Trump reçoit Netanyahu à un moment délicat de reprise des discussions sur Gaza

Le président américain a dit lundi dans le Bureau ovale n'avoir "aucune garantie" que le cessez-le-feu en cours se prolonge dans le territoire palestinien, après avoir beaucoup vanté son rôle et celui de ses conseillers dans la cessation initiale des hostilités, annoncée juste avant qu'il ne revienne au pouvoir le 20 janvier. (AFP)
Le président américain a dit lundi dans le Bureau ovale n'avoir "aucune garantie" que le cessez-le-feu en cours se prolonge dans le territoire palestinien, après avoir beaucoup vanté son rôle et celui de ses conseillers dans la cessation initiale des hostilités, annoncée juste avant qu'il ne revienne au pouvoir le 20 janvier. (AFP)
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Publié le Mardi 04 février 2025

Trump reçoit Netanyahu à un moment délicat de reprise des discussions sur Gaza

  • La visite du chef du gouvernement israélien coïncide avec la reprise cette semaine des négociations, par médiateurs interposés, entre Israël et le Hamas sur la deuxième phase du cessez-le-feu
  • Celle-ci doit permettre la libération des derniers otages retenus dans la bande de Gaza et amener la fin définitive de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023

WASHINGTON: Donald Trump reçoit mardi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, premier dirigeant étranger invité à la Maison Blanche depuis son retour au pouvoir, dans un moment délicat de reprise des négociations sur Gaza.

Le président américain a suscité récemment une vague d'indignation internationale en proposant de faire "tout simplement le ménage" dans le territoire palestinien et de transférer les Palestiniens dans des lieux "plus sûrs" comme l'Egypte ou la Jordanie, qui ont refusé.

En quittant Israël, le Premier ministre israélien a jugé qu'en "travaillant étroitement" avec Donald Trump, il serait possible "de redessiner encore davantage" la carte du Moyen-Orient.

Le président américain a dit lundi dans le Bureau ovale n'avoir "aucune garantie" que le cessez-le-feu en cours se prolonge dans le territoire palestinien, après avoir beaucoup vanté son rôle et celui de ses conseillers dans la cessation initiale des hostilités, annoncée juste avant qu'il ne revienne au pouvoir le 20 janvier.

Son émissaire spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a eu un ton légèrement plus optimiste: "Cela tient jusqu'ici et nous avons certainement l'espoir (...) de faire sortir les otages et de sauver des vies et d'arriver, nous l'espérons, à une résolution pacifique de tout cela".

La visite du chef du gouvernement israélien coïncide avec la reprise cette semaine des négociations, par médiateurs interposés, entre Israël et le Hamas sur la deuxième phase du cessez-le-feu.

Celle-ci doit permettre la libération des derniers otages retenus dans la bande de Gaza et amener la fin définitive de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

"Très petit pays" 

Benjamin Netanyahu vient par ailleurs à Washington alors qu'Israël mène depuis le 21 janvier une vaste opération militaire dans le nord de la Cisjordanie occupée.

A un journaliste qui lui demandait lundi s'il était favorable à une annexion de ce territoire par Israël, Donald Trump a dit: "Je ne vais pas parler de ça", ajoutant toutefois qu'Israël était "un très petit pays en termes de territoire".

Le refus de la Jordanie et de l'Egypte d'accueillir comme il le demande des Palestiniens ne semble pas jusqu'ici décourager le milliardaire, qui aborde chaque défi diplomatique comme la négociation d'un contrat d'affaires.

"Nous faisons beaucoup pour eux et ils vont le faire", avait encore affirmé Donald Trump jeudi.

Il recevra le 11 février le roi Abdallah II de Jordanie, et s'est entretenu samedi avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

Donald Trump a débloqué la livraison à Israël de bombes de 2.000 livres (quelque 900 kilos), que son prédécesseur, Joe Biden, avait suspendue. Il a aussi annulé des sanctions financières contre des colons israéliens, accusés de violences contre des Palestiniens.

 


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.


Le président russe Vladimir Poutine reçoit le ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis 

Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
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  • Les deux parties discutent d'initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police
  • Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police

DUBAI : Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur des Émirats arabes unis, lors d'une réunion officielle, a rapporté jeudi l'Agence de presse des Émirats.

Les deux parties ont discuté des relations bilatérales, soulignant leur engagement commun à promouvoir la paix et la coopération mondiale.

Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police, notamment les progrès réalisés dans le cadre du dialogue stratégique entre les services de police, les programmes de formation en matière de protection de l'enfance et d'autres efforts de collaboration.

Mohammed Ahmed Al-Jaber, ambassadeur des Émirats arabes unis auprès de la Fédération de Russie.


Ukraine: 7 morts après une frappe ukrainienne sur une ville occupée par Moscou

 Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
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  • La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou
  • Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne

MOSCOU: Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local.

"Vers 09H30, à Olechky, dans la zone du marché central, des soldats ukrainiens ont mené une frappe massive de drones (...) sur des civils. Beaucoup de gens se trouvaient au marché au moment de l'attaque", a affirmé sur Telegram Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou.

"Selon des données préléminaires, il y a au moins sept morts et plus de 20 blessés", a-t-il ajouté.

Dans un message distinct, toujours sur Telegram, il a accusé l'armée ukrainienne d'avoir envoyé de nouveaux drones après la première vague de l'attaque pour "achever les survivants" sur place.

Il a publié une vidéo présumée des lieux de l'attaque, filmée depuis les airs et non authentifiée, montrant des volutes de fumée s'échappant de petits batîments.

La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou.

Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne.

Le fleuve Dnipro marque dans cette zone la ligne de front et les attaques de drones, de part et d'autre, sont constantes et font très régulièrement des victimes civiles.