PARIS : Environ 500 taxis ont manifesté mardi matin près de l'Assemblée nationale pour protester contre une baisse des tarifs de transport de malades, a constaté un journaliste de l'AFP.
Afin de réaliser 300 millions d'euros d'économies sur ces transports sanitaires, le gouvernement Barnier, menacé de censure, souhaite contraindre taxis et transporteurs sanitaires à négocier des mesures avec l'Assurance maladie, sous peine de baisses tarifaires imposées.
Les taxis protestaient sur l'esplanade des Invalides, entre pétards et feux d'artifice, contre cette négociation avec l'Assurance maladie et demandaient à être reçus par les parlementaires ou le ministère de la Santé, a indiqué Walid Hanida du collectif Team Taxi, à l'origine de la manifestation.
Ils manifestaient aussi contre l'arrivée potentielle de plateformes en ligne comme Uber Health, qui pourraient « casser le taximètre pour déstructurer notre modèle économique et social », a souligné M. Hanida.
Lundi, plusieurs centaines de taxis ont déjà participé à des blocages ou ralentissements dans l'agglomération lyonnaise et en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
En 2023, l'Assurance maladie indiquait que plus de 40 000 taxis étaient conventionnés pour transporter des personnes malades, atteintes de pathologies allant des cancers aux maladies psychiatriques, soit près des trois quarts des taxis en France.
En zones rurales, ces transports médicaux représentent l'essentiel de leurs revenus, ont décrit plusieurs d'entre eux qui manifestaient à Paris.
Benoît, un taxi parisien de 48 ans qui a souhaité garder l'anonymat, craint de perdre 30 à 40 % de ses revenus avec les nouveaux barèmes.
Mickaël Sommier, 52 ans, est venu depuis Orléans (Loiret) mardi matin et craint pour sa part que ces forfaits et le recours aux plateformes transforment les taxis en VTC. « On veut conserver notre lumineux », a lancé le manifestant.