Coupe du Monde 2034 : l'Arabie saoudite prévoit un événement financièrement optimisé avec des revenus en hausse, selon la FIFA

Un spectacle de lumière créé par un drone et des feux d'artifice illuminent le ciel de Riyad le 11 décembre 2024, pour célébrer la confirmation de l'Arabie saoudite comme hôte de la Coupe du monde de football de 2034. (Haitham El-Tabei/AFP)
Un spectacle de lumière créé par un drone et des feux d'artifice illuminent le ciel de Riyad le 11 décembre 2024, pour célébrer la confirmation de l'Arabie saoudite comme hôte de la Coupe du monde de football de 2034. (Haitham El-Tabei/AFP)
Short Url
Publié le Samedi 14 décembre 2024

Coupe du Monde 2034 : l'Arabie saoudite prévoit un événement financièrement optimisé avec des revenus en hausse, selon la FIFA

  • Un rapport de la FIFA révèle que l’Arabie saoudite se prépare à accueillir la Coupe du Monde 2034 en réalisant des économies de 450 millions de dollars sur les coûts, tout en surpassant les projections de revenus
  • Selon le document d’évaluation de la candidature, les revenus tirés de la billetterie et de l’hospitalité devraient surpasser les prévisions initiales de 32 %, générant ainsi 240 millions de dollars supplémentaires

Riyad : Un rapport de la FIFA révèle que l’Arabie saoudite se prépare à accueillir la Coupe du Monde 2034 en réalisant des économies de 450 millions de dollars sur les coûts, tout en surpassant les projections de revenus.

Selon le document d’évaluation de la candidature, les revenus tirés de la billetterie et de l’hospitalité devraient surpasser les prévisions initiales de 32 %, générant ainsi 240 millions de dollars supplémentaires.

La FIFA a estimé les coûts d’organisation en se basant sur les données des précédentes Coupes du Monde, tout en les ajustant pour refléter le format élargi à 104 matchs, l’utilisation de 14 stades, l’inflation et les spécificités économiques locales.

En excluant des dépenses telles que les prix et les frais de participation des équipes, la FIFA a souligné la compétitivité des coûts en Arabie saoudite. Les domaines clés, tels que les services techniques et la sécurité, devraient afficher des réductions significatives, estimées à 133 millions de dollars et 58,9 millions de dollars respectivement, par rapport aux projections initiales.

À titre de comparaison, le Qatar a investi près de 220 milliards de dollars pour accueillir la Coupe du Monde 2022, le montant le plus élevé jamais enregistré dans l’histoire du tournoi. Une grande partie de cette somme a été consacré aux infrastructures, notamment la construction de stades, le développement des routes et l’amélioration des transports publics.

L’accueil d’événements sportifs majeurs, comme la Coupe du Monde de la FIFA, s’inscrit dans la stratégie de diversification économique de l’Arabie saoudite. Cette démarche ambitionne de diminuer la dépendance du Royaume à ses revenus pétroliers, qui dure depuis des décennies.

En novembre, des experts ont indiqué à Arab News que l’Arabie saoudite pourrait bénéficier d’une hausse de son produit intérieur brut estimée entre 9 et 14 milliards de dollars grâce à l’événement, accompagnée de la création de 1,5 million d’emplois et de la construction de 230 000 chambres d’hôtel dans les cinq villes hôtes.

D’après le rapport de candidature, les principaux postes de dépenses pour l’Arabie saoudite incluent 378,4 millions de dollars alloués aux opérations télévisuelles, 273,8 millions de dollars pour la gestion de la main-d’œuvre, 124 millions de dollars pour les transports, 111,1 millions de dollars pour les services destinés aux équipes, et 99,5 millions de dollars pour les technologies de l’information et les télécommunications.

"La majorité des postes de coûts sont actuellement projetés en dessous des niveaux de référence, tandis que certains, comme les coûts de personnel, le transport, l’hébergement des équipes et la gestion des compétitions, devraient rester globalement conformes aux prévisions de base", a souligné la FIFA.

L’instance dirigeante anticipe que les revenus issus de la restauration seront alignés sur les estimations de référence, tandis que les recettes générées par les plateformes en ligne et les licences devraient dépasser les prévisions de 7 millions de dollars.

Le fuseau horaire de l’Arabie saoudite, idéal pour permettre aux téléspectateurs d’Asie, d’Europe et d’Afrique de suivre les matchs aux heures de grande écoute, est prévu pour augmenter de 10 % l’audience télévisée mondiale en direct par rapport à l’édition 2026.

Le développement durable au cœur du projet
L’Arabie saoudite s’est engagée à organiser le tournoi de 2034 en plaçant le développement durable au cœur de ses priorités. En intégrant des énergies renouvelables et en visant la certification LEED Gold pour ses infrastructures et opérations, le Royaume prévoit de réduire considérablement la consommation énergétique par rapport aux normes conventionnelles.

Le Royaume envisage de reconvertir les stades de la Coupe du Monde en espaces multifonctionnels dédiés au divertissement et en infrastructures pour les équipes de la Saudi Pro League, garantissant ainsi des retombées durables pour le football et les communautés locales.

Développement des infrastructures
La candidature à la Coupe du Monde reflète l’ambition de l’Arabie saoudite de se positionner comme un hub majeur du tourisme mondial.

Chaque ville hôte proposée a été transformée dans le cadre de la Vision 2030, grâce à des investissements majeurs dans les infrastructures touristiques, visant à accueillir des événements de grande envergure dans les domaines du sport, des arts, de la culture et des affaires.

La Coupe du Monde de la FIFA 2034 et l’Expo 2030 devraient jouer un rôle clé dans le renforcement de l’économie non pétrolière de l’Arabie saoudite, en générant de nouvelles opportunités d’affaires et en élargissant l’accès au crédit pour les institutions financières, selon un rapport publié en novembre par Moody’s.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
Short Url
  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
Short Url
  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Short Url
  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com