Dix morts et 35 blessés à la Nouvelle-Orléans dans une attaque au véhicule-bélier

Des enquêteurs du FBI sont arrivés sur les lieux où un camionnette blanche Ford F-150 s’est écrasé dans un ascenseur de travail après avoir prétendument percuté une foule de fêtards du Nouvel An dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, le 1^(er) janvier 2025. (Photo AFP)
Des enquêteurs du FBI sont arrivés sur les lieux où un camionnette blanche Ford F-150 s’est écrasé dans un ascenseur de travail après avoir prétendument percuté une foule de fêtards du Nouvel An dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, le 1^(er) janvier 2025. (Photo AFP)
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Publié le Mercredi 01 janvier 2025

Dix morts et 35 blessés à la Nouvelle-Orléans dans une attaque au véhicule-bélier

  • Cette attaque survient moins de trois semaines avant la passation de pouvoir entre le président démocrate Joe Biden et son successeur républicain élu Donald Trump, dans un climat politique électrique.
  • L'attaque a eu lieu dans le « French Quarter » de la Nouvelle-Orléans, quartier qui ne dort jamais tout au long de l'année, a fortiori la nuit du Nouvel An, entre le Canal et Bourbon Street.

LA NOUVELLE ORLEANS, ETATS-UNIS : Un homme « déterminé » à commettre un « carnage » pour le Nouvel An à La Nouvelle-Orléans a foncé sur la foule mercredi dans le quartier français de cette ville du sud des États-Unis, faisant au moins dix morts et 35 blessés, a annoncé la police qui enquête sur un possible « acte terroriste ».

Cette attaque survient moins de trois semaines avant la passation de pouvoir entre le président démocrate Joe Biden et son successeur républicain élu Donald Trump, dans un climat politique électrique.

L'auteur présumé de l'attaque du Nouvel An, qui avait pris la fuite après des échanges de tirs au cours desquels deux policiers ont été blessés, est également décédé, a précisé le FBI, la police fédérale américaine.

Vers 3 h 15 (9 h 15 GMT), le conducteur d'un pick-up a foncé dans la foule qui déambulait dans le « Vieux Carré », le quartier français de la ville de La Nouvelle-Orléans, en essayant « d'écraser le plus de personnes qu'il pouvait », a déclaré à la presse Anne Kirkpatrick, cheffe de la police locale.

« Il était farouchement déterminé à provoquer un carnage », a-t-elle insisté.

- Trump dénonce l'immigration.

Au crépuscule de son mandat, qui s'achève le 20 janvier, le président Biden a condamné l'attaque : « Rien ne justifie la violence, quelle qu'elle soit, et nous ne tolérerons aucune attaque contre les populations de notre pays », a-t-il fait savoir dans un communiqué de la Maison Blanche.

Son ennemi politique, Donald Trump, 45^e et bientôt 47^e président, qui a fait campagne sur la dénonciation de l'immigration illégale, a fait le lien entre les millions de clandestins aux États-Unis et l'attaque. Il a répété sans preuve sur son réseau Truth Social que « les criminels qui arrivent (aux États-Unis) sont bien pires que les criminels que nous avons dans notre pays ».

L'attaque a eu lieu dans le « French Quarter » de la Nouvelle-Orléans, quartier qui ne dort jamais tout au long de l'année, a fortiori la nuit du Nouvel An, entre le Canal et Bourbon Street.

Renommé pour ses restaurants, ses bars et ses clubs de jazz, ce quartier à l'architecture de petite ville coloniale française abrite aussi des cabarets et des lieux où se retrouvent des personnes LGBT+.

Jeff Landry, le gouverneur de cet État conservateur, a dénoncé « un acte de violence atroce » et annoncé que les familles des victimes pouvaient se rendre dans un centre médical pour être informées au plus vite.

- Panique dans la rue -

Jim Mowrer, un témoin, a raconté sur CBS News que le véhicule avait foncé à « grande vitesse » dans la foule, avant que son conducteur n'en sorte et n'ouvre le feu, provoquant une riposte de la police, dont deux agents ont été blessés.

« Nous étions au milieu de la rue. Nous avons couru jusqu'au trottoir et nous nous sommes réfugiés dans l'entrée d'un immeuble », a raconté M. Mowrer.

« Une fois qu'il nous a dépassés, nous avons entendu des coups de feu, nous avons vu la police courir dans cette direction », a-t-il ajouté.

« Quand les coups de feu ont cessé, nous sommes ressortis dans la rue et nous avons vu beaucoup de personnes touchées ; nous voulions voir ce que nous pouvions faire pour les aider », mais certaines étaient « malheureusement décédées », a-t-il relaté.

Après que la police locale a écarté la piste terroriste dans un premier temps, le FBI a déclaré sur son compte X qu'il traitait l'attaque comme un « acte terroriste ».

Une responsable de cette police fédérale a indiqué à la presse sur place que les enquêteurs avaient retrouvé un possible engin explosif artisanal dont on ignore s'il était opérationnel.

La Nouvelle-Orléans est l'une des destinations les plus prisées du pays. L'attaque s'est produite peu de temps avant l'accueil de la ville d'un grand match de football américain, le Sugar Bowl, qui opposera les équipes de l'université de Géorgie et de Notre-Dame.

Selon la municipalité, les effectifs des forces de l'ordre avaient été augmentés pendant la période du Nouvel An en prévision d'une forte affluence dans les rues.

Le service de police de la ville avait ainsi annoncé que tous les effectifs seraient déployés, avec l'aide de 300 agents supplémentaires provenant d'organismes partenaires chargés de l'application de la loi, notamment à cheval ou patrouillant dans des unités banalisées.


Trump a écrit au président israélien pour lui demander de gracier Netanyahu

Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
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  • "Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël
  • "Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu

JERUSALEM: Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence.

M. Herzog a reçu "ce matin" une lettre de Donald Trump, "l'invitant à envisager d'accorder une grâce" à M. Netanyahu, détaille un communiqué du bureau présidentiel, qui précise que "toute personne souhaitant obtenir une grâce présidentielle doit présenter une demande officielle".

M. Netanyahu est poursuivi dans son pays pour corruption et est régulièrement entendu dans le cadre d'au moins trois procédures judiciaires, dans lesquels aucun jugement n'a encore été rendu.

"Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël, "sa contribution considérable au retour des otages, à la refonte de la situation au Moyen-Orient et à Gaza en particulier, et à la garantie de la sécurité de l'Etat d'Israël", précise le communiqué.

Aussitôt plusieurs personnalités politiques israéliennes ont réagi.

"Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu.

Une députée également d'extrême-droite mais dans l'opposition, Yulia Malinovsky, du parti Israel Beitenou ("Israël est notre maison" en hébreu), a de son côté suggéré que le président américain faisait cette demande dans le cadre d'un accord avec M. Netanyahu sur des sujets relatifs au cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Quant au dirigeant de l'opposition, Yaïr Lapid, du parti centriste Yesh Atid ("il y a un futur", en hébreu), il a taclé M. Netanyahu en écrivan sur X: "rappel: la loi israélienne stipule que la première condition pour obtenir une grâce est l'aveu de culpabilité et l'expression de remords pour les actes commis".

Lors d'un discours au Parlement israélien le 13 octobre, M. Trump avait déjà suggéré qu'une grâce lui soit accordée.

"J'ai une idée. Monsieur le président (Isaac Herzog), pourquoi ne pas lui accorder une grâce? Ce passage n'était pas prévu dans le discours (...) Mais j'aime bien ce monsieur", avait dit le président américain dans son allocution, mettant en avant qu'il a été "l'un des plus grands" dirigeants "en temps de guerre".

 


Famine: l'ONU alerte sur «16 zones critiques» où la situation s'aggrave

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.  L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".  Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations. L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante". Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
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  • Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue
  • "Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM

ROME: Des millions de personnes supplémentaires dans le monde pourraient être confrontées à la famine ou au risque de famine, ont averti mercredi les deux organes de l'ONU dédiés à l'alimentation et à l'agriculture, dans un contexte tendu par la limitation des financements.

Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue.

"Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM, tous deux basés à Rome, dans un communiqué commun.

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.

L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".

Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh.

"Nous sommes au bord d'une catastrophe alimentaire totalement évitable qui menace de provoquer une famine généralisée dans de nombreux pays", a mis en garde Cindy McCain, directrice générale du PAM, citée dans le communiqué, ajoutant que "ne pas agir maintenant ne fera qu'aggraver l'instabilité".

Le financement de l'aide humanitaire est "dangereusement insuffisant", alerte également le rapport, précisant que sur les 29 milliards de dollars nécessaires pour venir en aide aux populations vulnérables, seuls 10,5 milliards ont été reçus, précipitant notamment l'aide alimentaire aux réfugiés "au bord de la rupture".

Le PAM indique avoir réduit son assistance aux réfugiés et aux personnes déplacées en raison des coupes budgétaires et suspendu les programmes d'alimentation scolaire dans certains pays.

La FAO prévient de son côté que les efforts pour protéger les moyens de subsistance agricoles sont menacés et alerte sur la nécessité d'un financement urgent pour les semences et les services de santé animale.

"La prévention de la famine n’est pas seulement un devoir moral – c’est un investissement judicieux pour la paix et la stabilité à long terme", a rappelé le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.

 


UE: quatre pays bénéficiaires de l'aide à la répartition des migrants

Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
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  • La Commission européenne propose de relocaliser au moins 30.000 demandeurs d’asile depuis l’Italie, l’Espagne, la Grèce et Chypre vers d’autres États membres pour alléger la pression migratoire sur ces pays
  • Les 27 pays de l’UE doivent désormais négocier : chaque État devra soit accueillir des migrants, soit verser 20.000 € par personne — un débat déjà tendu entre pays réticents

BRUXELLES: La Commission européenne a annoncé mardi que l'Italie, l'Espagne, la Grèce et Chypre devraient recevoir de l'aide pour répartir ailleurs au moins 30.000 demandeurs d'asile et ainsi alléger la "pression migratoire" pesant sur ces pays.

Cette annonce va ouvrir des négociations délicates entre les 27 États membres de l'Union européenne (UE), dont nombre d'entre eux se montrent réticents à l'idée d'en accueillir.

L'UE a adopté en 2024 une réforme de sa politique sur la migration et l'asile, qui va bientôt entrer en vigueur.

L'élément clé est un nouveau système de "solidarité" visant à aider les pays méditerranéens considérés par Bruxelles comme étant sous "pression migratoire".

Les autres pays devront soit accueillir une partie des demandeurs d'asile en provenance de ces pays, soit leur verser une aide financière de 20.000 euros par migrant.

Les États membres ont cherché à influencer la décision de la Commission, ce qui a retardé son annonce d'un mois.

"La Grèce et Chypre subissent une forte pression migratoire du fait du niveau disproportionné des arrivées au cours de l'année écoulée", a déclaré mardi la Commission dans un communiqué.

"L'Espagne et l'Italie subissent également une forte pression migratoire du fait d'un nombre disproportionné d'arrivées à la suite d'opérations de sauvetage et de recherche en mer durant la même période", a-t-elle ajouté.

Cette annonce servira de base aux négociations entre États membres sur le nombre supplémentaire de demandeurs d'asile que chacun est disposé à accueillir, ou le montant de l'aide financière qu'il est prêt à apporter.

Certains pays ont déjà assuré qu'ils n'accueilleraient personne dans le cadre de ce dispositif et qu'ils se limiteraient à verser de l'argent.

Au moins 30.000 migrants devront être "relocalisés" chaque année dans le cadre du nouveau système. Le nombre définitif reste à déterminer, et la décision de qui ira où doit être prise d'ici fin décembre.