La demande saoudienne en matière de fintech offre des perspectives de croissance aux entreprises britanniques

Alastair King, lord-maire de Londres. (Photo fournie)
Alastair King, lord-maire de Londres. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 26 novembre 2024

La demande saoudienne en matière de fintech offre des perspectives de croissance aux entreprises britanniques

  • De telles initiatives pourraient offrir des opportunités de collaboration entre le Royaume-Uni et le secteur en pleine croissance de la fintech en Arabie saoudite, selon le lord-maire de Londres
  • D'autres secteurs pourraient être développés, notamment les infrastructures, les assurances et les services juridiques, ainsi que la gestion d'actifs et la banque

RIYAD: Les entreprises fintech basées au Royaume-Uni ont la possibilité de répondre à la demande croissante de services fintech en Arabie saoudite, selon le lord-maire de Londres.

S'exprimant en marge de la 28e Conférence mondiale sur l'investissement à Riyad, Alderman Alastair King a mis en lumière la grande expertise de la capitale britannique en matière de fintech, en particulier au moment où la ville œuvre à numériser les instruments de la dette nationale.

Il a noté que de telles initiatives pourraient offrir des opportunités de collaboration entre le Royaume-Uni et le secteur en pleine croissance de la fintech en Arabie saoudite.

«Nous disposons, à Londres, d'une expertise incroyable en matière de fintech et de technologies financières en général. Je sais qu'il y a une forte demande pour ce secteur ici en Arabie saoudite, alors ce sont quelques-uns des domaines sur lesquels nous nous concentrons», a déclaré le maire.

«Au Royaume-Uni, nous venons de commencer à numériser nos obligations d'État, ce qu'on appelle les titres de créance. Il y a maintenant un chemin à parcourir pour les numériser, ce qui est une merveilleuse occasion de travailler sur ce type de choses», a-t-il ajouté.

Un gilt est une obligation d'État britannique émise en livres sterling et les efforts de Londres pour numériser ces instruments pourraient ouvrir la voie à des initiatives similaires en Arabie saoudite, a-t-il ajouté.

M. King a ajouté que le secteur des paiements pourrait également être exploré, notant que l'ensemble du secteur est transformé par la fintech et qu'il existe d'énormes possibilités de collaboration.

D'autres secteurs pourraient être développés, notamment les infrastructures, les assurances et les services juridiques, ainsi que la gestion d'actifs et la banque.

«Londres est le premier centre mondial de services professionnels au monde. L'Arabie saoudite est l'économie du G20 qui connaît la croissance la plus rapide. Il y aura une symbiose fantastique entre nous et nous pourrons faire toutes sortes de choses ensemble», a déclaré le lord-maire lors de l'entretien.

M. King a également évoqué les opportunités plus larges découlant de la transition énergétique et de la diversification économique de l'Arabie saoudite, en particulier dans des secteurs tels que la gestion d'actifs, la banque et l'assurance. Il a souligné le rôle des grandes entreprises et des petites et moyennes entreprises dans la promotion de l'innovation.

«À Londres, qui est un extraordinaire écosystème de services financiers et professionnels, il existe une symbiose entre les petites et moyennes entreprises et les grandes. Une partie de mon travail consiste à faire le tour des entreprises britanniques, qu'elles soient petites, moyennes ou grandes, et à les encourager à tirer parti des marchés internationaux qui vont s'ouvrir à nous», a déclaré le maire.

«Ainsi, bien que les premières à adopter les technologies soient les grandes entreprises, je pense que les petites et moyennes entreprises sont souvent à l'origine de véritables innovations», a-t-il ajouté.

Le lord-maire a ajouté qu'il considérerait comme une réussite le fait que davantage d'entreprises britanniques se développent en Arabie saoudite et sur d'autres marchés du Conseil de coopération du Golfe, en particulier dans le domaine des services professionnels.

«Je considérerais également comme une réussite l'augmentation des flux d'investissement dans les services financiers et professionnels au Royaume-Uni», a-t-il conclu.

Tendances en matière d'investissement

Lors d'une table ronde organisée dans le cadre de la Conférence mondiale sur l'investissement, Nan Li Collins, directrice principale de l'investissement et des entreprises à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, a évoqué les tendances mondiales en matière d'investissement, soulignant l'importance de politiques régionales efficaces et d'efforts multilatéraux pour contrer la fragmentation et le protectionnisme.

«Je pense que ce sont les efforts que nous devons promouvoir au niveau mondial pour des raisons plus multilatérales, pour plus d'intégration régionale, pour abaisser les barrières au commerce et à l'investissement, et ensuite travailler avec les agences de promotion de l'investissement des pays pour voir comment renforcer la facilitation de l'investissement», a-t-elle ajouté.

Au cours de la discussion, Collins a mis en évidence trois grandes tendances qui façonnent le marché.

«La première est la tendance à long terme du commerce et de l'investissement», a-t-elle déclaré, ajoutant que si le PIB et le commerce ont augmenté régulièrement depuis la crise financière de 2008, les IDE ont stagné.

Elle a identifié la fracturation mondiale comme la deuxième tendance, notant que les investissements augmentent dans les pays géopolitiquement alignés mais diminuent dans les pays plus éloignés.

La troisième tendance est la numérisation, a déclaré Collins, ajoutant qu'au cours de la dernière décennie, les investissements dans les services numériques sont passés de 60% à 80%, représentant désormais la majorité des nouveaux IDE mondiaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.


France: la famille Saadé étend son empire, devient 2e actionnaire de Carrefour

 Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
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  • Rodolphe Saadé remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024
  • Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée

PARIS: Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution.

Carrefour a annoncé mercredi que la famille Saadé avait pris une participation de 4% - un investissement de quelque 400 millions d'euros - de son capital et que Rodolphe Saadé entrerait à son conseil d'administration dès le 1er décembre.

Il y remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024.

Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée.

La société Galfa, détenue par la famille Moulin-Houzé - propriétaire des grands magasins Galeries Lafayette -, reste le premier actionnaire de Carrefour, à hauteur d'environ 9,5%.

"En intégrant son conseil d'administration, je souhaite (...) accompagner le développement du groupe dans la durée", a assuré le dirigeant franco-libanais, enrichi par l'explosion des profits du transport maritime pendant la crise sanitaire.

"L'engagement, la vision et l'expérience de Rodolphe Saadé apporteront une contribution majeure à notre gouvernance, au développement de notre groupe et à sa création de valeur", a commenté le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard.

Il s'agit de la première incursion de la famille Saadé dans la grande distribution. En mai, elle avait fait son entrée au capital du groupe de cinéma Pathé, avec pour ambition d'accélérer à l'international dans la production de films et de séries.

Rassurer les marchés 

Rodolphe Saadé a également racheté en 2022 le journal régional La Provence - basé à Marseille dans le sud de la France, où CMA CGM a son siège -, posant ainsi la première pierre d'un groupe de médias français qui compte depuis les journaux La Tribune et La Tribune Dimanche, mais aussi BFMTV, RMC et Brut.

Avec ce nouvel investissement patrimonial dans une multinationale française, qu'elle n'exclut pas de renforcer à l'avenir, la famille Saadé s'associe aussi à un groupe fort au Brésil, l'un des principaux marchés de Carrefour avec la France et l'Espagne.

En septembre 2024, CMA CGM avait annoncé l'acquisition du plus gros opérateur portuaire du pays, Santos Brasil.

"C'est un pays à très fort potentiel où la croissance est au rendez-vous", avait assuré Rodolphe Saadé pour justifier cet investissement, réalisé sur fonds propres.

De son côté, Carrefour va pouvoir rassurer les marchés quant à la stabilité de son actionnariat en compensant partiellement le départ de Peninsula, qui était attendu, quatre ans après celui du milliardaire français Bernard Arnault après 14 années de présence au capital.

En octobre, Carrefour a publié un chiffre d'affaires de 22,6 milliards d'euros pour le troisième trimestre, en recul de 1,5% car pénalisé par l'évolution des changes en Amérique latine. Mais les ventes du distributeur ont résisté à données comparables, notamment en France en dépit des "incertitudes politiques".

Dirigé depuis 2017 par Alexandre Bompard - dont le mandat a été renouvelé cet été pour trois ans après 2026 -, Carrefour a entamé une "revue de portefeuille" en début d'année pour dégager davantage de rentabilité, et requinquer un cours de Bourse mis sous pression l'an dernier.

Dévoilée cet été, la cession de Carrefour Italie doit être effective d'ici à la fin de l'année.

Carrefour fait également évoluer son modèle pour exploiter de plus en plus largement des magasins en franchise et en location-gérance, une variante de la franchise où le distributeur reste propriétaire du fonds de commerce.