La Dame de Pic: l’art de la gastronomie française de Valence à l’international

La Dame de Pic Dubaï, au One&Only Zaabeel, établissement ouvert en 2024. (Photo: fournie)
La Dame de Pic Dubaï, au One&Only Zaabeel, établissement ouvert en 2024. (Photo: fournie)
Auberge du Pin à Valence. (Photo: fournie)
Auberge du Pin à Valence. (Photo: fournie)
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Publié le Dimanche 22 décembre 2024

La Dame de Pic: l’art de la gastronomie française de Valence à l’international

  • L’expansion de la Maison Pic à travers le monde témoigne d’une complémentarité du duo formé par Anne-Sophie Pic et David Sinapian
  • Ils allient créativité, sensibilité culinaire, étude de marché, savoir-faire commercial et connaissance de l’industrie

DUBAÏ: la gastronomie française est une invitation au voyage et l’occasion de découvrir des produits et des saveurs au rythme des saisons.

Plongé dans cet univers il y a plus de trente ans, David Sinapian, président du Groupe Pic, partage son expérience dans un entretien accordé à Arab News en français.

«Je n’étais pas du tout destiné à évoluer dans l'univers de la restauration, jusqu’à ma rencontre avec Anne-Sophie en école de commerce», explique David Sinapian.

Anne-Sophie Pic avait entamé un stage chez LVMH, mais les prémices de sa carrière prennent un tournant brusque à la suite de la mort de son père, à la tête d’une «belle marque», la Maison Pic.

La restauration est une industrie exigeante sur le terrain avec des défis liés à la disponibilité du personnel, la chaîne d’approvisionnement et le prix des matières premières influencé par le cours des marchés.

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Auberge du Pin à Valence. (Photo: fournie)

En 1995, la Maison Pic perd 3 étoiles Michelin à Valence, à la suite de la mort de son propriétaire. Anne-Sophie y retourne, avec son fiancé de l’époque David Sinapian, pour reprendre en main la Maison Pic, fondée par son arrière-grand-mère à la fin du XIXe siècle.

Le chemin d'Anne-Sophie, future cheffe de cuisine, commence à se dessiner. En 1997, elle rejoint définitivement la cuisine pour reconquérir les étoiles perdues, qu’elle décroche dix ans plus tard, en 2007.

«On commence à construire un écosystème ensemble et à développer notre entreprise avec l'ouverture d'autres restaurants», explique David Sinapian.

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David Sinapian et Anne-Sophie Pic. (Photo: fournie)

Le duo se lance dans l’ouverture du restaurant Pic au Beau Rivage Palace à Lausanne, en 2009. «Je me suis chargé de construire ce projet en termes d'identité, de design, de réflexion sur les équipes à mettre en place, alors qu’Anne-Sophie a commencé à construire une nouvelle carte avec les produits suisses», précise David Sinapian.

Dates clés de l’expansion de la Maison Pic

1995 – 3 étoiles Michelin perdues

1997 – Anne-Sophie Pic rejoint l’équipe

2007 – 3 étoiles Michelin regagnées

2009 – Pic au Beau Rivage Palace, Lausanne

2012 – La Dame de Pic, Paris

2017 – La Dame de Pic, Londres, Four Seasons à Ten Trinity Square

2023 – Cristal Room par Anne-Sophie Pic, Hong Kong

2023 – Café Dior par Anne-Sophie Pic, Kansai Airport Osaka

2024 – La Dame de Pic Dubaï, The One & Only One Za’abeel

Le nom Pic s’étend à l’international, de Paris à Londres, Singapour, Megève et Hong Kong, en passant par Dubaï, entre autres projets en développement.

Au Japon, le groupe Pic collabore avec la marque Dior et un premier établissement voit le jour à l'aéroport d'Osaka en 2023.

«Un café Dior par Anne-Sophie Pic, avec une offre sucrée, des créations où on met en avant les codes de la marque Dior à travers les créations culinaires», confirme David Sinapian.

Le groupe clôture l’année 2024 par l’ouverture de deux autres cafés, au Japon, à Ginza, et Chengdu à la fin du mois de décembre et l’ouverture de restaurants Monsieur Dior par Anne-Sophie Pic, dont celui du flagship d’Osaka, prévu pour 2026, entre autres au Japon et à Bangkok.

«Anne-Sophie a une affinité très importante avec le Japon depuis très longtemps et moi également. Dans l’amour qu'elle a pour le thé, dans les produits, dans le raffinement japonais», soutient David Sinapian.

Aux Émirats, le groupe s’est engagé contractuellement sur le projet, la Dame de Pic Dubaï, au One&Only Zaabeel, en 2017, pour une ouverture en 2024, durant laquelle l’établissement a été nommé Meilleur restaurant lors des Fact Dining Awards 2024.

«J'ai vu une évolution à une vitesse qui me surprend (…) et c'est ce qui caractérise le business aux Émirats», confirme M. Sinapian, tout en soulignant l’importance d’être attentif à la temporalité du projet et à la dynamique du marché, des caractéristiques différentes vis-à-vis du marché européen.

«On peut être à la mode à un moment donné et dépassé très vite après parce que le marché a évolué et qu’on n'a pas su s'adapter», ajoute-t-il.

En Arabie saoudite, le Groupe Pic était présent il y a trois ans à AlUla, le temps d’un restaurant éphémère, dans le cadre d’évènements franco-saoudiens.

«On a presque atteint le potentiel du développement des métiers de restauration en Arabie saoudite et je reste convaincu que l’avenir renferme des opportunités considérables pour l'industrie. C'est une évidence», souligne M. Sinapian.

Pour le président du Groupe Pic, l'ouverture de restaurants est liée aux rencontres, aux partenaires, à la pertinence et à la cohérence des projets avec ce que le Groupe Pic offre et développe.

Un des défis aujourd’hui reste l’accès à une main-d’œuvre formée, qui puisse subvenir aux exigences du métier, particulièrement en termes d'équilibre privé et professionnel, difficile à maintenir dans l’industrie et qui peut être un handicap pour retenir les jeunes.

L’expansion de la Maison Pic à travers le monde témoigne d’une complémentarité du duo formé par Anne-Sophie Pic et David Sinapian, entre créativité, sensibilité culinaire, étude de marché, savoir-faire commercial et connaissance de l’industrie.

Le président du Groupe Pic entame actuellement son troisième mandat de cinq ans, en tant que président de l'association «Les Grandes Tables du monde».

«Ça me permet de côtoyer les plus grands restaurateurs de la planète, puisque ce sont les restaurants 2 et 3 étoiles Michelin qui sont membres de l'association», confirme-t-il.

Gastronomie, culture et patrimoine

La gastronomie est une composante de la culture et du patrimoine. «La haute gastronomie en France vient de rentrer au comité Colbert», souligne M. Sinapian.

«Nous avons eu la chance de rejoindre le comité Colbert il y a 3 ans, parce que l'association a considéré que la haute gastronomie était une composante de l'industrie du luxe», ajoute-t-il.

À l’instar du secteur du luxe, la haute gastronomie offre une expérience aux consommateurs, alliant patrimoine et culture.

Un projet de haute gastronomie nécessite un travail d’approvisionnement en amont, d'étude de marché et d’identification de ces composantes.

«C'est une façon de rendre hommage aux territoires dans lesquels on ouvre un restaurant et de mettre en valeur ses produits», insiste David Sinapian.

Le Groupe Pic source des produits locaux qui alimentent la créativité de la cheffe et de ses équipes, tout en offrant aux consommateurs une expérience aux saveurs et produits français, un équilibre essentiel pour son succès.

Le respect du caractère saisonnier, ainsi que l’approvisionnement local et auprès de distributeurs de produits français, permettent de limiter l'empreinte carbone du groupe.

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La Dame de Pic Dubai- carte hiver-Saint-Pierre, feuilles de bergamote, chou-fleur, tsukudani terrine, safran, beurre blanc. (Photo: fournie)

La gastronomie de demain

En portant sa casquette de président des grandes tables du monde, David Sinapian essaye de mettre en avant des thématiques portant sur l’évolution de la restauration, le rôle de l’intelligence artificielle, la gestion du temps et la redéfinition de l’expérience consommateur.

«La gastronomie doit être en perpétuelle réflexion d'évolution. Si on ne réfléchit pas à ça aujourd'hui on sera beaucoup moins attrayant pour les clients», déclare M. Sinapian.

Dans un contexte économique fragile, maintenir un équilibre entre les prix de vente et les prix d'achat pour assurer la pérennité de l’entreprise relève des défis permanents du président du groupe, tout en adaptant son offre à l'attente du marché.

 «Il faut être très agile, se remettre en question et trouver l'axe de l'offre la plus adaptée à la clientèle, même si elle est différente de ce qu'on a l'habitude de faire», poursuit-il.

Le Groupe Pic est une histoire de famille de Valence à l’international, de reconquête d’étoiles Michelin, de créativité et de cohérence reflétant l’identité du chef, mais surtout un travail d’équipe.

«Il faut qu'il ait une âme grâce au personnel et à l'expérience globale que vous voulez y définir», souligne M. Sinapian, pour qui la clé du développement et de la réussite des métiers de la restauration reste la formation, ainsi que le capital humain et créatif.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.