Les chrétiens syriens célèbrent Noël dans un climat d’incertitude

Les églises syriennes continuent de célébrer librement la messe de Noël, à l'occasion des fêtes de fin d'année organisées par le gouvernement de transition après la chute d'Assad. (AFP)
Les églises syriennes continuent de célébrer librement la messe de Noël, à l'occasion des fêtes de fin d'année organisées par le gouvernement de transition après la chute d'Assad. (AFP)
Des Syriens passent devant des décorations de Noël sur un marché de la capitale Damas, le 23 décembre 2023. (Photo LOUAI BESHARA / AFP)
Des Syriens passent devant des décorations de Noël sur un marché de la capitale Damas, le 23 décembre 2023. (Photo LOUAI BESHARA / AFP)
Des Syriens passent devant des décorations de Noël sur un marché de la capitale Damas, le 23 décembre 2023. (Photo LOUAI BESHARA / AFP)
Des Syriens passent devant des décorations de Noël sur un marché de la capitale Damas, le 23 décembre 2023. (Photo LOUAI BESHARA / AFP)
Des fidèles chrétiens assistent à une messe à l'église catholique romaine de Saint-François d'Assise (également connue sous le nom de cathédrale latine) dans la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, le 12 décembre 2024. Près d'une semaine s'est écoulée depuis qu'une offensive éclair menée par les rebelles islamistes a renversé l'ancien président Bachar al-Assad, les nouveaux dirigeants du pays rassurant les minorités religieuses de la Syrie. (Photo Ozan KOSE / AFP)
Des fidèles chrétiens assistent à une messe à l'église catholique romaine de Saint-François d'Assise (également connue sous le nom de cathédrale latine) dans la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, le 12 décembre 2024. Près d'une semaine s'est écoulée depuis qu'une offensive éclair menée par les rebelles islamistes a renversé l'ancien président Bachar al-Assad, les nouveaux dirigeants du pays rassurant les minorités religieuses de la Syrie. (Photo Ozan KOSE / AFP)
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Publié le Mercredi 25 décembre 2024

Les chrétiens syriens célèbrent Noël dans un climat d’incertitude

  • Avec la chute d’Assad, les minorités religieuses sont confrontées à un avenir incertain sous de nouveaux dirigeants et une constitution changeante
  • Les célébrations de Noël dans une Syrie épuisée par la guerre restent modérées en raison des difficultés économiques, des pénuries de carburant et des coupures de courant

DUBAÏ: Pour le père Iyad Ghanem, prêtre catholique de l’archidiocèse syriaque de Homs et Hama, deux des quatre plus grandes villes de Syrie, ce Noël représente à la fois un nouveau départ et la fin d’un chapitre sombre de l’histoire de la Syrie.

Au lendemain des événements dramatiques qui ont conduit à l’éviction du président syrien Bachar el-Assad le 8 novembre, les chrétiens du pays célèbrent Noël pour la première fois sous le gouvernement de transition de Hayat Tahrir al-Cham (HTC).

HTC, un groupe rebelle dirigé par Ahmad al-Charaa, le leader de facto de la Syrie, a cherché à rassurer les communautés minoritaires, notamment les Kurdes, les Alaouites et les chiites, tout en se distanciant de ses racines islamistes radicales. Pour de nombreux chrétiens, la fin de l’ère Assad est arrivée comme un véritable cadeau de Noël.

«Nos églises sont en paix et nous, en tant que clercs, sommes libres de célébrer nos messes. Pourtant, il est trop tôt pour que la paroisse porte un jugement sur HTC. L’atmosphère demeure incertaine et beaucoup de choses restent à découvrir», a déclaré le père Iyad, dans un entretien accordé à Arab News.

«Notre pays et notre communauté ont beaucoup souffert au cours des 13 dernières années. En cette nouvelle ère, nous devons nous libérer de la peur, trouver les voix qui ont été réduites au silence pendant si longtemps et éliminer le radicalisme sous toutes ses formes. Tout cela est un territoire inconnu et nous sommes encore en train de nous adapter.»

La Syrie fait partie d’une région souvent appelée le «berceau du christianisme», ce qui en fait l’un des premiers endroits au monde à accueillir une communauté chrétienne. Dans la ville de Maaloula, une poignée de villages parlent encore aujourd’hui l’araméen, l’ancien dialecte du Christ.

La population chrétienne de Syrie, qui comptait autrefois plus d’un million de personnes, n’est plus que de 3% en raison de la guerre prolongée qui a commencé en 2011 et de la montée en puissance de Daech en 2014. La violence et la persécution les ont rendus vulnérables, les forçant à un exode massif vers les pays occidentaux.

Rassem Sairafi, un chrétien de Homs, s’est dit optimiste quant à l’avenir de la Syrie et espère une nation démocratique et libre.

«De nombreux Syriens instruits reviennent de l’étranger. Si ces personnes font partie du nouveau gouvernement, je pense que nous serons entre de bonnes mains», a-t-il déclaré à Arab News.

«Historiquement, la majorité sunnite de la Syrie était modérée. Ce n’est que pendant la guerre qui a commencé en 2011 que le sectarisme a pris racine. J’espère que nous pourrons laisser cela derrière nous et veiller à ne pas remplacer une dictature par une autre.»

Le régime d’Assad a laissé la Syrie dans un état de ruines. Son héritage est clairement évident dans les infrastructures décimées, un système politique profondément corrompu et une économie en faillite qui a poussé 90% de la population sous le seuil de pauvreté.

Dans un reportage pour la chaîne publique américaine PBS du 12 décembre, la correspondante Simona Foltyn a déclaré: «Les rues sont de plus en plus fréquentées de jour en jour et les magasins et les institutions gouvernementales reprennent lentement leur travail.»

«L’opposition a pris le contrôle des institutions gouvernementales dans la capitale, Damas, et a commencé à gouverner le pays, en s’appuyant sur son expérience à Idlib. Mais administrer un pays entier, par opposition à une province, est une autre affaire et il reste à voir dans quelle mesure cela peut être facilement mis en œuvre.»

Elle ajoute: «Outre la joie et le soulagement, le travail pratique mais vital de faire fonctionner un pays est la tâche numéro un pour de nombreuses personnes.»

Avec la chute d’Assad, les chrétiens sont confrontés à une incertitude supplémentaire en tant que minorité religieuse quant à leur sort sous les nouveaux dirigeants du pays. Ils ont le sentiment que leur avenir dépend de l’équilibre délicat d’une nouvelle ère et d’une nouvelle constitution.

La communauté chrétienne, comme tous les Syriens, a enduré de graves difficultés sous le régime d’Assad et aborde donc le nouveau gouvernement avec un mélange de prudence et d’optimisme.

«Nous sommes inquiets parce que nous ne sommes pas sûrs. Nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve», a déclaré Rawaa, une chrétienne de Damas. «Mais nous sommes conscients de l’histoire de HTC. Bien que leurs récentes décisions législatives soient réconfortantes, nous sommes impatients de voir comment ils tiendront leurs engagements à l’avenir.»

HTC a été qualifié de «libérateur» de la Syrie et, malgré les récents efforts d’Al-Charaa pour se refaire une image – abandonnant son personnage militaire d’Abou Mohammad al-Golani pour adopter l’image d’un homme d’État –, la stabilité et la reprise économique du pays restent précaires.

HTC est toujours considéré comme un groupe terroriste par l’ONU, les États-Unis, l’UE et le Royaume-Uni, entre autres, car il a commencé comme un groupe dissident d’Al-Qaïda, dont il s’est séparé en 2016.

Autrefois confiné dans la région surpeuplée et appauvrie d’Idlib, au nord-ouest du pays, mais agissant désormais comme gouvernement intérimaire auto-imposé à Damas, HTC est confronté à un défi de taille: celui de reconstruire une nation dévastée par des années de corruption et de mauvaise gestion sous Assad.

Pour éviter le chaos, Al-Charaa a pris des mesures pour rétablir les services de base dans certaines régions, a appelé à la préservation des institutions de l’État et a promu la vision d’une société inclusive et d’une transition pacifique vers une nouvelle gouvernance.

Les hauts dirigeants du gouvernement de transition continuent de rencontrer des représentants de diverses communautés religieuses, soulignant leur engagement à protéger les droits des minorités dans le cadre d’efforts plus vastes visant à rassurer à la fois les Syriens et la communauté internationale.

Le père Iyad et Rawaa ont tous deux exprimé leur aversion à l’utilisation du terme «minorité» pour décrire leur communauté, insistant sur le fait qu’ils font partie intégrante du tissu syrien et qu’ils constituent l’un des éléments essentiels qui définissent le pays.

Cette année, dans diverses régions du pays, seules les églises ont orné leurs portes et leurs places de décorations de Noël – un geste que Rawaa interprète comme un signe d’espoir pour l’avenir. Cependant, les célébrations restent discrètes. Beaucoup, y compris la famille et les amis de Rawaa, optent pour des rassemblements privés.

«Mon quartier n’a pas installé de décorations de Noël depuis le début de la guerre il y a 13 ans et cette année ne fait pas exception à la règle», a déclaré Rawaa à Arab News.

« Mais ce n’est pas par peur du HTC. C’est à cause des pénuries auxquelles nous sommes confrontés et des difficultés que nous endurons. «Nous manquons d’électricité, de carburant et de ressources financières. La population est en difficulté et l’esprit de fête est difficile à trouver dans de telles conditions.»

«Nous célébrerons nos fêtes chez nous, avec nos proches et nos amis», a déclaré Rawaa. «C’est une nouvelle expérience pour nous. Bien que nous n’ayons pas été persécutés par HTC, nous avançons avec prudence. Le gouvernement de transition a promis de lancer des campagnes de sensibilisation pour combattre le radicalisme si nécessaire. Le temps nous dira s’il tiendra sa promesse.»

Mary Bitar, une chrétienne de Damas, voit des raisons d’être optimiste au milieu des adversités qui ont précédé Noël.

«Les gens sont partout. Personne n’est victime de harcèlement. Nous manquons peut-être d’illuminations de Noël à cause des coupures d’électricité, mais nous sommes comblés et nous gardons espoir», a-t-elle déclaré.

Dans ses propos, le père Iyad a souligné que les actes de terrorisme isolés doivent être traités avant qu’ils ne dégénèrent, citant un incident récent à Hama où des hommes armés ont profané un cimetière chrétien et incendié des croix sur les places de la ville.

«Les petites factions affiliées à HTC doivent être contrôlées», a-t-il déclaré à Arab News. «Ceux qui cherchent à semer le chaos doivent être arrêtés. Nous ne tolérerons aucun comportement radical.»

Malgré ces défis, le père Iyad reste inébranlable dans son message d’espoir. «Mon souhait est l’unité – une législation juste qui accorde des droits égaux à tous les Syriens. Une Syrie pacifique et belle pour tous.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite : un acteur clé dans la lutte contre la criminalité financière, selon Nathalie Goulet

La sénatrice française Nathalie Goulet a salué l'ambition et l'engagement de l'Arabie saoudite dans la lutte contre le blanchiment d'argent et la criminalité financière. (AFP)
La sénatrice française Nathalie Goulet a salué l'ambition et l'engagement de l'Arabie saoudite dans la lutte contre le blanchiment d'argent et la criminalité financière. (AFP)
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  • Le Royaume, selon Nathalie Goulet, dispose aujourd’hui des moyens économiques et techniques pour s’imposer comme acteur clé du dispositif mondial AML/CFT
  • L'Arabie saoudite ouvre une nouvelle ère de transparence, selon M. Goulet

DUBAÏ: À quelques semaines de la conférence internationale “Sanctions, AML & CFT for Banking and Finance in the Kingdom of Saudi Arabia”, qui se tiendra à Riyad les 21 et 22 octobre 2025, la sénatrice française Nathalie Goulet, dans un entretient accordé à Arab News en français, salue l’ambition et l'engagement de l’Arabie saoudite dans la lutte contre le blanchiment d'argent et la criminalité financière.

« L'Arabie saoudite a été en tête de ‘No Money for Terror’ dans le temps. Elle en est absolument capable, et en plus, elle a un leader très fort et une vision claire, » declare la sénatrice.

Une volonté politique affirmée

Pour Nathalie Goulet, l’évolution du Royaume ne fait aucun doute.

« Le Prince Mohammed Ben Salman, dès son arrivée au pouvoir, a immédiatement réglé les questions de corruption. Il a insufflé une politique et une volonté. »

Cette transformation accompagne l’ouverture rapide du Royaume, notamment dans le cadre de la Vision 2030, et s’inscrit dans un effort plus large pour assainir le climat des affaires et attirer des investissements étrangers dans un cadre juridico-financier stable.

« Ça se passe très bien. Mais c’est aussi une question de volonté. Et la volonté en Arabie saoudite est très marquée. »

Riyad, prochain centre de gravité régional pour la compliance

L’événement d’octobre réunira régulateurs, banquiers, juristes et spécialistes de la conformité du monde entier. Pour Nathalie Goulet, c’est une opportunité cruciale :

« Ce que j’attends, ce sont des échanges de bonnes pratiques très concrets. Car parfois, ce ne sont pas les lois qui changent les choses, ce sont aussi les interactions entre professionnels, au quotidien. »

Elle y partagera notamment son expérience sur les enjeux de transparence financière et de coopération internationale.

Des progrès significatifs et une coopération régionale renforcée

À la suite de sa participation au sommet Fighting Financial Crime à Abou Dhabi les 10 et 11 septembre derniers, Nathalie Goulet a salué les efforts des Émirats arabes unis, récemment sortis de la liste grise du GAFI.

« Il y a une vraie volonté au plus haut niveau. Et cette volonté est contagieuse. On voit aussi une forte implication saoudienne, par exemple par l'intermédiaire de Nazaha, l'autorité de lutte contre la corruption. »

Pour elle, la dynamique régionale est en marche : extraditions facilitées, respect accru des règles de coopération judiciaire, montée en compétence des autorités locales.

Un enjeu global et des réponses encore fragmentées

Malgré ces progrès, selon la sénatrice, le constat demeure alarmant : entre 2 et 5 % du PIB Mondial, seraient issus du blanchiment d’argent, mais seulement 1 à 2 % des fonds sont effectivement récupérés.

« Ce sont des milliards qui échappent aux écoles, aux hôpitaux, aux routes. Et un immense manque à gagner pour les citoyens. »

Outre l’utilisation massive de cryptoactifs non régulés et le traffic de migrants, Nathalie Goulet alerte sur les techniques des réseaux criminels de plus en plus inventives : trafic d’or déguisé en café et cargaisons de bananes trafiquées.

Enjeux spécifiques au Moyen-Orient

Le Moyen-Orient n’échappe pas à ces mutations. Nathalie Goulet pointe plusieurs problématiques: le trafic d’or, l’usage débridé des crypto-actifs, et la contrefaçon massive.

« La contrefaçon, ce ne sont pas que des faux sacs. Ce sont aussi des faux médicaments, des pièces détachées défectueuses, du tabac illicite… Le coût global est estimé à 650 milliards de dollars par an. » (Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle, 2022)

Elle insiste sur la nécessité de renforcer la traçabilité, même dans des réseaux informels comme les systèmes de transfert d’argent ou certaines plateformes numériques.

La coopération et la formation au cœur de la réponse

Face à ces défis, Nathalie Goulet appelle à une action multilatérale renforcée : formations spécialisées, partage d’informations, benchmarking international et adoption des nouvelles technologies.

« Il faut former les magistrats, les douaniers, les régulateurs. Mais aussi renforcer la coopération entre pays et partager les bonnes pratiques. »

Elle évoque aussi le rôle central de l’intelligence artificielle dans la détection des flux suspects, et appelle à la création de bourses d’étude sur les crypto-actifs et leurs mécanismes.

Arabie saoudite : vers un rôle structurant dans le système international

Alors que l’Arabie saoudite s’impose de plus en plus comme un hub régional de la finance, la question de son influence future au sein d’organisations comme le GAFI se pose.

« Le Royaume a les moyens, l’ambition et la volonté. Il applique déjà les règles, coopère efficacement, et montre l’exemple. »

La récente nomination d’un responsable émirien à la tête d’Interpol, le général de division Ahmed Naser Al-Raisi, ajoute-t-elle, reflète également l’influence croissante de la région dans la gouvernance sécuritaire mondiale.

Un combat global au service des citoyens

Selon Nathalie Goulet, l’enjeu dépasse largement les frontières des États et des institutions financières et ne peut être reléguée au second plan, même en temps de crise économique.

« Justement, parce que le climat économique est dégradé, on ne peut pas laisser l’argent échapper à la société. La criminalité détourne les ressources publiques. C’est un combat pour le citoyen, pour l’école, pour l’hôpital, » explique la sénatrice.

Riyad marquera une nouvelle étape. Et pour elle, chaque conférence, chaque échange entre professionnels, chaque progrès technique ou réglementaire contribue à une économie plus saine et plus équitable.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.