La vitalité économique de l'Afrique est essentielle à la stabilité mondiale, selon un ministre saoudien

Le ministre saoudien de l'Investissement, Khalid bin Abdulaziz Al-Falih.( Capture d'écran)
Le ministre saoudien de l'Investissement, Khalid bin Abdulaziz Al-Falih.( Capture d'écran)
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Publié le Lundi 28 octobre 2024

La vitalité économique de l'Afrique est essentielle à la stabilité mondiale, selon un ministre saoudien

  • La vitalité économique de l'Afrique a un impact profond sur la stabilité mondiale, a souligné le ministre saoudien de l'investissement, Khalid bin Abdulaziz Al-Falih, lors d'un forum organisé en amont de l'événement Future Investment Initiative (FII).
  • M. Al-Falih a fait remarquer que l'investissement dans la région devrait être un partenariat plutôt qu'une relation basée sur l'aide. « Nous ne voulons pas aider l'Afrique », a-t-il déclaré, “nous voulons travailler avec l'Afrique.

RIYADH : La vitalité économique de l'Afrique a un impact profond sur la stabilité mondiale, a souligné le ministre saoudien de l'investissement, Khalid bin Abdulaziz Al-Falih, lors d'un forum organisé en amont de l'événement Future Investment Initiative (FII). 

S'exprimant lors du sommet FII New Africa à Riyad, des leaders mondiaux se sont réunis pour discuter des opportunités et des défis auxquels le continent est confronté, sous le thème de l'événement « Horizons infinis : investir aujourd'hui, façonner demain ».

S'adressant au public, M. Al-Falih a souligné l'importance de reconnaître le rôle mondial croissant de l'Afrique, tout en plaidant pour des partenariats de collaboration afin de libérer les vastes ressources et le potentiel économique du continent. 

« Lorsque l'Afrique éternue, c'est le reste du monde qui s'enrhume », a-t-il déclaré, soulignant ainsi l'effet d'entraînement de la santé économique du continent sur la stabilité mondiale. 

Il a souligné l'avantage démographique de l'Afrique, notant que 18 % de la population mondiale réside sur le continent. « S'agit-il d'un problème ou d'un dividende que l'Afrique devrait exploiter, comme le reste du monde d'ailleurs, alors que le monde vieillit et que les ressources humaines se raréfient ? », a-t-il demandé, plaidant pour un changement de perspective concernant la croissance de la population jeune de l'Afrique. 

Soulignant le riche potentiel agricole du continent, M. Al-Falih a indiqué que l'Afrique était un « grenier à blé et à nourriture pour le reste du monde », en particulier pour des régions comme la péninsule arabique et le Conseil de coopération du Golfe au sens large, qui voient dans ses ressources une immense valeur stratégique. 

« Nous devons travailler ensemble pour mobiliser les financements », a-t-il insisté, appelant à des investissements ciblés pour stimuler le développement durable sur le continent. 

M. Al-Falih a fait remarquer que l'investissement dans la région devrait être un partenariat plutôt qu'une relation basée sur l'aide. « Nous ne voulons pas aider l'Afrique », a-t-il déclaré, “nous voulons travailler avec l'Afrique pour créer des opportunités pour les investisseurs”. 

Il a également souligné la nécessité pour les nations du continent de renforcer la gouvernance, la transparence et les cadres réglementaires afin d'attirer les investisseurs et de stimuler la croissance à long terme. « L'Afrique doit d'abord s'aider elle-même », a-t-il ajouté, soulignant que des politiques publiques et des environnements réglementaires sains sont essentiels au développement durable. 

S'exprimant également sur le potentiel économique de l'Afrique, Amadou Hott, ancien ministre de l'économie, de la planification et de la coopération du Sénégal, a souligné l'importance de la mobilisation des ressources internes pour assurer une croissance durable. 

« Il est extrêmement important d'avoir des finances publiques saines et de s'assurer que nous mobilisons davantage de ressources internes », a déclaré M. Hott, soulignant la nécessité d'une prudence budgétaire et de mesures politiques proactives. 

L'infrastructure a été au centre des discussions. Adebayo Ogunlesi, PDG de Global Infrastructure Partners, a souligné le déficit énergétique de l'Afrique, « 40 % du continent africain n'ayant pas accès à l'électricité ». 

Il a également cité la production d'électricité limitée du Nigeria, qui est inférieure à celle d'une ville américaine de taille moyenne, comme un exemple du déficit d'infrastructure qui limite le potentiel économique. 

Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire, a affirmé qu'une économie nationale bien gérée est la base pour attirer les capitaux étrangers. 

« L'investissement étranger est une récompense qui viendra à la suite d'une bonne gestion de l'économie nationale », a déclaré M. Thiam. 

Il a souligné que l'énergie solaire représentait une opportunité de transformation pour l'Afrique, la décrivant comme « la forme d'énergie la moins chère et la plus propre » et une solution puissante pour répondre aux besoins du continent. 

Samaila Zubairu, président-directeur général de l'Africa Finance Corp., a mis en avant le potentiel du continent en matière d'énergies renouvelables en évoquant ses ressources hydroélectriques, « 350 gigawatts d'hydroélectricité, dont moins de 10 % sont exploités ». 

Il a détaillé les efforts en cours avec le gouvernement de la République démocratique du Congo pour réhabiliter un important barrage hydroélectrique, soulignant la valeur des partenariats pour développer les infrastructures des énergies renouvelables en Afrique. 

« L'Afrique dispose de systèmes énergétiques abondants qui peuvent être utilisés à la fois pour l'Afrique et pour le reste du monde », a-t-il ajouté. 

S'appuyant sur ce message de croissance collaborative, M. Zubairu a mentionné des partenariats avec des entités saoudiennes, notamment des protocoles d'accord avec le Fonds saoudien pour le développement et la Banque saoudienne d'import-export, afin de renforcer le financement et de soutenir les projets d'infrastructure africains. 

Cette implication reflète la conviction d'Al-Falih selon laquelle « le monde a besoin de l'Afrique autant que l'Afrique a besoin du monde », un sentiment qui a marqué toute la discussion. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La RATP se cherche un ou une présidente

Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
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  • Après le départ de Jean Castex à la SNCF, l’Élysée s’apprête à nommer rapidement le nouveau président ou la nouvelle présidente de la RATP
  • Plusieurs profils circulent, tandis que la régie fait face à d’importants défis

PARIS: Après le départ de Jean Castex à la SNCF, la RATP se cherche un ou une présidente, dont la nomination pourrait intervenir "rapidement", selon des sources concordantes.

L'annonce se fera par communiqué de l'Elysée en vertu de l'article 13 de la Constitution qui prévoit que le président de la République nomme aux emplois civils et militaires de l'Etat.

Suivront, deux semaines plus tard, deux auditions de l'impétrant devant les sénateurs, puis devant les députés. Les parlementaires ont la possibilité de s'opposer au candidat d'Emmanuel Macron s'ils réunissent trois cinquième de leurs votes cumulés contre le nom choisi par l'Elysée.

En revanche, si le candidat est adoubé par le Parlement, son nom est proposé en conseil d'administration comme nouvel administrateur, puis confirmé dans la foulée par un décret suivant le conseil des ministres.

Depuis l'arrivée de l'ancien Premier ministre Jean Castex à la tête de la SNCF début novembre, les rumeurs se multiplient sur le nom de celui ou celle qui sera chargé de lui succéder aux commandes de la Régie autonome des transports parisiens, vieille dame créée le 21 mars 1948 et désormais plongée dans le grand bain de l'ouverture à la concurrence.

Les articles de presse pèsent les différents "profils" pressentis, politiques ou techniques qui pourraient "faire le job".

Les noms qui reviennent le plus souvent sont ceux de Xavier Piechaczyk, président du directoire du distributeur d'électricité RTE et ex-conseiller énergie-transport de Jean-Marc Ayrault et François Hollande, Alain Krakovitch, actuel directeur des TGV et Intercités à SNCF Voyageurs, Jean-François Monteils, président du directoire de la Société des grands projets (SGP) et selon la Tribune, Valérie Vesque-Jeancard, présidente de Vinci Airways et directrice déléguée de Vinci Airports.

"Si le nom sort de l'Elysée avant la fin de l'année, cela permettrait au PDG de prendre ses fonctions fin janvier-début février" souligne un fin connaisseur des milieux ferroviaires qui requiert l'anonymat.

- "Aller vite" -

"Une entreprise industrielle comme la RATP ne peut pas rester sans pilote très longtemps" souligne une autre source, proche du dossier, qui requiert aussi l'anonymat, avant d'ajouter "il faut aller vite, car c'est aussi une boite politique, la RATP".

Une entreprise aux enjeux d'autant plus complexes, que malgré son ancrage initial parisien, la RATP dépend du financement de la région Ile-de-France pour ses matériels, s'étend de plus en plus loin dans la banlieue, voire en métropole, et gère des réseaux de transports dans 16 pays sur les cinq continents.

En France, elle est notamment pressentie pour gérer les transports ferroviaires régionaux autour de Caen en Normandie à partir de 2027 après avoir répondu - via sa filiale RATP Dev - à des appels d'offre d'ouverture à la concurrence.

A Paris, la RATP est en train d'introduire progressivement de nouveaux matériels sur son réseau. Le nouveau métro MF19 construit par Alstom, ira d'abord sur la ligne 10 puis sept autres lignes (7 bis, 3 bis, 13 d'ici 2027, puis 12, 8, 3 et 7 d'ici 2034).

L'ensemble du processus prendra une dizaine d'années environ de travaux de modernisation sur les lignes concernées: beaucoup d'ingénierie fine à organiser pour réaliser les travaux pendant la nuit sans interrompre le trafic diurne et de désagréments pour les voyageurs.

A échéance plus lointaine, le ou la future patronne devra déterminer la stratégie du groupe dans les nouvelles ouvertures à la concurrence qui se dessinent: les tramway en 2030 puis le métro en 2040.

Sur le réseau de bus francilien, où la RATP a d'ores et déjà perdu son monopole, elle est parvenue à conserver l'exploitation de 70% des lignes d'autobus qu'elle gérait à l'issue des dernières vagues d'appels d'offre de mise en concurrence qui se sont achevées cet automne.

En particulier, elle continue d'exploiter via RATP Dev tous les bus de Paris intra-muros et a engagé un processus de verdissement de sa flotte de bus, financé par Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports.

Ses concurrents Keolis (filiale de la SNCF), Transdev et l'italien ATM ont pris les rênes le 1er novembre des lignes remportées.


Pourquoi le chocolat reste cher avant Noël malgré la baisse du prix du cacao

Des producteurs récoltent du cacao dans une plantation à Agboville, dans la région d'Agneby-Tiassa, le 4 décembre 2025. (AFP)
Des producteurs récoltent du cacao dans une plantation à Agboville, dans la région d'Agneby-Tiassa, le 4 décembre 2025. (AFP)
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  • Après des récoltes déficitaires ayant fait exploser les prix du cacao en 2024, la production repart en Côte d’Ivoire et au Ghana grâce à la hausse du prix payé aux producteurs, entraînant une baisse des cours mondiaux
  • Malgré cette accalmie, les consommateurs ne verront pas les prix du chocolat baisser pour Noël, car les coûts élevés ont déjà conduit à des hausses tarifaires, des réductions de portions et une baisse de la teneur en cacao

LONDRES: Après être montés en flèche pendant deux ans, les cours du cacao sont largement retombés cette année, mais sans répercussion sur les prix du chocolat à quelques jours des fêtes de fin d'année. Explications.

- L'Afrique de l'Ouest est le coeur de la production -

La Côte d'Ivoire et le Ghana sont les principaux fournisseurs de cabosses, les fruits du cacaoyer, desquels sont extraits les fèves de cacao utilisées pour le chocolat.

Ces deux pays d'Afrique de l'Ouest concentrent plus de la moitié de la production mondiale, le reste étant principalement réparti entre le Nigeria, le Cameroun, ainsi que l'Equateur, l'Indonésie et le Brésil.

Cette concentration de la production mondiale dans quelques zones géographiques rend le marché très vulnérable aux aléas climatiques de l'Afrique de l'Ouest et aux maladies des cacaoyers.

- Les prix ont battu des records en 2024 -

Les récoltes des "saisons 2021-2022, 2022-2023, et 2023-2024 ont été déficitaires" par rapport à la demande, entraînant une hausse mécanique des prix, explique à l'AFP Oran Van Dort, de Rabobank.

Ce déficit s'explique selon lui par les mauvaises conditions météorologiques, mais aussi des problèmes systémiques dans les plantations ghanéennes et ivoiriennes, comme "le vieillissement des arbres, la propagation du "swollen shoot virus" (oedème des pousses du cacaoyer) ou la faible utilisation d'engrais et de pesticides", faute de revenus suffisants.

Résultat, en décembre 2024, le prix du cacao a atteint le niveau inédit de 12.000 dollars la tonne à la Bourse de New York, lui qui s'échangeait entre 1.000 et 4.000 dollars depuis les années 80.

- La récolte de fèves a redécollé ces derniers mois -

Au Ghana et en Côte d’Ivoire, le prix payé aux producteurs est fixé par l'État, qui l'a largement augmenté pendant l'année 2025, après l'avoir longtemps maintenu inchangé malgré la hausse des cours.

"Pour la première fois depuis des années, j'ai l'impression que nous cultivons avec le soutien du gouvernement", témoigne auprès de l'AFP, Kwame Adu, de la région d'Ahafo au Ghana.

La hausse des revenus a permis aux producteurs d'acheter des engrais et des machines pour améliorer la récolte, ainsi que de planter de nouveaux arbres, favorisant leurs perspectives.

"L'année passée (saison 2024/2025, ndlr), ça s'est bien passé parce qu'au moment où le cacao a donné les fruits, il y avait la pluie", explique aussi à l'AFP Jean Kouassi, agriculteur ivoirien de 50 ans, qui possède 4 hectares de plantation.

- Il y a moins de cacao dans les produits -

"Le coût record des matières premières a contraint les fabricants de chocolat à prendre une série de décisions impopulaires: réduction des quantités, augmentation des prix", mais aussi la "dilution discrète de la teneur en cacao" dans les produits, souligne Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.

La pratique peut même coûter l'appellation "barre au chocolat" à certains produits, comme c'est arrivé aux biscuits Penguin et Club de la marque McVitie's cette année au Royaume-Uni, qui impose un minimum de teneur en cacao.

La demande des géants comme Mondelez, Mars, Ferrero ou Nestlé s'est affaiblie, ce qui, ajouté à la bonne récolte 2024-2025, a entraîné une baisse des cours. La tonne de cacao évolue désormais à New York aux alentours de 6.000 dollars.

- Le chocolat reste cher -

La baisse des prix du cacao ne profitera pas aux amateurs de chocolat durant les fêtes, celle-ci arrivant "bien trop tard pour affecter les assortiments de Noël déjà produits et dont les prix ont été fixés il y a plusieurs mois", tranche Ole Hansen

"Les récentes fluctuations des prix du cacao sont encourageantes, mais le marché reste volatil (...) il est encore trop tôt pour se prononcer sur des changements spécifiques concernant les prix", reconnaît Nestlé, interrogé par l'AFP.

L'espoir demeure pour les oeufs et les lapins de Pâques, selon M. Hansen, à condition que le marché se stabilise autour des niveaux actuels.


EDF inaugure en Guadeloupe son premier compensateur synchrone pour stabiliser le réseau

Le logo du géant français de l'énergie EDF est visible au siège social de l'entreprise à Marseille, dans le sud de la France, le 10 octobre 2025. (AFP)
Le logo du géant français de l'énergie EDF est visible au siège social de l'entreprise à Marseille, dans le sud de la France, le 10 octobre 2025. (AFP)
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  • EDF a inauguré en Guadeloupe un compensateur synchrone de 180 tonnes, une première mondiale destinée à stabiliser un réseau insulaire en forte transition vers les énergies renouvelables
  • L’équipement, sans émission de CO₂, doit réduire les coûts et renforcer la sécurité électrique

PARIS: EDF a inauguré mercredi en Guadeloupe son premier compensateur synchrone, une machine de 180 tonnes destinée à stabiliser un réseau insulaire non interconnecté, une "première mondiale" pour l'électricien.

Installé sur le site industriel de Jarry, près de Pointe-à-Pitre, l'équipement sera "mis en service très prochainement", a indiqué à la presse Hugo Gevret, qui a piloté ce projet. Il s'agit d'"un gros alternateur qui tourne à vide" et contribue à maintenir la tension et à soutenir la fréquence du réseau, deux paramètres essentiels dans un système isolé.

Dans les systèmes électriques traditionnels, cette stabilité est assurée par les turbines lourdes des centrales thermiques ou nucléaires. Leur masse en rotation fournit une inertie mécanique qui amortit naturellement les variations de fréquence.

Mais la Guadeloupe, engagée vers la décarbonation et l'autonomie énergétique d'ici 2035, doit intégrer davantage d'énergies renouvelables, dont l'intermittence ne fournit pas cette sécurité. "L'éolien et le photovoltaïque (...) n'apportent pas cette inertie qu'on recherche dans un système électrique: c'est le rôle du compensateur", souligne encore Hugo Gevret.

Son rotor en rotation permanente imite l'inertie mécanique d'une centrale classique, sans brûler de combustible. La machine peut absorber ou injecter de l'énergie réactive pour maintenir la tension, et réagir en quelques millisecondes aux fluctuations du réseau, un paramètre crucial dans un territoire non interconnecté.

L'investissement, engagé en 2019, atteint plus de 20 millions d'euros. La machine doit "faire économiser cinq millions d'euros à la collectivité et 30.000 tonnes annuelles de CO2", précise Hugo Gevret car contrairement aux turbines à combustion utilisées jusqu'ici pour stabiliser le système, elle n'émet aucun gaz à effet de serre.

Ce dispositif constitue pour l'électricien une "première mondiale", a rappelé Marie-Line Bassette, directrice régionale d'EDF. Selon elle, d'autres installations sont prévues dans les territoires ultramarins, pour lesquels des appels d'offres ont été lancés.

L'archipel a été frappé ces dernières années par des délestages et coupures à répétition, aggravés par des conflits sociaux dans le secteur de l'énergie. En 2024, une grève avait même provoqué un black-out total de plus de 36 heures.