PIF: Alat et Lenovo inaugurent le chantier d'une usine de 200 000 m² à Riyad

Giovanni Di Filippo, président de l'Infrastructure Solution Group pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique chez Lenovo (Photo AN, Abdulrahman al-Shalhoub).
Giovanni Di Filippo, président de l'Infrastructure Solution Group pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique chez Lenovo (Photo AN, Abdulrahman al-Shalhoub).
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Publié le Lundi 10 février 2025

PIF: Alat et Lenovo inaugurent le chantier d'une usine de 200 000 m² à Riyad

  • Le lancement de la production de l'installation est prévu pour 2026
  • La collaboration devrait générer jusqu'à 15 000 emplois directs et 45 000 emplois indirects

RIYAD : Alat, entreprise du Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, et Lenovo, le géant chinois de la technologie, ont officiellement posé la première pierre d'un nouveau centre de production à Riyad, marquant ainsi une étape clé dans leur partenariat stratégique qui s’élève à 2 milliards de dollars.

Dans une interview accordée à Arab News en marge de la conférence technologique LEAP 2025 qui se tient à Riyad du 9 au 12 février, Giovanni Di Filippo, président de l'Infrastructure Solution Group pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique chez Lenovo, a déclaré que l'installation "deviendra un très grand site de fabrication de 200 000 mètres carrés" et que la production devrait commencer en 2026.

"Il ne s'agit pas uniquement de fabrication, mais aussi d'un centre d'expérience client et d'un centre de recherche et développement, ce qui est très important en raison de notre engagement envers le Royaume", a-t-il ajouté. 

La collaboration devrait générer jusqu'à 15 000 emplois directs et 45 000 emplois indirects au cours des deux ou trois prochaines années, selon M. Filippo.

Le centre a pour objectif de produire 2 millions d'appareils "Saudi Made" dès la première année, avec une capacité pouvant atteindre 9 millions d'unités par la suite. « Nous prévoyons un délai de 12 à 18 mois pour la première production, en fonction également des conditions du site de construction », a précisé M. Filippo.

L'Arabie saoudite étant la priorité numéro un en matière d'expédition, M. Filippo a déclaré que le grand site de production servirait le Royaume. "Nous devrions desservir les marchés du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et le continent africain, mais pour l'instant, notre engagement à aider et à mettre en œuvre la Vision 2030 sera le Royaume", a-t-il déclaré.

"Nous voulons prendre le modèle de fabrication de la prochaine génération, comme nous l'avons fait sur d'autres marchés, et le reproduire dans le Royaume", a expliqué M. Filippo.

Les deux entreprises ont franchi une nouvelle étape dans leur partenariat lors de l'événement, en annonçant la création d'un centre de technologie et de fabrication avancée basé sur l'intelligence artificielle et la robotique.

Cette initiative s'inscrit également dans le cadre de la stratégie du PIF visant à stimuler l'industrie manufacturière régionale de l'Arabie saoudite en augmentant le contenu local de 47% en 2024 à 60% en 2025, contribuant ainsi à hauteur de 320 milliards de dollars au produit intérieur brut non pétrolier et à la création de 1,8 million d'emplois.

"Nous envisageons que le marché saoudien sera le premier à se développer sur ce marché. C'est pourquoi nous construisons également un centre de recherche et de développement à côté de l'unité de production, afin de recueillir les demandes de tous les ministères et de toutes les entreprises clientes, de comprendre quelles sont les spécificités des marchés saoudiens et comment ils peuvent faire un bond en avant à l'avenir", a ajouté M. Filippo.

"Grâce à cette collaboration et à cet investissement stratégiques puissants avec l’entreprise Alat, nous bénéficions d'une plus grande présence mondiale, d'un solide ancrage régional et de la capacité de tirer parti de l'incroyable dynamique de croissance en Arabie saoudite et dans l'ensemble de la région", a déclaré Yuanqing Yang, président-directeur général de Lenovo.

La pose de la première pierre fait suite à l'investissement de 2 milliards de dollars de Lenovo dans l’entreprise Alat, qui a été finalisé après l'obtention des approbations des actionnaires et des autorités de réglementation.

Annoncée initialement en mai, la transaction a été finalisée en janvier et implique l'émission d'obligations convertibles à coupon zéro d'une durée de trois ans, établissant ainsi un partenariat à long terme entre les deux entreprises.

L'usine viendra compléter le réseau de production mondial de Lenovo, qui compte plus de 30 usines en Chine, en Allemagne, en Inde, au Japon, aux États-Unis et sur d'autres marchés.

Selon Lenovo, le nouveau centre renforcera la résilience de la chaîne d'approvisionnement et améliorera le service aux clients dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique.

L'entreprise prévoit également d'établir son siège régional à Riyad, d'étendre ses activités de recherche et de développement et d'ouvrir un espace de vente au détail phare dans le Royaume.

Amit Midha, PDG d'Alat, a souligné l'impact économique plus large de cette collaboration : "Nous sommes incroyablement fiers de devenir un investisseur stratégique de Lenovo et de nous associer à la poursuite de son parcours en tant qu'entreprise technologique mondiale de premier plan."

Au-delà de la fabrication, l'accord prévoit un partenariat de développement commercial qui s'appuie sur les relations régionales et l'expertise du marché d'Alat.

Alat, qui vise à développer des capacités de fabrication avancées dans plusieurs secteurs, a présenté des plans pour produire des biens dans 34 catégories de produits au sein de neuf unités commerciales, dont les semi-conducteurs, les appareils intelligents, l'électrification et l'infrastructure d'intelligence artificielle.

Lenovo, reconnue comme l'une des 25 meilleures chaînes d'approvisionnement par Gartner, s'attend à ce que l'installation saoudienne renforce ses opérations dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique tout en soutenant l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la technologie et de la fabrication.
 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".