Le prince héritier d'Arabie saoudite à Bruxelles pour le premier sommet UE-CCG

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohamed ben Salmane est arrivé  à Bruxelles ou il a été accueilli par le président du Conseil européen Charles Michel ainsi que par la présidente de l'Union européenne, Ursula Von der Leyen. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohamed ben Salmane est arrivé  à Bruxelles ou il a été accueilli par le président du Conseil européen Charles Michel ainsi que par la présidente de l'Union européenne, Ursula Von der Leyen. (SPA)
L'emir du Qatar cheikh Tamim Al-Thani lors de son arrivée à Bruxelles. (SPA)
L'emir du Qatar cheikh Tamim Al-Thani lors de son arrivée à Bruxelles. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohamed ben Salmane lors de son arrivée à Bruxelles. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohamed ben Salmane lors de son arrivée à Bruxelles. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohamed ben Salmane lors de son arrivée à Bruxelles. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohamed ben Salmane lors de son arrivée à Bruxelles. (SPA)
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Publié le Mercredi 16 octobre 2024

Le prince héritier d'Arabie saoudite à Bruxelles pour le premier sommet UE-CCG

  • Ce premier sommet UE-CCEAG permettra de marquer l’attachement de la France à un partenariat stratégique d’avenir avec les pays du Golfe
  • Lors du Conseil européen, les chefs d’Etat ou de gouvernement réaffirmeront, en présence du Président Zelensky la poursuite du soutien résolu de l’Union européenne à l'Ukraine, et échangeront sur les modalités de ce soutien d'un point de vue diplomatique

PARIS: Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohamed ben Salmane est arrivé  à Bruxelles ou il a été accueilli par le président du Conseil européen Charles Michel ainsi que par la présidente de l'Union européenne, Ursula Von der Leyen. 

L'UE souhaite rendre ses relations avec six États du Golfe plus stratégiques
Le partenariat de l'UE avec le Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis couvrirait le commerce et l'investissement, les énergies renouvelables, la sécurité régionale et les questions relatives aux citoyens.
BRUXELLES : L'Union européenne a ouvert mercredi son premier sommet avec les États du Golfe, dans le cadre d'une offensive diplomatique de l'UE visant à obtenir le soutien de la communauté internationale pour isoler la Russie.

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a été reçu par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil de l'UE Charles Michel à son arrivée au sommet.

Lors de l'ouverture du sommet, M. Michel a affirmé la volonté de l'Union européenne de construire un partenariat stratégique avec les pays du CCG, notant que le premier sommet organisé au niveau des chefs d'État et de gouvernement depuis le lancement des relations officielles entre les deux parties en 1989, était un message d'unité et d'espoir.

Il a ajouté que l'espoir était plus que jamais nécessaire étant donné que la stabilité mondiale est aujourd'hui menacée par la situation dans la région du Moyen-Orient.

Depuis l'invasion de l'Ukraine par Moscou, l'UE à 27 a tendu la main à d'autres blocs régionaux, organisant son premier sommet avec les pays de l'ANASE et son premier depuis huit ans avec la communauté des pays des Caraïbes et d'Amérique latine (CELAC).

En rencontrant les six États arabes du Conseil de coopération du Golfe, l'UE entend rendre ses relations plus stratégiques, compte tenu de l'influence de ces pays, notamment dans les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient.

"La région du Golfe est au carrefour de l'Asie, de l'Europe et de l'Afrique. Elle joue un rôle très important dans de nombreuses crises actuelles", a déclaré un haut fonctionnaire de l'UE.

 

Macron à Bruxelles: rencontre avec le prince héritier en marge du sommet UE-Conseil de coopération des Etats arabes du Golfe 

Emmanuel Macron se trouve à Bruxelles pour participer au sommet UE-Conseil de coopération des Etats arabes du Golfe (CCEAG) du 16 octobre 2024 et au Conseil européen du 17 octobre 2024.

Il y a rencontré le prince héritier d'Arabie saoudite en marge du sommet. Les discussions ont porté sur la situation au Proche-Orient et des relations bilatérales. 

macron

Ce premier sommet UE-CCEAG permettra de marquer l’attachement de la France à un partenariat stratégique d’avenir avec les pays du Golfe, en renforçant cette relation dans plusieurs domaines d’intérêt commun, tels que la sécurité régionale, le partenariat économique, la mobilité ou encore l’énergie.

Lors du Conseil européen, les chefs d’Etat ou de gouvernement réaffirmeront, en présence du Président Zelensky la poursuite du soutien résolu de l’Union européenne à l'Ukraine, et échangeront sur les modalités de ce soutien d'un point de vue diplomatique, militaire, politique, énergétique et financier. Ils échangeront également sur la situation au Proche-Orient en marquant en particulier la nécessité d’une désescalade régionale, le soutien à la sécurité d’Israël ainsi que la nécessité d’un cessez-le-feu à la fois au Liban et à Gaza.

Les chefs d’Etat et de gouvernement auront également une discussion sur les migrations, tant sur le volet interne et la mise en œuvre du Pacte asile et migrations et les moyens de le compléter, notamment sur les retours, que sur le volet externe, pour renforcer la coopération de l’UE avec les pays tiers de transit et d’origine à travers l’utilisation de tous les leviers européens à disposition. Enfin, le Conseil européen reviendra sur le rapport Draghi et les enjeux de compétitivité européenne, qui seront discutés plus en détail avec M. Draghi lors du Conseil européen informel prévu à Budapest le 8 novembre 2024.

Un partenariat de l'UE avec Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis couvrirait le commerce et l'investissement, les énergies renouvelables, la sécurité régionale et les questions relatives aux citoyens, telles que les visas.

Bien que Bruxelles souhaite que les partenaires du CCG adoptent un langage fort sur l'agression militaire de la Russie en Ukraine, elle ne s'attend pas à ce qu'ils adoptent totalement sa position en blâmant Moscou. Les deux blocs sont sans doute plus proches sur le Moyen-Orient, où l'UE appelle à un cessez-le-feu à Gaza et à une désescalade plus large.

L'une des demandes de la partie du Golfe est la libéralisation des visas. Actuellement, les citoyens des Émirats arabes unis n'ont pas besoin de visa européen pour les séjours de courte durée, alors que ceux des autres pays du Golfe doivent obtenir un visa valable cinq ans.


Droits de douane: l'UE veut négocier mais s'impatiente face à Trump

La décision du président américain, annoncée dans une lettre rendue publique samedi, a jeté un froid alors que les négociations commerciales étaient toujours en cours entre Bruxelles et Washington, avant la date butoir du 1er août. (AFP)
La décision du président américain, annoncée dans une lettre rendue publique samedi, a jeté un froid alors que les négociations commerciales étaient toujours en cours entre Bruxelles et Washington, avant la date butoir du 1er août. (AFP)
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  • "J'ai l'intention de m'entretenir à nouveau avec mes homologues américains dans le courant de la journée, car je ne peux pas m'imaginer en rester là sans effort véritable"
  • "Nous devons nous préparer à toutes les éventualités, y compris, si nécessaire, à des contre-mesures proportionnées et bien calibrées pour rétablir l'équilibre de notre relation transatlantique" a dit Maros Sefcovic

BRUXELLES: L'Union européenne espère toujours obtenir un accord avec les Etats-Unis après les nouvelles menaces de Donald Trump d'imposer le 1er août des droits de douane de 30%, mais la patience s'amenuise, ont indiqué lundi le négociateur en chef de l'UE et des ministres européens du Commerce.

"J'ai l'intention de m'entretenir à nouveau avec mes homologues américains dans le courant de la journée, car je ne peux pas m'imaginer en rester là sans effort véritable", a déclaré le commissaire européen chargé du Commerce Maros Sefcovic.

Mais, a-t-il ajouté, "nous devons nous préparer à toutes les éventualités, y compris, si nécessaire, à des contre-mesures proportionnées et bien calibrées pour rétablir l'équilibre de notre relation transatlantique".

La décision du président américain, annoncée dans une lettre rendue publique samedi, a jeté un froid alors que les négociations commerciales étaient toujours en cours entre Bruxelles et Washington, avant la date butoir du 1er août.

"Changer de méthode" 

"L'incertitude actuelle causée par des droits de douane injustifiés ne peut pas durer indéfiniment", a souligné M. Sefcovic.

"Évidemment, la situation depuis samedi doit nous amener à changer de méthode", a renchéri lundi à Bruxelles le ministre français chargé du Commerce extérieur Laurent Saint-Martin, avant une réunion des ministres de l'UE. Et il ne faut avoir "aucun tabou", a-t-il martelé, y compris en annonçant dès lundi de premières représailles.

"Nous voulons un accord, mais il y a un vieux dicton qui dit: +si tu veux la paix, tu dois te préparer à la guerre+", a déclaré de son côté le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l'UE.

La présidente de la Commission européenne - qui négocie au nom des Etats membres de l'UE -, Ursula von der Leyen, a choisi pour le moment de temporiser, sous pression notamment de pays, comme l'Allemagne, dont les ventes vers les Etats-Unis représentent la part la plus importante du total des exportations de l'UE.

Elle a annoncé dimanche que l'Union européenne n'allait pas riposter pour l'instant aux droits de douane américains sur l'acier et l'aluminium, dans l'espoir d'obtenir un accord qui s'avérerait moins douloureux.

"Nous avons toujours été très clairs sur le fait que nous préférons une solution négociée. Cela reste le cas et nous utiliserons le temps dont nous disposons maintenant jusqu'au 1er août", a déclaré Mme von der Leyen.

Des diplomates ont néanmoins souligné qu'un paquet de mesures de représailles supplémentaires serait présenté aux ministres lundi, mesures qui pourraient être mises en oeuvre si Donald Trump optait effectivement pour des taxes de 30% sur les importations en provenance de l'Union européenne.

100 milliards d'euros

L'UE a déjà menacé en mai d'imposer des droits de douane sur des produits américains d'une valeur d'environ 100 milliards d'euros comprenant des automobiles et des avions, si les négociations échouaient - quand bien même un diplomate a laissé entendre que la liste finale avait été réduite à une valeur de 72 milliards.

Les pays européens essayent de rester unis dans cette affaire, bien que leurs économies ne soient pas exposées de la même façon aux foudres douanières du président américain.

Emmanuel Macron a exhorté samedi la Commission européenne à "défendre résolument les intérêts européens" et à "accélérer la préparation de contre-mesures crédibles".

Le chancelier allemand Friedrich Merz s'est dit dimanche d'accord avec le président français, précisant avoir discuté avec lui, avec Mme von der Leyen et Donald Trump ces derniers jours. Il assure vouloir s'impliquer "intensivement" pour tenter d'arriver à une solution.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a quant à elle mis en garde dimanche contre la perspective d'une "guerre commerciale" au sein du monde occidental.

"L'Europe dispose de la puissance économique et financière nécessaire pour affirmer sa position et parvenir à un accord équitable et de bon sens. L'Italie fera sa part. Comme toujours", a-t-elle dit dans un communiqué, tandis que son opposition l'accuse de manquer de fermeté face à Washington.

Depuis son retour à la présidence des Etats-Unis en janvier, Donald Trump a imposé des droits de douane fluctuants et généralisés à ses alliés et ses concurrents, perturbant les marchés financiers et alimentant les craintes d'un ralentissement économique mondial.


Les expatriés du CCG peuvent désormais investir directement sur le marché principal saoudien

Les mises à jour devraient renforcer l'attrait du marché des capitaux saoudien pour les investisseurs locaux et internationaux. Fichier/Reuters
Les mises à jour devraient renforcer l'attrait du marché des capitaux saoudien pour les investisseurs locaux et internationaux. Fichier/Reuters
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  • Cette mesure favorise l'ouverture du marché à l'échelle internationale.
  • Le projet a été soumis à la consultation publique pendant 30 jours.

RIYADH : Les résidents des pays du Conseil de coopération du Golfe, y compris les expatriés, peuvent désormais, pour la première fois, investir directement sur le principal marché boursier d'Arabie saoudite, en vertu d'une nouvelle réglementation annoncée par l'Autorité du marché des capitaux.

La réforme, dévoilée par le président de la CMA, Mohammed El-Kuwaiz, supprime les restrictions antérieures qui limitaient l'accès aux accords de swap ou obligeaient les investisseurs à passer par des intermédiaires agréés. Elle s'applique aux résidents actuels et anciens d'Arabie saoudite ou d'autres États du CCG, selon une annonce officielle.

Ces initiatives s'alignent sur les objectifs de diversification économique du Royaume dans le cadre de Vision 2030, qui vise à approfondir les marchés de capitaux et à attirer les capitaux mondiaux. En rationalisant les ouvertures de compte et en élargissant l'accès, la CMA vise à améliorer la liquidité, la transparence et la confiance des investisseurs.  

Dans un message publié sur X, M. El-Kuwaiz a déclaré que cette mesure "favorise l'ouverture du marché à l'échelle internationale, tout en établissant une relation d'investissement à long terme avec des segments plus larges d'investisseurs dans le monde entier, dans le cadre d'un environnement réglementaire plus souple et plus attrayant".

Dans une déclaration séparée, la CMA a déclaré que les mises à jour "amélioreraient l'attractivité du marché des capitaux saoudien pour les investisseurs locaux et internationaux, augmenteraient le niveau de protection des investisseurs et renforceraient la confiance des participants au marché".

Les amendements ont été approuvés suite à la publication par la CMA du projet le 20 novembre 2024, intitulé "Faciliter les procédures d'ouverture et de fonctionnement des comptes d'investissement pour diverses catégories d'investisseurs".

Le projet a été ouvert à la consultation publique pendant 30 jours calendaires via la Plateforme électronique unifiée pour la consultation du public et des entités gouvernementales, affiliée au Centre national de la compétitivité, et le site web de la CMA.

L'expansion des investisseurs du CCG fait partie d'une révision réglementaire plus large dévoilée par la CMA la semaine dernière pour moderniser le paysage des fonds d'investissement en Arabie saoudite.

Les réformes clés comprennent l'élargissement des canaux de distribution, permettant aux unités de fonds d'investissement d'être distribuées par le biais de plateformes numériques agréées et d'entreprises fintech approuvées par la Banque centrale saoudienne.

Des mesures de gouvernance plus strictes ont également été introduites, y compris de nouvelles garanties pour les transitions des gestionnaires de fonds, qui nécessitent l'approbation de la CMA et une période de transfert de 60 jours pour protéger les investisseurs.

Les FPI cotées sur le marché parallèle disposent désormais d'une plus grande flexibilité, puisqu'elles peuvent investir dans des projets de développement sans limites strictes d'allocation d'actifs, ce qui peut potentiellement améliorer les rendements.

Les derniers changements réglementaires représentent une autre étape stratégique pour accroître la liquidité, attirer les capitaux étrangers et positionner la bourse saoudienne comme un marché monétaire de premier plan dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Medef appelle les Européens à faire front commun face aux droits de douane américains

Le président du Mouvement des entreprises de France (MEDEF), Patrick Martin, répond aux questions des journalistes après une réunion avec le Premier ministre français à l'Hôtel de Matignon à Paris, le 24 juin 2025, à la suite de l'échec de la conférence sur les retraites. (Photo : Alain JOCARD / AFP)
Le président du Mouvement des entreprises de France (MEDEF), Patrick Martin, répond aux questions des journalistes après une réunion avec le Premier ministre français à l'Hôtel de Matignon à Paris, le 24 juin 2025, à la suite de l'échec de la conférence sur les retraites. (Photo : Alain JOCARD / AFP)
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  • Le patronat français appelle à l'unité de l'Europe face à l'annonce par le président américain Donald Trump de droits de douane de 30 % sur les produits issus de l'Union européenne,
  • Le locataire de la Maison Blanche a annoncé l'imposition de droits de douane de 30 % pour les produits de l'UE et du Mexique importés aux États-Unis, une nouvelle surenchère en pleine négociation qui sème l'inquiétude en Europe.

PARIS : Le patronat français appelle à l'unité de l'Europe face à l'annonce par le président américain Donald Trump de droits de douane de 30 % sur les produits issus de l'Union européenne, qui entreront en vigueur dès le 1er août.

« Dans cette période, l'unité de l'Europe est plus que jamais essentielle », a réagi samedi soir le président du premier syndicat patronal dans une déclaration à l'AFP, soulignant que « le Medef s'y emploie avec ses homologues européens ».

Samedi, le locataire de la Maison Blanche a annoncé l'imposition de droits de douane de 30 % pour les produits de l'UE et du Mexique importés aux États-Unis, une nouvelle surenchère en pleine négociation qui sème l'inquiétude en Europe.

Cette annonce a aussitôt suscité de vives réactions en Europe, où des secteurs essentiels de l'économie du continent pourraient être touchés, comme l'automobile, l'industrie pharmaceutique, l'aéronautique ou encore le secteur viticole.

« Nous avons encore trois semaines pour négocier et éviter que nos économies, de part et d'autre de l'Atlantique, subissent les contrecoups d'une décision irrationnelle », a estimé Patrick Martin.

« Une absence d'accord conduirait inévitablement à des mesures de rétorsion légitimes de la part de l'Europe », a-t-il ajouté, précisant que le Medef serait « extrêmement » vigilant « pour la sauvegarde de nos intérêts économiques et la pérennité de nos filières les plus exposées au marché américain ».