Le Dalaï-lama « profondément attristé » par le séisme meurtrier au Tibet

CHICAGO - 6 MAI : Sa Sainteté le Dalaï-Lama du Tibet s'exprime lors de sa conférence publique intitulée « Trouver la paix intérieure dans un monde en ébullition », le dimanche 6 mai 2007 à Chicago, dans l'Illinois.  (Photo Getty Images)
CHICAGO - 6 MAI : Sa Sainteté le Dalaï-Lama du Tibet s'exprime lors de sa conférence publique intitulée « Trouver la paix intérieure dans un monde en ébullition », le dimanche 6 mai 2007 à Chicago, dans l'Illinois. (Photo Getty Images)
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Publié le Mardi 07 janvier 2025

Le Dalaï-lama « profondément attristé » par le séisme meurtrier au Tibet

  • « Je suis profondément attristé par le tremblement de terre dévastateur qui a frappé Dingri, au Tibet, et les régions environnantes ce matin (mardi) », écrit le chef politique et spirituel en exil des Tibétains dans une déclaration publiée.
  • Aujourd'hui âgé de 89 ans, le Dalaï-lama a quitté Lhassa, la capitale du Tibet, en 1959, soit huit ans après le retour de la Chine qui avait alors repris le contrôle total de cette région auparavant largement autonome.

DHRAMSALA, INDE : Le Dalaï-lama s'est déclaré  mardi « profondément attristé » par le puissant séisme survenu dans la région himalayenne du Tibet, au sud-ouest de la Chine, qui a fait au moins 95 morts et causé d'importants dégâts.

« Je suis profondément attristé par le tremblement de terre dévastateur qui a frappé Dingri, au Tibet, et les régions environnantes ce matin (mardi) », écrit le chef politique et spirituel en exil des Tibétains dans une déclaration publiée par ses services.

« Il a causé la perte tragique de nombreuses vies, de nombreux blessés et la destruction de nombreuses habitations et propriétés », ajoute le Dalaï-lama.

« J'offre mes prières à tous ceux qui ont perdu la vie et présente mes vœux de prompt rétablissement à tous ceux qui ont été blessés », conclut-il.

Aujourd'hui âgé de 89 ans, le Dalaï-lama a quitté Lhassa, la capitale du Tibet, en 1959, soit huit ans après le retour de la Chine qui avait alors repris le contrôle total de cette région auparavant largement autonome.

Le chef spirituel bouddhiste vit depuis lors en exil en Inde sans jamais être retourné au Tibet.

Il a formellement quitté ses fonctions de chef politique de son peuple en 2011, transmettant le pouvoir séculier à un gouvernement choisi démocratiquement par quelque 130 000 Tibétains à travers le monde.


Conférence de New York sur le conflit israélo-palestinien: ultime espoir pour la solution à deux États?

Le président français Emmanuel Macron (R) rencontre le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avant un dîner précédant la troisième Conférence des Nations Unies sur les océans (UNOC3), dans la ville de Nice sur la Côte d'Azur, le 8 juin 2025. (Photo par Christian Hartmann / POOL / AFP)
Le président français Emmanuel Macron (R) rencontre le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avant un dîner précédant la troisième Conférence des Nations Unies sur les océans (UNOC3), dans la ville de Nice sur la Côte d'Azur, le 8 juin 2025. (Photo par Christian Hartmann / POOL / AFP)
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  • L’organisation de cette Conférence s’inscrit dans un moment de basculement historique
  • L’année écoulée a été marquée par une éruption de violence sans précédent depuis le 7 octobre 2023 et la riposte militaire israélienne - - qui semble pour l'heure sans fin - sur la bande de Gaza

PARIS: Le 17 juin 2025, les regards du monde entier seront tournés vers New York, où s’ouvrira une Conférence internationale de haut niveau sur le conflit israélo-palestinien placée sous l’égide des Nations Unies, et co-présidée par la France et l’Arabie saoudite. 

À l’heure où la guerre fait rage à Gaza, où les colonies sauvages se multiplient en Cisjordanie et où le processus de paix semble enterré, cette rencontre multilatérale se veut un sursaut collectif en faveur de la seule voie reconnue par le droit international : la solution à deux États.

L’organisation de cette Conférence s’inscrit dans un moment de basculement historique. 

L’année écoulée a été marquée par une éruption de violence sans précédent depuis le 7 octobre 2023 et la riposte militaire israélienne - qui semble pour l'heure sans fin - sur la bande de Gaza. 

Les conséquences humaines, matérielles et psychologiques sont immenses, et alimentent une crise humanitaire parmi les plus graves de l’histoire contemporaine.

Dans ce contexte, les discours de haine, les déplacements forcés de populations et les violations du droit international s’aggravent, menaçant d’anéantir toute perspective de paix.

Face à cette impasse, la Conférence de New York vise à réaffirmer l’engagement international pour une paix juste et durable, reposant sur la coexistence de deux États vivant côte à côte en paix et en sécurité. 

Elle marque une tentative inédite de passer des déclarations de principe à des engagements concrets et irréversibles, dans un cadre multilatéral structuré.

Paris souligne que la Conférence s’appuie sur un dispositif diplomatique sophistiqué.

Souveraineté palestinienne

Outre une séance plénière solennelle, elle est structurée autour de huit tables rondes thématiques, co-présidées par des binômes d’États représentatifs des équilibres géopolitiques mondiaux.

La Jordanie et l’Espagne sur la souveraineté palestinienne, l’Indonésie et l’Italie sur la sécurité, le Japon et la Norvège sur la viabilité économique, ou encore le Brésil et le Sénégal sur le respect du droit international. 

Le rôle du huitième comité, co-présidé par l’union Européenne et la ligue arabe et surnommé « jour de la paix », est particulièrement crucial, puisqu’il travaille sur une architecture régionale, incluant Israël et mettant en valeur les bénéfices de la paix.

Paris estime que cette approche pourrait offrir au président américain Donald Trump un succès diplomatique à mettre à son actif, prouvant l’importance du leadership américain, considéré comme essentiel pour parvenir à un accord global.

La France souhaite ainsi que le sommet soit complémentaire à l’approche de Trump en matière de paix régionale.

L’ensemble de ces travaux alimente un document final, intitulé « Règlement pacifique de la question de Palestine et mise en œuvre de la solution à deux États », qui a pour objet de définir  une feuille de route temporellement contraignante.

Signe de l’importance du moment, de nombreux chefs d’État et de gouvernement sont attendus, aux côtés du Secrétaire général de l’ONU, des institutions financières internationales, et de représentants de la société civile. 

La philosophie de la Conférence repose selon Paris sur un postulat simple, la reconnaissance d’un État palestinien ne saurait être une récompense de la paix, mais une condition de celle-ci, l’enjeu n’est plus de raviver un énième « processus » de paix, mais bien de passer à l’action. 

Pour cela, cinq principes guident les débats : rapidité et irréversibilité afin que la solution soit mise en œuvre sans délai, dans le cadre d’un calendrier contraignant, ensuite il faut qu’elle soit dotée de substance politique, qui implique la reconnaissance concrète et réciproque de deux États souverains.

Toujours selon Paris, l'inclusion diplomatique revêt une importance toute particulière et les efforts doivent englober les Nations-Unies, les puissances régionales, les acteurs économiques et les sociétés civiles.

L’autonomie du processus doit être garantie et la mise en œuvre doit être protégée des fluctuations politiques internes et des interférences extérieures.

Enfin le cinquième principe concerne l’ancrage dans les droits des peuples car la paix doit répondre aux aspirations légitimes des Israéliens comme des Palestiniens.

La Conférence vise également à articuler les efforts multilatéraux existants, notamment l’Initiative de paix arabe, les résolutions de l’ONU et l'initiative Peace Day Effort, portée par l’Arabie saoudite, l’Union européenne, l’Égypte, la Jordanie et la Ligue arabe

Des défis considérables 

Malgré l’élan diplomatique, les défis restent considérables, surtout qu’Israël rejette catégoriquement la création d’un État palestinien, tandis que les États-Unis, bien qu’alliés historiques d’Israël, entretiennent une ambiguïté stratégique.

Si l’administration américaine affiche sa préférence pour une reconnaissance conditionnée à un accord israélo-palestinien, des voix en Europe, dont celles de la France, de l’Irlande, de l’Espagne et de la Slovénie, penchent vers une reconnaissance unilatérale de la Palestine. 

La France, en particulier, joue un rôle moteur, et son président très engagé, voit dans la Conférence l’opportunité de poser les bases d’un nouveau cadre régional de paix, et espère rallier d’autres partenaires du G7 (Canada, Japon, Royaume-Uni) à une reconnaissance coordonnée de l’État palestinien. 

Mais Paris conditionne encore son geste à plusieurs exigences dont le désarmement du Hamas, réforme de l’Autorité palestinienne, reconstruction de Gaza avec garanties internationales.

Au regard de la situation sur le terrain, la conférence de New York pourrait marquer un tournant historique ou s’ajouter à la longue liste des rendez-vous manqués, tout dépendra de la capacité des États à dépasser les postures diplomatiques et à faire émerger une dynamique politique concrète.

Si le consensus international autour de la solution à deux États est toujours massif sur le papier, il reste à le traduire en actes et consiste à reconnaître l’État palestinien, planifier la fin de l’occupation, reconstruire Gaza, garantir la sécurité de tous. 

Autant de mesures qui nécessitent du courage politique, une coopération multilatérale et une volonté de rompre avec l’immobilisme.

 


L'armée russe annonce attaquer la région ukrainienne de Dnipropetrovsk

Les pompiers éteignent un incendie dans une usine civile après de puissantes attaques contre la ville ukrainienne de Kharkiv tôt le matin du 7 juin 2025. (Photo de SERGEY BOBOK / AFP)
Les pompiers éteignent un incendie dans une usine civile après de puissantes attaques contre la ville ukrainienne de Kharkiv tôt le matin du 7 juin 2025. (Photo de SERGEY BOBOK / AFP)
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  • L'entrée de l'armée russe dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), non confirmée par l'Ukraine, marque un nouveau revers symbolique pour les forces ukrainiennes, en difficulté sur le front faute de soldats et d'équipements.
  • Certains observateurs estiment en effet que les Russes pourraient vouloir continuer leur progression dans la zone afin de mettre à mal le dispositif défensif ukrainien dans le Donbass.

MOSCOU : L'armée russe a annoncé dimanche mener une offensive dans la région ukrainienne de Dnipropetrovsk, bordant celle de Donetsk, une première en plus de trois ans de conflit, alors que les négociations de paix entre Kiev et Moscou sont dans l'impasse.

L'entrée de l'armée russe dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), non confirmée par l'Ukraine, marque un nouveau revers symbolique pour les forces ukrainiennes, en difficulté sur le front faute de soldats et d'équipements.

« Les unités de la 90 e division blindée (...) ont atteint la frontière ouest de la République populaire de Donetsk et continuent de mener l'offensive sur le territoire de la région de Dnipropetrovsk », a écrit l'armée russe sur Telegram, en utilisant le nom que Moscou donne à la région de Donetsk annexée.

L'Ukraine n'a pas réagi dans l'immédiat à ces déclarations, mais les autorités régionales de Dnipro ont fait part d'un mort dans un bombardement russe à Mejivska, localité située non loin de la région de Donetsk.

Moscou a par ailleurs annoncé la prise de Zarya, petit village de cette région de Donetsk. 

Au-delà de l'aspect symbolique, cette avancée des troupes de Moscou pourrait également avoir une valeur stratégique alors que des discussions diplomatiques poussées par Washington tentent de trouver une solution au conflit.

Certains observateurs estiment en effet que les Russes pourraient vouloir continuer leur progression dans la zone afin de mettre à mal le dispositif défensif ukrainien dans le Donbass, objectif « numéro un » proclamé par le président russe Vladimir Poutine. 

Selon l'analyste militaire ukrainien Oleksiï Kopytko, une avancée russe dans la région de Dnipropetrovsk présenterait « beaucoup plus de risques que d'avantages pour la Russie », en raison de son « impossibilité à concentrer des troupes en nombre suffisant pour une percée ».

« L'armée russe ne dispose pas des forces et des moyens nécessaires pour mener des opérations à grande échelle », avait-il assuré à l'AFP quelques semaines avant l'annonce de la percée russe. 

Cette annonce intervient alors que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de perturber un échange de prisonniers prévu ce week-end, unique résultat concret des pourparlers directs tenus en début de semaine, plus de trois ans après le lancement de l'invasion russe en février 2022.

Mais ces négociations menées à Istanbul entre Kiev et Moscou sur une trêve, encouragées par Washington, n'ont pas permis de rapprocher les positions.

La délégation russe a remis à Kiev une liste de demandes comprenant notamment le retrait de ses forces de quatre régions dont Moscou revendique l'annexion, l'abandon de toute ambition d'adhésion à l'OTAN et la limitation de la taille de son armée.

Des conditions qualifiées mercredi par Volodymyr Zelensky d'« ultimatums » inacceptables.


Trump déploie la Garde nationale en Californie sur fond d'émeutes anti-expulsions

Des agents des forces de l'ordre montent la garde face à des manifestants lors d'une manifestation devant le centre de détention métropolitain à la suite d'opérations fédérales liées à l'immigration, dans le centre-ville de Los Angeles, en Californie, le 7 juin 2025. (Photo par ETIENNE LAURENT / AFP)
Des agents des forces de l'ordre montent la garde face à des manifestants lors d'une manifestation devant le centre de détention métropolitain à la suite d'opérations fédérales liées à l'immigration, dans le centre-ville de Los Angeles, en Californie, le 7 juin 2025. (Photo par ETIENNE LAURENT / AFP)
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  • Des affrontements opposant des manifestants protestant contre les expulsions massives lancées par Donald Trump sont en cours à Paramount, une banlieue hispanophone de Los Angeles.
  • Gavin Newsom, gouverneur démocrate régulièrement en proie aux attaques du président américain, a dénoncé une décision « volontairement incendiaire ».

WASHINGTON : La Maison Blanche a annoncé samedi le déploiement de 2 000 membres de la Garde nationale en Californie, dans un contexte d'émeutes anti-expulsions à Los Angeles.

Des affrontements opposant des manifestants protestant contre les expulsions massives lancées par Donald Trump sont en cours à Paramount, une banlieue hispanophone de Los Angeles, selon des images diffusées en direct par l'AFP.

On y voit des manifestants brandir des drapeaux sud-américains et lancer des projectiles en direction de voitures de police aux gyrophares allumés, dans un nuage de fumée.

Dans ce contexte, le président américain Donald Trump « a signé un mémorandum présidentiel prévoyant le déploiement de 2 000 gardes nationaux pour remédier à l'anarchie qu'on a laissé prospérer », a déclaré dans la soirée la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, en rejetant la faute sur les dirigeants démocrates californiens « incapables ».

Gavin Newsom, gouverneur démocrate régulièrement en proie aux attaques du président américain, a dénoncé une décision « volontairement incendiaire ».

Peu auparavant, le président américain avait menacé de prendre une telle mesure, après une deuxième journée d'incidents. 

« Si le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, et la maire de Los Angeles, Karen Bass, ne peuvent pas faire leur travail, comme tout le monde le sait, alors le gouvernement fédéral interviendra et résoudra le problème », a-t-il déclaré sur son réseau Truth Social, en désignant M. Newsom par un quolibet.

Pour le deuxième jour consécutif, des heurts ont opposé des manifestants opposés aux expulsions massives de migrants illégaux dans le cadre de la politique lancée par M. Trump, et les agents fédéraux de l'immigration (ICE).

Ceux-ci ont tiré des grenades assourdissantes et plusieurs personnes ont été interpellées à Paramount.

« Nous épluchons les vidéos pour identifier les auteurs. Vous amenez le chaos, nous apportons les menottes », a écrit sur X le directeur adjoint du FBI, Dan Bongino. 

Samedi, le chef de la police aux frontières Michael Banks a partagé des images sur X (ex-Twitter) qui ont ensuite été relayées par Stephen Miller, un des proches conseillers de Donald Trump. On y voit des dizaines d'agents en tenue militaire kaki, armés et équipés de masques à gaz, faisant face à des manifestants.

« L'administration Trump applique une politique de tolérance zéro à l'égard des comportements criminels et de la violence, en particulier lorsque cette violence vise des agents des forces de l'ordre qui tentent de faire leur travail », a martelé Mme Leavitt.

Après les incidents de vendredi, Stephen Miller avait évoqué sur X « une insurrection contre les lois et la souveraineté des États-Unis ».

Le ministre de la Défense, Pete Hegseth, a menacé de faire aussi appel à l'armée régulière basée non loin. Si nécessaire, les « Marines de Camp Pendleton seront également mobilisés ». Ils sont déjà en état d'alerte », a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux. 

Le dernier déploiement de la Garde nationale en Californie pour des troubles civils remonte à 2020, à la suite des violentes émeutes provoquées par la mort de George Floyd, un Afro-Américain tué par un policier à Los Angeles.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain et son gouvernement ont multiplié les initiatives visant à expulser un maximum de sans-papiers du pays, tout en cherchant à étendre leurs prérogatives en la matière.

Le ministère de la Sécurité intérieure a déclaré que les opérations menées par l'ICE à Los Angeles cette semaine avaient abouti à l'arrestation de 118 étrangers, dont cinq membres de gangs.