Le roi de Jordanie salue le soutien de l'Arabie saoudite aux droits des Palestiniens

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane et le roi Abdallah de Jordanie. (SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane et le roi Abdallah de Jordanie. (SPA/AFP)
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Publié le Jeudi 06 février 2025

Le roi de Jordanie salue le soutien de l'Arabie saoudite aux droits des Palestiniens

  • Le roi Abdallah exprime son appréciation lors d'un appel avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, un jour après les propos controversés de Donald Trump sur Gaza
  • Le roi a également rencontre le président palestinien Mahmoud Abbas, rejetant «toute tentative» de prendre le contrôle des territoires palestiniens ou d'en déplacer la population

RIYAD: Le roi Abdallah de Jordanie a salué, mercredi, la position toujours ferme et solidaire de l'Arabie saoudite quant aux droits du peuple palestinien.

Il a exprimé son appréciation lors d'une conversation téléphonique avec le prince héritier du Royaume, Mohammed ben Salmane, un jour après que le président américain Donald Trump a suggéré le transfert de tous les Palestiniens de Gaza afin que les États-Unis puissent s'emparer du territoire et le reconstruire pour que d'autres puissent l'utiliser.

«Les États-Unis prendront le contrôle de la bande de Gaza et nous allons faire du bon boulot avec; elle nous appartiendra», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à la Maison Blanche.

Au cours de leur entretien, le roi Abdallah et le prince héritier ont discuté des derniers développements dans la région et des efforts déployés pour parvenir à la sécurité et à la stabilité, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Plus tôt dans la journée, lors d'une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas, le roi a rejeté «toute tentative» de prendre le contrôle des territoires palestiniens ou d'en déplacer la population.

Les autorités saoudiennes ont publié un communiqué aux premières heures de mercredi, à la suite de la déclaration de M. Trump, affirmant que la position du Royaume sur la création d'un État palestinien restait ferme et inébranlable, et qu'elles rejetaient toute «tentative de déplacer le peuple palestinien de sa terre».

«L'Arabie saoudite poursuivra ses efforts inlassables pour établir un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale, et n'établira pas de relations diplomatiques avec Israël sans cela», a ajouté le communiqué.

«Il est impossible de parvenir à une paix juste et durable si le peuple palestinien n'obtient pas ses droits légitimes conformément aux résolutions internationales, comme cela a déjà été expliqué à l'ancienne et à l'actuelle administration américaine.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir mené des frappes dans l'est et le sud du Liban

Des soldats de la paix des Nations Unies circulent dans des véhicules de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) et patrouillent le long d'une route dans le village de Kfar Kila, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 17 mars 2025. (AFP)
Des soldats de la paix des Nations Unies circulent dans des véhicules de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) et patrouillent le long d'une route dans le village de Kfar Kila, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 17 mars 2025. (AFP)
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  • L'armée israélienne a annoncé avoir mené jeudi des frappes aériennes contre le Hezbollah dans la région de la Békaa, dans l'est, et dans le sud du Liban, pays avec lequel Israël a signé un accord de trêve le 27 novembre
  • L'agence de presse officielle libanaise Ani avait auparavant fait état de frappes israéliennes sur le sud et l'est du pays

Jérusalem, Non défini: L'armée israélienne a annoncé avoir mené jeudi des frappes aériennes contre le Hezbollah dans la région de la Békaa, dans l'est, et dans le sud du Liban, pays avec lequel Israël a signé un accord de trêve le 27 novembre.

L'armée "a mené une frappe contre un site militaire comprenant une structure terroriste souterraine dans la région de la Békaa au Liban, et contre un site militaire (abritant) des lance-roquettes dans le sud, dans lesquels des activités du Hezbollah avaient été repérées", a indiqué l'armée dans un communiqué.

L'agence de presse officielle libanaise Ani avait auparavant fait état de frappes israéliennes sur le sud et l'est du pays.

"Des avions ennemis ont attaqué la région de Shaara, sur le versant oriental de la chaîne de montagnes, près de la ville de Janta, dans la Békaa", a rapporté l'Ani.

Une autre frappe a été signalée à la périphérie de la ville de Taraya, à l'ouest de Baalbek, également dans l'est du Liban.

L'agence de presse a également indiqué que "quatre missiles" avaient été tirés dans une zone "située entre Jbaa, Zahleti et Sanya", dans la région de Nabatiyeh, dans le sud du pays.

Aucune victime n'a été signalée. L'Ani a fait état d'"avions ennemis" volant à basse altitude dans le sud du Liban.

Au début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, le Hezbollah avait ouvert un front contre Israël, tirant sur le territoire israélien depuis son fief du sud du Liban.

Il disait agir en soutien au Hamas. Les tirs transfrontaliers ont dégénéré en guerre ouverte en septembre 2024, avant un accord de cessez-le-feu.


Algérie: 10 ans de prison requis contre l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal

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  • L'affaire Sansal a aggravé les tensions entre Paris et Alger, dont les relations s'étaient brutalement dégradées après la reconnaissance par le président français, Emmanuel Macron, d'un plan d'autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara
  • Ce territoire non autonome, au statut à définir selon l'ONU, est le théâtre d'un conflit depuis 50 ans entre le Maroc, qui en contrôle de facto 80%, et les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par Alger

ALGER: Le parquet d'un tribunal près d'Alger a requis jeudi 10 ans de prison ferme à l'encontre de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, accusé d'atteinte à l'intégrité territoriale de l'Algérie, dont le cas a envenimé des tensions déjà fortes entre Alger et Paris.

Le tribunal correctionnel de Dar El Beida rendra le 27 mars son jugement dans le procès de ce romancier connu pour ses critiques du pouvoir algérien et des islamistes, emprisonné depuis le 16 novembre, à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les médias Echorouk et TSA.

L'affaire Sansal, qui bénéficie d'un vaste élan de soutien en France, a aggravé les tensions entre Paris et Alger, dont les relations s'étaient brutalement dégradées après la reconnaissance, en juillet 2024, par le président français, Emmanuel Macron, d'un plan d'autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental.

Ce territoire non autonome, au statut à définir selon l'ONU, est le théâtre d'un conflit depuis 50 ans entre le Maroc, qui en contrôle de facto 80%, et les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par Alger.

Boualem Sansal, âgé de 80 ans selon son éditeur français Gallimard, a été accusé entre autres d'"atteinte à l'unité nationale, outrage à corps constitué, pratiques de nature à nuire à l'économie nationale et détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays".

Selon l'accusation, l'écrivain a tenu des propos portant atteinte à l'intégrité du territoire algérien. Il s'agit notamment de déclarations faites en octobre dernier au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle son territoire aurait été tronqué sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Le procès a eu lieu "ce jeudi 20 mars, dans des conditions ordinaires, sans dispositions particulières", selon le journal arabophone Echorouk, qui a noté que M. Sansal avait "préféré assurer lui-même sa défense" et n'était assisté d'aucun avocat.

Dans un communiqué reçu par l'AFP, son avocat français, Me François Zimeray, a dénoncé "un procès fantôme tenu dans le plus grand secret, sans défense, incompatible avec l'idée même de justice", rappelant avoir saisi "les organes compétents du Haut-Commissariat des droits de l'homme de l'ONU d'une plainte contre l'Algérie" pour détention arbitraire.

Une démarche qu'il avait annoncée à la mi-mars assurant que M. Sansal n'avait pas un accès normal à des avocats ni à des soins médicaux. Ces affirmations avaient été rejetées par le bâtonnier d'Alger, Mohamed Baghdadi, selon lequel l'écrivain avait décidé de se défendre seul et poursuivait son traitement contre le cancer.

"Exprimer une opinion" 

Selon un journaliste d'Echorouk, M. Sansal, paraissant "en bonne santé", a nié jeudi devant le tribunal toute intention de porter atteinte à l'Algérie, assurant n'avoir fait qu'"exprimer une opinion comme tout citoyen algérien".

Il a admis, selon la même source, n'avoir pas imaginé que ses déclarations pouvaient porter atteinte aux institutions algériennes, se présentant comme "un Algérien qui aime son pays".

Après le revirement français sur le Sahara occidental, dossier sur lequel Paris avait auparavant une position plus neutre, l'Algérie a retiré depuis l'été dernier son ambassadeur à Paris et menacé la France d'autres représailles.

A partir de l'automne, l'affaire Sansal a eu un grand retentissement en France où il a reçu le soutien des cercles intellectuels et politiques.

L'arrestation à Paris début janvier d'influenceurs algériens pour apologie de la violence, puis l'expulsion d'Algériens renvoyés par Alger ces dernières semaines, ont encore aggravé la situation.

La tension est montée d'un nouveau cran après l'attentat le 22 février à Mulhouse (est de la France) ayant fait un mort, dont l'auteur est un Algérien ayant fait l'objet d'obligations de quitter le territoire, rejetées par l'Algérie.

Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a multiplié les déclarations virulentes contre Alger, menaçant d'abroger divers accords bilatéraux dans le cadre d'une "riposte graduée".

Fin février, le président Macron a tenté de calmer le jeu, estimant que les relations bilatérales ne devaient pas "faire l'objet de jeux politiques", alors que la droite et l'extrême droite françaises se sont emparées du sujet porté par M. Retailleau, lui-même en campagne pour la présidence du parti Les Républicains (LR, droite).

M. Macron avait appelé Alger à "régler" le cas Sansal dont "la santé nous préoccupe beaucoup", afin que "la confiance soit pleinement rétablie" entre les deux pays.

Son chef de la diplomatie, Jean-Noël Barrot, a réitéré jeudi sur la chaîne française TF1 l'inquiétude française "pour sa santé et ses conditions de détention", soulignant la détermination de Paris à "obtenir sa libération".


Gaza: l'armée israélienne appelle la population à quitter une zone du sud avant une frappe

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  • "A ceux qui se trouvent dans la zone appelée Bani Souheila, ceci est un avertissement avant une frappe", a indiqué le porte-parole arabophone de l'armée, Avichay Adraee, dans un message sur son compte X accompagné d'une carte
  • "Les organisations terroristes reviennent dans les zones peuplées pour tirer des roquettes", a-t-il ajouté, après les tirs de trois roquettes vers Israël revendiqués par la branche armée du Hamas

JERUSALEM: L'armée israélienne a appelé jeudi les habitants d'une zone du sud de la bande de Gaza à évacuer avant une frappe aérienne.

"A ceux qui se trouvent dans la zone appelée Bani Souheila, ceci est un avertissement avant une frappe", a indiqué le porte-parole arabophone de l'armée, Avichay Adraee, dans un message sur son compte X accompagné d'une carte. "Les organisations terroristes reviennent dans les zones peuplées pour tirer des roquettes", a-t-il ajouté, après les tirs de trois roquettes vers Israël revendiqués par la branche armée du Hamas.