Les festivités de Noël: une lueur d’espoir dans les villages du Liban-Sud ravagés par la guerre

Des enfants libanais et palestiniens se rassemblent sur la place des Martyrs, dans le centre de Beyrouth, pour envoyer un message d'amour aux enfants de Gaza à l'occasion de Noël, le 26 décembre 2023. (AFP)
Des enfants libanais et palestiniens se rassemblent sur la place des Martyrs, dans le centre de Beyrouth, pour envoyer un message d'amour aux enfants de Gaza à l'occasion de Noël, le 26 décembre 2023. (AFP)
Des personnes se rassemblent pour assister à la cérémonie d'illumination de l'arbre de Noël sur la place Sassine, dans le quartier d'Achrafieh, à Beyrouth, la capitale du Liban, le 7 décembre 2022. (AFP)
Des personnes se rassemblent pour assister à la cérémonie d'illumination de l'arbre de Noël sur la place Sassine, dans le quartier d'Achrafieh, à Beyrouth, la capitale du Liban, le 7 décembre 2022. (AFP)
Des feux d'artifice illuminent le ciel lors de la cérémonie d'illumination de l'arbre de Noël à Byblos, ville du nord du Liban, le 7 décembre 2023. (AFP)
Des feux d'artifice illuminent le ciel lors de la cérémonie d'illumination de l'arbre de Noël à Byblos, ville du nord du Liban, le 7 décembre 2023. (AFP)
Des enfants libanais et palestiniens se rassemblent sur la place des Martyrs, dans le centre de Beyrouth, pour envoyer un message d'amour aux enfants de Gaza à l'occasion de Noël, le 26 décembre 2023, alors que les combats se poursuivent entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas dans la bande de Gaza. (AFP)
Des enfants libanais et palestiniens se rassemblent sur la place des Martyrs, dans le centre de Beyrouth, pour envoyer un message d'amour aux enfants de Gaza à l'occasion de Noël, le 26 décembre 2023, alors que les combats se poursuivent entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas dans la bande de Gaza. (AFP)
Des ouvriers déblaient les décombres sur le site d'une frappe aérienne israélienne qui a visé le quartier de Shiyah dans la banlieue sud de Beyrouth, le 26 novembre 2024. (AFP)
Des ouvriers déblaient les décombres sur le site d'une frappe aérienne israélienne qui a visé le quartier de Shiyah dans la banlieue sud de Beyrouth, le 26 novembre 2024. (AFP)
Un homme installe un arbre de Noël au milieu des décombres de l'église melkite, qui a été touchée par une frappe aérienne israélienne le 9 octobre, dans le village de Derdghaya, dans le sud du Liban, le 20 décembre 2024. (AFP)
Un homme installe un arbre de Noël au milieu des décombres de l'église melkite, qui a été touchée par une frappe aérienne israélienne le 9 octobre, dans le village de Derdghaya, dans le sud du Liban, le 20 décembre 2024. (AFP)
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Publié le Mercredi 25 décembre 2024

Les festivités de Noël: une lueur d’espoir dans les villages du Liban-Sud ravagés par la guerre

  • Malgré les violations du cessez-le-feu, le calme fragile qui règne au Liban permet aux villages à majorité chrétienne de célébrer les fêtes de fin d'année
  • Les municipalités des régions frontalières d'Israël déchirées par la guerre s'engagent à aider les habitants à reconstruire leurs maisons et à retrouver l'espoir

DUBAÏ: Après s’être retrouvés dans la ligne de mire du conflit entre le Hezbollah et Israël qui dure depuis 13 mois, les villages frontaliers à majorité chrétienne du sud du Liban font preuve d’un optimisme prudent alors qu’ils célèbrent la période de Noël et que les familles déplacées rentrent chez elles.

Plus tôt ce mois-ci, les municipalités ont décoré les rues de ces villages avec des lumières et des décorations de Noël, espérant que l’atmosphère festive et un retour progressif à la normale encourageraient davantage de résidents déplacés à revenir.

Le bilan économique de la guerre, qui a commencé comme une conséquence du conflit entre le Hamas et Israël à Gaza, a forcé les villages à revoir les préparatifs en vue des célébrations à la baisse. Cependant, les maires se sont engagés à préserver l’esprit de Noël et ont promis de soutenir les familles qui se remettent des conséquences économiques et sociales dévastatrices de la guerre.

Le 7 octobre 2023, des militants du groupe palestinien Hamas ont mené une attaque surprise dans le sud d’Israël, faisant 1 200 morts. Par ailleurs, 240 personnes ont été enlevées. En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements à grande échelle qui a jusqu’à présent tué au moins 45 000 Palestiniens, selon les autorités sanitaires de Gaza.

Des affrontements transfrontaliers ont commencé entre le groupe libanais Hezbollah et l’armée israélienne le 8 octobre 2023. En moins d’un an, Israël a lancé une série de frappes aériennes à travers le Liban. En plus de 13 mois, les frappes aériennes ont déplacé plus de 1,3 million de personnes, selon les chiffres de l’ONU, tué au moins 4 000 Libanais et détruit des villages entiers dans le sud du Liban.

Aïn Ebel, un village à majorité chrétienne dans le sud du Liban, est l’une des zones les plus durement touchées. Ses habitants ont reçu l’ordre de l’armée israélienne d’évacuer avant l’invasion terrestre du 1er octobre. Cependant, l’accord de cessez-le-feu signé le 27 novembre a offert une lueur d’espoir.

Imad Lallous, maire du village, a déclaré qu’Aïn Ebel organisait des festivités de Noël – bien qu’à une échelle plus réduite que les années précédentes – pour célébrer la résilience de la communauté et son espoir en un avenir meilleur.

«Nous craignions de ne pas pouvoir célébrer cette année», a-t-il déclaré à Arab News. «Cependant, après le cessez-le-feu et le retour des habitants d’Aïn Ebel, il était impossible de laisser passer cette fête sans célébrations, décorations, arbre de Noël et crèche.»

«Nous œuvrons à restaurer l’esprit joyeux à Aïn Ebel», a-t-il ajouté.

Le village, autrefois animé par des célébrations de rue, des places d’église et des marchés de Noël dynamiques mettant en valeur les produits locaux, a été éclipsé par les difficultés économiques de la guerre dans un pays déjà aux prises avec une grave crise financière depuis 2019.

M. Lallous a appelé à la solidarité communautaire au moyen de dons pour restaurer l’esprit de Noël et soutenir les familles qui retournent dans leurs maisons détruites par la guerre.

«Les maisons ont subi de graves dommages et nous verrons ce que nous pouvons faire pour aider les propriétaires à les réparer ou à les reconstruire», a-t-il déclaré.

«J’espère que nous pourrons célébrer Noël et d’autres fêtes en toute sérénité. J’espère que nous ne revivrons plus les guerres, les destructions et les bombardements. J’espère que personne ne perdra sa maison et tout ce qu’il possède. J’espère que la guerre de cette année sera la dernière dans la région.»

Situé à quelques kilomètres de la frontière entre le Liban et Israël, le village d’Aïn Ebel abrite actuellement 240 familles. M. Lallous espère que ce nombre passera à 330 après la période des fêtes. «Cela stimulera l’activité économique des commerces et des entreprises», a-t-il déclaré.

Il pense également que la réouverture des écoles, symbole d’un retour à la normale de la vie, pourrait encourager ceux qui se sont installés à Beyrouth à revenir à Aïn Ebel.

«Les cours ont repris cette semaine pour les élèves présents, mais la plupart de ceux qui étudient à Beyrouth retourneront à l’école d’Aïn Ebel – le Collège des sœurs des saint-cœurs – pour poursuivre leurs études.»

Les villages à majorité chrétienne proches de la frontière israélienne ont été gravement touchés par les hostilités, notamment Debel, Aïn Ebel, Rmeich et Al-Qouzah à Bint Jbeil, Alma Chaab dans le district de Tyr et Deir Mimas et Qlayaa à Marjeyoun.

Plusieurs de ces villages, à savoir Aïn Ebel, Deir Mimas, Qlayaa et Alma Chaab, faisaient partie des 27 zones qui ont reçu l’ordre d’évacuer.

Et si certains habitants, dont des prêtres, ont refusé de quitter leur domicile, la plupart ont fui vers le nord ou vers Beyrouth.

Depuis l’annonce du cessez-le-feu le 27 novembre, plus de 900 000 personnes ont commencé à retourner dans leurs régions d’origine, mais près de 179 000 restent déplacées, selon les chiffres de l’ONU.

Le président du Parlement, Nabih Berri, a exhorté les gens à rentrer chez eux dans le sud, même si cela signifie devoir «vivre sur les décombres», a-t-il déclaré dans un discours télévisé.

La guerre qui dure depuis 13 mois a détruit partiellement ou totalement environ 100 000 habitations à travers le Liban. La Banque mondiale estime les dégâts à environ 8,5 milliards de dollars, ce qui aggrave encore la crise financière du pays.

Bien que le Hezbollah et Israël s’accusent mutuellement de violations, le cessez-le-feu représente également une étape encourageante vers une cessation permanente des hostilités et l’application de la résolution 1701 de l’ONU, qui appelle à une zone démilitarisée, exempte de personnel armé à l’exception de l’armée libanaise.

L’accord de cessez-le-feu négocié par les États-Unis exige qu’Israël retire progressivement ses forces du sud du Liban, qui seront remplacées par des troupes libanaises sur une période de 60 jours. Le Hezbollah doit également retirer ses forces au nord du fleuve Litani et démanteler ses infrastructures militaires dans le sud.

Le maire Lallous a déclaré que Noël était l’occasion de mettre en avant la solidarité et l’unité du peuple libanais, en dissipant les craintes de divisions sectaires provoquées par les déplacements massifs et le ciblage des villages chrétiens.

«Nous avons toujours vécu en paix ensemble dans notre région et n’avons connu aucune division», a-t-il déclaré. «J’espère que la guerre que nous avons vécue n’a laissé aucune séquelle ici. Nous traitons nos voisins avec beaucoup de respect et nous espérons qu’il en sera toujours ainsi.»

Il a ajouté: «Nous devons être convaincus que nous devons rechercher le bien-être de notre communauté plutôt que la souffrance de la société.»

«J’espère que l’expérience que nous avons vécue sera une leçon pour tout le monde afin que nous puissions favoriser la paix et retenir nos jeunes au lieu de les voir partir. J’espère que nous n’aurons pas à reconstruire nos maisons dans 10 à 15 ans.»

Rmeich fait partie des régions chrétiennes qui ont fait preuve d’une profonde solidarité pendant la guerre. Le village, voisin d’Aïn Ebel, a abrité des centaines de Libanais déplacés – musulmans chiites et chrétiens – d’autres villages de la région dans un monastère local.

D’autres, notamment ceux qui ont fui Aïn Ebel, ont trouvé refuge chez d’autres villageois.

Miled Alam, maire de Rmeich, a déclaré: «Le Liban ne peut progresser sans la participation de toutes ses sectes, communautés et religions.»

«Depuis sa création, le Liban est composé de plusieurs sectes et nulle d’entre elles ne peut éliminer l’autre», a-t-il déclaré à Arab News. «Toutes ses composantes peuvent, ensemble, construire un nouveau Liban qui s’appuie sur l’espoir, sa culture, son État, ses institutions et son système judiciaire.»

Soulignant l’importance de célébrer Noël cette année, M. Alam espère que les plus de 8 000 habitants de Rmeich assisteront aux festivités, ainsi que ceux des villages voisins d’Aïn Ebel et Debel.

«Même si nous avons vécu la guerre, cela ne signifie pas que nous ne maintiendrons pas les coutumes, les traditions et les rituels religieux», affirme-t-il. «L’année dernière, nous avons célébré au milieu de la guerre et des bombardements.»

«Nous avons également organisé un événement pour les enfants sur la place de l’église, nous avons sonné les cloches, prié et célébré des messes.»

Un certain sentiment de sécurité continuait de régner sur Rmeich, puisque ses écoles  sont restées ouvertes, mais le village a tout de même ressenti les effets de la guerre. Les activités commerciales ont été interrompues et les habitants ont dû faire face à de graves pénuries de nourriture et de ressources essentielles.

«Les gens se sont retrouvés sans travail ni productivité pendant 14 mois. Ceux qui avaient épargné de petites sommes d’argent ont dû les dépenser», a déclaré M. Alam.

Le village de Rmeich est célèbre pour ses maisons aux tuiles rouges, nichées au milieu de collines verdoyantes réputées pour la culture du tabac.

M. Alam a souligné que les festivités chrétiennes visaient à apporter de l’espoir et de la joie aux familles qui ont souffert et perdu des êtres chers pendant la guerre. Il a promis de trouver des moyens de soutenir ceux qui souffrent.

«Malgré toutes ces circonstances, nous identifierons les moyens par lesquels nous pouvons les aider et les soutenir», a-t-il déclaré.

«Nous leur mettrons du baume au cœur. C’est le moins que nous puissions faire pour récompenser cette résilience dont ils ont fait preuve au cours des 14 derniers mois.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.


Syrie: 11 morts dans de nouveaux affrontements confessionnels près de Damas

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
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  • Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut
  • En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées dans de nouveaux affrontements à caractère confessionnel aux environs de Damas, a annoncé mercredi une ONG, au lendemain d'accrochages meurtriers dans une localité syrienne voisine à majorité druze qui ont fait 17 morts.

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Nous n'avons pas dormi de la nuit (...) les obus de mortier s'abattent sur nos maisons", a déclaré à l'AFP au téléphone Samer Rafaa, un habitant et militant actif de Sahnaya, où une partie de la population est druze.

Selon l'OSDH, basée en Grande-Bretagne mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, l'un des deux morts à Sahnaya est un combattant druze.

Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut à la localité.

En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements.

Ces violences ont réveillé le spectre des affrontements confessionnels, après des massacres qui ont visé en mars la minorité alaouite dont était issu le président déchu Bachar al-Assad, renversé en décembre par la coalition islamiste au pouvoir.

L'attaque contre Jaramana a été menée par des groupes affiliés au pouvoir après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l'égard du prophète Mahomet.

L'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité du message et les chefs spirituels de la minorité druze ont condamné toute atteinte au prophète.


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com