L'innovation au service de l'aviation: les entreprises françaises au cœur du salon AIME & MRO Middle East 2025

L'exposition AIME & MRO Middle East se tiendra les 10 et 11 février 2025 au Dubai World Trade Center. (Photo: fournie)
L'exposition AIME & MRO Middle East se tiendra les 10 et 11 février 2025 au Dubai World Trade Center. (Photo: fournie)
Short Url
Publié le Mercredi 05 février 2025

L'innovation au service de l'aviation: les entreprises françaises au cœur du salon AIME & MRO Middle East 2025

  • Le secteur français de la maintenance, de la réparation et des opérations est une référence mondiale en matière d'excellence, avec un taux de croissance annuel impressionnant de 6,9%
  • Les entreprises françaises sont réputées pour leur innovation et leur expertise sur l'ensemble de la chaîne de valeur MRO, qui englobe la maintenance des moteurs, la réparation des composants, l'entretien en ligne et les solutions d'ingénierie

DUBAÏ: L'exposition AIME & MRO Middle East, la principale plateforme régionale pour l'industrie du marché des pièces de rechange de l'aviation commerciale au Moyen-Orient, se tiendra les 10 et 11 février 2025 au Dubai World Trade Center.

Organisé par Business France en partenariat avec KLM Engineering and Maintenance (AFI KLM E&M), le pavillon français présentera les innovations d'une vingtaine d'entreprises françaises, parmi lesquelles des leaders mondiaux de l'industrie et des PME spécialisées qui font progresser le secteur de l'après-vente aéronautique.

Tendances clés alimentant la croissance du marché des pièces de rechange de l'aviation aux Émirats arabes unis et dans la région

Le marché des pièces de rechange pour l'aviation commerciale des Émirats arabes unis connaît une expansion significative, stimulée par l'augmentation du trafic aérien, le vieillissement des flottes et les progrès technologiques. En 2024, plus d'un million de mouvements aériens ont été enregistrés, soit une croissance de 10,3% en glissement annuel, ce qui a accru la demande de services après-vente.

L'industrie adopte des tendances transformatrices, telles que le big data et la numérisation, pour optimiser les chaînes d'approvisionnement et améliorer l'efficacité opérationnelle. Conformément aux initiatives vertes des Émirats arabes unis, notamment leur objectif de convertir 30% des véhicules du secteur public en véhicules électriques d'ici à 2030, le secteur de l'aviation explore des solutions de marché de pièces de rechange respectueuses de l'environnement. En outre, l'adoption croissante d'avions à fuselage étroit, alimentée par l'essor des transporteurs à bas coûts, est en train de remodeler le paysage régional de l'aviation.

Le marché de la maintenance, de la réparation et des opérations (MRO) au Moyen-Orient est florissant, sa valeur atteignant 9,56 milliards de dollars en 2024 et devant croître à un taux de croissance annuel moyen de 5,06% jusqu'en 2029. Les Émirats arabes unis sont l'un des principaux moteurs de cette croissance, consolidant leur position en tant que centre stratégique de MRO. Le rôle de l'aéroport international de Dubaï en tant que plaque tournante mondiale pour les vols long-courriers est déterminant, le marché local de la maintenance et de la réparation devant atteindre 3,39 milliards de dollars d'ici à 2030, avec un taux de croissance annuel de 2,2%.

L'expertise française à l'avant-garde du MRO au Moyen-Orient

Le secteur français de la maintenance, de la réparation et des opérations est une référence mondiale en matière d'excellence, avec un taux de croissance annuel impressionnant de 6,9%. Les entreprises françaises sont réputées pour leur innovation et leur expertise sur l'ensemble de la chaîne de valeur MRO, qui englobe la maintenance des moteurs, la réparation des composants, l'entretien en ligne et les solutions d'ingénierie.

Des leaders mondiaux tels que Safran, Thales, AFI KLM E&M, Satys Aerospace et Dassault Aviation présentent les capacités de la France, renforçant ainsi sa position de partenaire clé pour les besoins aéronautiques du Moyen-Orient.

Les collaborations stratégiques franco-émiraties soulignent encore cette synergie. Des partenariats tels que Mubadala et Safran dans le domaine de la maintenance et de la fabrication, et ExecuJet MRO Services avec Satys Aerospace, illustrent cette relation dynamique.

Des solutions françaises sur mesure pour le Moyen-Orient

Sur le pavillon français, Business France et son partenaire AFI KLM E&M réunissent une excellente délégation de leaders mondiaux ou de PME spécialisées qui présenteront une gamme variée de solutions innovantes, allant des plateformes de maintenance en ligne aux technologies de réparation avancées et aux réaménagements de cabines.

Pierre Teboul, vice-président d'AFI KLM E&M pour les affaires commerciales, souligne cette collaboration: «Depuis 3 ans, notre partenariat avec Business France sur le pavillon Français est le reflet d'une relation solide et durable basée sur la confiance. Nous sommes ravis de collaborer à nouveau cette année pour mettre en avant l'excellence et l'innovation de l'expertise française dans le secteur de l'aviation au Moyen-Orient. Ensemble, nous avons tissé des liens stratégiques pour soutenir la croissance de cette industrie dynamique, avec une ambition commune de modernisation et de durabilité. Nous sommes fiers de contribuer à la mise en valeur du savoir-faire français dans cette région clé.»

Parmi les participants figurent des leaders mondiaux tels que REVIMA, TARMAC AEROSAVE, SABENA TECHNICS, LATECOERE, et DAHER INDUSTRIAL SERVICES, aux côtés de PME spécialisées comme EXCENT, DOMUSA (équipements de bord civils et militaires), TECHMAN HEAD, et DONECLE, connue pour avoir révolutionné les inspections d'aéronefs par drone.

GMI AERO, CEMG AEROSAUVETAGE et AIRINT SERVICES sont également des acteurs majeurs de la réparation des pièces composites, des équipements de sauvetage et de la numérisation des processus. Des entreprises telles que TEI, ATELIERS BIGATA SAS, AEROFORM FRANCE, KRISTAL AERONAUTIQUE, IMAGINAIR SAS et PRODEX apportent des solutions de précision, renforçant ainsi le leadership de la France dans l'industrie aérospatiale mondiale.

Soulignant le rôle essentiel de son partenaire Team France Export, Terracotta, dont l'expertise complémentaire assure un soutien sur mesure aux entreprises françaises, Business France s'engage à renforcer la présence française et à mettre en lumière les dernières innovations dans le secteur MRO lors de cette édition.


L’Inde affirme être devenue la quatrième économie du monde, devant le Japon

La publication en 2026 des chiffres du produit intérieur brut (PIB) annuel viendront ou non confirmer officiellement ces prévisions. (AFP)
La publication en 2026 des chiffres du produit intérieur brut (PIB) annuel viendront ou non confirmer officiellement ces prévisions. (AFP)
Short Url
  • "Avec un PIB évalué à 4.180 milliards de dollars (3.555 milliards d'euros), l’Inde a dépassé le Japon pour devenir la quatrième économie mondiale, et est sur le point de déloger l’Allemagne de la troisième place dans les 2,5 à 3 prochaines années"
  • Selon le Fonds monétaire international, ce n’est qu'en 2026 que l'Inde figurera à la quatrième place : il estime que son PIB atteindra alors 4,51 milliards de dollars, contre 4.460 milliards pour le Japon

NEW DELHI: L’Inde est devenue la quatrième économie de la planète, devant le Japon, et les autorités espèrent qu'elle dépassera l’Allemagne d’ici trois ans, selon le bilan économique de fin d’année établi par le gouvernement.

La publication en 2026 des chiffres du produit intérieur brut (PIB) annuel viendront ou non confirmer officiellement ces prévisions.

"L’Inde fait partie des grandes économies affichant la croissance la plus rapide au monde et est bien placée pour maintenir cet élan", affirme la note économique.

"Avec un PIB évalué à 4.180 milliards de dollars (3.555 milliards d'euros), l’Inde a dépassé le Japon pour devenir la quatrième économie mondiale, et est sur le point de déloger l’Allemagne de la troisième place dans les 2,5 à 3 prochaines années, avec un PIB estimé à 7.300 milliards de dollars d’ici 2030".

Selon le Fonds monétaire international, ce n’est qu'en 2026 que l'Inde figurera à la quatrième place : il estime que son PIB atteindra alors 4,51 milliards de dollars, contre 4.460 milliards pour le Japon.  Les Etats-Unis, la Chine et l'Allemagne sont, dans cet ordre, les plus grandes économies au monde, selon le FMI.

Les prévisions optimistes de New Delhi interviennent dans un contexte économique compliqué pour le pays le plus peuplé de la planète, avec 1,4 milliard d'habitants.

Fin août, Washington, le premier partenaire commercial du pays, a imposé une hausse de 50% des droits de douane sur les produits "made in India" arrivant aux Etats-Unis, en représailles à ses achats de pétrole russe.

La croissance continue reflète "la résilience de l’Inde face aux incertitudes persistantes (qui pèsent) sur le commerce international", estime le gouvernement.

Le PIB par habitant de l’Inde atteignait 2.694 dollars en 2024, selon les derniers chiffres de la Banque mondiale, soit douze fois moins que les 32.487 dollars du Japon et vingt fois moins que les 56.103 dollars de l’Allemagne.

Plus d’un quart des habitants de l’Inde ont entre 10 et 26 ans, selon les données gouvernementales, mais le taux de chômage des jeunes diplômés reste très élevé.

Le Premier ministre Narendra Modi a annoncé des allégements fiscaux et des réformes du droit du travail après que la croissance économique a atteint un plus bas en quatre ans, au cours de l'exercice annuel clos le 31 mars.

La roupie indienne a atteint un niveau historiquement bas face au dollar début décembre — après avoir chuté d’environ 5% en 2025 — en raison des notamment inquiétudes persistantes liées à l’absence d’accord commercial avec Washington.


L'aéroport de Riyad presque à l'arrêt en raison de problèmes opérationnels

 L'aéroport international King Khalid à Riyad. Getty
L'aéroport international King Khalid à Riyad. Getty
Short Url
  • Les compagnies aériennes publient des déclarations, tandis que des sources indiquent à Arab News que la pluie est à blâmer
  • Dans son propre communiqué, Saudia a déclaré : "Les clients touchés sont contactés par l'intermédiaire de la compagnie aérienne"

RIYAD: Des milliers de passagers voyageant vers et depuis l'aéroport international King Khalid de Riyad ont été laissés en plan alors que les principales compagnies aériennes se sont efforcées de proposer des vols alternatifs suite à une série d'annulations et de retards.

Saudia et flyadeal ont été parmi les compagnies aériennes qui ont rencontré des difficultés, les deux compagnies ayant publié des déclarations attribuant ces problèmes à des problèmes opérationnels temporaires.

Une déclaration de l'aéroport sur son compte officiel X a exhorté les voyageurs à contacter directement les compagnies aériennes avant de se rendre à la plate-forme d'aviation pour vérifier l'état actualisé et l'horaire de leurs vols.

Le communiqué dit ceci : "L'aéroport international King Khalid souhaite vous informer qu'en raison de la concomitance d'un certain nombre de facteurs opérationnels au cours des deux derniers jours - y compris plusieurs vols détournés d'autres aéroports vers l'aéroport international King Khalid, en plus des travaux de maintenance programmés dans le système d'approvisionnement en carburant - cela a eu un impact sur les horaires de certains vols, y compris le retard ou l'annulation d'un certain nombre de vols opérés par certaines compagnies aériennes".

L'aéroport a ajouté que les équipes opérationnelles travaillent "24 heures sur 24 en étroite coordination avec nos partenaires aériens et les parties prenantes concernées pour faire face aux développements et rétablir la régularité opérationnelle dès que possible", tout en prenant toutes les mesures nécessaires pour minimiser l'impact sur l'expérience des passagers.

Des sources aéroportuaires ont déclaré à Arab News que le problème était lié aux fortes pluies qui se sont abattues sur Riyad plus tôt dans la journée de vendredi. De l'eau s'est apparemment infiltrée dans les réservoirs de carburant censés ravitailler les avions à réaction avant leur décollage, et plusieurs compagnies aériennes se sont alors efforcées de reprogrammer les vols des passagers.

Dans son propre communiqué, Saudia a déclaré : "Les clients touchés sont contactés par l'intermédiaire de la compagnie aérienne : "Les clients concernés sont contactés par le biais de divers canaux de communication, et tous les changements de billets sont effectués sans frais supplémentaires.

Arab News a contacté Saudia pour de plus amples informations.

Toujours dans un communiqué publié sur X, flyadeal a déclaré que tous ses passagers touchés par la perturbation "seront informés directement par e-mail et SMS des options de rebooking et d'assistance".


IA: pour la présidente de Microsoft France, il n'y a pas de «bulle»

 "Je ne crois pas du tout à la bulle" de l'intelligence artificielle (IA), assure lors d'un entretien à l'AFP Corine de Bilbao, présidente de Microsoft France, qui dit constater une diffusion rapide de l'IA chez les entreprises et les consommateurs. (AFP)
"Je ne crois pas du tout à la bulle" de l'intelligence artificielle (IA), assure lors d'un entretien à l'AFP Corine de Bilbao, présidente de Microsoft France, qui dit constater une diffusion rapide de l'IA chez les entreprises et les consommateurs. (AFP)
Short Url
  • Microsoft propose son propre assistant IA, baptisé Copilot, et contrôle 27% du capital de la start-up OpenAI, le créateur de ChatGPT, chatbot le plus utilisé au monde
  • En France, 40,9% des citoyens en âge de travailler ont adopté l'IA, assure Mme de Bilbao, contre 26,3% aux États-Unis, ce qui place la France à la cinquième place mondiale en termes d'adoption, selon une étude du Microsoft AI Economy Institute

PARIS: "Je ne crois pas du tout à la bulle" de l'intelligence artificielle (IA), assure lors d'un entretien à l'AFP Corine de Bilbao, présidente de Microsoft France, qui dit constater une diffusion rapide de l'IA chez les entreprises et les consommateurs.

Pour certains experts, les investissements colossaux dans l'IA semblent démesurés par rapport aux bénéfices générés, alimentant la peur d'une survalorisation du secteur.

Mais selon Corine de Bilbao, à la tête de la filiale française du géant américain des logiciels depuis 2021, "il y a des signes forts" de solidité comme le fait que cette technologie se diffuse "dans toutes les sphères de la société".

Microsoft propose son propre assistant IA, baptisé Copilot, et contrôle 27% du capital de la start-up OpenAI, le créateur de ChatGPT, chatbot le plus utilisé au monde, dans laquelle Microsoft a investi plus de 13 milliards de dollars.

En France, 40,9% des citoyens en âge de travailler ont adopté l'IA, assure Mme de Bilbao, contre 26,3% aux États-Unis, ce qui place la France à la cinquième place mondiale en termes d'adoption, selon une étude du Microsoft AI Economy Institute.

Un milliard d'agents IA

L'énergéticien français TotalEnergies utilise par exemple Copilot et des agents IA, capables de réaliser des tâches de façon autonome, à travers des cas d'usage "dans la maintenance, les achats, la sécurité", énumère la patronne.

Tandis que l'assureur italien Generali a "adopté massivement l'IA et automatisé plus d'un million d'opérations", ajoute-t-elle.

"Plus d'un milliard d'agents à l'échelle mondiale vont être diffusés dans les entreprises" d'ici 2028, s'enthousiasme Corine de Bilbao, citant une étude IDC pour Microsoft.

L'irruption de l'intelligence artificielle dans les entreprises peut toutefois se traduire par des vagues de licenciements comme chez Amazon, le groupe informatique HP ou encore l'assureur allemand Allianz Partners.

Microsoft France, qui compte près de 2.000 employés, a de son côté supprimé 10% de ses effectifs via un accord collectif de rupture conventionnelle sur la base du volontariat.  -

"C'est lié à la transformation de certains métiers, mais pas à l'IA", assure la dirigeante, ajoutant qu'en parallèle Microsoft est en train de recruter "des profils plus techniques", comme des "ingénieurs solutions", pour s'adapter aux demandes de ses clients.

"L'IA suscite beaucoup de peur", reconnaît Mme de Bilbao."On préfère parler de salariés augmentés" plutôt que d'emplois supprimés, poursuit-elle, beaucoup de tâches considérées comme rébarbatives pouvant être réalisées avec l'assistance de l'intelligence artificielle.

Selon elle, l'enjeu central est surtout celui de la formation des salariés à ces nouveaux outils.

"Nouvelle économie" 

"Il n'y aura pas de déploiement de l'IA s'il n'y a pas de valeur partagée, si l'ensemble des citoyens, des étudiants, des entreprises ne sont pas formés", souligne la patronne.

En France, le géant de Redmond (Etat de Washington) a déjà formé 250.000 personnes à l'IA sur un objectif d'un million d'ici 2027 et veut accompagner 2.500 start-up françaises.

"Un écosystème complet se développe entre les fournisseurs de modèles de langage, les infrastructures, on est en train de créer une nouvelle économie autour de cette IA", déclare Corine de Bilbao.

Microsoft a ainsi annoncé en 2024 un investissement de 4 milliards d'euros en France lors du sommet Choose France pour agrandir ses centres de données dans les régions de Paris et Marseille (sud), et construire un datacenter dans l'est de la France, près de Mulhouse.

"Ca avance très bien", explique-t-elle, sans donner de date à laquelle le centre sera opérationnel. "Cela ne pousse pas comme des champignons, ce sont des projets qui prennent quelques années en général", entre le dépôt de permis, de construction et l'accompagnement.

Pour 2026, le défi sera de passer d'une intelligence artificielle "expérimentale à une IA opérationnelle, qui délivre de la valeur pour les entreprises, à la fois sur leurs revenus, la productivité, et qui les aide à se transformer", conclut-elle.