Dans les coulisses de “Christian Dior : couturier du rêve”

"J'ai profité de sa longue pause déjeuner pour dessiner comme un fou", a expliqué M. Jones à Arab News. "À son retour, il a sélectionné 25 de mes croquis. (Fourni)
"J'ai profité de sa longue pause déjeuner pour dessiner comme un fou", a expliqué M. Jones à Arab News. "À son retour, il a sélectionné 25 de mes croquis. (Fourni)
"J'ai profité de sa longue pause déjeuner pour dessiner comme un fou", a expliqué M. Jones à Arab News. "À son retour, il a sélectionné 25 de mes croquis. (Fourni)
"J'ai profité de sa longue pause déjeuner pour dessiner comme un fou", a expliqué M. Jones à Arab News. "À son retour, il a sélectionné 25 de mes croquis. (Fourni)
Short Url
Publié le Samedi 14 décembre 2024

Dans les coulisses de “Christian Dior : couturier du rêve”

  • L'exposition "Christian Dior : couturier du rêve",  présentée au Musée National Saoudien à Riyad jusqu'en avril, célèbre l'excellence et le savoir-faire de l'emblématique maison de couture française
  • Stephen Jones, célèbre modiste britannique et pilier créatif de Dior, a contribué de manière significative à la réalisation de cette exposition

PARIS : L'exposition "Christian Dior : couturier du rêve",  présentée au Musée National Saoudien à Riyad jusqu'en avril, célèbre l'excellence et le savoir-faire de l'emblématique maison de couture française. Stephen Jones, célèbre modiste britannique et pilier créatif de Dior, a contribué de manière significative à la réalisation de cette exposition.

Stephen Jones s'est fait remarqué en 1982, trois ans après avoir obtenu son diplôme de la  Saint Martin's School of Art à Londres. Sa présence marquante dans le clip du célèbre tube Do You Really Want to Hurt Me? du groupe pop britannique Culture Club, où il arbore un fez en velours rouge de sa propre création, a attiré l’attention du célèbre couturier français Jean Paul Gaultier. Impressionné par son talent, Gaultier l’a invité à Paris pour concevoir les chapeaux de sa collection féminine. 

“J’ai profité de sa longue pause déjeuner pour dessiner frénétiquement”, a confié Stephen Jones à Arab News. “À son retour, il a choisi 25 de mes croquis”.

Les chapeaux de Stephen Jones ont connu un énorme succès, propulsant le jeune créateur de 28 ans au cœur de la scène mode parisienne. Très vite, il a collaboré avec des figures emblématiques telles que Thierry Mugler, Claude Montana, Azzedine Alaïa, Rei Kawakubo et John Galliano.

C’est John Galliano qui a ouvert les portes de Christian Dior à Stephen Jones en 1996. Depuis, il dirige l’unique atelier de haute couture intégré de la maison, un privilège exclusif à Dior, et ce, depuis 28 ans. Au cours de sa carrière, il a collaboré avec des directeurs artistiques de renom : John Galliano (1996-2011), Raf Simons (2012-2015), Maria Grazia Chiuri (à partir de 2016) et Kim Jones (à partir de 2018).

“Si un chapeau porte la signature de Dior, j’y suis certainement pour quelque chose”, dit-il avec un sourire. 
Avec quels créateurs de Dior avez-vous eu le plus d'affinités créatives ?

Chaque créateur de Dior a apporté une vision et une approche uniques des chapeaux, rendant toute comparaison impossible. Pour John Galliano, le chapeau était un élément clé de la narration. Pour Raf Simons, il évoquait un geste stylistique inspiré du milieu du siècle. Enfin, pour Maria Grazia Chiuri, l’objectif était de créer un chapeau que toutes les jeunes femmes à la mode du monde entier désireraient porter. Ces visions, aussi distinctes que fascinantes, reflètent des objectifs incomparables. 

Votre visite à Riyad était-elle votre première au Moyen-Orient ? Quelles sont vos impressions sur l'Arabie saoudite ?
J’ai participé à l’exposition “Christian Dior : couturier du rêve” à Doha en 2021, mais la sélection des robes présentée cette fois-ci est tout à fait différente. Ce n’est pas ma première visite en Arabie saoudite, et je suis toujours émerveillé par ce pays fascinant. Les habitants se distinguent par leur incroyable gentillesse et leur chaleureux accueil. La chaleur, bien sûr, est un contraste frappant avec celle de l’Angleterre, mais elle fait partie intégrante du charme local. Les paysages, en particulier les déserts, sont époustouflants. J’ai eu le privilège de visiter le site du Bout du Monde, qui figure parmi les lieux les plus spectaculaires que j’aie jamais découverts dans ma vie.

Y a-t-il eu des surprises lors de l'installation de l'exposition, en découvrant des looks d'anciennes collections ?
Lors de l’installation des chapeaux, certains looks m’étaient familiers, tandis que d’autres m’échappaient complètement. De nombreuses pièces n’avaient jamais été exposées auparavant. À plusieurs reprises, j’avais l’impression de les voir pour la toute première fois. La plus grande révélation a sans doute été la salle Desert Beauty, où j’ai découvert des looks que je n’avais jamais aperçus auparavant. Chaque pièce est empreinte de souvenirs, comme si l’on me demandait de parler de mes propres enfants. Chacun exige un savoir-faire unique, une histoire qui se dévoile à travers les vêtements. Ces créations incarnent non seulement l’esprit de Christian Dior, mais également la vision singulière de chaque créateur qui a contribué à l’héritage de la maison.

Vous souvenez-vous de tous les chapeaux que vous avez dessinés ?

Plus ou moins, oui. Et lorsque je m’en souviens, c’est avec une précision presque tactile : je peux ressentir le chapeau, visualiser le processus créatif qui l’a inspiré, et même me rappeler son poids et sa texture.

Combien de chapeaux avez-vous conçus au cours de votre carrière ?

Je dirais environ 100 000, selon une estimation prudente.

Y a-t-il un chapeau dans l'exposition qui est particulièrement significatif pour vous ?

Évidemment, le chapeau tailleur Bar (de la première collection de Christian Dior), parce que c'était l'une des créations préférées de Dior et que je suis toujours stupéfait par sa modernité.

Dior a écrit dans son "Petit dictionnaire de la mode" de 1954 : "Sans chapeau, il n'y a pas de civilisation". Êtes-vous d'accord ?  
Absolument. Un chapeau est un véritable facteur de transformation. Il apporte une touche qui change tout.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

Short Url
  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Short Url
  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
(SPA)
Short Url
  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com