentent fièrement un pays qui dispose d'une ligue féminine florissante et qui accueille des tournois internationaux, notamment le championnat féminin de la Fédération d'Asie de l'Ouest de football. (AN)
Aujourd'hui, six ans seulement après le lancement du programme de réforme de la Vision 2030 du Royaume, elles représentent fièrement un pays qui dispose d'une ligue féminine florissante et qui accueille des tournois internationaux, notamment le championnat féminin de la Fédération d'Asie de l'Ouest de football. (AN)
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Publié le Lundi 23 septembre 2024

Briser les barrières: Les footballeuses saoudiennes brillent sous les feux de la rampe  

  • Dona Rajab, entraîneuse adjointe de l'équipe nationale féminine saoudienne, se souvient d'une époque où les femmes devaient créer leurs propres occasions de s'entraîner ensemble
  • Les femmes ont joué au football en Arabie saoudite dès 2004 dans des villes comme Djeddah, Dammam et Riyad. “Cela n'a pas été rendu public, mais s'est quand même produit”

RIYAD: Les réformes sociales ont entraîné une transformation significative du football féminin saoudien au cours des dernières années, élargissant le sport et offrant de nouvelles opportunités aux joueuses. 

Les footballeuses jouaient autrefois dans l'ombre, perfectionnant leur technique en salle et aspirant à la possibilité de participer ouvertement à des compétitions. 

Aujourd'hui, six ans seulement après le lancement du programme de réforme de la Vision 2030 du Royaume, elles représentent fièrement un pays qui dispose d'une ligue féminine florissante et qui accueille des tournois internationaux, notamment le championnat féminin de la Fédération d'Asie de l'Ouest de football.

Dona Rajab, entraîneuse adjointe de l'équipe nationale féminine saoudienne, se souvient d'une époque où les femmes devaient créer leurs propres occasions de s'entraîner ensemble. 

Les femmes ont joué au football en Arabie saoudite dès 2004 dans des villes comme Djeddah, Dammam et Riyad. “Cela n'a pas été rendu public, mais s'est quand même produit”.

Avant les récentes réformes sociales, il était même difficile de trouver un terrain pour jouer. 

En 2016, Rajab a rejoint un groupe de jeunes femmes qui jouaient au football au Gold's Gym. Un an plus tard, l'établissement a fermé son espace extérieur pour des travaux de rénovation, laissant les joueuses à la recherche d'un autre endroit. 

“Malheureusement, à l'époque, peu de terrains de football acceptaient de louer à des filles, et nous avons été rejetées partout”.

Après plusieurs refus de la part des propriétaires de terrains de football, Rajab et le groupe ont finalement reçu un “oui”. 

“Un jour, le propriétaire d'un des terrains nous a encouragées à jouer au football et nous a permis de louer un de ses terrains sous certaines conditions. Nous nous en moquions, nous voulions juste jouer”. 

Rajab a rapidement vu le talent et le potentiel de ces jeunes femmes. 

“J'ai pris l'initiative d'entraîner ces filles avec les connaissances que j'avais en tant que joueuse”.

Au fil du temps, Rajab a remarqué que de plus en plus de filles s'intéressaient au jeu et que le nombre de participantes à chaque entraînement ne cessait d'augmenter. 

“J'ai commencé à m'enthousiasmer, et c'est ainsi que l'équipe Storm a vu le jour en 2017”.

“Comme nous jouions parfois des matchs amicaux avec d'autres filles, j'ai été encore plus enthousiaste et j'ai commencé à m'intéresser davantage à l'entraînement et j'ai franchi le pas pour obtenir ma licence d'entraîneuse”.

Un grand nombre des jeunes femmes qui ont commencé leur carrière avec le Storm jouent aujourd'hui en Premier League et en équipe nationale. 

“Je suis honorée et fière de chaque fille qui a travaillé dur et qui a enfin commencé à voir ses rêves se réaliser. Et c'est tout ce que je demande”, a déclaré Rajab. 

“Depuis que j'ai eu la chance, en tant qu'enfant et jeune adulte, de jouer aux États-Unis, tout ce que je voulais, c'était que ces filles aient la même chance. Grâce au soutien de notre pays, beaucoup d'entre elles ont réalisé leur rêve”.

Pendant des années, les Saoudiennes ont fait preuve d'une détermination remarquable, attendant patiemment leur moment de briller. Ce moment est arrivé en 2018, marquant un tournant important dans le sport féminin au Royaume, lorsqu'une nouvelle loi a permis aux femmes d'assister aux matchs de football dans les stades. 

“L'impact sur la carrière des femmes dans le football avec le soutien des autorités gouvernementales a été important. Cela a créé des opportunités non seulement en tant que joueuses, mais aussi dans différents départements tels que la gestion, les médias, l'entraînement et même l'éducation”, a déclaré Rajab. 

“C'est un sentiment extraordinaire de savoir que les femmes du Royaume participent au football et qu'elles contribuent à son développement. Le fait de voir des jeunes filles influencées par le football me donne envie de travailler plus dur pour continuer à développer le football en Arabie saoudite”.

En 2019, la Fédération Saoudienne de football a créé un département de football féminin. Depuis, le soutien aux footballeuses s'est accru, ce qui a conduit à la formation de l'Équipe nationale féminine de football en 2021, qui a disputé son premier match amical international officiel en février 2022.

À propos du premier tournoi international de football féminin organisé dans le Royaume en 2023, Rajab a déclaré que “participer à une compétition pour la première fois en tant qu'équipe dans l'histoire est quelque chose d'indescriptible avec des mots”. 

“Les émotions, les efforts et les difficultés rencontrés pendant cette période ne peuvent pas être expliqués. Nous avons pris les choses au jour le jour, match par match, et nous avons fait de notre mieux pour atteindre l'objectif que nous nous étions fixé, à savoir jouer le match”.

Selon elle, le tournoi a eu un impact majeur sur le football féminin d'aujourd'hui. “Comme vous pouvez le constater, de plus en plus de filles s'intéressent à ce sport et les familles les soutiennent davantage”.

Revenant sur ses accomplissements, Rajab a déclaré: “C'est un honneur d'être là où je suis aujourd'hui, de voir des talents grandir et s'épanouir pour devenir meilleurs et plus forts chaque jour”.

Majd et Najd Alotaibi sont deux sœurs qui jouent au football de manière professionnelle en Arabie saoudite et sont membres de l'Équipe nationale féminine. 

Leur passion pour le football a été encouragée dès leur plus jeune âge par leur père, Fahad, ancien joueur d'Al-Tai.

“Je n'aurais pas pu aller aussi loin sans le soutien de ma famille, pour lequel je suis très reconnaissante. Mon père est ma plus grande source d'inspiration. Il a joué un rôle important dans mon parcours et je n'aurais pas pu le faire sans lui. Ce n'est que le début de mon parcours”, a déclaré Majd, 17 ans, qui joue pour Al-Hilal. 

Elle a décrit sa fierté de représenter le Royaume: “Le simple fait de savoir que je porterai le nom de mon pays au sein de l'Équipe nationale saoudienne m'apporte beaucoup de soutien et de motivation”.

Najd, 18 ans, joue pour Al-Riyadh. Elle a commencé à jouer au football à l'âge de 7 ans et n'a “jamais regardé en arrière”. 

“Le soutien de mon pays a été ma plus grande motivation. Il m'a toujours offert de nombreuses opportunités de grandir et de m'améliorer”, a-t-elle déclaré.


L'armée israélienne dit avoir tué trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
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  • "Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024
  • Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré avoir tué dimanche trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban, Beyrouth faisant état également de trois morts dans des frappes israéliennes dans la région.

"Depuis ce matin (dimanche), l'armée a frappé trois terroristes du Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", a précisé l'armée israélienne dans un communiqué.

"Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024, a-t-elle ajouté.

L'armée a ensuite affirmé avoir "éliminé" deux d'entre eux "en moins d'une heure", dans les régions de Yater et Bint Jbeil (sud du Liban).

Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

Le ministère libanais de la Santé avait auparavant fait état de trois morts dans des frappes israéliennes à Yater, Safad Al-Battikh et Jwaya.

Un cessez-le-feu est en vigueur depuis novembre 2024 après plus d'un an d'hostilités entre Israël et le mouvement islamiste libanais, en marge de la guerre à Gaza.

Malgré cette trêve, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, notamment dans le sud, bastion du Hezbollah, affirmant viser des membres et des infrastructures du mouvement libanais pour l'empêcher de se réarmer.

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah.

L'armée libanaise est censée achever d'ici la fin de l'année le démantèlement, prévu par l'accord de cessez-le-feu, des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe pro-iranien, et tarir les sources de financement de la formation islamiste.

Israël maintient cinq positions dans la zone, malgré son retrait du territoire libanais prévu par l'accord de cessez-le-feu.

Dans un discours samedi, le chef du Hezbollah, Naim Qassem, qui a rejeté à plusieurs reprises la perspective d'un désarmement du mouvement, a déclaré que celui-ci "ne permettra pas à Israël d'atteindre son objectif" de mettre fin à la résistance, "même si le monde entier s'unit contre le Liban".

 


Un an après la chute d’Assad, les Syriens affichent un fort soutien à al-Chareh

Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
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  • Un sondage révèle un optimisme croissant et un large soutien aux progrès du gouvernement après la chute d’Assad
  • L’Arabie saoudite apparaît comme le pays étranger le plus populaire, Trump reçoit également un soutien marqué

LONDRES : Alors que les Syriens ont célébré cette semaine le premier anniversaire de la chute de Bachar Al-Assad, une enquête menée dans le pays révèle un soutien massif au nouveau président et place l’Arabie saoudite comme principal partenaire international apprécié.

L’ancien président avait fui le pays le 8 décembre 2024, après une offensive éclair de l’opposition jusqu’à Damas, mettant fin à 14 ans de guerre civile.

La campagne était menée par Ahmad al-Chareh, aujourd’hui président du pays, qui s’efforce de stabiliser la Syrie et de rétablir des relations avec ses partenaires internationaux.

Ces efforts ont été salués dans un sondage récemment publié, montrant que 81 % des personnes interrogées ont confiance dans le président et 71 % dans le gouvernement national.

Les institutions clés bénéficient également d’un fort soutien : plus de 70 % pour l’armée et 62 % pour les tribunaux et le système judiciaire.

L’enquête a été menée en octobre et novembre par Arab Barometer, un réseau de recherche américain à but non lucratif.

Plus de 1 200 adultes sélectionnés aléatoirement ont été interrogés en personne à travers le pays sur une large gamme de sujets, notamment la performance du gouvernement, l’économie et la sécurité.

Le large soutien exprimé envers al-Chareh atteint un niveau enviable pour de nombreux gouvernements occidentaux, alors même que la Syrie fait face à de profondes difficultés.

Le coût de la reconstruction dépasse les 200 milliards de dollars selon la Banque mondiale, l’économie est dévastée et le pays connaît encore des épisodes de violence sectaire.

Al-Chareh s’efforce de mettre fin à l’isolement international de la Syrie, cherchant l’appui de pays de la région et obtenant un allègement des sanctions américaines.

Un soutien clé est venu d’Arabie saoudite, qui a offert une aide politique et économique. Le sondage place le Royaume comme le pays étranger le plus populaire, avec 90 % d’opinions favorables.

Le Qatar recueille lui aussi une forte popularité (plus de 80 %), suivi de la Turquie (73 %).

La majorité des personnes interrogées — 66 % — expriment également une opinion favorable envers les États-Unis, saluant la décision du président Donald Trump d’assouplir les sanctions et l’impact attendu sur leur vie quotidienne.

Après sa rencontre avec al-Chareh à Washington le mois dernier, Trump a annoncé une suspension partielle des sanctions, après en avoir déjà assoupli plusieurs volets.

Le sondage montre que 61 % des Syriens ont une opinion positive de Trump — un niveau supérieur à celui observé dans une grande partie du Moyen-Orient.

En revanche, l’enthousiasme est bien moindre concernant les efforts américains pour normaliser les relations entre la Syrie et Israël.

Seuls 14 % soutiennent cette démarche, et à peine 4 % disent avoir une opinion favorable d’Israël.

Lors du chaos provoqué par la chute d’Assad, l’armée israélienne a occupé de nouveaux territoires dans le sud de la Syrie et a mené de fréquentes attaques au cours de l’année écoulée.

Plus de 90 % des Syriens considèrent l’occupation israélienne des territoires palestiniens et les frappes contre l’Iran, le Liban et la Syrie comme des menaces critiques pour leur sécurité.

Dans Foreign Policy, Salma Al-Shami et Michael Robbins (Arab Barometer) écrivent que les résultats de l’enquête donnent des raisons d’être optimiste.

« Nous avons constaté que la population est pleine d’espoir, favorable à la démocratie et ouverte à l’aide étrangère », disent-ils. « Elle approuve et fait confiance à son gouvernement actuel. »

Mais ils notent aussi plusieurs sources d’inquiétude, notamment l’état de l’économie et la sécurité interne.

Le soutien au gouvernement chute nettement dans les régions majoritairement alaouites.

La dynastie Assad, au pouvoir pendant plus de 50 ans, était issue de la minorité alaouite, dont les membres occupaient de nombreux postes clés.

L’économie reste la principale préoccupation : seuls 17 % se disent satisfaits de sa performance, et beaucoup s’inquiètent de l’inflation, du chômage et de la pauvreté.

Quelque 86 % déclarent que leurs revenus ne couvrent pas leurs dépenses, et 65 % affirment avoir eu du mal à acheter de la nourriture le mois précédent.

La sécurité préoccupe aussi : 74 % soutiennent les efforts du gouvernement pour collecter les armes des groupes armés et 63 % considèrent l’enlèvement comme une menace critique.

À l’occasion de l’anniversaire de la chute d’Assad, lundi, al-Chareh a affirmé que le gouvernement œuvrait à construire une Syrie forte, à consolider sa stabilité et à préserver sa souveraineté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.