Un orchestre japonais rencontre le jeu vidéo à Riyad

Dans la première partie du concert, l'orchestre a interprété des œuvres telles que "Victory Fanfare" et "Moebius". (Fourni)
Dans la première partie du concert, l'orchestre a interprété des œuvres telles que "Victory Fanfare" et "Moebius". (Fourni)
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Publié le Samedi 30 novembre 2024

Un orchestre japonais rencontre le jeu vidéo à Riyad

  • L'orchestre philharmonique de Tokyo, de renommée mondiale, a donné deux soirées de concerts au Red Hall de l'Université Princesse Nourah

RIYAD: Quel est le point commun entre les jeux vidéo et l'orchestre? La collaboration, les expériences immersives et l'art de raconter des histoires dans toute sa splendeur.

L'orchestre philharmonique de Tokyo, de renommée mondiale, a régalé ses invités avec deux nuits de concerts organisés par Qiddiya Gaming au Red Hall de l'Université Princesse Nourah, jeudi et vendredi.

Le producteur et réalisateur de Final Fantasy XIV, Naoki Yoshida, et le célèbre éditeur de son et compositeur Masayoshi Soken ont profité de l'occasion pour se présenter à une salle comble de fans, vêtus de thobes saoudiens traditionnels.

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L'orchestre philharmonique de Tokyo, de renommée mondiale, s'est produit au Red Hall de l'université Princesse Nourah jeudi et vendredi. (Fourni)

Arab News a eu l'occasion d'interviewer Yoshida, Soken, Natsuko Ishikawa, concepteur principal du scénario, et Michael-Christopher Koji Fox, superviseur de la localisation.

Yoshida a exprimé sa gratitude envers les fans fidèles du jeu au Moyen-Orient: "Je suis très reconnaissant envers les fans du Moyen-Orient et d'Arabie Saoudite qui ont aimé la franchise Final Fantasy".

"Nous sommes enfin là pour rendre la pareille à la communauté qui nous aime et nous soutient depuis si longtemps. Pour pouvoir leur apporter l'excitation, nous leur apportons du son et de la musique".

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L'événement a également permis aux fans de profiter d'un espace dédié aux produits dérivés, avec des articles exclusifs et d'autres produits expédiés directement de Tokyo. (Fourni)

"Nous n'envisageons pas cet événement comme une fin, mais comme quelque chose qui nous reliera à l'avenir".

Dans la première partie du concert, l'orchestre a interprété des œuvres telles que "Victory Fanfare" et "Moebius".

Afin de donner aux joueurs une véritable expérience de jeu, Soken a eu l'idée de créer la même pause dans le jeu pendant la performance de l'orchestre pour refléter la bataille dans le jeu.

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Dans la première partie du concert, l'orchestre a interprété des œuvres telles que "Victory Fanfare" et "Moebius". (Fourni)

Soken a déclaré: "Lors de cette bataille, il y a un mécanisme dans le jeu où le temps s'arrête et où le joueur s'arrête. En jouant cette chanson en concert, nous voulons que les joueurs ressentent cela en musique; l'expérience du jeu et leurs souvenirs du jeu sont liés de cette manière".

"Nous voulions trouver un moyen de recréer cet arrêt du temps tout en étant joué en concert par un orchestre. L'idée qui nous est venue est donc la suivante: si le temps s'arrête dans le jeu, pourquoi ne pas faire en sorte que le concert s'arrête?"

L'idée de Soken s'est concrétisée et la foule a été émerveillée lorsque l'orchestre s'est arrêté pendant quelques secondes.

Chargée de la création des graphiques et des vidéos, Ishikawa a déclaré que son travail consistait à choisir des scènes qui résonnaient avec les joueurs.

Elle a déclaré: "Ce que nous avons créé ici donne l'impression d'avoir été créé par l'équipe de développement de Final Fantasy, même s'il s'agit d'un concert”.

Contrairement à un concert classique, où chaque chanson évoque des émotions différentes pour chaque individu, Soken a déclaré que les concerts de jeux vidéo créaient une expérience émotionnelle commune.

Soken a déclaré: "Dans un concert de jeux, tout le monde vit la même chose parce qu'il a vécu le même jeu, et tout le monde partage donc cette excitation”.

Plus de 100 musiciens sont venus du Japon, accompagnés de chanteurs, pour donner vie à la bande originale de Final Fantasy XIV.

Soken a déclaré: "Nous savons que l'Arabie saoudite et le Japon ont une longue histoire de collaboration amicale, mais il n'y a pas eu grand-chose en matière de musique, et il n'y a probablement rien eu en matière de musique de jeu".

"Les personnes qui assisteront au concert pourront rentrer chez elles et dire à leurs amis à quel point l'expérience a été passionnante et que ces Japonais ont apporté quelque chose de formidable que nous n'avions jamais vu auparavant".

L'événement a également offert aux fans une zone de merchandising dédiée, avec des articles exclusifs et d'autres produits expédiés directement de Tokyo.

Les détenteurs de billets Diamant ont également eu l'occasion de rencontrer Yoshida, Soken, Ishikawa et Fox et de recevoir un poster et une photo signés.

Avec plus de 30 millions de joueurs enregistrés, Final Fantasy XIV est l'un des jeux MMORPG les plus populaires aujourd'hui, tandis que Qiddiya, qui a été lancé en 2018 sous la direction du roi Salmane, est une capitale émergente pour le divertissement, le sport et la culture qui vise à améliorer la qualité de vie des visiteurs et des résidents.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Pour le DJ Michael Canitrot, jouer devant Notre-Dame est une «pression positive»

"Ça faisait partie de mes rêves les plus fous": Michael Canitrot, DJ qui sublime le patrimoine avec d'imposants spectacles musicaux et visuels, clôturera le concert de réouverture de Notre-Dame samedi. (AFP)
"Ça faisait partie de mes rêves les plus fous": Michael Canitrot, DJ qui sublime le patrimoine avec d'imposants spectacles musicaux et visuels, clôturera le concert de réouverture de Notre-Dame samedi. (AFP)
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  • L'abbaye du Mont-Saint-Michel, la tour Eiffel et la basilique de Saragosse en Espagne font partie des terrains de jeux de Michael Canitrot, DJ passionné de patrimoine
  • "Ça faisait partie de mes rêves les plus fous": Michael Canitrot, DJ qui sublime le patrimoine avec d'imposants spectacles musicaux et visuels, clôturera le concert de réouverture de Notre-Dame samedi

PARIS: "Ça faisait partie de mes rêves les plus fous": Michael Canitrot, DJ qui sublime le patrimoine avec d'imposants spectacles musicaux et visuels, clôturera le concert de réouverture de Notre-Dame samedi, "un honneur" abordé avec "beaucoup de concentration", a-t-il confié à l'AFP.

L'abbaye du Mont-Saint-Michel, la tour Eiffel et la basilique de Saragosse en Espagne font partie des terrains de jeux de Michael Canitrot, DJ passionné de patrimoine, qui le célèbre à travers la musique et l'art digital. Depuis 2019, son "Monumental Tour" a voyagé à travers une vingtaine de lieux en France et en Europe. Prochain arrêt: Notre-Dame, "la plus emblématique" des cathédrales.

QUESTION: Un grand moment approche, que ressentez-vous ?

REPONSE: "Beaucoup de concentration parce qu'effectivement c'est un moment qui n'arrive qu'une fois dans une vie. Il faut être bien préparé et en même temps, j'essaie de me détacher au maximum de la pression pour profiter de l'instant et de l'honneur que c'est de pouvoir participer à une telle cérémonie."

Q: Notre-Dame figurait-elle parmi les monuments devant lesquels vous rêviez de jouer un jour ?

R: "En tant que passionné de patrimoine, c'est la cathédrale la plus emblématique. C'est un monument qui m'a toujours fasciné à travers son histoire et puis il y a tout un univers en termes de littérature, donc forcément ça faisait partie de mes rêves les plus fous. Mais pouvoir être là, en plus le jour de la réouverture, c'est quelque chose que je n'avais jamais imaginé. Quelle chance!"

Q: Comment avez-vous conçu votre performance ?

R: "Chaque monument appelle à une nouvelle écriture artistique et donne une nouvelle inspiration. Pour Notre-Dame, je vais performer pendant dix minutes donc je vais réarranger certains de mes titres pour l'occasion. J'ai créé des versions spéciales où il y a une forte connotation musique électronique, mais par rapport à la dimension du projet et aux autres artistes qui vont performer avant moi, j'ai intégré aussi beaucoup de notes plus orchestrales, un peu plus symphoniques, pour vraiment mélanger les univers."

Q: Ensuite, il a fallu bâtir une animation...

R: "Je dessine un scénario puis on le met en oeuvre avec des artistes accomplis dans leur domaine. C'est un vrai travail d'équipe. C'est là qu'interviennent toutes les nouvelles technologies: la lumière bien évidemment, mais aussi le vidéo mapping. J'essaie de former une oeuvre complète entre la lumière, la musique et la vidéo, et que tout soit synchronisé. Finalement on donne une nouvelle révélation de ce monument qu'on connaît tous, mais à travers un nouveau regard, plus contemporain."

Q: Où serez-vous positionné exactement ?

R: "Sur le parvis, au pied de la cathédrale, devant la porte principale. L'idée c'est que ma scène soit la cathédrale et sa façade, donc je vais être le plus proche d'elle."

Q: Côté matériel, que représente une telle installation ?

R: "Ce sont une trentaine de vidéoprojecteurs pour couvrir juste la façade de la cathédrale, c'est assez énorme. D'habitude quand on fait nos dates du +Monumental Tour+, ce n'est pas autant, mais à événement exceptionnel, moyens exceptionnels. Ça laisse présager un impact visuel beaucoup plus dense en termes de contrastes et de punch à l'image. Pour les lumières, je n'ai pas le compte exact mais on peut parler de plusieurs centaines de projecteurs."

Q: Vous produire devant un moment culturel et religieux aussi symbolique vous fait-il vivre cette aventure plus intensément ?

R: "Ça m'inspire énormément et en plus là il y a une dimension extrêmement puissante. Avec Notre-Dame, on est dans quelque chose de très fort en termes de spiritualité, qu'on soit croyant ou pas d'ailleurs. C'est pour moi une pression, mais une pression positive, qui m'aide à me transcender et à être le meilleur possible pour cet événement."


Samas, de Zad Moultaka à l'IMA, pour crier la paix

Des visiteurs participent à une performance créée par l'artiste Zad Moultaka au Tunnel des Tuileries à Paris le 30 septembre 2016 dans le cadre du festival d'arts nocturnes « Nuit Blanche ».  (AFP)
Des visiteurs participent à une performance créée par l'artiste Zad Moultaka au Tunnel des Tuileries à Paris le 30 septembre 2016 dans le cadre du festival d'arts nocturnes « Nuit Blanche ». (AFP)
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  • Cette œuvre a été créée le 11 mai 2017 spécialement pour le pavillon du Liban à la Biennale de Venise 2017. Il s'agit d'une installation artistique, poétique et politique qui traverse l'histoire de la civilisation orientale
  • L’artiste s’interroge : la civilisation porte-t-elle en elle les germes de sa propre destruction ?

PARIS: L'Institut du Monde Arabe accueillera, du 9 décembre 2024 au 6 avril 2025, une œuvre artistique créée par le compositeur et artiste plasticien libanais Zad Moultaka, intitulée "Shamash", en solidarité avec le peuple libanais.

Cette œuvre a été créée le 11 mai 2017 spécialement pour le pavillon du Liban à la Biennale de Venise 2017. Il s'agit d'une installation artistique, poétique et politique qui traverse l'histoire de la civilisation orientale et clame un appel urgent à la paix dans le monde d’aujourd’hui.

Zad Moultaka s’est inspiré du Code d’Hammurabi, gravé sur une stèle de basalte il y a 4 000 ans. "Shamash" est également le nom du dieu babylonien du Soleil, représenté sur cette stèle comme la source des lois et des civilisations.

L’œuvre se compose d’une structure visuelle et musicale monumentale : un moteur d’avion de chasse trône au centre de la salle, face à un mur recouvert de 150 000 pièces de monnaie libanaises réfléchissant la lumière. Comme la musique est un élément central de cette œuvre, une composition intitulée " Shamash A’tema" ("Soleil Obscur") est diffusée par des haut-parleurs. Cette pièce musicale mêle des extraits de lamentations sur la chute tragique de la ville sumérienne d’Ur et des textes originaux de Zad Moultaka, inspirés du modèle sumérien.

Zad Moultaka s’est inspiré du Code d’Hammurabi, gravé sur une stèle de basalte il y a 4 000 ans. "Shamash" est également le nom du dieu babylonien du Soleil, représenté sur cette stèle comme la source des lois et des civilisations.

L’artiste s’interroge : la civilisation porte-t-elle en elle les germes de sa propre destruction ?

L’œuvre se divise en trois parties, alliant innovations sonores et expérience visuelle. Elle reflète le cycle infini de justice et de violence aveugle, qui semble inéluctable. L’artiste érige un temple hors du temps et refuse la tragédie actuelle du Moyen-Orient. Il questionne le sens de la justice dans le monde d’aujourd’hui et de demain, à une époque où le Moyen-Orient replonge dans une vague de violence intense, rappelant les lamentations d’Ur et les récits d’enfants emportés par l’eau et le feu.

L’artiste s’interroge : la civilisation porte-t-elle en elle les germes de sa propre destruction ? Tous les éléments de l’œuvre invitent à réfléchir à cette question et nous placent au cœur d’un cycle de destruction et de reconstruction, traversé cependant par des rayons de lumière symbolisant l’espoir.

Dans ce sens, le moteur de l’avion de chasse capté par Zad Moultaka dans son œuvre transforme la guerre en une chanson.


Réouverture de Notre-Dame: Hiba Tawaji parmi les artistes de la cérémonie inaugurale

La chanteuse libanaise Hiba Tawaji est également annoncée : après sa participation en 2015 dans l'émission "The Voice", elle a repris le rôle d'Esméralda dans la comédie musicale "Notre-Dame de Paris". (AFP)
La chanteuse libanaise Hiba Tawaji est également annoncée : après sa participation en 2015 dans l'émission "The Voice", elle a repris le rôle d'Esméralda dans la comédie musicale "Notre-Dame de Paris". (AFP)
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  • "Tous les créneaux sont épuisés": il a fallu quelques heures seulement mardi pour que les places permettant d'accéder à Notre-Dame de Paris pour les célébrations religieuses de la semaine de réouverture soient réservées
  • Le diocèse de Paris rappelle sur son site que "la capacité de la cathédrale étant strictement limitée à 1.500 personnes, nous ne pouvons malheureusement pas accueillir d'autres participants pour ces célébrations"

PARIS: "Tous les créneaux sont épuisés": il a fallu quelques heures seulement mardi pour que les places permettant d'accéder à Notre-Dame de Paris pour les célébrations religieuses de la semaine de réouverture soient réservées.

Un système de réservation en ligne a été lancé mardi matin pour que fidèles et visiteurs puissent réserver gratuitement une ou plusieurs places à l'un des offices religieux ouverts au public pendant la semaine du 8 au 15 décembre. Chaque jour auront lieu des vêpres à 17H45 et une messe à 18H30.

"Tous les créneaux sont épuisés", a affirmé vers midi l'application Notre-Dame de Paris.

"Toutes les places disponibles pour les célébrations de la semaine d'octave (8-15 décembre) ont été réservées", indique de son côté le site internet de Notre-Dame.

Le diocèse de Paris rappelle sur son site que "la capacité de la cathédrale étant strictement limitée à 1.500 personnes, nous ne pouvons malheureusement pas accueillir d'autres participants pour ces célébrations".

La "semaine d’octave" sera un peu particulière car dédiée à tous ceux qui ont œuvré pour la reconstruction de Notre-Dame.