Régularisation des travailleurs sans papiers : les métiers en tension actualisés « fin février »

Des manifestants brandissent une banderole sur laquelle est écrit "Postiers sans papiers, régularisation !" lors d'une manifestation en faveur de la régularisation des migrants clandestins et de leurs conditions de vie dans le cadre d'une campagne "antiracisme et solidarité" le jour de la journée internationale des migrants, à Paris, le 18 décembre 2021. (Photo AFP)
Des manifestants brandissent une banderole sur laquelle est écrit "Postiers sans papiers, régularisation !" lors d'une manifestation en faveur de la régularisation des migrants clandestins et de leurs conditions de vie dans le cadre d'une campagne "antiracisme et solidarité" le jour de la journée internationale des migrants, à Paris, le 18 décembre 2021. (Photo AFP)
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Publié le Dimanche 05 janvier 2025

Régularisation des travailleurs sans papiers : les métiers en tension actualisés « fin février »

  • Ce texte, qui devrait être publié prochainement, doit durcir les critères d'admission qui ont permis, en 2023, à 34 724 personnes d'obtenir des papiers, selon les données du ministère de l'Intérieur.
  • Il doit remplacer la circulaire Valls de 2012, qui permet à un étranger en situation irrégulière de demander une « admission exceptionnelle au séjour » (AES) pour motif familial, économique ou étudiant.

PARIS : Prévue par la loi immigration promulguée début 2024, l'actualisation de la liste des métiers en tension dans lesquels les travailleurs sans papiers peuvent être régularisés devrait être publiée « fin février », a affirmé dimanche la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet.

« Avec M. Retailleau, ministre de l'Intérieur, nous travaillons sur la question de la régularisation des sans-papiers, puisque nous devons signer ensemble une circulaire », a-t-elle déclaré lors d'un entretien sur France Inter, France Télévisions et Le Monde.

Ce texte, qui devrait être publié prochainement, doit durcir les critères d'admission qui ont permis, en 2023, à 34 724 personnes d'obtenir des papiers, selon les données du ministère de l'Intérieur.

Il doit remplacer la circulaire Valls de 2012, qui permet à un étranger en situation irrégulière de demander une « admission exceptionnelle au séjour » (AES) pour motif familial, économique ou étudiant. Le préfet est chargé de décider de l'acceptation ou non de la demande.

« Le problème de la circulaire Valls, c'est qu'elle obligeait les personnes en situation irrégulière et qui travaillaient à demander une autorisation à leur employeur », a expliqué la ministre.

« Ce qui serait une véritable nouveauté aujourd'hui, ce serait, grâce à la loi, de pouvoir demander spontanément une régularisation sans être à la merci de son employeur », a-t-elle poursuivi.

Les ministères du Travail et de l'Intérieur ont cartographié « région par région » les métiers en tension, « tous niveaux de qualification confondus », a expliqué Mme Panosyan-Bouvet, précisant qu'« ingénieurs et élèves en master » représentent « un tiers de l'immigration économique ».

Interrogée sur la date de publication de la liste des métiers concernés, elle a indiqué s'être « engagée auprès des partenaires sociaux » pour une publication « fin février ».

Quelques semaines après son arrivée place Beauvau, Bruno Retailleau, reconduit dans le gouvernement Bayrou, avait annoncé la réécriture de la circulaire Valls.

Cette dernière permet aux préfectures de régulariser chaque année environ 30 000 travailleurs sans papiers grâce à la délivrance d'une autorisation de travail ou pour motif familial.

Pour être admissible, un travailleur sans papiers doit vivre en France depuis au moins trois ans et justifier d'au moins deux ans de travail. Ils étaient 11 525 à en avoir bénéficié en 2023.

« Moi, ce que j'aime chez M. Retailleau, c'est qu'on soit d'accord ou pas, mais c'est une forme de colonne vertébrale », a déclaré Mme Panosyan-Bouvet au sujet de son collègue de Beauvau.

« Cela participe de la recherche du compromis. Nous pouvons avoir des histoires politiques différentes, mais nous pouvons aussi nous entendre sur le besoin d'ordre, de sécurité et de justice régalienne », a-t-elle justifié.


Aérien : le chef de l'IATA appelle l'UE à « réévaluer » ses objectifs de décarbonation

Cette photo prise le 6 décembre 2023 montre un panneau avec le logo de l'Association internationale du transport aérien (IATA) lors de la Journée mondiale des médias de l'IATA à Genève. (Photo de Fabrice COFFRINI / AFP)
Cette photo prise le 6 décembre 2023 montre un panneau avec le logo de l'Association internationale du transport aérien (IATA) lors de la Journée mondiale des médias de l'IATA à Genève. (Photo de Fabrice COFFRINI / AFP)
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  • Le directeur général de l'Association internationale du transport aérien (Iata) a déclaré mercredi que l'Union européenne devait réévaluer les objectifs de décarbonation qu'elle a assignés aux compagnies aériennes.
  • Une étude publiée par Airlines for Europe, une organisation représentant 17 transporteurs, a estimé que la production de ce carburant était inférieure de 30 % aux niveaux nécessaires pour atteindre l'objectif en 2030.

SINGAPOUR:  Le directeur général de l'Association internationale du transport aérien (Iata) a déclaré mercredi que l'Union européenne devait réévaluer les objectifs de décarbonation qu'elle a assignés aux compagnies aériennes en raison du manque de carburants renouvelables.

Dans le cadre des mesures prises pour lutter contre le changement climatique, l'UE exige en effet que les compagnies aériennes augmentent progressivement la part de carburant d'aviation durable qu'elles utilisent.

Cependant, les compagnies aériennes se plaignent que ce carburant n'est pas suffisamment disponible et reste trop cher.

« J'ai critiqué les objectifs de l'UE parce que je ne pense pas qu'ils seront atteints », a déclaré Willie Walsh à des journalistes à Singapour.

« J'ai du mal à voir comment nous aurons suffisamment de carburant d'aviation durable pour répondre à l'objectif à court terme. »

Les règles européennes exigent que les transporteurs aériens utilisent 2 % de carburant durable dans leur mélange à partir de cette année, puis 6 % en 2030, pour atteindre 70 % à partir de 2050.

Toutefois, une étude publiée par Airlines for Europe, une organisation représentant 17 transporteurs, a estimé que la production de ce carburant était inférieure de 30 % aux niveaux nécessaires pour atteindre l'objectif en 2030.

« Je pense que l'UE doit en particulier réévaluer les objectifs qu'elle a définis », a déclaré Willie Walsh, ajoutant toutefois que l'objectif de l'industrie d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 était toujours réalisable.

Il a également noté que l'Iata avait été réticente à fixer certains objectifs à court terme.

Le patron de l'Iata a estimé que l'UE aurait dû évaluer la production actuelle et future de carburant vert, « et ensuite fixer un objectif pertinent par rapport à cette production ».

Selon lui, certaines compagnies aériennes d'Europe « achètent du carburant durable en dehors de l'UE pour se conformer à leurs objectifs », ce qui, d'après lui, « n'a pas beaucoup de sens » en raison de l'empreinte carbone générée par le transport du carburant.

Contribuant à près de 3 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone, le secteur de l'aviation est l'un des plus difficiles à décarboner.

Le carburant d'aviation durable, un biocarburant qui produit moins d'émissions de CO₂ que le carburant d'avion traditionnel et est fabriqué à partir de matériaux végétaux et animaux tels que l'huile de cuisson et les graisses, est considéré comme crucial pour atteindre les objectifs d'émissions. 


Défense antimissile de l'Otan: Thales veut prendre le contrôle de sa coentreprise avec RTX

Cette photographie montre le logo de l'entreprise française de défense Thales lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 18 juin 2025. (Photo de JULIEN DE ROSA / AFP)
Cette photographie montre le logo de l'entreprise française de défense Thales lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 18 juin 2025. (Photo de JULIEN DE ROSA / AFP)
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  • Le groupe a signé un protocole d'accord avec RTX « en vue d'acquérir la totalité des parts de Thales Raytheon Systems Air and Missile Defense Command and Control SAS (TRS AMDC2) ».
  • Cette annonce intervient trois semaines après un sommet de l'OTAN au cours duquel les États européens ont promis d'augmenter leurs dépenses militaires pour atteindre 5 % du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2035.

PARIS : L'industriel français de défense Thales a annoncé mercredi vouloir prendre le contrôle de la coentreprise Thales Raytheon Systems, spécialisée dans la défense antimissiles de l'OTAN, qu'il détient actuellement à parts égales avec l'américain RTX.

Le groupe a signé un protocole d'accord avec RTX « en vue d'acquérir la totalité des parts de Thales Raytheon Systems Air and Missile Defense Command and Control SAS (TRS AMDC2) », a-t-elle expliqué dans un communiqué.

La coentreprise, qui existe depuis plus de 20 ans, est dédiée au « développement du système de commandement et de contrôle de l'espace aérien de l'OTAN, Air Command and Control System (ACCS), destiné aux nations et à la structure de commandement » de l'Alliance atlantique, a rappelé Thales.

Le montant de la transaction n'a pas été précisé et, si sa finalisation est anticipée avant la fin de l'année 2025, elle reste conditionnée à l'approbation des autorités de la concurrence et à l'obtention des autorisations réglementaires usuelles, a précisé Thales.

Cette annonce intervient trois semaines après un sommet de l'OTAN au cours duquel les États européens ont promis d'augmenter leurs dépenses militaires pour atteindre 5 % du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2035, sous la pression du président américain Donald Trump.


Budget : Darmanin se réjouit de bénéficier de 200 millions d'euros supplémentaires pour la justice en 2026

Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, arrive pour assister au défilé militaire annuel du 14 juillet sur les Champs-Élysées à Paris, le 14 juillet 2025. (Photo de Mohammed BADRA / POOL / AFP)
Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, arrive pour assister au défilé militaire annuel du 14 juillet sur les Champs-Élysées à Paris, le 14 juillet 2025. (Photo de Mohammed BADRA / POOL / AFP)
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  • « Je remercie le Premier ministre, car notre justice est très paupérisée et je ne suis pas venu au ministère de la Justice pour voir ses crédits diminuer alors que je mène des réformes très importantes », a déclaré M. Darmanin sur BFMTV.
  • Le gouvernement envisagerait notamment, l'an prochain, une hausse des dépenses de 6,7 milliards d'euros pour la mission « Défense », de 400 millions d'euros pour les « Sécurités » et de 200 millions d'euros pour la justice et l'enseignement scolaire.

PARIS : Gérald Darmanin s'est félicité mercredi que son ministère de la Justice soit épargné par le plan d'économies présenté la veille par le Premier ministre, François Bayrou, et qu'il puisse même bénéficier de 200 millions d'euros de crédits supplémentaires en 2026.

« Je remercie le Premier ministre, car notre justice est très paupérisée et je ne suis pas venu au ministère de la Justice pour voir ses crédits diminuer alors que je mène des réformes très importantes », a déclaré M. Darmanin sur BFMTV.

Selon un document consulté par l'AFP, le gouvernement envisagerait notamment, l'an prochain, une hausse des dépenses de 6,7 milliards d'euros pour la mission « Défense », de 400 millions d'euros pour les « Sécurités » et de 200 millions d'euros pour la justice et l'enseignement scolaire.

« La loi de programmation de la justice sera respectée en matière de budget et d'effectifs », a affirmé le garde des Sceaux, confirmant ainsi cette augmentation de « plus de 200 millions d'euros ».

« Nous aurons les moyens de remplir toutes les promesses du président de la République », a-t-il assuré, évoquant notamment la construction de places de prison, alors que les établissements pénitentiaires « craquent » selon lui.

M. Darmanin n'a pas évoqué la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite, annoncée mardi par M. Bayrou, mais selon une source proche du dossier, le ministère de la Justice ne sera pas concerné.

Cette augmentation de 200 millions d'euros ne prend pas en compte les nouvelles recettes provenant des droits de timbre, de l'augmentation des saisies et des confiscations ou du recouvrement des amendes par les huissiers, a précisé cette source.