L'Arabie saoudite fixe un nouvel objectif de taux de chômage de 5% d'ici 2030, selon le ministre

Le ministre des Ressources humaines et du Développement social, Ahmed Al-Rajhi, s'exprimant lors d'une table ronde au Forum budgétaire 2024. (AN)
Le ministre des Ressources humaines et du Développement social, Ahmed Al-Rajhi, s'exprimant lors d'une table ronde au Forum budgétaire 2024. (AN)
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Publié le Jeudi 28 novembre 2024

L'Arabie saoudite fixe un nouvel objectif de taux de chômage de 5% d'ici 2030, selon le ministre

  • L'Arabie saoudite a révisé son objectif de taux de chômage à 5 pour cent d'ici 2030, contre 7 pour cent précédemment, dans le cadre des ambitions de la Vision 2030
  • Lors d'une table ronde au Forum budgétaire 2024, le ministre des Ressources humaines et du Développement social, Ahmed Al-Rajhi, a détaillé les progrès accomplis par le Royaume pour améliorer les chiffres de l'emploi

RIYAD: L'Arabie saoudite a révisé son objectif de taux de chômage à 5 pour cent d'ici 2030, contre 7 pour cent précédemment, dans le cadre des ambitions de la Vision 2030, a révélé un responsable.

Lors d'une table ronde au Forum budgétaire 2024, le ministre des Ressources humaines et du Développement social, Ahmed Al-Rajhi, a détaillé les progrès accomplis par le Royaume pour améliorer les chiffres de l'emploi.

"Le taux de chômage chez les Saoudiens était de 12,8 pour cent en 2018, et il est aujourd'hui tombé à 7,1 pour cent. L'objectif de la Vision 2030 était de réduire le taux de chômage saoudien à 7 pour cent d'ici 2030, une étape que nous avons franchie avec six ans d'avance", a déclaré Al-Rajhi.

Il a ajouté: "C'est pourquoi Son Altesse Royale le prince héritier a ordonné une révision de cet objectif, et nous avons maintenant une nouvelle ambition: réduire le taux de chômage des Saoudiens à 5 pour cent d'ici 2030".

Cette décision souligne les progrès réalisés par l'Arabie saoudite dans la mise en place d'un marché du travail solide et dans la diversification de son économie dans le cadre de son programme de réformes.

Le système des ressources humaines et du développement social est profondément impliqué dans la mise en œuvre de la Vision 2030, contribuant à huit de ses onze programmes clés et gérant six stratégies spécifiques de développement social et de la main-d'œuvre.

"L'une des réalisations du système, et du gouvernement dans son ensemble, est que cette année, nous avons atteint un taux de chômage global de 3,3 pour cent, contre 6 pour cent en 2018", a déclaré Al-Rajhi.

En ce qui concerne la participation des femmes, le taux de participation économique des femmes a atteint 35 pour cent, dépassant l'objectif de la Vision 2030 de 30 pour cent d'ici 2030.

"Nous avons dépassé l'objectif de 5 pour cent avec sept ans d'avance, et nous avons maintenant un nouvel objectif à atteindre", a déclaré le ministre.

Il a poursuivi: "Le ministère des Ressources humaines et du Développement social a mis en œuvre 84 pour cent de la stratégie du marché du travail au cours des quatre dernières années, créant 300 000 emplois dans des professions spécialisées telles que l'ingénierie, la comptabilité, la pharmacie et la radiologie. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre de la Vision 2030, qui met l'accent sur la création d'une main-d'œuvre prête pour l'avenir".

Al-Rajhi a expliqué que le Royaume a été chargé de mettre à jour cette stratégie et que le ministère a présenté un nouveau plan ambitieux visant à faire du marché du travail saoudien l'un des plus solides au monde.

"La deuxième phase de cette stratégie attend maintenant l'approbation du gouvernement", a-t-il déclaré.

Pour renforcer encore le marché du travail, le ministère a lancé des initiatives telles que le programme Waad, en partenariat avec le secteur privé, qui a fourni plus de 1,3 million d'opportunités de formation à ce jour.

En outre, la réglementation du travail a été révisée, avec plus de 38 articles amendés pour garantir un cadre de travail moderne et adaptable.

De nouveaux produits d'assurance, tels que l'assurance des travailleurs domestiques et l'assurance du marché du travail, ont également été introduits pour protéger les employés et les employeurs.

"En ce qui concerne la satisfaction des bénéficiaires, le ministère du travail recevait auparavant 60 000 visiteurs par mois dans ses succursales à travers le Royaume", a déclaré Al-Rajhi.

Il a ajouté: "Après le lancement du service d'automatisation et l'objectif de zéro visite, ce nombre est maintenant tombé à 3 000 bénéficiaires par mois."

Le ministre de l’Éducation, Youssef Al-Benyan, a souligné les efforts du ministère pour aligner ses stratégies sur la Vision 2030.

Il a insisté sur la nature cumulative de la transformation dans le secteur de l'éducation, soulignant que le ministère s'est appuyé sur les progrès des années précédentes pour parvenir à un développement durable.

"L'allocation pour le budget 2025 dépasse les 200 milliards de SR (42,09 milliards de dollars)", a déclaré Al-Benyan, soulignant l'investissement important du gouvernement dans l'éducation.

Il a expliqué que ce financement reflète l'approche globale du ministère pour améliorer l'efficacité des dépenses, la performance institutionnelle et la transformation.

"Aujourd'hui, si nous parlons de 2025, nous devons également évoquer brièvement 2024 et les années précédentes, au cours desquelles le ministère de l'éducation s'est appuyé sur des progrès cumulés", a déclaré Al-Benyan.

Il a poursuivi en ces termes: "Cela reflète une culture professionnelle qui doit être renforcée au sein du système gouvernemental, à savoir que le travail est cumulatif et que la transformation est un processus graduel et continu".

Al-Benyan a également mentionné l'accent mis par le ministère sur l'intégration d'une culture professionnelle de planification à long terme au sein des systèmes gouvernementaux.

Il a déclaré: "L'efficacité des dépenses ne relève pas uniquement de la responsabilité du secteur financier, mais d'un effort de collaboration entre différents secteurs. C'est pourquoi nous avons réexaminé le rôle du système opérationnel au sein du ministère afin d'assurer l'alignement sur les objectifs nationaux plus larges".

Le ministre a souligné l'importance de l'éducation en tant que pilier fondamental du développement économique et social de l'Arabie saoudite.

Il s'agit notamment d'investir dans les infrastructures académiques et opérationnelles, de répondre aux besoins du Royaume en matière de main-d'œuvre et de veiller à ce que le système éducatif réponde aux normes mondiales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


La France encouragée à donner plus vite la priorité à l'électricité

Un employé du gestionnaire du réseau de transport d'électricité français RTE (Réseau de Transport d'Électricité) travaille à la rénovation des lignes à très haute tension autour d'Arèches-Beaufort, sur le sentier du Cormet de Roselend, le 6 septembre 2022. (AFP)
Un employé du gestionnaire du réseau de transport d'électricité français RTE (Réseau de Transport d'Électricité) travaille à la rénovation des lignes à très haute tension autour d'Arèches-Beaufort, sur le sentier du Cormet de Roselend, le 6 septembre 2022. (AFP)
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  • RTE appelle à accélérer l’électrification pour réduire la dépendance coûteuse aux énergies fossiles, combler le retard de la France et tenir ses objectifs climatiques et industriels
  • Le gestionnaire du réseau prône une stratégie combinant nucléaire et renouvelables,

PARIS: En plein débat sur les choix énergétiques de la France, le gestionnaire du réseau français de haute tension RTE sonne la mobilisation générale pour accélérer la transition vers l'électricité et réduire la dépendance coûteuse aux énergies fossiles.

Sans cela, le pays pourrait manquer ses objectifs de décarbonation et de réindustrialisation, avertit l'opérateur.

"La pertinence d’une électrification rapide du pays pour réduire ses dépendances aux fossiles importés, améliorer sa balance commerciale et permettre sa décarbonation rapide est attestée", écrit RTE dans son bilan prévisionnel 2025, destiné à éclairer les choix du gouvernement sur le futur énergétique du pays.

Le gardien de l'équilibre électrique français rappelle que les importations d'hydrocarbures (gaz, pétrole) constituent la première source du déficit commercial, une note salée de 50 à 70 milliards d'euros chaque année, et même près de 120 milliards lors de la crise énergétique.

La stratégie de décarbonation de la France vise à réduire d'ici 2035 la part des hydrocarbures dans sa consommation d'énergie de 60% aujourd'hui à 30-35% en augmentant l'usage de l'électricité bas carbone - nucléaire ou renouvelable - dans les transports, l'industrie, les bâtiments...

Problème: le pays accuse aujourd'hui un "retard" dans cette "électrification" alors qu'il dispose de "l’avantage quasi-unique en Europe d’une production d’électricité particulièrement abondante et déjà décarbonée à 95%", avec des prix sur les marchés de gros parmi les plus bas du continent, souligne RTE.

L'impératif de remplacement des énergies fossiles par de l’électricité décarbonée "va bien au-delà" des objectifs climatiques de baisse des émissions, précise à l'AFP Thomas Veyrenc, directeur général Economie, stratégie et finances de RTE. "C’est un enjeu de souveraineté de réduire des importations d’énergies fossiles de la Russie, du Moyen-Orient, ou même des Etats-Unis".

Ce rapport "confirme la nécessité d’accélérer sur l’électrification des usages pour atteindre nos objectifs: transition écologique, des logements plus résilients, décarbonation de l’industrie et réindustrialisation, indépendance énergétique", a commenté le ministère français de l'Industrie et de l'Energie.

Sa publication doit ouvrir une séquence politique avec des annonces du gouvernement sur une "stratégie d'électrification complémentaire" à la future feuille de route énergétique de la France, selon le ministère. Des décisions seront d'ailleurs "prises d’ici Noël", assure-t-il.

- Avancer sur deux jambes -

La publication du décret sur cette feuille de route a déjà plus de deux ans de retard en raison de profondes divisions politiques sur le partage entre nucléaire et énergies renouvelables, auxquelles est notamment opposé le Rassemblement national, le principal parti d'extrême droite français.

Leurs adversaires venus aussi d'une partie de la droite les accusent de coûter cher en aides publiques et de déséquilibrer le système électrique en raison de leur intermittence.

Mais du point de vue de RTE, nucléaire et renouvelables ne se concurrencent pas. "Le système énergétique de demain devra marcher sur deux jambes, les renouvelables et le nucléaire. Il n'y aurait aucun intérêt à se priver de l'une maintenant, au risque de ne plus pouvoir avancer", estime Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE.

Le rapport actualise la trajectoire de décarbonation de la France en tenant compte du retard pris dans l’électrification depuis 2023, de la dégradation du contexte macroéconomique et des conséquences durables des actions de sobriété instaurées durant la crise énergétique de 2022-2023.

La France tend ainsi à s'inscrire actuellement dans une trajectoire de décarbonation dite "lente" dans laquelle elle n'atteint pas ses objectifs climatiques et voit la part de l'industrie manufacturière dans son PIB (Produit intérieur brut) baisser. Cela se traduit par une demande d'électricité en berne et un épisode de surcapacité avérée jusqu'en 2027-2028.

Pour en sortir, RTE prône une accélération de la consommation électrique dans les secteurs qui n'en consomment pas, correspondant à une trajectoire de décarbonation "rapide" alignée sur ses objectifs climatiques et de réindustrialisation - la solution la moins coûteuse et la plus efficace selon RTE.

"Face à cette situation de surcapacité électrique temporaire, la France a le choix entre actionner un levier de décarbonation rapide, possible car les projets industriels existent ou bien ralentir transitoirement le rythme d’installation des renouvelables", ajoute M. Piechaczyk.

Mais il met en garde: ce levier-là est "bien moins efficace économiquement".


Les Bourses mondiales patientent avant la Fed

Les Bourses mondiales patientent lundi avant la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed), temps fort de la semaine, où les investisseurs tenteront de déceler des indices sur l'orientation de la politique monétaire de l'institution monétaire pour l'année prochaine. (AFP)
Les Bourses mondiales patientent lundi avant la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed), temps fort de la semaine, où les investisseurs tenteront de déceler des indices sur l'orientation de la politique monétaire de l'institution monétaire pour l'année prochaine. (AFP)
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  • "Toutes les attentions cette semaine seront tournées vers la réunion (de politique monétaire) de mercredi" de la Réserve fédérale américaine, commente Jim Reid, économiste de la Deutsche Bank
  • Les marchés "s'attendent à ce que la Fed procède à une dernière et troisième baisse de taux de 0,25% pour 2025, portant à 6 le nombre de baisses et à 1,75% l'assouplissement cumulé depuis septembre 2024", résume M. Reid

PARIS: Les Bourses mondiales patientent lundi avant la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed), temps fort de la semaine, où les investisseurs tenteront de déceler des indices sur l'orientation de la politique monétaire de l'institution monétaire pour l'année prochaine.

En Europe, dans les premiers échanges, la Bourse de Paris perdait 0,30% quand Francfort (+0,02%), Londres (+0,06%) et Milan (-0,01%) restaient à l'équilibre.

En Asie, à la Bourse de Tokyo, l'indice vedette Nikkei a oscillé autour de l'équilibre, terminant en hausse de 0,18%. A Séoul, l'indice Kospi a gagné 1,34%. A Hong Kong, l'indice Hang Seng lâchait 1,23% dans les derniers échanges.

"Toutes les attentions cette semaine seront tournées vers la réunion (de politique monétaire) de mercredi" de la Réserve fédérale américaine, commente Jim Reid, économiste de la Deutsche Bank.

Les marchés "s'attendent à ce que la Fed procède à une dernière et troisième baisse de taux de 0,25% pour 2025, portant à 6 le nombre de baisses et à 1,75% l'assouplissement cumulé depuis septembre 2024", résume M. Reid.

"La faiblesse récente des données sur l'emploi et un indice PCE stable (...) soutiennent cette perspective", note Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

A 2,8% sur un an contre 2,7% en août, l'inflation s'éloigne encore de la cible de la banque centrale américaine, qui est de 2%. L'inflation sous-jacente (hors prix de l'énergie et de l'alimentation) a, elle, légèrement ralenti à 2,8% en glissement annuel, contre 2,9% le mois précédent.

La répartition des votes au sein du FOMC, le Comité de politique monétaire de la Fed, devrait également être scrutée.

"Le FOMC est divisé", souligne Mme Ozkardeskaya. "Certains membres craignent qu'une inflation alimentée par les droits de douane ne contrebalance les forces désinflationnistes et plaident pour la prudence — face à ceux qui veulent des baisses plus rapides, en ligne avec les pressions politiques et la préférence du public."

L'hypothèse la plus probable pour l'analyste reste que "les taux continueront de baisser à mesure que le comité se tourne vers des membres plus alignés sur les positions de la nouvelle administration, à commencer par un nouveau président de la Réserve fédérale".

Parmi les personnalités vues comme de potentiels successeurs de Jerome Powell, l'actuel principal conseiller à l'économie du président américain, Kevin Hasset, est régulièrement cité.

Et "au-delà de cette décision de premier plan, le ton de la conférence de presse du président Powell et le communiqué qui l'accompagne seront essentiels", note Jim Reid.

La Chine menacée de droits de douane

L'excédent commercial colossal de la Chine a dépassé pour la première fois les 1.000 milliards de dollars en 2025, les exportations à travers le reste du monde compensant la forte baisse des livraisons vers les États-Unis, indiquent des chiffres officiels publiés lundi.

Le président français Emmanuel Macron, tout juste de retour de Chine où il a plaidé la cause européenne en fin de semaine passée, a menacé Pékin dimanche de droits de douane "dans les tout prochains mois" si la Chine ne prend pas des mesures pour réduire le déficit commercial qui ne cesse de se creuser avec l'Union européenne.

Lundi, les valeurs européennes exposées à la Chine comme le luxe français, perdaient du terrain. A Paris, L'Oréal cédait 1,64%, Hermes 1,57%, Christian Dior 1,36%, LVMH 1,00% et Kering 0,59% vers 08H30 GMT.

La défense japonaise soutenue

"Les tensions entre la Chine et le Japon montent, soutenant les actions japonaises de la défense", commente Ipek Ozkardeskaya.

Tokyo a convoqué l'ambassadeur de Chine au Japon pour lui exprimer sa "vive protestation" après que des avions militaires chinois ont verrouillé leurs radars sur des chasseurs japonais, au moment où les tensions sont fortes entre les deux pays au sujet de Taïwan.

La Première ministre Sanae Takaichi a suggéré le mois dernier que le Japon pourrait intervenir militairement en cas d'attaque chinoise contre Taïwan, île dont Pékin revendique la souveraineté. La Chine n'exclut pas de recourir à la force pour la reprendre.

A Tokyo, Mitsubishi Heavy Industries a terminé en hausse de 3,06%, Kawasaki Heavy Industries de 2,48% et Japan Steel Works de 4,68%.


L'Arabie saoudite approuve le budget 2026 avec 306 milliards de dollars de recettes prévues

 Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a approuvé le budget 2026 du royaume lors d'une réunion du cabinet à Dammam mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a approuvé le budget 2026 du royaume lors d'une réunion du cabinet à Dammam mardi. (SPA)
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  • Le budget 2026, approuvé mardi par le prince héritier Mohammed ben Salmane lors d'une réunion du cabinet à Dammam, fixe les dépenses totales à 1,31 trillion de SR
  • Le déficit budgétaire devrait atteindre environ 165 milliards de SR en 2026, soit 3,3 % du PIB, grâce à des politiques de dépenses anticycliques ciblées

RIYADH : L'Arabie saoudite devrait générer des recettes de 1,15 trillion de francs suisses (306 milliards de dollars) en 2026, soit une augmentation de 5,1 pour cent par rapport à l'estimation de 2025, soulignant les gains du programme de diversification économique en cours du Royaume.

Le budget 2026, approuvé mardi par le prince héritier Mohammed ben Salmane lors d'une réunion du cabinet à Dammam, fixe les dépenses totales à 1,31 trillion de SR, soit un peu moins que les 1,34 trillion de SR prévus pour 2025, selon la déclaration budgétaire publiée par le ministère des Finances.