Les étrangers peuvent désormais investir dans l'immobilier à La Mecque et à Médine

Renforcer le secteur immobilier et attirer davantage d'IDE dans le Royaume est l'un des principaux objectifs de l'initiative Vision 2030. (AFP)
Renforcer le secteur immobilier et attirer davantage d'IDE dans le Royaume est l'un des principaux objectifs de l'initiative Vision 2030. (AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 29 janvier 2025

Les étrangers peuvent désormais investir dans l'immobilier à La Mecque et à Médine

  • Cette décision, qui prend effet immédiatement, vise à renforcer la compétitivité du marché des capitaux et à s'aligner sur les objectifs de diversification économique 
  • Selon les nouvelles lignes directrices, les investissements étrangers sont limités aux actions ou aux titres de créance convertibles des sociétés cotées en bourse

RIYAD: Les étrangers peuvent désormais investir dans des sociétés cotées en bourse en Arabie saoudite qui possèdent des biens immobiliers à La Mecque et à Médine, à la suite d'une décision historique de l'Autorité saoudienne du marché des capitaux (CMA).

Cette décision, qui prend effet immédiatement, vise à renforcer la compétitivité du marché des capitaux et à s'aligner sur les objectifs de diversification économique de la Vision 2030 du Royaume, a annoncé la CMA dans un communiqué de presse.

Si les non-Saoudiens sont autorisés à acheter des biens immobiliers dans le Royaume, il existe des restrictions spécifiques et, dans les villes saintes, la propriété est généralement réservée aux ressortissants saoudiens, bien que les étrangers soient autorisés à y louer des biens immobiliers.

Selon les nouvelles lignes directrices, les investissements étrangers sont limités aux actions ou aux titres de créance convertibles des sociétés cotées en bourse. La participation totale des non-Saoudiens, y compris les personnes physiques et morales, est plafonnée à 49% des actions d'une société.

Toutefois, les investisseurs étrangers stratégiques n'ont pas le droit de détenir des participations dans ces sociétés.

Cette mesure s'inscrit dans un contexte de réformes dans la région, la plupart des pays voisins autorisant les étrangers à posséder des biens immobiliers, principalement dans des zones franches ou des zones désignées, sous réserve de certaines restrictions.

«Par cette annonce, l'Autorité du marché des capitaux vise à stimuler l'investissement, à améliorer l'attractivité et l'efficacité du marché des capitaux et à renforcer sa compétitivité régionale et internationale tout en soutenant l'économie locale», a déclaré la CMA.

Les changements sont également conçus pour stimuler l'investissement direct étranger sur le marché des capitaux du Royaume, ainsi que pour renforcer sa compétitivité régionale et internationale.

«Il s'agit notamment d'attirer les capitaux étrangers et de fournir les liquidités nécessaires aux projets actuels et futurs à La Mecque et à Médine grâce aux produits d'investissement disponibles sur le marché saoudien, en le positionnant comme une source de financement clé pour ces projets de développement distinctifs», a ajouté la CMA.

Renforcer le secteur immobilier et attirer davantage d'IDE dans le Royaume est l'un des principaux objectifs du programme Vision 2030, l'Arabie saoudite souhaitant réduire sa dépendance à l'égard des revenus du pétrole brut et diversifier son économie.

Le Royaume vise à attirer 100 milliards de dollars (1 dollar = 0,96 euro) d'IDE d'ici la fin de la décennie, et l'organe gouvernemental a mis en œuvre diverses initiatives et réformes pour renforcer l'attractivité du marché des capitaux.

Il s'agit notamment d'autoriser les résidents étrangers à investir directement sur le marché boursier, de permettre aux investisseurs non saoudiens d'accéder au marché par le biais d'accords de swap et d'autoriser les institutions financières étrangères qualifiées à investir dans des titres cotés en bourse.

La CMA a également permis aux investisseurs stratégiques étrangers d'acquérir des participations stratégiques dans des sociétés cotées et d'investir directement dans des instruments de dette.

En 2021, la CMA a également permis aux non-Saoudiens de souscrire à des fonds immobiliers investissant dans les limites de La Mecque et de Médine, ce qui a joué un rôle crucial dans l'augmentation de l'attractivité du marché des capitaux pour les investisseurs régionaux et internationaux.

Le prix des actions des sociétés immobilières cotées à la bourse d'Arabie saoudite a bondi à la suite de l'annonce de la CMA.

La Knowledge Economic City a vu le prix de son action augmenter de 9,89% pour clôturer à 16,66 riyals saoudiens (4,44$).

Le prix de l'action de Jabal Omar Development Co. a également augmenté de 10% pour atteindre 25,85 riyals saoudiens, tandis que le prix de l'action de Makkah Construction and Development Co. a grimpé de 9,84% pour clôturer à 106 riyals saoudiens.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Allemagne menacée par la peur des réformes, selon le patron de Deutsche Bank

Le Chancelier allemand Friedrich Merz. (AFP)
Le Chancelier allemand Friedrich Merz. (AFP)
Short Url
  • "Le plus grand risque économique pour l'Allemagne n'est pas les droits de douane et autres barrières commerciales, mais notre manque de courage, notre prudence, notre lourdeur"
  • Ce qui nous manque, ce n'est pas la compétence, mais le courage et un engagement clair en faveur du changement"

FRANCFORT: Le président du premier groupe bancaire allemand Deutsche Bank a estimé mercredi que l'Allemagne est moins menacée par les tensions commerciales que par son incapacité à mener des réformes urgentes pour relancer son activité économique en panne.

"Le plus grand risque économique pour l'Allemagne n'est pas les droits de douane et autres barrières commerciales, mais notre manque de courage, notre prudence, notre lourdeur", a déclaré Christian Sewing, également président du lobby des banques privées allemandes (BdB), en ouverture d'un congrès bancaire à Francfort.

"Ce qui nous manque, ce n'est pas la compétence, mais le courage et un engagement clair en faveur du changement", a souligné le banquier, au moment où le gouvernement de coalition mené par le chancelier Friedrich Merz a promis un "automne des réformes" après des débuts poussifs depuis le printemps.

Les dirigeants des partis de la coalition au pouvoir, conservateurs de la CDU-CSU et sociaux-démocrates (SPD), se réunissent mercredi à Berlin pour discuter des réformes à mener dans les mois à venir.

La réunion, qui se tiendra dans l'après-midi à la Chancellerie, a été précédée de déclarations dissonantes entre les ténors de la coalition, notamment sur le besoin de réformer les systèmes sociaux.

Les entreprises réclament aussi des réformes urgentes pour réduire la bureaucratie et abaisser les prix de l'énergie.

"C'est pourquoi nous avons urgemment besoin de l'automne des réformes annoncées, et ce, de manière à ce qu'il mérite vraiment son nom", a lancé M. Sewing.

Berlin a brisé un tabou au printemps en lâchant la bride sur le frein constitutionnel à la dette, afin de permettre le vote de programmes d'investissements en centaines de milliards d'euros pour muscler la défense et moderniser les infrastructures du pays.

"On ne peut pas seulement augmenter la dette et ne pas mettre en place de réforme, les deux doivent aller de pair", a prévenu M. Sewing.

 


TotalEnergies: accord de production sur une zone au large du Nigeria

Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
Short Url
  • TotalEnergies obtient deux permis d’exploration dans le bassin du West Delta
  • L’opération s’inscrit dans la stratégie du groupe visant à développer un portefeuille d’exploration axé sur des projets à faibles coûts techniques et à faibles émissions, tout en poursuivant la croissance de sa production

PARIS: TotalEnergies, en partenariat avec South Atlantic Petroleum, a signé un contrat de partage de production pour deux permis d'exploration au large du Nigeria, qui couvrent une superficie de 2.000 kilomètres carrés, a indiqué le géant pétrolier français mardi.

Ces permis d'exploitation, PPL 2000 et PPL 2001, se situent dans le "bassin prolifique du West Delta", précise le groupe. Le programme comprend le forage d'un puits d'exploration.

TotalEnergies se dit "honorée d'être la première compagnie internationale à se voir attribuer des licences d'exploration lors d'un appel d'offres au Nigeria depuis plus d'une décennie, marquant une nouvelle étape dans notre partenariat de long terme avec le pays", a déclaré Kevin McLachlan, directeur exploitation au sein du groupe pétrolier.

"L'entrée dans ces deux blocs prometteurs" correspond à "notre stratégie qui vise à enrichir notre portefeuille d'exploration de +prospects+ à fort potentiel et prêts à explorer, en vue de générer des développements à faible coût et à faibles émissions (...)", ajoute-t-il.

TotalEnergies est partenaire à 80% et South Atlantic Petroleum à 20%.

Lundi, le groupe français avait annoncé avoir reçu un nouveau permis d'exploration offshore en République du Congo (Congo-Brazzaville), étendant ainsi de 1.000 kilomètres carrés sa zone d'opération au large du pays.

Au Nigeria, TotalEnergies avait annoncé en mai la prochaine cession, au britannique Shell, de sa participation dans un important champ pétrolier en eaux profondes, le champ de Bonga.

TotalEnergies avait alors justifié cette vente par la volonté de "se concentrer sur des actifs à coûts techniques bas et à faibles émissions" et de "baisser le point mort cash", autrement dit réduire ses coûts pour améliorer sa rentabilité.

TotalEnergies prévoit une hausse de sa production d'hydrocarbures d’environ 3% par an jusqu'en 2030.


EDF prolonge la durée de vie de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni

Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
Short Url
  • EDF a annoncé la prolongation jusqu’en 2028 de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni après des inspections de sécurité satisfaisantes
  • Ces prolongations visent à garantir l’approvisionnement en électricité bas carbone et à soutenir les objectifs climatiques du Royaume-Uni

LONDRES: L'énergéticien français EDF, qui exploite les cinq centrales nucléaires actuellement en activité au Royaume-Uni, a annoncé mardi prolonger la durée de vie de deux d'entre elles, assurant que cela "contribuera à la sécurité énergétique" du pays.

"Prolonger la durée de vie de ces centrales (...) permettra de garantir l'emploi plus longtemps à plus de 1.000 personnes qui y travaillent et de soutenir les ambitions du Royaume-Uni de disposer d'un approvisionnement en électricité propre et sûr", a fait valoir dans un communiqué le directeur des opérations nucléaires d'EDF au Royaume-Uni, Mark Hartley.

Heysham 1 (nord-ouest de l'Angleterre) et Hartlepool (nord-est) verront leurs durées de vie étendues d'un an, jusqu'en mars 2028, après une prolongation similaire annoncée en décembre dernier, suite à des inspections et évaluations de sécurité satisfaisantes.

EDF avait aussi prolongé en décembre la vie de deux autres centrales nucléaires, Heysham 2 et Torness, qui produiront de l'électricité jusqu'en mars 2030.

La cinquième centrale d'EDF en activité dans le pays, Sizewell B, utilise une technologie différente et "sa durée de vie n'a pas été évaluée dans le cadre de ce processus" mais EDF estime dans son communiqué qu'il existe "de bonnes chances" de prolonger aussi sa durée de vie de 20 ans, jusqu'en 2055.

L'énergéticien français est depuis 2009 l'opérateur du vieillissant parc nucléaire outre-Manche.

Il est parallèlement en charge de la construction de deux autres centrales nucléaires de nouvelle génération de type EPR au Royaume-Uni, Hinkley Point C et Sizewell C. L'entreprise est régulièrement pointée du doigt pour les délais et dérapages de budget de ces projets pharamineux.

Hinkley Point C est en construction et le gouvernement britannique a donné son feu vert en juillet à Sizewell C -- dont le coût avait alors enflé à 38 milliards de livres (44 milliards d'euros).

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités. Une façon aussi d'atteindre ses ambitions climatiques, en complément des immenses champs d'éoliennes construits en mer.

Le gouvernement a promis en juin d'injecter plus de 30 milliards de livres (35 milliards d'euros) pour relancer l'énergie nucléaire dans le pays, pour Sizewell C, mais aussi des petits réacteurs et la recherche sur la technologie prometteuse de la fusion.