Une vague d'émissions de titres de créance et de sukuk stimule le secteur bancaire saoudien

L'Arabie saoudite s'aligne sur les normes internationales et tire parti de son leadership en matière de finance islamique pour attirer un plus large éventail d'investisseurs. (Shutterstock)
L'Arabie saoudite s'aligne sur les normes internationales et tire parti de son leadership en matière de finance islamique pour attirer un plus large éventail d'investisseurs. (Shutterstock)
Short Url
Publié le Mardi 14 janvier 2025

Une vague d'émissions de titres de créance et de sukuk stimule le secteur bancaire saoudien

  • La stratégie de l'Autorité du marché des capitaux vise à étendre le marché des titres de créance à 24,1% du produit intérieur brut d'ici à 2025
  • Elle aspire à mettre en œuvre des réformes réglementaires, à améliorer l'accessibilité du marché et à rationaliser les processus d'émission

RIYAD: Le secteur bancaire saoudien connaît un regain d'activité sur les marchés de la dette et des sukuk, les principales institutions financières cherchant à renforcer leur assise financière et à financer des initiatives de croissance stratégique.

Al-Rajhi Bank, la Banque Saudi Fransi et l'Arab National Bank figurent parmi les principaux acteurs qui ont annoncé des émissions importantes pour attirer les investisseurs locaux et internationaux.

Cette vague d'activité soutient l'objectif de l'Autorité du marché des capitaux de transformer le marché de l'investissement du Royaume en un pilier essentiel de son économie, comme le souligne la Vision 2030. Ce plan met l'accent sur l'élargissement des options de financement, la promotion des possibilités de financement et l'attraction des investisseurs internationaux.

La banque Al-Rajhi a fait part de son intention d'émettre des sukuk durables en dollars américains dans le cadre de son programme international de sukuk mis en place en avril.

L'émission, approuvée par le conseil d'administration de la banque en mars, sera réalisée par l'intermédiaire d'une société ad hoc et proposée aux investisseurs éligibles en Arabie saoudite et à l'étranger, selon un communiqué de la bourse saoudienne.

La banque a fait appel à un consortium d'institutions financières de premier plan, dont Citigroup, HSBC et Goldman Sachs, en tant que chefs de file et teneurs de livres pour l'émission proposée.

La Banque Saudi Fransi a également annoncé son intention d'émettre des certificats libellés en dollars américains dans le cadre de son programme d'émission de certificats fiduciaires. Cette initiative fait suite à une résolution du conseil d'administration accordant à la direction générale le pouvoir de superviser le programme et de procéder aux émissions nécessaires.

«L'émission devrait se faire par l'intermédiaire d'une société ad hoc et au moyen d'une offre aux investisseurs éligibles au sein du royaume d'Arabie saoudite et à l'étranger», indique un communiqué.

HSBC servira de coordinateur mondial et plusieurs institutions de premier plan, dont la holding bancaire japonaise Mizuho et Saudi Fransi Capital, agiront en tant que chefs de file conjoints.

De son côté, l'Arab National Bank a opté pour un sukuk de capital additionnel de catégorie 1 libellé en riyals saoudiens.

Le placement privé, évalué à 11,25 milliards de riyals saoudiens (2,9 milliards de dollars; 1 dollar = 0,98 euro), vise à renforcer la base de capital de la banque tout en soutenant les objectifs généraux de l'entreprise. HSBC Saudi Arabia et ANB Capital Co. ont été nommés chefs de file conjoints pour l'émission.

Ces développements soulignent la dynamique croissante des marchés financiers du Royaume, les banques cherchant à diversifier leurs sources de financement et à renforcer l'adéquation de leurs fonds propres.

En donnant la priorité à la finance durable et à la protection des investisseurs, l'Arabie saoudite s'aligne sur les normes internationales et tire parti de son leadership en matière de finance islamique pour attirer un plus large éventail d'investisseurs.

La stratégie de l'Autorité du marché des capitaux vise à étendre le marché des titres de créance à 24,1% du produit intérieur brut d'ici à 2025 en mettant en œuvre des réformes réglementaires, en améliorant l'accessibilité du marché et en rationalisant les processus d'émission.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Short Url
  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Short Url
  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
Short Url
  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com