Le Danois Sebastian Holberg, meilleur chef d'Europe, à l'assaut du Bocuse d'Or

En difficulté à l'école mais avide de compétition et passionné de cuisine, le chef danois Sebastian Holberg Svendsgaard espère remporter lundi à Lyon le Bocuse d'Or, titre suprême de ces "Jeux olympiques" de la gastronomie. (AFP)
En difficulté à l'école mais avide de compétition et passionné de cuisine, le chef danois Sebastian Holberg Svendsgaard espère remporter lundi à Lyon le Bocuse d'Or, titre suprême de ces "Jeux olympiques" de la gastronomie. (AFP)
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Publié le Jeudi 23 janvier 2025

Le Danois Sebastian Holberg, meilleur chef d'Europe, à l'assaut du Bocuse d'Or

  • Natif d'une petite ville au sud-ouest de Copenhague, le benjamin du Bocuse d'Or 2025 s'ennuyait à l'école
  • "Je n'étais pas bon du tout à l'école, j'étais dyslexique, j'avais besoin de beaucoup d'aide, il fallait que je trouve ma passion, ce à quoi j'étais bon", raconte-t-il souriant

COPENHAGUE: En difficulté à l'école mais avide de compétition et passionné de cuisine, le chef danois Sebastian Holberg Svendsgaard espère remporter lundi à Lyon le Bocuse d'Or, titre suprême de ces "Jeux olympiques" de la gastronomie.

"Maintenant, c'est à moi de briller", dit à l'AFP le chef de 25 ans aux bras couverts de tatouages qui a fait partie des délégations danoises au concours depuis 2019 et a remporté l'édition européenne 2024, se qualifiant ainsi pour l'épreuve lyonnaise.

Natif d'une petite ville au sud-ouest de Copenhague, le benjamin du Bocuse d'Or 2025 s'ennuyait à l'école.

"Je n'étais pas bon du tout à l'école, j'étais dyslexique, j'avais besoin de beaucoup d'aide, il fallait que je trouve ma passion, ce à quoi j'étais bon", raconte-t-il souriant.

C'est en suivant son père, boucher et chasseur amateur, qu'il a le déclic.

"Quand mon père abattait un cerf, à la maison on essayait de le cuisiner d'une façon amusante. Je crois que j'avais 12 ans quand je me suis dit: +allez, faut que je devienne chef+".

S'ensuit une formation à l'école hôtelière à la sortie du collège. C'est lors d'un voyage d'études qu'il découvre la compétition, une révélation.

"Je me souviens de l'intensité (...) je me suis dit qu'un jour, il faudrait que je sois là", dit celui qui concourrait alors dans des compétitions étudiantes.

Pour cette édition du concours, remporté trois fois par un Danois, l'un des palmarès les plus importants de la compétition, l'accent est mis sur les "patrimoines gastronomiques".

"C'est difficile cette année car c'est assez fermé mais bien sûr on peut encore être créatif", rassure M. Holberg.

Sept mois de préparation 

Pour lui, la force de la cuisine scandinave - la Norvège a remporté cinq fois le concours, juste derrière la France, victorieuse à huit reprises - réside dans son respect des saveurs.

"Par exemple, prenez une pomme, on va déterminer quel est le meilleur goût d'une pomme dans le respect de la pomme. Mais qu'est-ce qui rend la pomme meilleure ? Peut-être un peu de raifort, peut-être un peu de chou-rave. Nous essayons donc de conserver la même saveur, mais en lui redonnant de l'énergie", explique-t-il.

Pour le concours, qui dure 5h30, il assure avoir "repoussé les limites du possible".

"Nous allons préparer tous les plats le jour même, mais tout a été testé pendant sept mois. La nourriture est donc parfaite. Nous savons que lorsque nous faisons bouillir une tranche de pomme de terre, elle est coupée parfaitement à chaque fois sur trois millimètres", détaille le jeune homme.

"C'est intéressant de voir à quel point les Danois mettent les moyens. Ils ont compris la puissance et l'influence que la gastronomie pouvait conférer à un pays", note Christophe Parisot, ambassadeur de France au Danemark, qui souligne que la cuisine "véhicule une image très positive de la France".

Pour Francis Cardenau, président de la délégation danoise au Bocuse, la richesse de l'art culinaire danois vient de son adaptabilité.

"Les scandinaves sont très flexibles, malléables. Ce sont des vikings. Ils sont habitués à voyager", dit-il. "Ils vont voir dans les autres pays quelle est la boîte à outils qu'ils utilisent, ensuite voient s'il y a quelque chose qu'ils peuvent ramener dans leur boîte".

Et cette curiosité leur permet de bâtir une culture gastronomique dans un pays sans grande tradition culinaire.

"On est en train de construire la culture du pays", se félicite M. Cardenau.

Après le Bocuse, Sebastian Holberg s'est promis de consacrer plus de temps à la vie en dehors de la cuisine.

"Là, je fais la plus grande chose que je puisse faire pour moi et ma carrière professionnelle en tant que chef. Je dois être bon à Lyon!"

Ensuite s'ouvrira un nouveau chapitre, jamais très éloigné des cuisines.

"Le prochain rêve est de tout faire pour mon fils", confie-t-il.


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.