La Sports Boulevard Foundation lance un fonds de 933 millions de dollars pour le développement d'une zone à usage mixte à Riyad

La SBF a signé des accords avec Riyadh Development Co, la société turque FTG Development et Jadwa Investment pour créer le fonds, qui vise à transformer le paysage urbain de Riyad(Photo Fournie)
La SBF a signé des accords avec Riyadh Development Co, la société turque FTG Development et Jadwa Investment pour créer le fonds, qui vise à transformer le paysage urbain de Riyad(Photo Fournie)
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Publié le Mercredi 18 décembre 2024

La Sports Boulevard Foundation lance un fonds de 933 millions de dollars pour le développement d'une zone à usage mixte à Riyad

  • D'une superficie de 40 000 mètres carrés et d'une surface brute de plancher supérieure à 207 000 mètres carrés, les Urban Wadi High Rises respecteront les principes architecturaux salmaniens, alliant patrimoine culturel et design moderne.
  • Cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet plus vaste du Sports Boulevard lancé en 2019, qui s'étend sur 135 km, reliant Wadi Hanifa à l'ouest à Wadi Al-Sulai à l'est.

JEDDAH : La fondation saoudienne Sports Boulevard Foundation a lancé un fonds d'investissement immobilier de 3,5 milliards de SR (933 millions de dollars) pour développer Urban Wadi High Rises, un projet à usage mixte à Riyad. 

SBF a signé des accords avec Riyadh Development Co, FTG Development (Turquie) et Jadwa Investment pour créer le fonds, qui vise à transformer le paysage urbain de Riyad. 

D'une superficie de 40 000 mètres carrés et d'une surface brute de plancher supérieure à 207 000 mètres carrés, les Urban Wadi High Rises respecteront les principes architecturaux salmaniens, alliant patrimoine culturel et design moderne, selon un communiqué de presse.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet plus vaste du Sports Boulevard lancé en 2019, qui s'étend sur 135 km, reliant Wadi Hanifa à l'ouest à Wadi Al-Sulai à l'est. Conçu comme le plus grand parc linéaire du monde, il intègre des caractéristiques sportives, culturelles et environnementales afin de promouvoir des modes de vie plus sains, conformément aux objectifs de qualité de vie de Vision 2030. 

Jayne McGivern, PDG de la Fondation Sports Boulevard, a déclaré : « La création d'un fonds d'investissement immobilier et le partenariat stratégique qui en découle constituent une étape importante dans l'amélioration du développement urbain. »  

Elle a ajouté : « Ce fonds reflète notre engagement inébranlable envers le projet du boulevard des sports et notre vision de l'amélioration de la qualité de vie dans la ville. Nous voulons faire de Riyad l'une des meilleures villes du monde, en contribuant à la croissance régionale et en réalisant les objectifs généraux définis dans la Vision 2030 de l'Arabie saoudite. » 

Dans le cadre de cet accord, Sports Boulevard Development Co. détiendra la majorité des parts, tandis que Riyadh Development Co. et FTG Development agiront en tant que co-investisseurs et promoteurs. Jadwa Investment gérera le fonds à capital fixe, ajoute le communiqué. 

« Grâce à la collaboration avec nos partenaires, nous serons en mesure de fournir à la destination Urban Wadi de Sports Boulevard des installations de classe mondiale qui garantiront un impact positif dans tous les domaines liés à la communauté de Riyad », a déclaré M. McGivern.

Il s'agit du deuxième fonds d'investissement immobilier lancé par la SBF, après l'annonce d'un fonds pour la destination Promenade. La fondation a décrit cette initiative comme un modèle de partenariat unique entre les secteurs public et privé. 

Urban Wadi comprendra un canal d'eau avec des espaces verts, des pistes piétonnes et cyclables, des aires de jeux ombragées, des terrains de sport, une zone de kayak et des espaces commerciaux avec des boutiques et des restaurants. Une structure ombragée de 10 000 mètres carrés offrira un espace de rassemblement supplémentaire pour les résidents et les visiteurs.  

Jehad Al-Kadi, PDG de Riyadh Development Co. a souligné l'alignement du projet sur la Vision 2030, notant son potentiel pour améliorer l'infrastructure de Riyad et soutenir les ambitions de croissance du Royaume. 

« Nous sommes fiers d'annoncer la création d'un fonds d'investissement immobilier dans le cadre de notre partenariat stratégique avec la Sports Boulevard Development Company. Cet investissement soutiendra l'objectif commun du projet de boulevard sportif en fournissant des installations de classe mondiale aux résidents et aux visiteurs de Riyad », a déclaré M. Al-Kadi.  

Compte tenu de l'importance du projet et de la dynamique actuelle du Royaume en matière d'économie et d'investissement, il a noté qu'un partenariat fructueux avait été formé avec le promoteur immobilier international FTG Development pour mettre en œuvre les meilleures pratiques en matière de conception, de construction et de gestion des actifs.

Tariq Al-Sudairy, directeur général et PDG de Jadwa Investment, a souligné le rôle du fonds dans le renforcement de la position mondiale de Riyad, en ajoutant : « La gestion de ce fonds témoigne de notre engagement à renforcer la position de Riyad en tant que ville mondiale en développant des infrastructures durables répondant aux normes les plus élevées, en attirant des investissements qui contribuent à la réalisation des objectifs de Saudi Vision 2030 et en améliorant la qualité de vie dans la capitale. » 

Lancé en 2019 sous la direction du roi Salman et du prince héritier Mohammed bin Salman, le projet Sports Boulevard est une initiative phare destinée à améliorer l'habitabilité de Riyad et à promouvoir des modes de vie actifs. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".


La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
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  • "La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire
  • "La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg

PARIS: La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, touchant tous les aspects de la vie des plus fragiles, alerte jeudi le Secours Populaire, qui publie un baromètre témoignant de cette situation jugée préoccupante.

"La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.

L'association publie un baromètre qui indique qu'un tiers des Français (31%) rencontrent des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. De même 39% ont du mal à payer leurs dépenses d'électricité et 49% à partir en vacances au moins une fois par an, selon ce sondage réalisé par l'Institut Ipsos, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg.

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier.

Malgré un "léger mieux" constaté sur certains indicateurs lié au "ralentissement de l'inflation", ce baromètre révèle "une situation sociale toujours très préoccupante", selon le Secours populaire.

En début de semaine, la déléguée interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Anne Rubinstein, a évoqué des "difficultés" rencontrées par l'Etat pour résorber un taux de pauvreté qui a atteint un niveau record en 2023 en France métropolitaine.

Face à cette situation, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a appelé mardi à une "mobilisation collective" pour "débloquer la lutte contre la précarité".

Au niveau européen, 28% de la population déclare se trouver en situation précaire, également selon ce baromètre du Secours Populaire, qui s'appuie aussi sur des échantillons de 1.000 personnes représentatifs de neuf autres pays (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie).

La part des personnes se considérant comme précaires demeure à un niveau "très alarmant" en Grèce (46%) et en Moldavie (45%), pointe le baromètre.

En 2024, le Secours populaire a soutenu 3,7 millions de personnes en France. L'association fournit notamment de l'aide alimentaire et organise des activités pour différents publics pour rompre l'isolement.


Face à l'explosion des dépenses militaires, l'ONU appelle à «repenser les priorités»

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté. (AFP)
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté. (AFP)
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  • "Aujourd'hui, nous publions un rapport qui révèle une réalité saisissante: le monde dépense bien plus à faire la guerre qu'à construire la paix", a-t-il déclaré Antonio Guterres
  • Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), les dépenses militaires mondiales ont atteint en 2024 près de 2.700 milliards de dollars, en hausse de plus de 9% sur un an

NATIONS-UNIES: Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté.

"Aujourd'hui, nous publions un rapport qui révèle une réalité saisissante: le monde dépense bien plus à faire la guerre qu'à construire la paix", a-t-il déclaré Antonio Guterres.

Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), les dépenses militaires mondiales ont atteint en 2024 près de 2.700 milliards de dollars, en hausse de plus de 9% sur un an.

C'est "l'équivalent de 334 dollars par habitant de la planète", "près de 13 fois le montant de l'aide publique au développement des pays les plus riches et 750 fois le budget ordinaire de l'ONU", a noté Antonio Guterres.

Et en parallèle, la majorité des Objectifs de développement durables (ODD) visant à améliorer le sort de l'humanité d'ici 2030 (éradication de l'extrême pauvreté, égalité hommes-femmes, éducation...) ne sont pas sur la bonne voie.

Pourtant, mettre un terme à la faim dans le monde d'ici 2030 nécessiterait seulement 93 milliards de dollars par an, soit 4% des dépenses militaires de 2024, et faire en sorte que chaque enfant soit totalement vacciné coûterait entre 100 et 285 milliards par an, note le rapport demandé par les Etats membres.

Au total, l'ONU estime aujourd'hui à 4.000 milliards de dollars les investissements supplémentaires nécessaires chaque année pour atteindre l'ensemble des ODD, un montant qui pourrait grimper à 6.400 milliards dans les prochaines années.

Alors le secrétaire général de l'ONU a lancé un "appel à l'action, un appel à repenser les priorités, un appel à rééquilibrer les investissements mondiaux vers la sécurité dont le monde a vraiment besoin".

"Des dépenses militaires excessives ne garantissent pas la paix, souvent elles la sapent, encourageant la course aux armements, renforçant la méfiance et détournant des ressources de ce qui représentent les bases de la stabilité", a-t-il ajouté. "Un monde plus sûr commence par investir au moins autant pour lutter contre la pauvreté que nous le faisons pour faire la guerre".

"Rediriger même une fraction des dépenses militaires actuelles pourraient combler des écarts vitaux, envoyer des enfants à l'école, renforcer les soins de santé de base, développer les énergies propres et des infrastructures résistantes, et protéger les plus vulnérables", a-t-il plaidé.