Après un référendum serré, la Moldavie est ébranlée dans son rêve européen

La présidente moldave et candidate du Parti de l'action et de la solidarité (PAS), Maia Sandu, dépose ses bulletins de vote pour l'élection présidentielle et le référendum sur l'adhésion à l'Union européenne, dans un bureau de vote à Chisinau, le 20 octobre 2024. Photo de Daniel MIHAILESCU / AFP)
La présidente moldave et candidate du Parti de l'action et de la solidarité (PAS), Maia Sandu, dépose ses bulletins de vote pour l'élection présidentielle et le référendum sur l'adhésion à l'Union européenne, dans un bureau de vote à Chisinau, le 20 octobre 2024. Photo de Daniel MIHAILESCU / AFP)
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Publié le Lundi 21 octobre 2024

Après un référendum serré, la Moldavie est ébranlée dans son rêve européen

  • Si les négociations d'adhésion avec l'UE devraient suivre leur cours, la dirigeante de l'ex-république soviétique se retrouve fragilisée.
  • Si Maia Sandu ne parvient pas à se maintenir au second tour, le 3 novembre, la donne se compliquera considérablement pour les pays .

CHISINAU : Après la victoire étriquée du « oui » au référendum sur l'UE dimanche, la Moldavie de Maia Sandu, souvent érigée en exemple dans une région instable longtemps sous l'orbite du Kremlin, voit ses ambitions européennes écornées.

Si les négociations d'adhésion avec l'UE devraient suivre leur cours, la dirigeante de l'ex-république soviétique se retrouve fragilisée, selon les experts interrogés par l'AFP, et les tensions avec le Kremlin ravivées.

Arrivée en tête du premier tour de la présidentielle, Mme Sandu s'apprête désormais à une âpre bataille début novembre face à Alexandr Stoianoglo, candidat soutenu par les socialistes prorusses, avant des législatives cruciales à l'été 2025.

La Russie a-t-elle influé sur le scrutin ?

La cheffe d'État de 52 ans accuse régulièrement la Russie de mener une « guerre hybride », une inquiétude relayée par ses alliés occidentaux, de Washington à Paris.

Cette fois, elle est allée plus loin, fustigeant dans la nuit « une attaque sans précédent contre la démocratie ».

« Des groupes criminels, agissant de concert avec des forces étrangères hostiles à nos intérêts nationaux, ont attaqué notre pays à coups de dizaines de millions d'euros, de mensonges et de propagande », a-t-elle déclaré.

En amont du vote, un système massif d'achat de votes avait été révélé, visant jusqu'à 300 000 personnes dans le pays de 2,6 millions d'habitants.

Face à ces « graves accusations », le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a exigé des « preuves », tout en dénonçant des « anomalies » dans le comptage des voix.

« Par ses remarques, Mme Sandu remet en question le travail des services de renseignement, de la police et du parquet anti-corruption », a commenté Dionis Cenusa, expert du Centre d'études d'Europe orientale (EESC).

La Russie et ses hommes de main, comme l'oligarque en exil Ilan Shor, « ont été sous-estimés, dans une société dont le scrutin a mis en lumière la polarisation », a-t-il ajouté.

La grogne sociale a-t-elle été ignorée ?

La Moldavie, déjà l'un des pays les plus pauvres d'Europe, a été touchée par une inflation record ces dernières années.

Selon le même expert, « le gouvernement n'a pas pris au sérieux la dimension socio-économique » du problème. Si rien n'est fait pour améliorer le niveau de vie, les plus modestes deviennent alors « une proie facile des agents prorusses », dit-il à l'AFP.

Pendant que Maia Sandu sillonnait les capitales européennes à la recherche de soutien financier, la situation de nombreux Moldaves s'est dégradée sur fond de réduction des livraisons de gaz russe et d'explosion des prix de l'énergie.

La candidate a délaissé les questions liées au pouvoir d'achat, ce qui peut donner l'impression d'une certaine forme d'arrogance, confirme Florent Parmentier, politologue à Sciences Po Paris.

Quel a été le rôle de la guerre en Ukraine ?

Les craintes géopolitiques liées au conflit en Ukraine ont également pu jouer un rôle, selon l'analyste.

Face à une présidente qui a coupé les ponts avec Moscou, plusieurs candidats ont tenu un discours de « neutralité » de nature à rassurer certains.

À la sortie des bureaux de vote, plusieurs électeurs ont déploré le virage occidental drastique opéré par Maia Sandu. Comme Ana Botnaru, une femme au foyer de 37 ans, inquiète de « l'agressivité avec laquelle des valeurs étrangères » seraient imposées au pays.

Beaucoup de Moldaves s'étonnent que le pouvoir « mette tous ses œufs dans le même panier », explique M. Parmentier. Ils voient les partisans d'un rapprochement avec l'Union européenne comme des « extrémistes dangereux voulant entraîner la Moldavie dans la guerre ».

Quel enjeu pour l'avenir dans l'UE ?

Selon le chercheur, le résultat serré du référendum ne devrait pas avoir d'impact sur la poursuite des discussions formellement entamées en juin avec les Vingt-Sept. Il aurait été préférable d'avoir un franc oui qui aurait envoyé « un signal clair à Bruxelles ».

En revanche,si Maia Sandu ne parvient pas à se maintenir au second tour, le 3 novembre, la donne se compliquera considérablement pour les pays .

Son adversaire du second tour, M. Stoiagnolu, qui s'exprime mieux en russe qu'en roumain, défend une « politique étrangère équilibrée », tant avec Bruxelles qu'avec Washington ou Moscou.

Il a obtenu un score meilleur que prévu (26 %), certes largement inférieur à celui de la présidente sortante (42 %), mais plusieurs candidats devraient se rallier à lui pour faire barrage à Maia Sandu, ce qui laisse présager un combat serré.


Marjorie Taylor Greene qualifie la situation à Gaza de "génocide", une première chez les Républicains

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  • La députée a dénoncé « le génocide, la crise humanitaire et la famine à Gaza » comme étant « horrifiants »
  • Ses propos font suite à ceux de Donald Trump, qui a affirmé que les Palestiniens subissent une « véritable famine »

LONDRES : La représentante républicaine Marjorie Taylor Greene a qualifié la guerre menée par Israël à Gaza de « génocide », devenant ainsi la première élue de son parti à employer ce terme.

Sa déclaration a été publiée sur les réseaux sociaux, peu après que Donald Trump a contredit le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ce dernier affirmant qu’« il n’y a pas de famine à Gaza ».

Greene répondait à un message de son collègue républicain Randy Fine, un fervent défenseur d’Israël, qui avait déclaré sur X : « Libérez les otages. En attendant, qu’ils crèvent de faim. (Tout cela est un mensonge de toute façon. C’est incroyable que les médias continuent à relayer la propagande terroriste musulmane.) »

Greene a répliqué : « Je n’ose imaginer ce que ressent le sixième district de Floride, dont le représentant appelle ouvertement à affamer des civils innocents et des enfants. Il est à la fois juste et facile de dire que le 7 octobre en Israël fut horrible et que tous les otages doivent être libérés — mais il en va de même du génocide, de la crise humanitaire et de la famine qui sévissent à Gaza. Qu’un représentant juif américain appelle à la poursuite de la famine d’innocents est une honte. »

Sa querelle sur les réseaux sociaux avec Randy Fine est survenue après que Donald Trump a contredit Benjamin Netanyahu, lequel avait déclaré dimanche : « Il n’y a pas de politique de famine à Gaza, et il n’y a pas de famine à Gaza. »

En visite au Royaume-Uni cette semaine pour rencontrer le Premier ministre Keir Starmer, Trump a affirmé que l’enclave palestinienne souffre d’une « véritable famine ».

Les enfants palestiniens à Gaza « ont l’air très affamés », a-t-il ajouté, précisant que les États-Unis coopéreraient avec d’autres pays pour fournir de l’aide à la population.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Londres envisage une reconnaissance de l'État de Palestine en septembre

Des manifestants pro-palestiniens se rassemblent devant Downing Street avec des casseroles et des poêles le jour où le Premier ministre Keir Starmer a rappelé le cabinet de la pause estivale pour discuter de Gaza, Londres, 29 juillet 2025. (Reuters)
Des manifestants pro-palestiniens se rassemblent devant Downing Street avec des casseroles et des poêles le jour où le Premier ministre Keir Starmer a rappelé le cabinet de la pause estivale pour discuter de Gaza, Londres, 29 juillet 2025. (Reuters)
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  • Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé mardi que son pays reconnaîtrait l'État de Palestine en septembre, sauf si Israël prenait une série d'engagements, dont celui d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza

LONDRES: Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé mardi que son pays reconnaîtrait l'État de Palestine en septembre, sauf si Israël prenait une série d'engagements, dont celui d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, une décision vigoureusement condamnée par Israël.

"Je peux confirmer que le Royaume-Uni reconnaîtra l'État de Palestine d'ici à l'Assemblée générale des Nations unies en septembre, à moins que le gouvernement israélien ne prenne des mesures substantielles pour mettre fin à la situation épouvantable à Gaza, convienne d'un cessez-le-feu et s'engage dans une paix durable et à long terme, ravivant la perspective d'une solution à deux Etats", a déclaré le dirigeant travailliste.

Il demande aussi à Israël de "permettre aux Nations unies de reprendre la fourniture d'aide et de s'engager à ce qu'il n'y ait pas d'annexions en Cisjordanie".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a vivement réagi, estimant que "Starmer récompense le terrorisme monstrueux du Hamas et punit ses victimes".

"Un Etat jihadiste à la frontière d'Israël aujourd'hui menacera la Grande-Bretagne demain. L'apaisement à l'égard des terroristes jihadistes échoue toujours. Cela échouera pour vous aussi", a écrit M. Netanyahu sur le résau social X.

- "Le moment d'agir" -

Parallèlement, Downing Street a annoncé avoir procédé à des largages d'aide humanitaire sur la bande de Gaza, menacée de "famine", selon l'ONU.

La pression s'est intensifiée ces derniers jours sur le Premier ministre britannique, après que le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi que son pays allait reconnaître un Etat palestinien à l'occasion de l'Assemblée générale de l'ONU, devenant ainsi le premier Etat du G7 à le faire.

"J'ai toujours dit que nous reconnaîtrions un Etat palestinien comme une contribution à un véritable processus de paix, au moment où cela aurait le plus d'impact pour une solution à deux Etats. Maintenant que cette solution est menacée, c'est le moment d'agir", a poursuivi Keir Starmer à l'issue d'une réunion de son gouvernement, qu'il avait rappelé d'urgence mardi.

Il exige du Hamas la libération des otages restants  - 27 des 49 ont été déclarés morts par l'armée israélienne - ainsi que la démilitarisation totale de ce mouvement, afin qu'il "ne joue plus aucun rôle clé" dans la bande de Gaza.

Starmer s'est entretenu avec M. Netanyahu avant l'annonce, lui disant que "la situation à Gaza était intolérable", a déclaré une porte-parole de Downing Street.

"Il a exhorté le Premier ministre à prendre des mesures immédiates pour lever toutes les restrictions à l'accès à l'aide", a-t-elle ajouté dans un compte rendu de l'appel.

Starmer s'est également entretenu avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui a "salué" l'annonce de la reconnaissance, a noté la porte-parole.

La veille, le président américain Donald Trump s'était abstenu de toute critique à propos d'une éventuelle reconnaissance, au cours d'une conférence de presse dans son complexe de golf de Turnberry, en Ecosse.

- Solution à deux Etats -

Quand les journalistes lui avaient demandé si Keir Starmer devait céder à la pression croissante des députés britanniques et reconnaître comme Paris l'Etat de Palestine, Trump avait simplement répondu: "Je ne vais pas prendre position, ça ne me dérange pas que lui (Starmer) le fasse".

Selon le décompte de l'AFP, au moins 142 des 193 Etats membres de l'ONU, dont la France, reconnaissent l'Etat palestinien proclamé par la direction palestinienne en exil en 1988.

Plus d'un tiers des députés britanniques avaient exhorté M. Starmer à emboîter le pas à M. Macron dans une lettre rendue publique vendredi.

La question n'est pas de savoir "si" l'Etat palestinien sera reconnu mais "quand", avait relevé mardi un porte-parole de Downing Street, quelques heures avant cette annonce, ajoutant que le Premier ministre cherchait une voie "durable vers une solution à deux Etats".

"Ensemble (...), nous enrayons le cycle infini de la violence et rouvrons la perspective de la paix" dans la région, a salué le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot peu après l'annonce de Keir Starmer.

Le Labour, revenu au pouvoir au Royaume-Uni il y a un an après sa victoire aux élections législatives, s'était engagé dans son programme de campagne à "reconnaître un Etat palestinien comme contribution à un processus de paix renouvelé aboutissant à une solution à deux Etats".

En mai 2024, l'Irlande, l'Espagne et la Norvège, rejointes un mois plus tard par la Slovénie, avaient déjà sauté le pas en Europe.

Quelque 2,4 millions de Palestiniens sont assiégés à Gaza par Israël depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.

Un organisme international de surveillance de la faim soutenu par l'ONU a affirmé mardi que le "pire scénario de famine" était "en cours à Gaza" et Israël fait l'objet de pressions croissantes à l'échelle mondiale pour mettre fin à ces souffrances.


Solution à deux États : déclaration commune de l’Arabie saoudite et de la France

La France et l'Arabie saoudite ont publié une déclaration commune à l'ONU mardi, appelant à un arrêt immédiat de la guerre à Gaza et établissant une feuille de route internationale détaillée pour la mise en œuvre d'une solution à deux États au conflit israélo-palestinien. (X/@KSAMOFA)
La France et l'Arabie saoudite ont publié une déclaration commune à l'ONU mardi, appelant à un arrêt immédiat de la guerre à Gaza et établissant une feuille de route internationale détaillée pour la mise en œuvre d'une solution à deux États au conflit israélo-palestinien. (X/@KSAMOFA)
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  • Ils appellent à la réunification de Gaza et de la Cisjordanie sous le contrôle de l’Autorité palestinienne, et à ce que le Hamas abandonne le pouvoir à Gaza et rende ses armes
  • Ils évoquent l’idée d’une future « Journée de la paix » pour marquer la fin officielle du conflit et le lancement d’une coopération régionale dans le commerce, l’énergie et les infrastructures

NEW YORK : La France et l’Arabie saoudite ont publié mardi une déclaration conjointe à l’ONU appelant à une fin immédiate de la guerre à Gaza, et présentant une feuille de route internationale détaillée pour la mise en œuvre d’une solution à deux États au conflit israélo-palestinien.

Publiée à l’issue d’une conférence internationale de haut niveau à New York, co-présidée par les deux pays, la « Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question de la Palestine » définit un processus chronométré pour établir un État palestinien indépendant et souverain aux côtés d’Israël, avec des garanties de sécurité pour les deux parties.

La déclaration a été approuvée par un large groupe de partenaires internationaux, dont le Brésil, l’Égypte, le Japon, l’Irlande et l’UE, formant un « consensus mondial sans précédent » sur la nécessité urgente de résoudre ce conflit de longue date.

« La guerre à Gaza doit cesser maintenant », affirme la déclaration, qui condamne les attaques du Hamas contre des civils israéliens le 7 octobre 2023 et les opérations militaires israéliennes qui ont suivi, causant d’importantes pertes civiles et la destruction d’infrastructures.

Elle avertit qu’un conflit prolongé, sans voie crédible vers la paix, « constitue une grave menace pour la stabilité régionale et internationale », et appelle à la mise en œuvre immédiate d’un cessez-le-feu progressif, négocié par l’Égypte, le Qatar et les États-Unis, afin de mettre fin aux hostilités, assurer la libération des otages et garantir le retrait des forces israéliennes de Gaza.

La déclaration appelle aussi à la réunification de Gaza et de la Cisjordanie sous le contrôle de l’Autorité palestinienne, et à ce que le Hamas renonce au pouvoir à Gaza et rende ses armes. Un comité administratif transitoire, soutenu par les partenaires internationaux, serait mis en place sous l’autorité de l’AP, appuyé par une mission de stabilisation temporaire dirigée par l’ONU pour protéger les civils et accompagner les transitions de sécurité et de gouvernance.

« Seule une solution politique peut garantir paix et sécurité », réaffirme la déclaration, qui soutient la solution à deux États basée sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale de l’État palestinien à venir.

La déclaration promet également un large soutien international à la reconstruction de Gaza, approuve un plan de reprise élaboré par l’Organisation de la coopération islamique et annonce une prochaine conférence de reconstruction à Le Caire. Elle s’engage à créer un fonds fiduciaire international dédié, réaffirme le rôle de l’UNRWA et soutient le programme de réformes de l’Autorité palestinienne.

Les récents engagements du président palestinien Mahmoud Abbas pour organiser des élections et poursuivre un État pacifique, ainsi que les réformes démocratiques et l’amélioration de la gouvernance, ont été salués.

Les signataires appellent les autorités israéliennes à cesser la construction de colonies, mettre fin à la violence des colons et prendre un engagement public clair en faveur de la solution à deux États. « Les mesures unilatérales menacent de détruire la dernière voie possible vers la paix », avertit la déclaration.

Elle lie la reconnaissance de l’État palestinien aux efforts plus larges de normalisation et d’intégration au Moyen-Orient. Elle propose d’explorer un cadre régional de sécurité, inspiré de l’ASEAN et de l’OSCE, et évoque une future « Journée de la paix » pour marquer la fin formelle du conflit et le lancement d’une coopération régionale dans le commerce, l’énergie et les infrastructures.

Les co-présidents de la conférence se sont engagés à présenter un rapport de suivi lors de la 80e session de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre et ont chargé les présidents des groupes de travail de mettre en place un mécanisme de suivi sous l’égide de l’Alliance mondiale pour la mise en œuvre de la solution à deux États.

« C’est une opportunité historique », conclut la déclaration. « Le temps de l’action décisive et collective est venu — pour mettre fin à la guerre, réaliser la création d’un État palestinien et assurer paix et dignité pour les deux peuples. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com