Pleurs et cris de joie à Tel-Aviv après la libération d'otages de Gaza

Dès que les trois silhouettes des jeunes femmes retenues dans la bande de Gaza apparaissent passant d'une voiture du Hamas à un 4x4 du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), une vague d'applaudissements les a accueillis. (Reuters)
Dès que les trois silhouettes des jeunes femmes retenues dans la bande de Gaza apparaissent passant d'une voiture du Hamas à un 4x4 du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), une vague d'applaudissements les a accueillis. (Reuters)
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Publié le Lundi 20 janvier 2025

Pleurs et cris de joie à Tel-Aviv après la libération d'otages de Gaza

  • À Jérusalem, le président israélien Isaac Herzog avait choisi de se rendre au mur des Lamentations - l'un des lieux les plus sacrés du judaïsme - juste avant la libération pour prier pour les trois femmes
  • Des milliers de Palestiniens déplacés par la guerre ont pris la route pour rentrer chez eux dimanche dans la bande de Gaza après l'entrée en vigueur d'une trêve entre Israël et le Hamas

TEL-AVIV: Certains crient de joie, d'autres fondent en larmes sur la "place des Otages" à Tel-Aviv dimanche en fin d'après-midi à l'annonce de la libération de trois Israéliennes otages dans la bande de Gaza, au premier jour du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

"Je n'arrive pas à expliquer... pardon", s'excuse Roni Tarnovyski, journaliste de 23 ans avant de fondre en larmes au pied d'un des écrans géants installés sur ce lieu, haut lieu de la mobilisation de centaines de milliers d'Israéliens pour la libération des personnes prises en otages lors de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas sur Israël le 7 octobre 2023.

"C'est tout simplement bouleversant, c'est un sentiment que nous n'avons pas ressenti depuis plus d'un an", ajoute la jeune femme, amie d'Emily Damari, libérée avec Romi Gonen, et Doron Steinbrecher. "J'espère simplement que ça va continuer et qu'ils vont tous rentrer parce que nous ne pouvons laisser personne de l'autre côté" .

"Il fallait que je sois là, pour voir ça en direct, pour comprendre que cela arrive (...) enfin", déclare Hagar Drake, habitante de Tel-Aviv.  C'est crucial "d'être ici, tous ensemble pour ce moment", ajoute la jeune femme de 34 ans dans un sourire radieux.

Pendant une longue attente, la foule qui s'était formée au cours de l'après-midi a retenu son souffle alors que les télévisions annonçaient sur les écrans l'imminence de la libération.

Des centaines de regards inquiets fixent les écrans montrant des combattants armés de la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, masqués, tentant de contrôler une autre foule, rassemblée dans la ville de Gaza pour assister à la remise des otages à la Croix-Rouge.

Dès que les trois silhouettes des jeunes femmes retenues dans la bande de Gaza apparaissent passant d'une voiture du Hamas à un 4x4 du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), une vague d'applaudissements les a accueillis.

 "Respirer, un moment" 

Au milieu de téléphones filmant la scène, quelques personnes pleurent à chaudes larmes et d'autres trépignent d'exultation.

Les acclamations reprennent lorsque le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée confirme que les trois jeunes femmes, sont enfin arrivées en Israël après 471 jours de captivité.

À Jérusalem, le président israélien Isaac Herzog avait choisi de se rendre au mur des Lamentations - l'un des lieux les plus sacrés du judaïsme - juste avant la libération pour prier pour les trois femmes.

Saluant "un rayon de lumière dans les ténèbres, un moment d'espoir (...) qui restera à jamais gravé dans notre mémoire", le Forum des familles, principale association israélienne de proches d'otages estime dans un communiqué que le retour des trois jeunes femmes "nous rappelle la responsabilité profonde qui est la nôtre de continuer à œuvrer pour la libération de tous, jusqu'à ce que le dernier otage rentre chez lui".

A côté des écrans de la "place des Otages", une grande horloge affiche chaque seconde passée depuis la prise d'otages. Les chiffres continuent à défiler pour les plus de 90 otages encore détenus dans la bande de Gaza.

En attendant leur libération à la faveur de la trêve, Gal Handberg, 28 ans, savoure "un instant de soulagement". "Nous pouvons enfin respirer, pour un moment"

Gaza: des milliers de déplacés sur le chemin du retour 

Des milliers de Palestiniens déplacés par la guerre ont pris la route pour rentrer chez eux dimanche dans la bande de Gaza après l'entrée en vigueur d'une trêve entre Israël et le Hamas, ont constaté des journalistes de l'AFP.

A la mi-journée, des milliers de personnes arrivaient à Jabalia à partir de Gaza-ville, dans le nord du territoire palestinien. D'autres mouvements de retour de la population ont été observés dans les secteurs de Rafah et Khan Younès (sud), selon des témoignages recueillis par téléphone.

 


Tunisie: l'ambassadeur UE convoqué par le président Saied pour «non respect des règles du travail diplomatique» 

Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
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  • Le président Saied a exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques"
  • L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents

TUNISIE: Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés.

Le président Saied a également exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques".

Lundi, M. Perrone avait reçu Noureddine Taboubi, chef du principal syndicat tunisien UGTT -- qui a récemment menacé de déclencher une grève générale pour obtenir des hausses salariales -- et avait salué "le rôle important" de l'organisation "en faveur du dialogue social et du développement économique" en Tunisie, selon un communiqué de la délégation européenne à Tunis.

L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents.

Le diplomate européen avait "réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec l'UGTT et de continuer à soutenir la Tunisie sur les plans social et économique, dans divers secteurs", selon la même source. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT avait appelé à renforcer et développer la coopération entre la Tunisie et l'Union européenne.

La semaine passée, M. Taboubi a présidé une réunion de l'UGTT où il a apporté son soutien à différents mouvements de grève en cours dans le secteur privé pour réclamer des augmentations de salaires. Il a salué le succès d'une grève générale ayant eu lieu dans la grande ville de Sfax (centre-est) et menacé d'organiser prochainement une grande grève au niveau national.

"L'organisation se dirige vers une grève générale pour défendre les acquis matériels et sociaux des travailleurs face aux difficultés quotidiennes".

M. Taboubi a dénoncé "une baisse du pouvoir d'achat" des Tunisiens face à "des conditions de vie précaires sur le plan des transports, de la santé et de la maladie", défendant "leur droit syndical à se défendre" afin d'obtenir "un salaire décent qui leur fait défaut actuellement".

Le salaire minimum en Tunisie est d'environ 520 dinars (150 euros) pour 48 heures par semaine. Le taux d'inflation reste très élevé notamment pour les produits alimentaires. Il est récemment revenu à environ 5% après avoir atteint un pic de 10% en 2023.


L'armée israélienne annonce le lancement d'une «vaste opération» dans le nord de la Cisjordanie

L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien
  • Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien.

Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un déploiement dans le cadre de son "opération antiterroriste" lancée en janvier 2025 et visant principalement les camps de réfugiés palestiniens de la région, mais d'une "nouvelle opération".

Elle n'a pas fourni plus de détails dans l'immédiat.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les violences n'ont pas cessé en Cisjordanie depuis l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 10 octobre.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a recensé en octobre un pic des "attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en près de deux décennies de collecte de données dans ce territoire palestinien.

Le 10 novembre, un Israélien a été tué et trois autres ont été blessés lors d'une attaque au couteau menée par deux Palestiniens rapidement abattus par des soldats près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.


Le Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie et au Liban la semaine prochaine

 Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
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  • Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive
  • Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre.

Quelques jours avant le premier anniversaire de la chute de l'ancien président syrien Bachar al-Assad, les ambassadeurs des quinze Etats membres doivent se rendre le 4 décembre à Damas où ils devraient rencontrer notamment les nouvelles autorités, dont le président par intérim Ahmad al-Chareh, et des représentants de la société civile, a précisé la mission à des journalistes.

Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive.

Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027 après avoir fait tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978.

Ce déplacement intervient alors qu'Israël a poursuivi ses frappes au Liban malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 pour mettre fin à un conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, un allié du groupe islamiste palestinien Hamas.