Raids russes et syriens meurtriers en Syrie après une offensive rebelle

 Des avions syriens et russes ont bombardé lundi des secteurs rebelles du nord-ouest de la Syrie, tuant 11 civils dont des enfants, après la perte de la ville d'Alep par le régime lors d'une offensive menée par les insurgés, a indiqué une ONG. (AFP)
Des avions syriens et russes ont bombardé lundi des secteurs rebelles du nord-ouest de la Syrie, tuant 11 civils dont des enfants, après la perte de la ville d'Alep par le régime lors d'une offensive menée par les insurgés, a indiqué une ONG. (AFP)
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Publié le Lundi 02 décembre 2024

Raids russes et syriens meurtriers en Syrie après une offensive rebelle

  • C'est la première fois depuis le début de la guerre en Syrie en 2011 que le pouvoir, un allié de l'Iran et de la Russie, perd totalement le contrôle de la ville septentrionale, un revers cinglant infligé par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS)
  • Cette coalition de combattants antigouvernementaux, présente en force dans la province d'Idleb (nord-ouest), a lancé une offensive fulgurante le 27 novembre, prenant des dizaines de localités et s'emparant de la ville septentrionale d'Alep

BEYROUTH: Des avions syriens et russes ont bombardé lundi des secteurs rebelles du nord-ouest de la Syrie, tuant 11 civils dont des enfants, après la perte de la ville d'Alep par le régime lors d'une offensive menée par les insurgés, a indiqué une ONG.

C'est la première fois depuis le début de la guerre en Syrie en 2011 que le pouvoir, un allié de l'Iran et de la Russie, perd totalement le contrôle de la ville septentrionale, un revers cinglant infligé par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) et des factions rebelles syriennes alliées dont certaines sont appuyées par la Turquie.

Cette coalition de combattants antigouvernementaux, présente en force dans la province d'Idleb (nord-ouest), a lancé une offensive fulgurante le 27 novembre, prenant des dizaines de localités et s'emparant de la ville septentrionale d'Alep à l'exception des quartiers nord habités par des Kurdes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Le président syrien Bachar al-Assad a cherché à obtenir le soutien de ses alliés face à cet assaut fulgurant qui a fait plus de 457 morts, en majorité des combattants mais incluant aussi plus de 72 civils, selon l'Observatoire, une ONG disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie.

La Russie, qui dispose de plusieurs bases en Syrie, a dit vouloir aider M. Assad et ses forces à "repousser" les rebelles dans les provinces d'Idleb, de Hama, plus au sud, et d'Alep, alors que l'Iran a réitéré son soutien "ferme" au régime Assad.

Au lendemain de frappes meurtrières à Alep et Idleb, les avions russes et syriens ont mené lundi de nouveaux raids contre des régions aux mains des rebelles dans la province d'Idleb, ciblant notamment la ville éponyme et un camp de déplacés, a indiqué l'OSDH en faisant état de 11 civils tués dont cinq enfants.

Dans la ville d'Alep, des images de l'AFPTV ont montré des rebelles armés patrouillant dans les rues d'Alep à bord de véhicules militaires ou à pied. Certains ont incendié un drapeau syrien ou un portrait de M. Assad, d'autres ont brandi le drapeau de la révolution. Même si la plupart des rues semblent vides, des Syriens sont sortis pour acclamer l'avancée des combattants antigouvernementaux.

Ces derniers "se veulent bienveillants et ont "distribué du pain gratuitement aux carrefours" dimanche, a indiqué un habitant joint par téléphone.

"Sans résistance" 

Les rebelles ont atteint la citadelle historique d'Alep et pris des bâtiments gouvernementaux, des prisons et l'aéroport international d'Alep "sans rencontrer de résistance significative", a dit l'OSDH.

En 2015 et avec l'appui militaire crucial de la Russie et de l'Iran, le régime Assad avait lancé une contre-offensive qui lui avait permis de reprendre progressivement le contrôle d'une grande partie du pays et en 2016 de la totalité de la ville d'Alep, poumon économique de la Syrie d'avant-guerre.

Les violences des derniers jours, les premières de cette ampleur depuis 2020, font craindre une reprise des hostilités à grande échelle dans un pays morcelé en plusieurs zones d'influence, où les belligérants sont soutenus par différentes puissances régionales et internationales.

Après avoir rencontré M. Assad à Damas, le chef de la diplomatie d'Iran, Abbas Araghchi, doit s’entretenir lundi à Ankara avec son homologue turc Hakan Fidan et le président Recep Tayyip Erdogan.

La Turquie, qui contrôle plusieurs zones du nord de la Syrie et soutient plusieurs groupes rebelles syriens, a dit soutenir les efforts pour "mettre fin à la tension" dans ce pays frontalier.

Le début de l'offensive rebelle a coïncidé avec l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, un allié de M. Assad et de l'Iran sorti affaibli de la guerre au Liban.

Front Kurdes et rebelles

Dans un communiqué conjoint, les Etats-Unis, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont appelé dimanche à la "désescalade" en Syrie, soulignant l'urgence d'une "solution politique".

Les Etats-Unis, qui disposent eux aussi de soldats au sol dans le nord de la Syrie, soutiennent les Forces démocratiques syriennes (FDS) dominées par les Kurdes, qui ont combattu le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Syrie.

Les FDS oeuvrent pour évacuer "en toute sécurité" des civils kurdes de secteurs de la province d'Alep, notamment la ville de Tal-Rifaat, vers leurs "zones sûres dans le nord du pays", où elles ont instauré une administration autonome, a déclaré leur chef Mazloum Abdi.

Dimanche, des groupes rebelles proturcs ont annoncé voir pris aux forces kurdes Tal Rifaat proche de la frontière turque, où selon l'Observatoire environ 200.000 Kurdes syriens sont encerclés.

Avant leur offensive, le nord-ouest de la Syrie bénéficiait d'un calme précaire en vertu d'un cessez-le-feu instauré en 2020, sous le parrainage d'Ankara et de Moscou.

HTS et rebelles contrôlent une bonne partie de la province d'Idleb, ainsi que des secteurs des provinces d'Alep, de Hama et de Lattaquié.

Déclenché en 2011 après la répression brutale de manifestations prodémocratie, le conflit en Syrie a fait environ un demi-million de morts.


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien et le Premier ministre grec discutent des tensions entre l'Iran et Israël

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
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  • Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

RIYAD : D'après l'agence de presse saoudienne, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'est entretenu dimanche par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis pour discuter de l'escalade de la situation entre Israël et l'Iran.

Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

Ils ont souligné la nécessité de faire preuve de retenue et de désescalade, et ont insisté sur l'importance de régler les différends par des moyens diplomatiques, a ajouté l'APS.

Cet appel intervient dans un contexte de tensions accrues, suite à une série d'attaques réciproques entre les deux pays.

La dernière flambée de violence a fait craindre un conflit régional plus large, et les dirigeants internationaux ont exhorté toutes les parties à éviter une nouvelle escalade. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com