COP16: l'Arabie saoudite s'engage à intensifier la lutte contre la sécheresse et la dégradation des sols

Abdelrahman al-Fadli, ministre de l'Environnement du Royaume et président de la COP16. (Capture d'écran)
Abdelrahman al-Fadli, ministre de l'Environnement du Royaume et président de la COP16. (Capture d'écran)
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Publié le Lundi 02 décembre 2024

COP16: l'Arabie saoudite s'engage à intensifier la lutte contre la sécheresse et la dégradation des sols

  • Réfléchissant aux défis à venir, le ministre Al-Fadli a souligné l'engagement du Royaume dans la lutte contre la désertification
  • Il a par ailleurs déclaré que la Vision 2030 était la pierre angulaire de l'agenda vert du Royaume

RIYAD: Le nouveau président saoudien de la COP16 s'est engagé à travailler avec la communauté internationale pour lutter contre la sécheresse et la désertification, au premier jour d'une conférence de l'ONU à Riyad.

Abdelrahman al-Fadli, ministre de l'Environnement du Royaume, a abordé, dans son discours lors de la conférence qui se tient du 2 au 13 décembre sur le thème «Notre terre. Notre avenir», les défis auxquels est confrontée la communauté mondiale.

Le président sortant de la COP15, l'Ivoirien Alain-Richard Donwahi, a passé le flambeau de la direction de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification en appelant à maintenir l'urgence, tandis qu'Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, a rappelé que près de 40% de la surface de la planète était affectée par la dégradation des sols.

M. Al-Fadli s'est dit «honoré» d'avoir été élu président, ajoutant: «Nous sommes impatients d'intensifier l'action dans le cadre de cette convention afin de relever les défis et de promouvoir l'intégration entre les diverses organisations internationales de l'environnement.»

Réfléchissant aux défis à venir, il a souligné l'engagement du Royaume dans la lutte contre la désertification, avant d’ajouter: «Le Moyen-Orient est l'une des régions les plus touchées par la dégradation des sols, la sécheresse et la désertification. Nous cherchons à relever les défis environnementaux en partenariat avec la communauté internationale.»

Le ministre de l'Environnement a souligné que la Vision 2030 était la pierre angulaire de l'agenda vert du Royaume, déclarant: «La protection de l'environnement et des ressources naturelles est essentielle pour parvenir à un développement durable et à une bonne qualité de vie.»

L'engagement environnemental de l'Arabie saoudite

M. Al-Fadli a détaillé les objectifs du Royaume, notamment l'Initiative verte saoudienne, qui vise à restaurer 40 millions d'hectares de terres dégradées et à augmenter les réserves nationales de 30% d'ici à 2030.  

Il a ajouté: «Nous avons mis en place des initiatives et des programmes visant à limiter la pollution, à développer le couvert végétal et à améliorer la gestion des déchets et les services météorologiques.»

Abordant des approches plus larges, M. Al-Fadli a souligné que l'Arabie saoudite avait adopté la stratégie nationale pour l'environnement et créé un fonds pour les causes environnementales, ainsi que cinq centres spécialisés.

Il a souligné les efforts déployés dans le domaine des énergies renouvelables : «Notre objectif est de faire en sorte que plus de 50% de notre bouquet énergétique provienne de sources renouvelables d'ici à 2030, ce qui permettra de réduire considérablement les émissions de carbone.»

Perspectives mondiales et locales

Le maire de Riyad, Faisal ben Abdel Aziz ben Ayyaf, a souligné la nature interdépendante des défis environnementaux: «Aucun pays ou ville ne peut relever seul ces défis. Grâce à la coopération internationale et au travail collectif, nous pouvons trouver des solutions innovantes pour restaurer nos terres et développer nos villes.»

Il a ajouté: «Nous coordonnons les initiatives pour faire en sorte que Riyad soit un modèle pour le monde entier.»

Amina Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations unies, a appelé à une action mondiale urgente, notamment en ce qui concerne le renforcement de la coopération internationale en matière de dégradation des sols, l'intensification des travaux de restauration et la mobilisation de moyens financiers à grande échelle.

«La terre nous nourrit et nous la détruisons. L'action ne peut pas attendre», a-t-elle déclaré.

Amina Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations unies. (Capture d'écran)

Réflexions du président sortant

Le président de la COP15, M. Donwahi, a salué la capacité de l'Arabie saoudite à poursuivre la lutte contre la dégradation des sols, affirmant qu'il n'y a aucun doute quant à la capacité du Royaume à «renforcer encore plus notre héritage commun», étant donné qu'il est à l'avant-garde de défis tels que les tempêtes de sable et la sécheresse.

Soulignant la nature permanente de la mission, il a déclaré: «Nous restons optimistes. Cependant, la situation est très urgente. Nous devons aller plus loin et plus vite.»

M. Donwahi a reconnu les progrès réalisés par les COP précédentes, en particulier l'inclusion des jeunes, en déclarant: «Pour la première fois, nous avons nommé un envoyé spécial pour la jeunesse, un geste symbolique fort qui démontre notre engagement envers les jeunes.»

Collaboration internationale

Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, a rappelé, dans son discours, que près de 40% de la surface de la planète était affectée par la dégradation des sols.

«Cette maladie progresse à un rythme effrayant», a-t-il ajouté.

M. Thiaw a exprimé sa «profonde gratitude» envers l'Arabie saoudite pour sa «vision de la restauration des terres et de la résistance à la sécheresse à l'échelle mondiale».

La conférence s'est également penchée sur la COP17 en Mongolie, le Premier ministre Luvsannamsrain Oyun-Erdene ayant exprimé la volonté de son pays d'y participer.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com