Notre-Dame accueille ses premières messes de Noël depuis l'incendie de 2019

Des croyants assistent à la célébration de Notre-Dame de Guadalupe à la cathédrale Notre-Dame de Paris, à Paris, le 12 décembre 2024, quatre jours après sa réouverture au public. (AFP)
Des croyants assistent à la célébration de Notre-Dame de Guadalupe à la cathédrale Notre-Dame de Paris, à Paris, le 12 décembre 2024, quatre jours après sa réouverture au public. (AFP)
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Publié le Mardi 24 décembre 2024

Notre-Dame accueille ses premières messes de Noël depuis l'incendie de 2019

  • Pour la première fois depuis l'incendie de 2019, Notre-Dame de Paris célèbre à nouveau Noël mardi et mercredi, avec les traditionnelles messes
  • Pour le premier Noël sous les voûtes nettoyées de ce chef d'œuvre de l'art gothique vieux de plus de 860 ans, plusieurs messes auront lieu mardi

PARIS: Pour la première fois depuis l'incendie de 2019, Notre-Dame de Paris célèbre à nouveau Noël mardi et mercredi, avec les traditionnelles messes de la Nativité qui devraient attirer de nombreux fidèles.

"Nous voici désormais de retour à Notre-Dame, qui vient tout juste d'être rendue au culte et à la visite. Notre cœur est en fête!" a lancé l'archevêque de Paris Laurent Ulrich dans un message de Noël diffusé mardi.

Il a rendu hommage aux "talents déployés sur le chantier de restauration" qui ont permis "que la douleur de l'incendie et les cinq années de séparation soient effacées pour ne laisser que la joie des retrouvailles, la joie d'habiter de nouveau ensemble cette maison commune, la maison de Dieu".

La cathédrale avait été dévastée par les flammes le 15 avril 2019 et, depuis, n'avait plus accueilli ces messes de la Nativité célébrant, pour les chrétiens, la naissance de Jésus.

Pour le premier Noël sous les voûtes nettoyées de ce chef d'œuvre de l'art gothique vieux de plus de 860 ans, plusieurs messes auront lieu mardi à 16H00, 18H00 et 20H00.

Après une veillée musicale à partir de 23H00 avec la maîtrise de Notre-Dame, la traditionnelle messe de Minuit débutera bien à minuit, présidée par Mgr Ulrich.

Mercredi, jour de Noël, l'archevêque de Paris présidera la messe de 11H00, également retransmise par France 2. Deux autres offices sont prévus, à 08H30 et 18H00.

Comment y assister? "Aucune réservation n'est possible pour les messes de Noël" et l'accès à la cathédrale se fera "dans la limite des places disponibles", précise le diocèse de Paris.

Le site internet de Notre-Dame conseille donc d'arriver 30 minutes avant l'heure des célébrations, "en gardant à l'esprit que les files d'attente peuvent être longues, avec un risque de ne pas pouvoir accéder à la cathédrale".

- "Espérance" -

L'accès à la cathédrale reste en effet soumis à une jauge stricte de 2.700 personnes, alors que l'engouement reste fort pour accéder à cet édifice magnifié par Victor Hugo et célébré dans divers films, romans et comédies musicales.

Après cinq ans de travaux colossaux, sur un chantier de près de 700 millions d'euros, Notre-Dame de Paris a rouvert début décembre, avec le 7 de ce mois-ci une cérémonie en présence de plusieurs personnalités dont le président élu américain Donald Trump et le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky, retransmise en mondovision.

Depuis, la billetterie, gratuite, est prise d'assaut, même s'il est toujours possible de se présenter sans réservation et de faire la queue pour essayer d'entrer.

"Ce moment de Noël est un moment pour exprimer la charité et la générosité" mais aussi "l'espérance que Dieu ne nous abandonne pas", a souligné Laurent Ulrich dimanche sur Radio Notre-Dame, à l'issue d'une année 2024 emplie de situations "qui nous préoccupent tous, qui assombrissent l'horizon, qui pour beaucoup ne permettent pas de vivre sereinement".

"On est bien conscient de la difficulté et de la complexité dans laquelle nous vivons", a-t-il ajouté, en soulignant notamment la situation politique "inextricable, difficile", celle "extrêmement dramatique" à Mayotte, sans oublier "la Palestine, le Liban, et bien d'autres pays qui sont dans des chaos, l'Ukraine..."

Pour les catholiques, ce Noël marque aussi le début du Jubilé, l'"Année sainte" 2025 de l'Eglise catholique, qui sera lancé mardi soir par le pape François depuis le Vatican. Ce grand pèlerinage international organisé tous les 25 ans devrait attirer plus de 30 millions de fidèles à Rome.


La défiance à l'égard de Macron et de Bayrou au plus haut, selon un sondage Paris, France

Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
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  • La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat
  • Le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi

PARIS: La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat, tandis que le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi.

Près des trois quarts des Français interrogés (73%) affirment ne pas faire confiance au chef de l'Etat et la moitié (49%) va jusqu'à "ne pas lui faire du tout confiance", le niveau le plus élevé atteint de son second mandat, qu'il n'a dépassé qu'une seule fois depuis son arrivée à l'Elysée en 2017 au plus fort de la crise des gilets jaunes en décembre 2018.

Selon le sondage, seuls 21% des Français font confiance à Emmanuel Macron, soit un point de moins qu'en juin et 6 de perdus par rapport à mars.

Pour François Bayrou, qui a présenté à la mi-juillet les mesures d'économie prévues par le gouvernement dans son projet de budget pour l'année prochaine, la chute se poursuit avec seulement 12% des Français qui disent lui faire confiance, soit un nouveau record d'impopularité (-2 points).

La défiance à l'égard du chef du gouvernement a progressé, avec 80% des Français (+5 points en un mois) qui disent ne pas lui faire confiance et 56% qui affirment ne pas lui faire "du tout" confiance, soit un bond de 9 points depuis juin.

Au classement des personnalités, le RN Jordan Bardella conserve la première place avec 39% des Français (+3 points) qui ont une image positive de lui, devant l'ancien Premier ministre Edouard Philippe (37%) et Marine Le Pen (35%).

A gauche, le mieux classé est l'ancien président François Hollande qui s'installe en huitième position grâce à un bond de 6 points en un mois.

Sondage réalisé par internet les 29 et 30 juillet auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur entre 1,4 et 3,1 points.


Accord EU-USA: Bayrou juge que la France a été "un peu seule"

Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis
  • Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire"

PARIS: Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis, en marge d'un déplacement dans les locaux de Tracfin, organisme de lutte contre la criminalité financière, à Montreuil (93).

Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire", et qu'il fallait "un processus encore pas totalement élucidé de ratification" de cet accord.

"Il y a à vérifier quelle est la portée exacte de ces accords, et les Etats auront d'une manière ou d'une autre leur mot à dire", a-t-il ajouté.

"Je sais que toutes les autorités françaises, et en particulier le président de la République (Emmanuel Macron), ont été ceux qui se sont battus le plus contre des concessions qu'on considérait comme excessives", a-t-il affirmé avant de s'interroger: "Est-ce que nous avons été un peu seuls? Oui".

"Est-ce qu'on a le sentiment qu'à l'intérieur de l'Union européenne, des forces politiques et économiques étaient plutôt sur une ligne de trouver des accommodements? Oui", a-t-il ajouté, en estimant que de son point de vue, "la voie pour l'Europe est une voie d'affirmation et de résistance quand il faut et de fierté le plus souvent possible".

La classe politique française a été unanime à dénoncer l'accord conclu entre le président américain, Donald Trump, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui prévoit notamment une hausse de 15% des droits de douane sur les exportations européennes.

Le président Emmanuel Macron a déploré mercredi en Conseil des ministres que l'Union européenne n'ait pas été assez "crainte" dans ses négociations commerciales avec les Etats-Unis, affirmant que la France continuerait de faire montre "d'exigence et de fermeté" dans la suite des discussions.


Lille: enquête ouverte après les propos sur internet d'une étudiante gazaouie

L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
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  • Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie

LILLE: Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie, dont Sciences Po Lille a annulé l'inscription mercredi.

"Une enquête a été ouverte pour apologie du terrorisme, apologie de crime contre l'humanité avec utilisation d'un service de communication au public en ligne", a écrit la procureure de la République de Lille, Carole Etienne, à l'AFP.

Des captures d'écran circulant sur les réseaux sociaux montrent qu'un compte, attribué à cette étudiante par des internautes et fermé depuis, a repartagé des messages appelant à tuer des juifs.

Elle a été désinscrite de l'Institut d'études politiques de Lille, où elle devait étudier à partir de septembre, en raison du contenu de certaines de ses publications qui "entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille", a indiqué l'établissement mercredi.

"Pourquoi on est passé à travers? Il y a quand même une question, il faut y répondre", a reconnu jeudi sur RMC François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur.

"Il y aura des poursuites qui seront engagées et sur la base de ces éléments-là, elle est susceptible d'être renvoyée dans son pays, bien évidemment", a-t-il ajouté.

"Administrativement, semble-t-il, je suis très prudent, il n'y avait pas de difficulté particulière, sauf que sur les réseaux sociaux, voilà, on s'en est rendu compte", a-t-il ajouté, précisant que "les services des titres de séjour relèvent du ministère des Affaires étrangères".

Sollicité par l'AFP, Sciences Po Lille a expliqué avoir "accueilli cette étudiante sur proposition du consulat général de France à Jérusalem".

L'incident a fait largement réagir dans la classe politique, jusqu'au gouvernement.

"Une étudiante gazaouie tenant des propos antisémites n'a rien à faire en France", a réagi sur X le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Il a indiqué avoir "demandé à ce qu'une enquête interne soit diligentée pour que cela ne puisse en aucun cas se reproduire".

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a souligné sur le même réseau social avoir "demandé de faire fermer ce compte haineux", et a martelé que "les propagandistes du Hamas n'ont rien à faire dans notre pays".