Les défenseurs des droits des migrants dénoncent un débat «saturé de stigmatisations»

Un navire transportant 49 migrants, selon les autorités italiennes, arrive au port albanais de Shengjin quelques jours après que l'Italie ait repris, après une pause de plusieurs mois, le transfert de demandeurs d'asile vers son voisin maritime dans le cadre d'un programme controversé qui fait l'objet d'un examen judiciaire, le 28 janvier 2025. (AFP)
Un navire transportant 49 migrants, selon les autorités italiennes, arrive au port albanais de Shengjin quelques jours après que l'Italie ait repris, après une pause de plusieurs mois, le transfert de demandeurs d'asile vers son voisin maritime dans le cadre d'un programme controversé qui fait l'objet d'un examen judiciaire, le 28 janvier 2025. (AFP)
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Publié le Mardi 28 janvier 2025

Les défenseurs des droits des migrants dénoncent un débat «saturé de stigmatisations»

  • "Depuis un an, les choses n'ont pas cessé de se dégrader", a déploré la secrétaire générale de la Cimade, Fanélie Carrey-Conte lors d'une conférence de presse organisée par une quarantaine d'ONG, associations et syndicats
  • "Le tout dans un débat qui est saturé de stigmatisations et un climat particulièrement nauséabond", a complété la militante

PARIS: Les défenseurs des droits des migrants ont dénoncé mardi un débat public "saturé de stigmatisations", un an après la promulgation de la loi Darmanin et en réaction à la nouvelle circulaire Retailleau et aux propos de François Bayrou évoquant un "sentiment de submersion".

"Depuis un an, les choses n'ont pas cessé de se dégrader", a déploré la secrétaire générale de la Cimade, Fanélie Carrey-Conte lors d'une conférence de presse organisée par une quarantaine d'ONG, associations et syndicats. "Le tout dans un débat qui est saturé de stigmatisations et un climat particulièrement nauséabond", a complété la militante.

"Ne nous laissons pas enfermer dans un triptyque: +stigmatiser, enfermer, précariser+", selon la responsable de la Cimade.

Interrogée sur les propos du Premier ministre François Bayrou, lundi soir sur LCI, sur un "sentiment de submersion" en matière d'immigration, Mme Carrey-Conte a jugé qu'ils illustraient un "basculement vers des analyses de plus en plus stigmatisantes sur la question migratoire avec des choses qu'on n'entendait pas avant".

"Ce type de propos étaient jadis réservés à la droite et à l'extrême droite mais le Premier ministre n'est pas le seul. Il y avait dans la loi Darmanin, la préférence nationale, le président de la République a lui pu parler de politique immigrationniste, il y a aussi l'obsession sur l'AME (aide médicale d'Etat). Tout cela illustre une fuite en avant et le franchissement de lignes rouges", a commenté la responsable de la Cimade.

"On a mis (dans la) tête du peuple que nous sommes le danger. Tous ceux (les sans papiers) qui ont fait du bien dans le pays sont invisibilisés", s'est ému Gollé Sylla, membre du collectif des sans papiers de Montreuil (Seine-Saint-Denis).

Les organisations mobilisées parmi lesquelles la Cimade, Médecins du Monde, le Secours catholique, le syndicat Solidaires ou bien encore des collectifs de sans papiers, ont tenu à faire "le triste bilan des droits bafoués" un an après la promulgation de la loi Darmanin.

"Dans la loi Darmanin, il n'y a que les mesures répressives qui sont appliquées et il n'y a rien d'intégration", a commenté Mariama Sidibé, membre de l'intercollectif des sans-papiers.

La récente circulaire Retailleau visant à restreindre les régularisations est accusée de participer à "la fabrique des sans papiers".

"Bâtiment, restauration, logistique, livraison, aide à la personne, ouvrier agricole. Des centaines de milliers de sans-papiers travaillent", a relevé Abderrahmane Sidibé de l'intercollectif des sans papiers. Ça signifie de nombreuses années de précarité et de pression, de travail dissimulé, le tout sans garantie d'avoir des papiers".

 

 


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.