Avec Trump et Musk, un Big Bang pour le programme spatial?

Cette combinaison d'images créée le 12 août 2024 montre, de gauche à droite, le PDG de Tesla, Elon Musk, s'exprimant lors de la 27e conférence mondiale annuelle du Milken Institute au Beverly Hilton de Los Angeles, le 6 mai 2024, et l'ancien président des États-Unis et candidat républicain à l'élection présidentielle de 2024, Donald Trump, sur scène lors du dernier jour de la convention nationale républicaine de 2024 au Fiserv Forum de Milwaukee, dans le Wisconsin, le 18 juillet 2024. (AFP)
Cette combinaison d'images créée le 12 août 2024 montre, de gauche à droite, le PDG de Tesla, Elon Musk, s'exprimant lors de la 27e conférence mondiale annuelle du Milken Institute au Beverly Hilton de Los Angeles, le 6 mai 2024, et l'ancien président des États-Unis et candidat républicain à l'élection présidentielle de 2024, Donald Trump, sur scène lors du dernier jour de la convention nationale républicaine de 2024 au Fiserv Forum de Milwaukee, dans le Wisconsin, le 18 juillet 2024. (AFP)
Short Url
Publié le Samedi 16 novembre 2024

Avec Trump et Musk, un Big Bang pour le programme spatial?

  • Le nouveau mandat de Donald Trump, flanqué de son conseiller Elon Musk, patron de SpaceX, pourrait être synonyme de Big Bang pour le programme spatial américain
  • Les deux milliardaires, qui n'ont pas peur de bousculer, partagent aussi l'ambition de marquer l'Histoire -- un des attraits de la conquête spatiale

WASHINGTON: Se concentrer sur Mars plutôt que la Lune? Fermer des centres de la Nasa pour plus d'efficacité? Le nouveau mandat de Donald Trump, flanqué de son conseiller Elon Musk, patron de SpaceX, pourrait être synonyme de Big Bang pour le programme spatial américain.

Les deux milliardaires, qui n'ont pas peur de bousculer, partagent aussi l'ambition de marquer l'Histoire -- un des attraits de la conquête spatiale.

Le secteur s'attend à "des montagnes russes", résume George Nield, président d'une entreprise promouvant les activités spatiales privées. "Les gens attachent leur ceinture et espèrent le meilleur."

L'intérêt de Donald Trump pour l'espace n'est pas nouveau: durant son premier mandat, il avait créé un commandement militaire de l'espace et redonné vie à un organe consultatif dirigé par le vice-président, le Conseil national de l'espace.

Surtout, c'est sous son premier mandat qu'avait été annoncé le programme Artémis, visant à ramener des Américains sur la Lune (en 2026), pour préparer des missions martiennes.

Pourtant, déjà à l'époque, le républicain s'était montré sceptique sur l'utilité de repasser par la Lune avant Mars.

Durant la campagne, Donald Trump a promis: "Nous voulons atteindre Mars avant la fin de mon mandat".

Un objectif réalisable selon l'optimiste Elon Musk, qui a la planète rouge pour obsession.

Selon George Nield, le programme Artémis pourrait donc au moins être "accéléré", voire "annulé": "Ils pourraient tourner la page et dire: oublions la lune, nous y sommes allés, concentrons-nous sur Mars."

Une telle décision représenterait un séisme pour ce programme à plus de 90 milliards de dollars.

L'équipage d'Artémis 2, qui doit aller faire le tour de la Lune pour la première fois depuis Apollo (sans s'y poser), doit décoller en septembre 2025.

Mais ce recentrage martien pourrait être tempéré par le risque de voir la Chine -- que Donald Trump pourfend sans relâche -- s'installer seule sur le pôle sud lunaire, également cible des missions Artémis.

- Conflits d'intérêt -

La question du véhicule de ces missions est aussi sur toutes les lèvres. La nouvelle fusée SLS de la Nasa, actuellement prévue pour tenir ce rôle, est méprisée par Elon Musk car elle n'est pas réutilisable et donc très coûteuse. Contrairement au lanceur lourd Starship développé par son entreprise SpaceX.

Le soir de la présidentielle, Donald Trump s'est extasié sur les prouesses de Starship dans son discours de victoire.

Cette fusée privée pourrait-elle remplacer le lanceur de la Nasa? Des voix s'élèvent pour défendre le bien fondé de cette idée.

Mais l'hypothèse pose aussi la question des conflits d'intérêt entraînés par la nouvelle influence d'Elon Musk, qui a dépensé des dizaines de millions de dollars pour la campagne du républicain.

D'autant qu'il a été propulsé à la tête d'une commission chargée de lutter contre la bureaucratie et pour "l'efficacité gouvernementale" -- dont celle des agences en relation directe avec SpaceX.

Elon Musk s'est régulièrement plaint des lenteurs du régulateur de l'aérien (FAA) pour autoriser les décollages de Starship, notamment à cause de normes environnementales -- qu'il pourrait être tenté de faire réformer.

Son entreprise bénéficie de gros contrats avec la Nasa, dont elle achemine les astronautes vers la Station spatiale internationale depuis 2020, ou le Pentagone, dont elle lance les satellites. Des contrats ont aussi été conclus avec son service Starlink, qui fournit internet depuis l'espace.

Selon Donald Trump, Elon Musk "fournira des conseils et des orientations depuis l'extérieur du gouvernement".

Une formulation floue destinée à "brouiller les lignes", pour contourner "les règles relatives aux conflits d'intérêt", critique la professeure de droit Kathleen Clark. Elle s'inquiète qu'il soit permis à Elon Musk d'"interférer avec l'attribution de contrats ou l'application de réglementations".

- Chef de la Nasa attendu -

La commission d'Elon Musk pourrait aussi recommander de réduire le nombre de centres de la Nasa -- dix actuellement à travers le pays.

"Probablement une bonne idée", selon George Nield, mais qui a "rencontré des résistances" par le passé, les sénateurs craignant la perte des emplois associés dans leurs Etats.

Et si l'espace a longtemps été neutre politiquement, l'implication d'Elon Musk pourrait provoquer des levées de boucliers démocrates.

Qu'en sera-t-il, par exemple, des missions de la Nasa étudiant le changement climatique?

Une première indication des orientations est attendue avec la nomination du nouveau chef de la Nasa. Aucun nom n'a filtré pour le moment.

Lors du premier mandat Trump, le travail à ce poste de Jim Bridenstine, ancien élu républicain, avait été jugé efficace.


L'écrivain israélien David Grossman qualifie de "génocide" la situation à Gaza

Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
Short Url
  • Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza
  • Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël

ROME: Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza, affirmant en avoir "le cœur brisé", dans une interview publiée vendredi dans le quotidien italien La Repubblica.

"J'ai refusé pendant des années d'utiliser ce terme: "génocide". Mais maintenant je ne peux pas m'empêcher de l'utiliser, après ce que j'ai lu dans les journaux, après les images que j'ai vu et après avoir parlé avec des personnes qui y ont été", dit-il.

"Je veux parler comme une personne qui a fait tout ce qu'elle pouvait pour ne pas en arriver à qualifier Israël d'Etat génocidaire", assure-t-il.

"Et maintenant, avec une douleur immense et le cœur brisé, je dois constater ce c'est ce qui se passe devant mes yeux. "Génocide". C'est un mot avalanche: une fois que tu l'as prononcé, il ne fait que grossir, comme une avalanche. Et il apporte encore plus de destruction et de souffrance", ajoute M. Grossman dont les œuvres ont été traduites en de nombreuses langues, dont le français, l'anglais ou l'italien.

Interrogé sur ce qu'il pensait en lisant les chiffres sur les morts à Gaza, il a répondu: "je me sens mal".

"Mettre ensemble les mots +Israël+ et +famine+, le faire en partant de notre histoire, de notre supposée sensibilité aux souffrances de l'humanité, de la responsabilité morale que nous avons toujours dit avoir envers chaque être humain et non seulement envers les juifs... tout ça c'est dévastateur", poursuit M. Grossman.

Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël, "principalement parce que je ne vois pas d'alternative", saluant dans ce contexte la volonté du président français Emmanuel Macron de reconnaître en septembre l'Etat palestinien.

"Je pense que c'est une bonne idée et je ne comprends pas l'hystérie avec laquelle elle a été accueillie en Israël", dit-il.

"Il est clair qu'il faudra avoir des conditions précises: pas d'armes. Et la garantie d'élections transparentes dont sera exclu quiconque pense à utiliser la violence contre Israël", a conclu l'écrivain.


L'émissaire de Trump promet davantage d'aides humanitaires après une visite à Gaza

Des Palestiniens de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, se précipitent vers un avion effectuant un largage d'aide au-dessus du territoire palestinien assiégé par Israël, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, se précipitent vers un avion effectuant un largage d'aide au-dessus du territoire palestinien assiégé par Israël, le 1er août 2025. (AFP)
Short Url
  • L'émissaire américain Steve Witkoff a effectué vendredi une visite dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, promettant d'y augmenter l'aide humanitaire
  • L'ONG Human Rights Watch (HRW) a fustigé le système de distribution d'aide mis en place par Israël et les Etats-Unis via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), devenu selon elle un "piège mortel" pour les Gazaouis

Gaza, Territoires palestiniens: L'émissaire américain Steve Witkoff a effectué vendredi une visite dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, promettant d'y augmenter l'aide humanitaire, au moment où la pression s'accentue sur Israël face aux pertes humaines dans le territoire palestinien affamé.

En amont de cette visite de l'émissaire du président Donald Trump, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a fustigé le système de distribution d'aide mis en place par Israël et les Etats-Unis via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), devenu selon elle un "piège mortel" pour les Gazaouis.

Après près de 22 mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, la bande de Gaza assiégée par Israël est menacée d'une "famine généralisée" selon l'ONU et est totalement dépendante de l'aide humanitaire.

Entretemps, les bombardements et tirs israéliens ont continué dans le territoire palestinien, où la Défense civile a fait état de 22 Palestiniens tués, dont huit qui attendaient de l'aide.

"Qu'ont fait nos fils et nos filles? Qu'ont fait les enfants pour mériter cette famine? Ayez pitié de nous!", se lamente la sexagénaire Yasmine al-Farra à l'hôpital Nasser de Khan Younès (sud), où elle pleure son fils tué.

Steve Witkoff et l'ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, ont visité dans la matinée un centre de la GHF "afin de connaître la vérité sur les sites d'aide", a indiqué M. Huckabee.

- "Nourrir les gens" -

M. Witkoff a ensuite précisé sur X que leur visite, de "plus de cinq heures", avait pour but "de fournir à @POTUS (le président Trump) une compréhension claire de la situation humanitaire et d'élaborer un plan visant à livrer de la nourriture et une aide médicale aux habitants de Gaza".

Selon le site américain Axios, M. Trump a déclaré travailler sur un plan à Gaza "pour nourrir les gens".

La GHF a lancé ses opérations fin mai, après près de trois mois de total blocus humanitaire imposé par Israël, écartant le système d'aide mis en place par l'ONU.

Depuis, 1.373 Palestiniens qui attendaient de l'aide ont été tués à Gaza, dont 859 près des sites de la GHF, une organisation au financement opaque, "la plupart" par l'armée israélienne, a affirmé l'ONU.

Dans un rapport, HRW a dénoncé un système humanitaire "militarisé" qui a provoqué selon l'ONG des "bains de sang". Elle a qualifié de "crimes de guerre" les "meurtres de Palestiniens en quête de nourriture, par les forces israéliennes".

L'armée israélienne, sollicitée par l'AFP, a dit examiner les rapports faisant état de victimes civiles près des zones de distribution d'aides.

Depuis une semaine, des avions de plusieurs pays ont largué des vivres à Gaza. Les autorités israéliennes ont annoncé que plus de 200 camions d'aide avaient été distribués jeudi par les organisations internationales.

Les agences internationales jugent ces aides insuffisantes et selon l'ONU 6.000 camions attendent le feu vert israélien pour entrer à Gaza.

- Vidéo d'un otage -

M. Witkoff, qui s'était rendu à Gaza en janvier, a rencontré jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sous pression à la fois en Israël pour tenir ses engagements à détruire le Hamas et libérer les Israéliens kidnappés le 7-Octobre, et à l'étranger pour faire taire les armes à Gaza.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée.

L'offensive de représailles lancée par Israël à Gaza, a fait au moins 60.249 morts, en majorité des civils, d'après les données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

Vendredi, le Hamas a diffusé une vidéo d'un otage israélien, identifié par les médias israéliens comme Evyatar David, 24 ans. L'otage y apparaît amaigri et visiblement affaibli, détenu dans un tunnel.

L'AFP n'a pas pu déterminer l'authenticité de la vidéo, ni la date de son enregistrement.

Dans un rapport d'enquête publié vendredi, la chaîne publique britannique BBC a affirmé avoir recueilli des témoignages de membres du personnel médical, de groupes de défense des droits humains et de témoins sur plus de 160 enfants touchés par balle pendant la guerre à Gaza. Elle a ajouté que 95 avaient été touchés à la tête ou à la poitrine et que, selon des témoins, 57 d'entre eux auraient été visés par l'armée israélienne.

Interrogée à ce sujet, l'armée israélienne a déclaré que "toute atteinte intentionnelle aux civils, et en particulier aux enfants, est strictement interdite" par l'armée israélienne et le droit international.


Washington cible l'Autorité palestinienne, en plein débat sur la reconnaissance d'un Etat de Palestine

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
Short Url
  • Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine.

L'annonce des sanctions américaines survient en effet au moment où de nombreux Etats, dont la France et le Canada, ont promis de reconnaître un Etat de Palestine en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre, provoquant la colère d'Israël et des Etats-Unis qui parlent d'une "récompense" faite au Hamas dans la bande de Gaza.

La France et l'Arabie saoudite ont co-présidé lundi et mardi à l'ONU une conférence internationale, plaidant ainsi pour la solution à deux Etats, israélien et palestinien, seul chemin pour parvenir à la paix au Proche-Orient.

Washington, qui rejette toute reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien, a décrit la conférence comme étant une "insulte" faite aux victimes de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Dans un communiqué jeudi, le département d'Etat américain a fait part de sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'OLP, sans les identifier, accusés notamment d'"internationaliser le conflit avec Israël".

Washington reproche aux deux institutions de "soutenir des actions au sein d'organisations internationales qui sapent et contredisent les engagements antérieurs" notamment à travers la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour pénale internationale (CPI).

Washington avait sanctionné en juin quatre magistrates de la CPI, estimant que leurs procédures visant l'exécutif israélien étaient "illégitimes" et "politisées".

Washington, principal allié d'Israël, accuse aussi l'OLP et l'Autorité palestinienne de "continuer à soutenir le terrorisme, y compris par l'incitation et la glorification de la violence" dans les livres scolaires, une accusation de longue date.

Les sanctions consistent en un refus de visa pour des membres des deux institutions.

- "Distorsion morale" -

"Il est dans l'intérêt de notre sécurité nationale d'imposer des sanctions et de tenir l'OLP et l'Autorité palestinienne responsables du non-respect de leurs engagements et de la remise en cause des perspectives de paix", a indiqué le département d'Etat.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, s'est aussitôt félicité de cette décision, jugeant que "l'Autorité palestinienne doit payer le prix de sa politique actuelle consistant à verser des indemnités aux terroristes et à leurs familles pour les attentats commis et pour l'incitation à la haine contre Israël dans les écoles, les manuels scolaires, les mosquées et les médias palestiniens".

Il a également relevé, sur X, que cette mesure "met en évidence la distorsion morale de certains pays qui se sont empressés de reconnaître un Etat palestinien virtuel tout en fermant les yeux sur le soutien de l'Autorité palestinienne au terrorisme et à l'incitation à la haine".

L'Autorité palestinienne, dont le président est Mahmoud Abbas, administre la Cisjordanie occupée, tandis que l'OLP, créée en 1964, est le mouvement fondateur représentant les Palestiniens, longtemps dirigée par leur leader historique Yasser Arafat.

L'OLP rassemble la majorité des mouvements politiques palestiniens mais pas le mouvement islamiste Hamas, qui s'est emparé du pouvoir à Gaza en 2007.

Des pays arabes et occidentaux voudraient voir l'Autorité palestinienne, très affaiblie, jouer un rôle dans la gouvernance de la bande de Gaza après la guerre qui y fait rage depuis octobre 2023.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président Donald Trump, qui a accueilli le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu par trois fois à la Maison Blanche, plus qu'aucun autre dirigeant étranger, a apporté un soutien inconditionnel à Israël, tout en oeuvrant sans succès pour un cessez-le-feu à Gaza.

Mais il s'est montré peu disert sur l'Autorité palestinienne, décriée pour le manque de réformes et la corruption.

Parmi ses premiers décrets, le président Trump avait levé des sanctions imposées sous son prédécesseur Joe Biden visant des colons israéliens extrémistes en Cisjordanie, en proie à une recrudescence des violences.