BEYROUTH: Le ministère libanais de la Santé a annoncé qu'une frappe israélienne sur la localité frontalière de Khiam dans le sud avait fait un mort jeudi, quelques heures après que Washington a annoncé le retrait d'Israël de la zone.
"La frappe de l'ennemi israélien sur la localité de Khiam a causé la mort d'une personne et blessé une autre", a indiqué le ministère dans un communiqué, alors que l'armée libanaise doit se déployer dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah.
Ce cessez-le-feu est entré en vigueur le 27 novembre après deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah mais les deux camps s'accusent mutuellement de violations répétées.
Le Premier ministre libanais Najib Mikati a condamné l'attaque. "Moins de 24 heures après que l'armée a commencé à se déployer dans les zones de Khiam et Marjayoun dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu, l'ennemi israélien a recommencé à viser" la localité de Khiam, a protesté M. Mikati, dans un communiqué.
Il a appelé les Etats-Unis et la France, sous l'égide desquels le cessez-le-feu a été conclu, "à présenter une position claire sur ce qui vient de se produire et à freiner l'agression israélienne".
L'armée israélienne a pour sa part dit avoir tué des membres du Hezbollah "opérant dans le sud du Liban", sans préciser où, tout en accusant le mouvement islamiste de poser "une menace pour les civils israéliens, en violation des accords de cessez-le-feu entre Israël et le Liban".
Mercredi, le Liban a reproché à Israël des bombardements qui ont tué cinq personnes dans le sud.
Les Etats-Unis et la France font partie du comité à cinq, avec le Liban, Israël, la Finul de l'ONU, censé maintenir le dialogue entre les parties et s'assurer que les violations du cessez-le-feu sont répertoriées et traitées.
Dans le cadre de cette trêve, l'armée libanaise et les casques bleus de l'ONU doivent se déployer au Sud-Liban et l'armée israélienne se retirer sur une période de 60 jours.