Assemblée: un hommage à Philippine mais pas au Liban, LFI "en colère"

La présidente du groupe parlementaire La France Insoumise - Nouveau Front Populaire Mathilde Panot (C), le député La France Insoumise - Nouveau Front Populaire Daniele Obono (C-R) et le député La France Insoumise - Nouveau Front Populaire Arnaud Saint-Martin (R) défilent lors d'une manifestation contre le gouvernement « Macron-Barnier », à Paris, le 21 septembre 2024. (AFP)
La présidente du groupe parlementaire La France Insoumise - Nouveau Front Populaire Mathilde Panot (C), le député La France Insoumise - Nouveau Front Populaire Daniele Obono (C-R) et le député La France Insoumise - Nouveau Front Populaire Arnaud Saint-Martin (R) défilent lors d'une manifestation contre le gouvernement « Macron-Barnier », à Paris, le 21 septembre 2024. (AFP)
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Publié le Mardi 01 octobre 2024

Assemblée: un hommage à Philippine mais pas au Liban, LFI "en colère"

  • L'Assemblée nationale a observé une minute de silence mardi après-midi en hommage à Philippine, jeune étudiante tuée il y a dix jours à Paris
  • La minute de silence avait été décidée mardi matin en conférence des présidents à l'Assemblée, les députés LFI demandant également un hommage aux Français décédés au Liban

PARIS: L'Assemblée nationale a observé une minute de silence mardi après-midi en hommage à Philippine, jeune étudiante tuée il y a dix jours à Paris, la présidente Yaël Braun-Pivet exprimant le "soutien sincère" de la représentation nationale à ses proches.

"Dans tout le pays cette tragédie insoutenable a soulevé une vague de douleur et d'émotions.  la famille et aux proches de Philippine, je veux adresser nos condoléances les plus attristées et leur dire notre soutien sincère", a déclaré Mme Braun-Pivet depuis le perchoir.

Les députés ont ensuite collectivement observé une minute de silence, debout dans l'hémicycle.

Un hommage lui a également été rendu en parallèle au Sénat, où le président Gérard Larcher s'est dit "bouleversé", appelant la représentation nationale à "tirer toutes les conséquences d'un tel drame"

"Nous pensons à elle, nous pensons à sa famille et nous pensons je pense à toutes les femmes victimes de violences", a déclaré le Premier ministre Michel Barnier avant de débuter sa déclaration de politique générale.

La minute de silence avait été décidée mardi matin en conférence des présidents à l'Assemblée, les députés LFI demandant également un hommage aux Français décédés au Liban.

"J'avais demandé qu'une minute de silence soit organisée en hommage aux deux Français tués" ces derniers jours par les bombardements de l'armée israélienne, a déclaré Mathilde Panot en conférence de presse.

"Cet hommage a été refusé par la présidente de l'Assemblée" Yaël Braun-Pivet, "prétextant que cet après-midi il y aurait déjà un hommage à Philippine", a ajouté la cheffe des députés LFI.

"Nous avons dit que nous étions favorables à cet hommage à Philippine", tout en réclamant "qu'en plus il y ait un hommage aux 103 femmes qui sont mortes de féminicide d'ores et déjà cette année", a poursuivi Mme Panot.

Mais "cela ne peut pas expliquer qu'il n'y ait pas d'hommage pour nos deux compatriotes qui sont morts au Liban", a-t-elle insisté, rapportant que Mme Braun-Pivet "a osé dire (...) que les minutes de silence étaient réservées à des grand moments d'émotion nationale".

Le Liban, "avec un million de personnes déplacées" et plusieurs centaines de morts, "cela ne provoque pas d'émotion dans le pays apparemment", a déploré Mme Panot, soulignant "à quel point cette décision (la) met en colère".

D'autant plus qu'avec "23.000 Français au Liban, 40.000 Libanais en France et 700 casques bleus français" à la frontière avec Israël, "la France est directement concernée par ce qui se passe au Liban", a-t-elle affirmé.


Liban: Barrot en Arabie saoudite et au Qatar pour tenter d'endiguer l'offensive israelienne

À la suite de sa mission au Liban, M. Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, entame une tournée diplomatique de grande importance au Proche et Moyen-Orient. (AFP).
À la suite de sa mission au Liban, M. Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, entame une tournée diplomatique de grande importance au Proche et Moyen-Orient. (AFP).
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  • À la suite de sa mission au Liban, M. Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, entame une tournée diplomatique de grande importance au Proche et Moyen-Orient, comprenant notamment des étapes en Arabie saoudite et au Qatar
  • L'objectif de cette série de rencontres est de promouvoir des initiatives de désescalade et d'apporter un soutien direct au Liban

PARIS: À la suite de sa mission au Liban, M. Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, entame une tournée diplomatique de grande importance au Proche et Moyen-Orient, comprenant des étapes en Arabie saoudite, au Qatar, en Jordanie, en Israël ainsi que dans les Territoires Palestiniens. L'objectif de cette série de rencontres est de promouvoir des initiatives de désescalade, d'apporter un soutien direct au Liban en pleine crise et de rechercher des solutions diplomatiques aux divers conflits régionaux.
 

Arrivé cet après-midi à Riyad, ean-Noël Barrot y a rencontré le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane. 

Les discussions ont porté sur les relations bilatérales. Les deux hommest ont échangé leurs points de vue sur les développements régionaux et internationaux, notamment la situation au Liban et les efforts déployés à cet égard.


Universités: Mélenchon appelle à "mettre des drapeaux palestiniens partout" à partir de lundi

Le fondateur du parti de gauche français La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Melenchon, participe à un rassemblement de soutien aux Palestiniens et de demande de cessez-le-feu, place de la Nation, à Paris, le 8 septembre 2024. (AFP)
Le fondateur du parti de gauche français La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Melenchon, participe à un rassemblement de soutien aux Palestiniens et de demande de cessez-le-feu, place de la Nation, à Paris, le 8 septembre 2024. (AFP)
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  • Jean-Luc Mélenchon a appelé vendredi à "mettre des drapeaux palestiniens partout où c'est possible", en réaction à une circulaire du ministre Patrick Hetzel sur le "maintien de l'ordre" dans les universités à la veille du 7 octobre
  • "C'est un abus de pouvoir", a estimé M. Mélenchon lors d'une réunion politique dans la capitale. Le ministre "dit que comme l'université est laïque, il ne faut pas parler de Gaza", mais "parler de géopolitique n'est pas attentatoire à la laïcité"

PARIS: Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a appelé vendredi à "mettre des drapeaux palestiniens partout où c'est possible", en réaction à une circulaire du ministre Patrick Hetzel sur le "maintien de l'ordre" dans les universités à la veille du 7 octobre, date anniversaire de l'attaque du Hamas en Israël.

Le ministre de l'Enseignement supérieur a justifié cette mise en garde par une série de manifestations pro-palestiniennes cette semaine à Paris devant Sciences Po et l'Institut des langues orientales, actions qui vont selon lui "à l'encontre des principes de neutralité et de laïcité".

"C'est un abus de pouvoir", a estimé M. Mélenchon lors d'une réunion politique dans la capitale. Le ministre "dit que comme l'université est laïque, il ne faut pas parler de Gaza", mais "parler de géopolitique n'est pas attentatoire à la laïcité", a-t-il développé.

"Je demande à la jeunesse étudiante de s'insoumettre, de ne pas accepter cet interdit", a poursuivi le patriarche insoumis, objectant qu'"à l'université, on parle d'adultes majeurs citoyens (...) donc ils disent ce qu'ils veulent, parce qu'on est dans un pays libre".

"Alors je recommande qu'à partir du 8 (octobre) on mette des drapeaux palestiniens partout où on peut, de manière à ce que cette personne n'ait pas le dernier mot", a-t-il ajouté.

Quelques minutes après, M. Mélenchon a également suggéré qu'"un drapeau qu'on pourrait mettre avec celui des Palestiniens, c'est celui du Liban", où les bombardements de l'armée israélienne contre le Hezbollah ont fait plus d'un millier de morts depuis dix jours.

"L'armée libanaise ne dispose d'aucun moyen de combat et n'a pas la possibilité de protéger ses propres frontières", a-t-il déploré, jugeant que "c'est une hypocrisie totale à partir de là de dire que le Hezbollah pose un problème".

"Le Hezbollah est une composante du peuple libanais et ce n'est pas à nous de décider qui est une bonne composante et qui est une mauvaise", a-t-il insisté, soulignant que "le peuple libanais a le droit à la souveraineté sur son territoire".

Avant d'encourager à nouveau ses troupes: "Mettez des drapeaux libanais, pour que les Libanais sachent qu'on ne les a pas oubliés, qu'on ne les abandonne pas au meurtre (et) à la violence du voisin terrifiant qu'ils ont le malheur d'avoir à leur côté."


L’Appel de Villers-Cotterêts pour un espace numérique plus sûr

En 2025, la Cité de Villers-Cotterêts deviendra "un laboratoire d'excellence pour former des enseignants du et en français, de futurs cadres francophones de l'éducation, des traducteurs, des interprètes tout en accueillant en résidence chercheurs et experts en didactique", a affirmé le président français Emmanuel Macron. (AFP)
En 2025, la Cité de Villers-Cotterêts deviendra "un laboratoire d'excellence pour former des enseignants du et en français, de futurs cadres francophones de l'éducation, des traducteurs, des interprètes tout en accueillant en résidence chercheurs et experts en didactique", a affirmé le président français Emmanuel Macron. (AFP)
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  • Source de progrès et d’opportunités, la transformation numérique soulève également des défis pour les Etats et gouvernements membres de la Francophonie
  • Ces défis sont multiples : lutte contre les fractures numériques et pour l’inclusion, protection des droits fondamentaux, promotion du pluralisme des courants de pensée et d’opinion

PARIS : Les pays membres de l'OIF, sous l’égide du président français Emmanuel Macron, ont lancé "l'Appel de Villers-Cotterêts" invitant les grands acteurs du numérique à "bâtir un espace plus sûr et plus divers et à lutter contre tous ces discours de haine."

Un Internet libre, ouvert et sûr constitue un outil indispensable pour favoriser les échanges, l’inclusion et le développement. Les plateformes numériques occupant une place substantielle sur la toile, leur responsabilité sociétale ne saurait être négligée, a noté le communiqué publié par les membres de l’OIF.

Selon le texte, « la Francophonie est une communauté de langue et de valeurs, celle de femmes et d’hommes qui ont le français en partage, celle aussi de 88 Etats et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui promeuvent les mêmes valeurs :  la démocratie, les droits de l’Homme et les libertés fondamentales, ainsi que l’engagement constant en faveur de la diversité culturelle et linguistique.

Source de progrès et d’opportunités, la transformation numérique soulève également des défis pour les Etats et gouvernements membres de la Francophonie. Ces défis sont multiples : lutte contre les fractures numériques et pour l’inclusion, protection des droits fondamentaux, promotion du pluralisme des courants de pensée et d’opinion, maintien de l’intégrité des processus électoraux ou encore promotion et protection du droit à bénéficier d’une information fiable et de qualité, comme de celui d’être protégé des contenus trompeurs, malveillants ou haineux et des discriminations sous toutes leurs formes » .

En 2025, la Cité de Villers-Cotterêts deviendra "un laboratoire d'excellence pour former des enseignants du et en français, de futurs cadres francophones de l'éducation, des traducteurs, des interprètes tout en accueillant en résidence chercheurs et experts en didactique", a affirmé le président français Emmanuel Macron.