Les incontournables du Soundstorm 2024 : Le festival de musique de Riyad accueille des superstars

MDLBEAST Soundstorm s'est imposé comme le plus grand festival de musique du Golfe. (Fourni)
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Publié le Samedi 07 décembre 2024

Les incontournables du Soundstorm 2024 : Le festival de musique de Riyad accueille des superstars

  • MDLBEAST Soundstorm s'est imposé comme le plus grand festival de musique du Golfe, revendiquant également le titre de la plus grande rave du monde
  • Les têtes d'affiche de la scène Big Beast cette année forment un groupe éclectique et impressionnant de véritables superstars

RIYAD : En seulement quelques années depuis son lancement en 2019, MDLBEAST Soundstorm s'est imposé comme le plus grand festival de musique du Golfe, revendiquant également le titre de la plus grande rave du monde — l'édition de l'année dernière aurait attiré 730 000 spectateurs. L'édition de cette année, la cinquième, promet d'être encore plus grandiose, avec plus de 150 artistes se produisant dans 10 espaces différents autour du site du festival. Une fois de plus, l'accent est mis sur la musique électronique, avec une majorité écrasante de DJ-producteurs, allant des stars mondiales comme David Guetta et Armin Van Buuren aux figures locales comme Baloo et Biirdperson. Mais il y a aussi une grande diversité au programme, avec des légendes du hip-hop et des stars du rock. Voici quelques-unes des performances à ne surtout pas manquer le week-end prochain.

Artistes à l'affiche
Les têtes d'affiche de la scène Big Beast cette année forment un groupe éclectique et impressionnant de véritables superstars. Le rappeur américain Eminem, figure influente ayant largement contribué à populariser le hip-hop aux États-Unis — notamment auprès du public blanc —, se produira jeudi soir, tout comme les pionniers du rock-rap Linkin Park, de retour sur scène cette année pour la première fois depuis le décès de leur chanteur originel Chester Bennington en 2017. Sa remplaçante est Emily Armstrong, cofondatrice du groupe rock de Los Angeles Dead Sara. Les premières critiques de cette nouvelle formation — qui inclut également le batteur Colin Brittain en remplacement de Rob Bourdon — sont prometteuses : « Armstrong s'approprie chaque classique de Linkin Park sans en altérer l'essence, du puissant Given Up et sa fin en hurlements à la beauté brute de Breaking the Habit », écrivait The Guardian à propos de leur performance à Londres en septembre. Vendredi, les rockeurs britanniques Muse, souvent qualifiés de l’un des meilleurs groupes live au monde, le DJ-producteur écossais Calvin Harris — premier artiste britannique solo à dépasser 1 milliard d'écoutes sur Spotify —, et la star américaine de l'alt-hip-hop Tyler, The Creator, cofondateur du collectif Odd Future, monteront sur scène. Le samedi, la chanteuse et compositrice américaine Camila Cabello, révélée par le groupe Fifth Harmony — l’un des groupes féminins les plus populaires de l’histoire — mais dont la carrière solo est fortement influencée par la musique latine, clôturera la scène Big Beast. Ce même soir, la scène DWN Beast accueillera Thirty Seconds to Mars, le groupe rock américain mené par la star hollywoodienne Jared Leto, le rappeur-chanteur américain Russ, et The Roots — groupe phare de l’émission The Tonight Show Starring Jimmy Fallon, dirigé par Questlove.

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Le rappeur américain Eminem, qui a largement contribué à populariser le hip-hop aux États-Unis, en particulier auprès des Blancs, se produit jeudi soir. (Getty Images)

DJs superstars
Parmi les dizaines de DJ-producteurs de renom qui se produiront sur les différentes scènes du week-end, on retrouve plusieurs légendes mondiales de l’EDM. Le Néerlandais Martin Garrix, élu numéro un du classement Top 100 DJs de DJ Mag en 2016, 2017 et 2018, jouera un set back-to-back avec le Suédois Alesso jeudi soir. Le Français omniprésent David Guetta (qui se produira également en B2B avec l’inventeur du « future rave », le Danois Morten Breum), l’Américain Steve Aoki (B2B avec le DJ bosno-suédois Salvatore Ganacci), et le compatriote de Garrix, Armin Van Buuren, qui a dominé le classement DJ Mag quatre années consécutives (de 2007 à 2010), puis de nouveau en 2012, ce qui lui vaut un record de cinq titres, font partie des têtes d’affiche. Ajoutez à cela deux des cofondateurs de Swedish House Mafia, Axwell et Sebastian Ingrosso, désormais en duo, ainsi que le DJ-producteur sud-africain récompensé aux Grammy Awards, Black Coffee. Une liste complète des artistes est disponible sur le site web de MDLBEAST.

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DJ Armin Van Buuren. (AFP)

Stars arabes
En plus des superstars internationales qui s’envoleront pour Riyad cette semaine, plusieurs grandes figures de la scène régionale seront également présentes à Soundstorm. La diva libanaise Elissa, dont les albums se seraient vendus à plus de 30 millions d’exemplaires et qui a sorti son très attendu 13ᵉ album studio Ana Seketeen en mai dernier, sera sur scène. Tout comme le très populaire rappeur égyptien Marwan Moussa, son compatriote, le chanteur Ahmed Saad, ainsi qu'Abdul Majeed Abdullah, originaire du Royaume, sont au nombre des artistes présents.

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Elissa se produira lors de l'événement. (AFP)

Héros locaux
Une fois de plus, MDLBEAST offre une scène gigantesque à des talents saoudiens moins connus pour briller lors de Soundstorm. Ne manquez pas le groupe de rock psychédélique entièrement féminin Seera, qui gagne rapidement en popularité et en couverture médiatique depuis deux ans. Côté DJ-producteurs, attendez-vous à ce que les sets de Leen, Omar Bassad, Baloo, Loush, Hats and Klaps, et Biirdperson électrisent les foules.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.