Les startups du MENA lèvent 2,3 milliards de dollars en pleine croissance des transactions

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Publié le Samedi 01 février 2025

Les startups du MENA lèvent 2,3 milliards de dollars en pleine croissance des transactions

  • Le financement des startups au Moyen-Orient et en Afrique du Nord a enregistré une hausse de 3,5% en 2024
  • La fintech reste le secteur phare, captant 30% des financements avec 700 millions de dollar

RIYAD: Le financement des startups au Moyen-Orient et en Afrique du Nord a enregistré une hausse de 3,5% en 2024, totalisant 610 accords dans la région.

Selon le rapport Wamada, la fintech reste le secteur phare, captant 30% des financements avec 700 millions de dollars. 

Le SaaS connait un essor en Arabie saoudite, tandis que le Web 3.0 et l'e-commerce attirent respectivement 256,8 et 253 millions de dollars.

Malgré ces succès sectoriels, le montant global des financements chute de 42% à 2,3 milliards de dollars. Hors financement par dette, la baisse se limite à 11%.

Les Émirats arabes unis dominent avec 1,1 milliard de dollars levés sur 207 transactions, suivis par l'Arabie saoudite (700 millions, 186 transactions) et l'Égypte (334 millions, 84 transactions).

Oman arrive quatrième avec 41,5 millions, devant le Maroc (20,8 millions) et la Tunisie (13,1 millions). La Jordanie, le Qatar et le Liban montrent des signes de croissance.

Les écosystèmes émergents en Jordanie, au Qatar et au Liban ont également montré une croissance modeste.

Les startups en phase précoce ont capté plus de 1,2 milliard de dollars, tandis que les phases avancées restent limitées. Les entreprises fondées par des femmes ont levé 27,6 millions (1,2% du total), les équipes mixtes obtenant 192 millions.

Ebana obtient 2,66 millions de dollars pour développer ses solutions fintech

La fintech saoudienne Ebana lève 2,66 millions de dollars en pré-série A pour développer ses services de gouvernance d'entreprise numérique, menée par Esnad Legal Consulting and Business Governance.

Fondée par Ali Al-Shareef en 2020, Ebana se spécialise dans la fourniture de solutions numériques et d'infrastructures technologiques dédiées à la gouvernance d'entreprise.

La nouvelle levée de fonds permettra à Ebana de perfectionner ses outils de relations investisseurs, d'étoffer son offre de solutions fintech et de consolider ses prestations auprès des entreprises cotées et non cotées.

Nabeeh sécurise un investissement d'Ibtikar Fund pour étendre sa présence sur le marché

La plateforme numérique de services à domicile Nabeeh a obtenu un financement, dont le montant n'a pas été dévoilé, de la part d'Ibtikar Fund.

Créée en Palestine en 2021 par les entrepreneurs Saber Samara et Fawaz Samara, Nabeeh opère une marketplace digitale spécialisée dans la réservation de services domestiques, allant de l'entretien ménager aux travaux de maintenance et de rénovation.

"Les propriétaires et les entreprises sont souvent confrontés à un manque de fiabilité et de transparence de la part des prestataires de services d'entretien et de nettoyage. Nabeeh répond à ce défi en proposant des solutions technologiques transparentes qui mettent l'accent sur la qualité, la réactivité et la confiance", explique Samara.

Fort de ce nouvel investissement, Nabeeh ambitionne de multiplier par deux son nombre d'utilisateurs, de développer son segment B2B et d'enrichir sa plateforme de nouvelles fonctionnalités.

La PropTech émiratie Silkhaus lève plusieurs millions de dollars pour s'étendre en Arabie saoudite

La startup proptech basée aux EAU, Silkhaus, a clôturé un tour de financement à sept chiffres mené par Nuwa Capital et Oraseya Capital, avec la participation d'Impulse International, Yuj Ventures, Nordstar et d'autres investisseurs.

Créée en 2021 par Aahan Bhojani, Silkhaus opère une marketplace dédiée à la location courte durée aux Émirats arabes unis.

Cette nouvelle levée de fonds vise à financer son expansion en Arabie saoudite, où la plateforme accepte désormais les réservations. Cette opération intervient après un tour de table pré-série A de plusieurs millions de dollars, mené l'an dernier par Partners for Growth.

"Grâce au soutien de nos investisseurs et de notre équipe, nous sommes enthousiastes à l'idée d'étendre notre présence aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite, en proposant des solutions innovantes aux propriétaires et des expériences haut de gamme à nos clients. Le marché de la location courte durée dans le CCG connaît une croissance soutenue, et nous sommes fiers d'être à l'avant-garde de cette évolution", souligne Bhojani.

UpLevel sécurise un financement pré-seed pour révolutionner le coaching professionnel

La jeune pousse saoudienne UpLevel, spécialisée dans l'edtech, vient de boucler un tour de table pré-amorçage auprès d'un groupe de business angels. Le montant de l'opération n'a pas été dévoilé.

Lancée en 2024 par Idris Al-Shayea et Hamad Al-Luhaidan, UpLevel développe une plateforme qui connecte les entreprises avec des coachs certifiés pour optimiser les performances de leurs collaborateurs.

Cette injection de capital frais permettra à la startup d'accélérer son développement opérationnel et d'élargir son réseau de coachs professionnels pour répondre à une demande croissante des entreprises.

BioSapien porte à 7 millions de dollars son tour pré-série A

La startup healthtech émiratie BioSapien vient d'étendre son tour de table pré-série A à 7 millions de dollars, avec l'entrée au capital de Golden Gate Ventures. Il s'agit du premier investissement du fonds singapourien dans la région MENA.

Créée en 2018 par Khatija Ali, BioSapien développe MediChip, une plateforme innovante d'administration de médicaments. Cette technologie repose sur un dispositif à libération prolongée imprimé en 3D, conçu pour adhérer aux tissus tout en minimisant les effets secondaires systémiques.

Cette extension fait suite à une première levée de 5,5 millions de dollars réalisée en décembre dernier, menée par Global Ventures avec la participation de Dara Holdings.

La startup retail-tech Retailhub sécurise un financement pour accélérer sa croissance

La startup émiratie Retailhub, qui développe des solutions SaaS pour le commerce de détail, vient d'obtenir un investissement d'Angelspark.

Créée en 2022 par Daniel Alimov et Roman Tikhonov, Retailhub propose une plateforme d'automatisation qui synchronise en temps réel les données de stock entre les systèmes de point de vente et les plateformes d'agrégation, tout en centralisant la gestion des commandes dans une interface unique.

Cette levée de fonds permettra à la jeune pousse de renforcer les fonctionnalités de sa solution, de développer son réseau de partenaires et d'accélérer son expansion aux Émirats arabes unis et à l'international.

Maalexi décroche un financement de 3 millions de dollars auprès de Citi

La fintech émiratie spécialisée dans l'agroalimentaire, Maalexi, vient d'obtenir une ligne de crédit de 3 millions de dollars auprès de Citi pour renforcer ses capacités d'approvisionnement.

Lancée en 2021 par Azam Pasha et Rohit Majhi, Maalexi développe une plateforme de gestion des risques permettant aux PME du secteur agroalimentaire d'accéder au commerce international.

Ce financement servira à déployer une chaîne d'approvisionnement digitalisée reliant les marchés d'origine aux Émirats arabes unis. Cette opération intervient après l'obtention d'un venture debt de 1 million de dollars en juillet dernier auprès de Stride Ventures.

La startup logistique Fincart.io boucle une levée de fonds pré-seed

La jeune pousse égyptienne Fincart.io, spécialisée dans la logistique e-commerce, vient de finaliser un tour de table pré-amorçage mené par Plus VC. Plug and Play, Orbit Startups, Jedar Capital et plusieurs investisseurs régionaux ont également participé à l'opération, dont le montant n'a pas été dévoilé.

Créée en 2023 par Mostafa El-Masry et Nihal Ali, Fincart.io propose aux e-commerçants une marketplace regroupant différents prestataires de livraison, couplée à un tableau de bord de pilotage des opérations.

Cette injection de capital permettra à la startup d'enrichir les fonctionnalités de sa plateforme, d'élargir son réseau de transporteurs et d'accélérer son développement en Afrique et au Moyen-Orient.

Dsquares prend le contrôle de la startup Prepit

Le groupe égyptien Dsquares, leader des solutions de fidélisation client, vient d'acquérir une participation majoritaire dans la startup Prepit, éditeur d'une solution SaaS de fidélisation B2B. Le montant de la transaction n'a pas été communiqué.

Créé en 2012 par Ayman Essawy, Marwan Kenawy et Momtaz Moussa, Dsquares développe des programmes de fidélisation B2B pour plusieurs secteurs stratégiques, notamment la banque, les télécommunications, les produits de grande consommation et la distribution.

Lancée en 2022 par Karim Hussein et Tarek Afia, Prepit a développé une suite d'outils d'intelligence artificielle pour optimiser la gestion des établissements de restauration.

Cette acquisition stratégique permet à Dsquares de consolider sa position dans le domaine de la fidélisation client sur les marchés clés du Moyen-Orient, particulièrement en Arabie saoudite, en Égypte et aux Émirats arabes unis.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Veolia redéfinit la gestion des déchets dangereux : une stratégie mondiale au service de la durabilité

Veolia adapte sa stratégie déchets dangereux aux spécificités régionales, avec des investissements ciblés en Europe, Amérique du Nord, Moyen-Orient et Asie-Pacifique, alliant innovation, acquisitions et développement d’infrastructures. (Photo: fournie)
Veolia adapte sa stratégie déchets dangereux aux spécificités régionales, avec des investissements ciblés en Europe, Amérique du Nord, Moyen-Orient et Asie-Pacifique, alliant innovation, acquisitions et développement d’infrastructures. (Photo: fournie)
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  • Veolia prévoit d’augmenter de 50 % sa capacité de traitement des déchets dangereux d’ici 2030, dans le cadre de son programme stratégique GreenUp
  • La nouvelle technologie Drop® permet la destruction de PFAS ciblés jusqu’à 99,9999 %, marquant une avancée majeure dans la lutte contre les « polluants éternels »

Courrières, France: Alors que les déchets dangereux deviennent un enjeu stratégique pour l’industrie mondiale, le géant des services environnementaux Veolia prend les devants avec une feuille de route audacieuse. Lors de sa conférence “Deep Dive Waste to Value” organisée à Courrières, dans le nord de la France, l’entreprise a dévoilé sa stratégie pour accroître de 50 % d’ici 2030 ses capacités de traitement des déchets dangereux — un pilier essentiel de son plan GreenUp, conçu pour accélérer le développement d’infrastructures durables à l’échelle mondiale.

L’événement a marqué un repositionnement stratégique : dans une ère de régulation renforcée, de transformations industrielles et de préoccupations sanitaires liées aux polluants chimiques, les déchets dangereux ne sont plus une passivité à gérer, mais bien une ressource à valoriser, un risque à neutraliser, et un défi mondial nécessitant des solutions évolutives et scientifiquement validées.

Des dirigeants de Veolia, venus d’Europe, d’Amérique du Nord, du Moyen-Orient et de la région Australie–Nouvelle-Zélande, ont dévoilé les contours de ce nouveau positionnement : d’une part, des technologies de destruction des PFAS, d’autre part, des acquisitions ciblées à l’international. Ensemble, ils ont tracé la voie d’un futur axé sur l’innovation, les investissements d’infrastructure et des solutions régionales adaptées aux besoins industriels.

Des pots de peinture aux molécules PFAS : l’étendue des déchets dangereux

Les déchets dangereux ne se limitent pas aux industries : ils comprennent aussi des produits ménagers courants — pots de peinture inutilisés, pesticides périmés, solvants.

Ainsi, la transition vers l’économie circulaire commence au niveau individuel. Un rappel que le changement durable dépend à la fois de l'infrastructure systémique et des choix quotidiens.

À grande échelle, Veolia vise à porter ses capacités de traitement des déchets dangereux à 530 000 tonnes supplémentaires, à éliminer plus de 9 millions de tonnes de polluants par an, et à accroître de 50 % le chiffre d’affaires de ce segment d’ici 2030.

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Estelle Brachlianoff et des dirigeants de Veolia lors de la conférence “Deep Dive Waste to Value” à Courrières - France. (Photo: fournie)

Selon Estelle Brachlianoff, directrice Générale de Veolia, « Le traitement des déchets dangereux devient un goulet d’étranglement stratégique pour de nombreuses industries. C’est aussi un enjeu essentiel pour la santé humaine et la sécurité environnementale. »

Stratégie macro et micro : un duo indispensable

Brachlianoff a insisté sur cette double approche : « Nous avons besoin de coopération internationale, mais aussi de changement au niveau des ménages. Un impact durable exige les deux. » Trois forces façonnent cette dynamique : la dépollution sanitaire, la restructuration industrielle, et la résilience des chaînes d’approvisionnement. « Les déchets ne sont plus des déchets — c’est une ressource inexploitable », a-t-elle ajouté.

Veolia traite aujourd’hui plus de 8,7 millions de tonnes de déchets dangereux par an et a enregistré 4,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024 sur ce segment. Son offre mobilise des technologies de pointe telles que la séparation des métaux stratégiques, le recyclage des batteries, et le traitement thermique via son réseau propriétaire de laboratoires et d’incinérateurs.

Courrières : le laboratoire du progrès

Le site de Courrières, l’un des plus avancés de Veolia, traite environ 140 000 tonnes de déchets dangereux par an. Chaque lot subit entre 10 et 20 tests, suivi d’un tri selon la famille de déchets, puis d’un traitement par incinération ou process chimique — un cycle complet pouvant durer de 10 à 45 minutes.

Le niveau de complexité et d’investissement requis rend ces infrastructures dépendantes du volume local. En cas de volume insuffisant, les déchets sont transférés vers d’autres installations en Europe ou ailleurs.

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(Photo: fournie)

Défi PFAS : la technologie Drop®

Veolia a annoncé la mise en service de Drop®, sa nouvelle technologie brevetée de destruction des PFAS — ces substances perfluoroalkylées persistantes, aussi surnommées « produits chimiques éternels ». Développée en interne, Drop® est désormais déployée sur 20 lignes d’incinération européennes.

Fonctionnant à plus de 900 °C dans un procédé catalytique, Drop® garantit un taux de destruction (DRE) pouvant atteindre 99,9999 % pour les PFAS – polymériques et non polymériques (PFOA, PFOS, PFHxS). De plus, cette méthode réduit fortement la corrosion et l’encrassement dans les brûleurs, renforçant ainsi la fiabilité à long terme.

« C’est une innovation disruptive capable d’éliminer les PFAS ciblés tout en préservant l’intégrité des installations industrielles », explique Catherine Ricou, directrice, déchets dangereux Europe. « Nous sommes fiers de poser une référence européenne dans le traitement des PFAS. »

Des marchés mondiaux aux réponses locales

En Europe, Catherine Ricou met en avant quatre piliers : réseau, diversité des équipements, proximité client et innovation, appuyés par 20 sites en activité et une croissance ciblée de 10 % par an de l’EBITDA sur les déchets dangereux.

En Amérique du Nord, Bob Cappadona, directeur, services et solutions environnementaux, souligne des acquisitions récentes dans le Massachusetts et la Californie, ainsi que la mise en service d’une des plus grandes usines de traitement des PFAS aux États-Unis, dans le Delaware.

Au Moyen-Orient, Helder Daravano, directeur, MAGMA, précise que la région croît deux fois plus vite qu’en Europe, malgré un marché quatre fois plus petit, grâce à des installations stratégiques en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis.

En Australie/Nouvelle-Zélande, Matt Ead, directeur, services nationaux de remédiation, décrit la transition du simple enfouissement vers des procédés de prétraitement, soutenue par des opérations de fusion-acquisition et des stratégies adaptées au marché local.


L'Arabie saoudite propose aux entreprises canadiennes un potentiel de 2,5 milliards de dollars dans le secteur minier

Les intervenants ont souligné les avantages compétitifs de l'environnement d'investissement du Royaume. SPA
Les intervenants ont souligné les avantages compétitifs de l'environnement d'investissement du Royaume. SPA
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  • Des représentants du ministère de l'industrie et des ressources minérales du Royaume ont présenté des options d'investissement aux représentants de 25 entreprises.
  • Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le ministère de l'industrie et des ressources minérales pour attirer des investissements de qualité dans le secteur minier saoudien.

DJEDDAH : Les entreprises canadiennes se sont vu présenter les possibilités d'exploration dans le secteur minier de l'Arabie saoudite lors d'une table ronde à Vancouver.

Selon l'agence de presse saoudienne, des représentants du ministère de l'industrie et des ressources minérales du Royaume ont présenté des options d'investissement aux représentants de 25 entreprises, en soulignant les objectifs de la stratégie minière globale du gouvernement.

Les intervenants ont également souligné les avantages compétitifs de l'environnement d'investissement du Royaume et ses efforts continus pour développer le secteur minier, maximisant ainsi sa contribution à la diversification économique.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le ministère de l'industrie et des ressources minérales pour attirer des investissements de qualité dans le secteur minier saoudien, dont les richesses minérales sont estimées à environ 9 300 milliards de SR (2 480 milliards de dollars).

Cet effort comprend également le Future Minerals Forum, lancé en 2022 en tant que conférence internationale annuelle où les leaders mondiaux de l'industrie minière collaborent, partagent leurs connaissances et s'attaquent aux principaux défis et opportunités de l'industrie.

La réunion de Vancouver est l'une des nombreuses réunions prévues avant la cinquième édition du Forum des minéraux du futur du Royaume en janvier. Selon SPA, "les participants à la table ronde ont réaffirmé le rôle vital du FMF pour façonner l'avenir du secteur minier mondial et développer des solutions efficaces à ses défis dans le cadre des changements en cours dans les paysages énergétiques et industriels".

Le rapport ajoute que le ministère a également organisé un séminaire avec des investisseurs à Toronto, où il a également présenté des opportunités d'investissement prometteuses dans le secteur minier du Royaume.

Ces réunions s'inscrivent dans la dynamique des engagements de haut niveau entre le Canada et l'Arabie saoudite, dont le ministre de l'industrie, Bandar bin Ibrahim Alkhorayef, qui a conduit une délégation à Ottawa et à Toronto en octobre afin de faire progresser la coopération bilatérale après le rétablissement des liens diplomatiques en mai 2023.

La visite a également mis en évidence l'intérêt de l'Arabie saoudite pour l'expertise du Canada en matière de technologies financières numériques, de levés géologiques et de développement des capacités humaines, s'alignant sur les efforts du Royaume pour construire un secteur minier basé sur le savoir et axé sur l'innovation dans le cadre de la Vision 2030.

En 2023, les exportations non pétrolières du Royaume vers le Canada s'élevaient à 140 millions de SR, principalement composées de métaux de base et de produits végétaux. En revanche, les importations non pétrolières en provenance du Canada ont atteint 2,89 milliards de SR, notamment des locomotives, des produits pharmaceutiques, du matériel d'optique et d'imagerie et des appareils électriques. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Droits de douane : Éric Lombard affirme croire en la possibilité d'un accord avec Washington

Le ministre français de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Éric Lombard, s'exprime lors d'une conférence de presse avant une réunion avec le deuxième comité d'alerte budgétaire à Paris, le 26 juin 2025. (Photo de JULIEN DE ROSA / AFP)
Le ministre français de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Éric Lombard, s'exprime lors d'une conférence de presse avant une réunion avec le deuxième comité d'alerte budgétaire à Paris, le 26 juin 2025. (Photo de JULIEN DE ROSA / AFP)
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  • Le ministre de l'Économie Éric Lombard se montre optimiste quant à la possibilité d’un accord, notamment via des discussions sur les importations d’énergie américaine en Europe.
  • "À l'expérience des derniers mois, on voit bien que les États-Unis sont dans la transaction", a-t-il déclaré dans un entretien.

PARIS : Face à la menace de nouveaux droits de douane brandie par l'administration Trump, le ministre de l'Économie Éric Lombard se montre optimiste quant à la possibilité d’un accord, notamment via des discussions sur les importations d’énergie américaine en Europe.

"À l'expérience des derniers mois, on voit bien que les États-Unis sont dans la transaction", a-t-il déclaré dans un entretien à La Tribune Dimanche, publié en ligne samedi. Alors que les surtaxes douanières doivent théoriquement entrer en vigueur en juillet, il estime : "Je pense que nous allons trouver un deal avec les Américains."

Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane un pilier de sa politique commerciale. Il a instauré de nouvelles taxes sur de nombreux produits importés, avant de concéder une pause de 90 jours, qui prendra fin le 9 juillet.

Dans les négociations en cours entre l’Union européenne et Washington, des discussions pourraient inclure le secteur énergétique, en particulier le gaz naturel liquéfié (GNL). "L'Europe achète encore du GNL russe. Trois usines de liquéfaction sont en construction dans le golfe du Mexique. Nous pouvons donc augmenter nos importations de gaz américain, ce qui pourrait peser dans les négociations pour éviter une hausse de 10 % des tarifs", a précisé Éric Lombard.

Il a néanmoins plaidé pour une position ferme vis-à-vis des États-Unis : "Les premières mesures de riposte sur 22 milliards d’euros d’importations sont en suspens. Nous travaillons avec la Commission européenne sur un second paquet, bien plus conséquent. L’idéal serait de parvenir à un accord sans devoir enclencher ces représailles."

Interrogé sur les risques économiques liés aux tensions au Moyen-Orient, notamment entre Israël et l’Iran, le ministre a écarté la crainte d’un regain d’inflation. "À 68 dollars le baril, les cours du pétrole restent en ligne avec les prévisions. Je ne vois pas de risque d’un retour de l’inflation énergétique, comme lors de la première année de la guerre en Ukraine", a-t-il estimé.

Enfin, Éric Lombard a défendu un mix énergétique associant nucléaire et renouvelables, dans un contexte de transition écologique. "J’espère que l’on va cesser les rodomontades politiques sur les énergies renouvelables", a-t-il lancé. "Dans le monde décarboné de demain, notre indépendance énergétique reposera sur ces deux sources. Il faut soutenir ces filières, créatrices de dizaines de milliers d’emplois dans nos territoires."