Chefs-d'œuvre de l'art islamique exposés à Dubaï

Boucle de bronze omeyyade. (Fourni)
Boucle de bronze omeyyade. (Fourni)
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Publié le Samedi 05 octobre 2024

Chefs-d'œuvre de l'art islamique exposés à Dubaï

  • La semaine dernière, Sotheby's Dubaï a organisé une exposition des points forts de la prochaine semaine semestrielle de l'art du Moyen-Orient de la maison de vente aux enchères au siège de Londres, qui comprend deux ventes aux enchères

DUBAÏ: Voici les points forts des prochaines ventes aux enchères d'automne de Sotheby's pour l'art ancien et moderne du monde arabe.

Mohammed Al-Saleem

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‘Untitled’ (‘Sans titre’)

La semaine dernière, Sotheby's Dubaï a organisé une exposition des points forts de la prochaine semaine semestrielle de l'art du Moyen-Orient de la maison de vente aux enchères au siège de Londres, qui comprend deux ventes aux enchères: "Arts du monde islamique et de l'Inde" et "Moyen Orient moderne et contemporain". L'exposition comprenait des objets islamiques vieux de plusieurs siècles provenant du monde arabe, ainsi que des toiles réalisées par certains des artistes modernes et contemporains les plus importants de la région. Parmi ces dernières figurait cette œuvre sans titre d'Al-Saleem, décrite par Sotheby's comme "l'un des principaux artistes modernes d'Arabie saoudite" qui "a grandement contribué à la croissance et à l'évolution de l'art dans le Royaume". Le peintre "appartenait à une faction du développement culturel en Arabie Saoudite qui recherchait un équilibre entre l'esthétique moderniste et l'esthétique traditionaliste". La médiation entre l'abstraction et la figuration, dans laquelle il utilise des formes géométriques pour capturer son environnement, est au cœur de l'œuvre de l'artiste", précise la maison de vente aux enchères. Cette pièce particulière devrait atteindre 100 000 livres sterling (environ 500 000 SAR) lors de la vente aux enchères qui aura lieu dans le courant du mois.  

Boucle de bronze omeyyade

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Le clou de la vente aux enchères "Arts du monde islamique et de l'Inde" est cette sculpture en bronze exceptionnellement rare datant du 8e siècle de notre ère, qui devrait atteindre 3 millions de livres sterling lors de la vente aux enchères. Selon Sotheby's, il s'agit "incontestablement de l'une des plus belles sculptures animales connues de la période omeyyade et du début de la période abbasside" et "de l'une des deux seules sculptures animales connues portant une inscription documentaire indiquant le nom de son créateur (Abdallah ibn Thabit) et de son commanditaire (Ubaydallah ibn Jabir)". L'œuvre est remarquable non seulement par son âge et son état, mais aussi par sa valeur esthétique. Son corps cylindrique gagne en mouvement grâce à la ligne inclinée qui va de la tête du daim à sa poitrine profondément arrondie", note Sotheby's. "Cette ligne modifie le poids visuel de l'objet et le rend plus léger. "Cette ligne déplace le poids visuel légèrement vers l'arrière, subtilement souligné par l'angle des pattes bien articulées de l'animal. C'est comme s'il se tendait tout en restant vigilant..." Un rapport établi pour Sotheby's par le Dr Julian Raby conclut: "Le daim ... est un ajout majeur à notre compréhension de la sculpture figurative au deuxième siècle de l'Hijra ... Il s'agit également d'un objet merveilleux et sophistiqué en soi”.

Feuillet de la traduction arabe du "De Materia Medica" de Dioscoride

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Entre 50 et 70 de notre ère, le médecin grec Pedanius Dioscorides a rédigé son encyclopédie en cinq volumes sur la phytothérapie, qui est restée la principale référence en la matière pendant plus de 1 500 ans et a été largement utilisée dans toute l'Europe et au Moyen-Orient, le texte original et les illustrations ayant été copiés à de multiples reprises. Cette feuille illustrée recto-verso provient d'une traduction arabe réalisée en Mésopotamie au XIIIe siècle. "Dans le contexte arabe, le texte était important non seulement pour ses informations pharmacologiques et médicales, mais aussi pour son rôle dans le développement de l'art de l'enluminure des manuscrits", note Sotheby's. Cette feuille, poursuit-elle, est un exemple de l'école des miniatures de Bagdad et "marque le pont entre le style byzantin classique d'illustration de livres de la période de l'Antiquité tardive et la genèse de ce que les érudits occidentaux appelleront plus tard la ‘peinture persane’."

Ayman Baalbaki

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7ay Jober (Le Quartier de Jober)

La représentation de la guerre - que ce soit à travers ses portraits expressionnistes de combattants ou ses peintures de paysages urbains en ruine - a été un thème constant tout au long de la carrière de Baalbaki, l'un des artistes contemporains les plus populaires du Liban. Dans cette œuvre, créée en 2014, l'artiste a déplacé son attention de son pays natal vers la guerre civile qui fait rage dans la Syrie voisine, plus précisément dans le quartier de Jober à Damas. "Les œuvres de Baalbaki durant cette période marquent un engagement durable à communiquer la détresse du conflit régional", indique Sotheby's. "Exploitant la matérialité et la texture, Baalbaki présente une multitude de traits gestuels habilement agencés, exploitant l'émotion par le biais de la création de marques”.

Coran enluminé copié par Ya'qut Al-Musta'simi en 1275-6 de notre ère

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Sotheby's décrit Al-Musta'simi comme "de loin le calligraphe le plus célèbre de l'histoire de l'art islamique" dont "les œuvres figurent depuis plus de 700 ans parmi les exemples les plus recherchés des arts islamiques du livre". Cet exemple de son travail, écrit en caractères naskh, est "un ajout passionnant au très petit corpus de manuscrits attribués de manière fiable au calligraphe, et donne un aperçu du travail des ateliers de scribes royaux de Bagdad à la fin du XIIIe siècle". Selon la maison de vente, il s'agit du seul coran connu d'Al-Musta'simi "qui n'est pas conservé dans une grande bibliothèque ou un musée". Il devrait être vendu entre 600 000 et 800 000 livres sterling.

Un groupe de 12 plats en poterie de l'Irak abbasside

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Cet ensemble de bols irisés aurait été créé au neuvième ou au dixième siècle de notre ère dans l'Irak abbasside. Il "illustre parfaitement la technique décorative du lustré - l'une des plus sophistiquées, des plus coûteuses et des plus difficiles de l'époque - utilisée par les potiers qui cherchaient à imiter l'éclat de l'or", indique Sotheby's. "Ces magnifiques exemples offrent un riche éventail de motifs, allant des motifs animaliers aux palmettes abstraites”.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Pierre Hermé à Abu Dhabi : un an d’innovation et d’inspiration au Majlis

Le Majlis au Rosewood Abu Dhabi, théâtre des délices sucrés de Pierre Hermé. (Photo: Arab News en français)
Le Majlis au Rosewood Abu Dhabi, théâtre des délices sucrés de Pierre Hermé. (Photo: Arab News en français)
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  • Avec son Majlis installé au Rosewood Abu Dhabi, Pierre Hermé offre un espace où la pâtisserie française rencontre l’hospitalité émirienne
  • L’expansion internationale de la Maison s’accélère, portée par une stratégie qui mise sur des implantations majeures en Europe, en Asie et au Moyen-Orient, confirmant l’ambition mondiale de la marque

ABU DHABI: Dans une ville connue pour son attrait pour l’art, la culture et la gastronomie, Pierre Hermé célèbre le premier anniversaire de son Majlis au Rosewood Hotel à Abu Dhabi. Un jalon symbolique pour la Maison, dont la présence croissante dans la région accompagne l’intérêt toujours plus marqué des Émirats pour le savoir-faire français.

« Notre présence ici est très importante, car elle permet d’étendre le rayonnement de la marque au Moyen-Orient », confie Pierre Hermé à Arab News en français. « Abu Dhabi est une destination essentielle dans notre stratégie de développement. »

Un dialogue culinaire avec les Émirats

Depuis son ouverture, le Majlis n’a cessé d’affiner sa compréhension du goût local. Pierre Hermé observe les habitudes de consommation, échange avec ses équipes et puise de nouvelles idées dans les ingrédients emblématiques de la région.

« Je travaille actuellement sur l'agave pour un macaron, c’est une saveure intéréssante », raconte-t-il. « Comme la date, le citron noir ou d’autres produits locaux, ce sont des saveurs qui nourrissent mon inspiration. »

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Pierre Hermé à Abu Dhabi, à l’occasion du premier anniversaire du Majlis. (Photo: Arab News en français)

Cette curiosité dépasse les frontières de l’émirat : pandan, citronnelle, herbes et épices alimentent un répertoire qui se renouvelle constamment. À l’approche des fêtes, une série de nouveautés arrivera au Majlis : bûche mandarine-pain d’épice, bûche chocolat noir–citron noir, macarons à la truffe blanche ou noire, marron-gingembre, ou encore pain d’épice et mandarine.

L’innovation au cœur de la Maison Hermé

Pour celui que l’on surnomme le « Picasso de la pâtisserie », l’innovation repose avant tout sur l’inspiration. « Elle peut venir d’un ingrédient, d’une discussion, d’une démarche artistique… », explique-t-il. Ainsi, la célèbre tarte Infiniment Vanille est née après la découverte d’une exposition d’Yves Klein : « Comme Klein a créé sa couleur, j’ai voulu composer ma propre saveur de vanille, avec la vanille du Mexique, du Madagascar, et de Tahiti »

Le premier anniversaire du Majlis est aussi l’occasion de présenter deux créations exclusives issues de la gamme Gourmandises Raisonnées, approche qui revisite la pâtisserie dans une version plus légère en sucres et en gras, sans compromis sur la saveur.

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Le choux Orphéo. (Photo: Arab News en français)

« La gourmandise raisonnée, c’est un travail sur la réduction de sucre et de gras, mais toujours en ayant le goût en ligne de mire », précise-t-il, rappelant que l’innovation et la créativité ne se font jamais au détriment de l’expérience gustative.

Les nouveautés du jour : le choux Orphéo, intense en chocolat et une crème Chantilly sans contenir un gramme de crème, et la tarte Infiniment Fruit de la Passion, éclatante de pureté aromatique.

Pierre Hermé poursuit également son travail sur les pâtisseries végétales – sans lait, sans beurre, sans crème, sans œuf. Il cite ainsi la tarte chocolat-blé noir, le baba Ispahan ou encore « La Rose des Sables », au lait d’amande et à la rose.

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La tarte Infiniment Fruit de la Passion. (Photo: Arab News en franç​​​ais)

Un savoir-faire coordonné entre Paris et Abu Dhabi

Derrière chaque vitrine colorée du Majlis, la coordination entre Paris et Abu Dhabi est millimétrée.

Les recettes sont conçues dans les ateliers parisiens, puis transmises et mises en œuvre sur place :

  • Nicolas Durousseau, chef pâtissier exécutif, forme et accompagne Florian Kraemer, chef pâtissier exécutif du Rosewood Abu Dhabi ;
  • Aux côtés du chef exécutif Liborio Colonna, Anaïs Dutilleul supervise la partie salée;
  • Des allers-retours réguliers assurent une parfaite maîtrise des standards de la Maison.

« La transmission est essentielle dans nos métiers. Depuis mes débuts, j’ai formé de nombreux pâtissiers. C’est un devoir », rappelle Hermé, fidèle à l’héritage de son apprentissage chez Lenôtre dans les années 1970.

Un lieu devenu rendez-vous pour gourmets

Niché au cœur du Rosewood Hotel, le Majlis offre un accès direct à la boutique, un espace intime et chaleureux, ainsi qu’une carte fidèle à l’offre parisienne. Les vitrines multicolores, la précision des créations et l’élégance du service séduisent une clientèle émirienne et internationale.

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Pierre Hermé entouré de son équipe au Majlis, aux côtés du directeur général du Rosewood Abu Dhabi. (Photo: Arab News en franç​​​ais)

Le directeur général du Rosewood Hotel, Remus Palimaru, se félicite de cette collaboration qui s’inscrit dans la montée en puissance d’Abu Dhabi en matière de gastronomie haut de gamme.

Un an… et déjà tourné vers l’avenir

La première boutique Pierre Hermé Paris a ouvert à Tokyo en 1998, marquant le début de l’expansion internationale de la Maison. Aujourd’hui, elle est présente à travers 95 boutiques dans 20 pays.

L’expansion se poursuit : après Riyad et Abu Dhabi, de nouvelles ouvertures sont prévues en 2025 et 2026 à Düsseldorf, Tachkent, Jakarta, Séoul, Zurich… et d’autres projets sont en cours. Au Moyen-Orient, Pierre Hermé confirme la poursuite du développement, notamment à Dubaï, où « d’autres points de vente ouvriront dans l’année ».

Mais malgré ce rythme soutenu, Hermé garde intacte la passion qui l’animait dès l’âge de neuf ans : « Je n’ai jamais eu l’impression de travailler. Créer ma propre Maison m’a permis de faire ce métier comme je le voulais. » C’est cette même passion qui se retrouve aujourd’hui au Majlis, où chaque dégustation reflète l’esprit créatif de la Maison.

La qualité et l’attention au détail restent au cœur de la démarche du chef. Le sourcing des ingrédients est strict, et toutes les décisions sont prises par Monsieur Hermé lui-même.

Le Majlis, niché dans l’Hôtel Rosewood, offre un cadre convivial et une atmosphère intime.

Alors que le monde connaît des développements à un rythme effréné, les visiteurs du Majlis s’accordent une pause sucrée, le temps d’un café et d’une dégustation signée Pierre Hermé. Une parenthèse, fugace mais précieuse, où le goût devient un lien entre cultures.


Sarah Taibah termine l'année 2025 avec 2 films

 L'actrice saoudienne Sarah Taibah termine l'année 2025 avec une série de films en avant-première. (Arab News)
L'actrice saoudienne Sarah Taibah termine l'année 2025 avec une série de films en avant-première. (Arab News)
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  • Taibah joue également dans "A Matter of Life and Death", réalisé par le Saoudien Anas Ba-Tahaf, dont la première aura lieu en décembre au Festival international du film de la mer Rouge à Jeddah
  • Taibah - artiste, écrivain, cinéaste et acteur - a précédemment parlé à Arab News de sa performance dans "Hoba", un film d'horreur émirati réalisé par Majid Al-Ansari, connu pour le film "Zinzana" de 2015, acclamé par la critique

DUBAI: L'actrice saoudienne Sarah Taibah termine l'année 2025 avec une série de films en avant-première.

L'actrice a récemment assisté à la première du thriller psychologique "Hoba" à Abu Dhabi, quelques jours après s'être envolée pour Londres pour une projection du même film au BFI London Film Festival.

Taibah joue également dans "A Matter of Life and Death", réalisé par le Saoudien Anas Ba-Tahaf, dont la première aura lieu en décembre au Festival international du film de la mer Rouge à Jeddah.

Taibah - artiste, écrivain, cinéaste et acteur - a précédemment parlé à Arab News de sa performance dans "Hoba", un film d'horreur émirati réalisé par Majid Al-Ansari, connu pour le film "Zinzana" de 2015, acclamé par la critique.

Elle a déclaré : J'étais très enthousiaste à l'idée de jouer dans "Hoba" pour deux raisons : Premièrement, j'aime bien le réalisateur - je me souviens avoir vu son premier film et j'ai trouvé qu'il faisait les choses différemment. Deuxièmement, j'ai vraiment apprécié qu'il ne m'ait pas cataloguée. Les réalisateurs me confient toujours des rôles très similaires à celui de Sarah, mais Majid a vu autre chose. Le personnage ne pouvait pas être plus différent de moi. Je n'ai jamais été confrontée à un tel défi, non seulement parce qu'elle est la méchante du film, mais aussi parce que cela m'a permis d'expérimenter différentes techniques, de puiser dans quelque chose d'un peu surnaturel, quelque chose dont je n'ai aucune idée de la manière de s'y prendre.

"Hoba" raconte l'histoire d'une femme et d'une mère dévouée, Amani, interprétée par Bdoor Mohammed, dont la vie commence à s'effriter lorsque son mari revient à la maison avec une seconde épouse, Zahra (Taibah), et qu'une force obscure invisible s'infiltre dans son foyer.  

Taibah présentera sa polyvalence au RSIFF, où elle assistera à la première de "A Matter of Life and Death".

Présenté comme une histoire d'amour excentrique, le film se déroule à Djeddah. Il suit la superstitieuse Hayat, interprétée par Taibah, qui est "convaincue qu'une malédiction générationnelle la tuera le jour de son 30e anniversaire".

En outre, l'intrigue met en scène "le brillant mais timide chirurgien cardiaque Yousef (qui) souffre d'un rythme cardiaque lent et ne trouve son seul plaisir que lorsqu'il tient un scalpel. Il est aux prises avec un besoin caché de tuer, qu'il réprime jusqu'à ce qu'il rencontre Hayat.

"Le destin associe la femme qui veut mourir et l'homme qui veut tuer, mettant en œuvre un plan tragique. Tout se met en place jusqu'à ce qu'un amour qui confirme la vie intervienne.

La publicité du film ajoute : "Cette histoire exceptionnelle, animée par un scénario et une distribution pleins d'esprit, utilise les magnifiques paysages de la mer Rouge pour explorer la beauté imprévisible de la vie et des liens.


AlUla lance un projet de documentation des inscriptions

Parmi les sites les plus importants figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanites et d'autres textes anciens d'Arabie du Nord. (SPA)
Parmi les sites les plus importants figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanites et d'autres textes anciens d'Arabie du Nord. (SPA)
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  • La RCU crée un registre numérique complet de plus de 25 000 inscriptions d’AlUla, mettant en lumière 10 langues et écritures issues de différentes périodes historiques
  • Le projet, accompagné de programmes de formation et de publications scientifiques, renforce la préservation et l’étude d’un patrimoine culturel vieux de 3 000 ans

RIYAD : La Commission royale pour AlUla a lancé un projet visant à analyser et documenter plus de 25 000 inscriptions découvertes sur divers sites de la région, datant de l’âge du fer jusqu’à la fin de la période islamique.

La RCU souhaite protéger le patrimoine culturel et faire progresser la recherche sur l’histoire de l’écriture dans le nord-ouest de l’Arabie, a-t-elle annoncé récemment dans un communiqué de presse.

Le projet vise à établir un registre numérique complet des inscriptions d’AlUla grâce à une analyse linguistique et à la numérisation 3D, tout en reliant chaque découverte à son contexte historique et culturel.

La diversité des langues et des écritures — au nombre de 10 — souligne le rôle historique d’AlUla en tant que carrefour des civilisations et centre d’échanges culturels.

Parmi les sites les plus remarquables figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanitiques et d’autres inscriptions nord-arabiques anciennes, reconnues par le Registre Mémoire du monde de l’UNESCO en 2023 pour leur valeur documentaire.

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Plusieurs vallées, dont celle de Wadi Abu Oud, recèlent des inscriptions rupestres et des gravures rupestres représentant la vie quotidienne et des symboles tribaux. (SPA)

Jabal Al-Aqra présente également une collection d’inscriptions arabo-islamiques anciennes associées aux routes de pèlerinage, tandis que les chemins reliant Dadan et Hegra comptent parmi les plus anciennes inscriptions arabes liées au commerce et aux voyages.

Plusieurs vallées, dont Wadi Abu Oud, renferment des inscriptions lihyanites et des gravures rupestres représentant la vie quotidienne et les symboles tribaux, offrant un aperçu des interactions humaines avec l’environnement naturel à travers différentes époques.

Parmi les exemples les plus remarquables figure l’inscription de Zuhayr, datant de la 24ᵉ année après l’Hégire. Elle fournit une preuve précieuse de la contribution d’AlUla à la diffusion précoce de l’écriture arabe et de son rôle dans l’enregistrement des transformations historiques qui ont façonné la région.

Le projet inclut également des programmes de formation pour les étudiants en archéologie et les personnes intéressées par le patrimoine documentaire, ainsi que des initiatives de sensibilisation du public.

Les résultats seront publiés dans une série de revues scientifiques spécialisées afin de soutenir la recherche et l’éducation dans les domaines de la langue, de l’histoire et de l’archéologie.

Par cette initiative, indique le communiqué, la RCU réaffirme son engagement à protéger un patrimoine culturel couvrant plus de 3 000 ans.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com