MOSCOU : Lundi, le Kremlin a indiqué que l'avenir de ses bases militaires en Syrie n'était pas tranché, Moscou tentant de les maintenir malgré la fuite de son allié, l'ex-président Bachar al-Assad, renversé par des rebelles que la Russie aidait à combattre.
« Il n'y a pas de décision définitive à ce sujet, nous sommes en contact avec les représentants des forces qui contrôlent actuellement la situation dans le pays », a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, lors d'un point presse.
Moscou dispose de deux bases militaires en Syrie : la base navale de Tartous et l'aérodrome militaire de Hmeimim. Il s'agit d'infrastructures clés pour les ambitions géopolitiques de la Russie, qui exerce son influence au Moyen-Orient, dans le bassin méditerranéen et jusqu'en Afrique grâce à ces installations.
La fuite de Bachar al-Assad a porté un coup dur aux ambitions de la Russie, d'autant qu'elle illustre aussi l'affaiblissement de son allié régional, l'Iran.
Par ailleurs, Moscou est complètement accaparé par son assaut contre l'Ukraine, qui entre bientôt dans sa troisième année, ce qui mobilise l'essentiel des ressources militaires du pays.
Dimanche, la diplomatie russe a par ailleurs annoncé avoir rapatrié une partie du personnel diplomatique russe à Damas.
La Russie a été vivement critiquée pour son intervention militaire en Syrie à partir de 2015 pour sauver Bachar el-Assad. Elle a participé à la répression brutale des rebelles, notamment en menant des frappes aériennes dévastatrices.
Finalement, à l'issue d'une offensive fulgurante, la coalition rebelle dominée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a renversé début décembre M. al-Assad, qui s'est réfugié en Russie avec sa famille.







